Paul Morand, un homme méprisable mais quel écrivain !
Enfin, « la » grande biographie de Paul Morand (1888-1976) ! Encore que on aurait pu survivre sans elle un certain nombre d’années de plus. Car s’il y a bien un auteur dont l’œuvre nous intéresse davantage que la vie, c’est bien lui. Un cas d’école, un de plus. Rassurez-vous, on ne vous fera pas le coup des deux Morand, le bon et le mauvais- l’affaire Céline a de longue date épuisé le procédé. D’ailleurs, dans son Paul Morand (478 pages, 24 euros Gallimard) qui parait dans quelques jours, Pauline Dreyfus (1969) est bien trop fine mouche pour verser dans ce travers. Sa dette, prévient-elle d’emblée, ne s’adresse qu’à l’écrivain car elle est purement« esthétique » ; pour autant, elle ne cèle rien de ses faits, actes et écrits et de son ascension dans un milieu social qu’elle connait bien.
Je l’avoue, je ne suis pas entré vierge dans ce gros livre dense, bourré de références mais écrit au galop, effet renforcé par le choix du présent de l’indicatif, jusqu’à rendre léger et invisible l’effort documentaire. De Morand, j’avais quasiment tout lu, dans des éditions originales dénichées chez les bouquinistes des quais de Seine ou aux Puces de Saint-Ouen, dès l’âge de 20 ans. Depuis, mon admiration pour l’incomparable styliste, modèle étincelant pour tant de ceux qui se piquent d’écrire, ne fut jamais entamée par ce que j’avais pu découvrir du personnage au cours de mes propres recherches pour les biographies de Jean Jardin et de Gaston Gallimard ou pour des articles de fond sur les écrivains pendant la guerre. Il faudrait lire tout écrivain en se gardant de ne jamais porter de jugement moral sur l’attitude de l’homme derrière la plume. On pourrait croire que l‘énumération qui suit a été choisie à dessein ; elle est pourtant continue et récurrente dans la biographie de Pauline Dreyfus et tant pis si cela aboutit, probablement contre son vœu, à un portrait à charge.
Alors, Paul Morand ? Un homme dépourvu de qualités humaines, lâche et méprisant, mufle avec les femmes, cynique avec les éditeurs, opportuniste avec tout le monde, ingrat jusqu’à la déloyauté avec ses amis, incapable de la moindre empathie avec ce qui n’est pas lui, d’une cupidité sans limite et d’une vénalité qui n’a jamais désemparé, bourgeois qui thésaurise jusqu’à son dernier souffle, le cœur sec, dépourvu de tout sens moral, prêt à tout pour jouir d’un honneur convoité, le dégoût des autres très sûr, de la morgue et un mépris de classe à revendre, une aversion profonde pour les enfants inexistants dans toute son œuvre à l’exception de la nouvelle Feu Monsieur le duc (il n’eut de cesse de rejeter Jean-Albert de Broglie, petit-fils de sa femme, laquelle l’avait recueilli jeune orphelin). Pour le dire avec la délicate métaphore qui lui est chère (« Une de ces merdes juives qui ont besoin d’autrui pour exister » écrit-il dans une lettre à propos de Bernard Frank), le fameux jugement jeté par Napoléon à la figure de son ministre lui va comme un gant : « De la merde dans un bas de soie ». Encore que Talleyrand, lui, c’était quelqu’un. Mais Paul Morand ?
On a l’habitude de l’enrôler dans la fameuse brochette des écrivains du Quai d’Orsay : Paul Claudel, Jean Giraudoux, Alexis Leger/Saint-John Perse… Ce qui est un mythe dénoncé par Pauline Dreyfus car il n’a pas fait carrière dans la Carrière : il y a laissé la trace et le souvenir éphémères d’un médiocre diplomate, ambassadeur en tout et pour tout durant quarante-deux jours dans des conditions qui ne sont pas à son honneur que ce soit à Bucarest ou à Berne, dilettante revendiqué dont l’activité ne fut gouvernée que par un goût effréné de la mondanité. Rien ne l’aimantait comme la fréquentation des altesses, des titres et des grandeurs d’établissement. Un petit monde superficiel et vain. Paul Morand y fit merveille très tôt par son entregent, la clé pour y pénétrer. Sauf que, contrairement à d’autres ambitieux à leurs débuts dans le monde, ce qui leur était un moyen chez lui est devenu une fin. Jamais il n’est sorti de ce microcosme où il s’est épanoui en ne cessant de courir le cachet pour n’avoir jamais eu les moyens de ses goûts (vint un temps où la fortune familiale de sa femme s’était évanouie). Même sa maitresse en titre (May de Brissac) a un pedigree très gratin. D’ailleurs, entre autres révélations, Pauline Dreyfus avance que c’est elle, plus encore que sa femme, qui est à l’origine de la radicalisation politique de Morand à partir de 1935 et de son basculement vers l’admiration pour les régimes autoritaires, les nationalismes, les promesses de la nouvelle Allemagne et la dénonciation de la décadence à l’œuvre en Europe. Hitler n’était pas vraiment son genre de beauté car tout de même, il exagérait un peu, mais Mussolini… Ses convictions ? Il n’en a même pas. S’il choisit de se ranger aux côtés de Laval au début de l’Occupation, c’est par pur opportunisme. Il en sera récompensé en 1942 avec le poste de président de la commission de censure cinématographique.
Intelligent, vif, cultivé, polyglotte, il avait tous les dons mais qu’en a-t-il fait ? Giraudoux était son précepteur ; Proust, qui s’était toqué de lui, l’avait adoubé en préfaçant Tendres stocks mais jamais ne l’influença, et pour cause : l’auteur de la Recherche travaillait, creusait, remettait cent fois sur le métier, ne cessait d’approfondir quand Morand, homme du premier jet, ne songeait qu’à produire « un bruit de castagnettes ». Ce qui a souvent poussé le milieu littéraire à le rapprocher de son grand ami Cocteau ; une erreur d’appréciation car, pour superficiel et léger que cet artiste complet ait pu paraitre, il travaillait énormément comme en témoigne sa production multiforme (romans, films, tableaux, dessins, poèmes…) alors que Morand, qui avait tant de facilités, dédaignait le travail et l’effort à l’égal de travers méritocratiques. De toute façon, il avait un poil dans la main et rien ne lui aurait fait renoncer à la satisfaction de ses plaisirs immédiats : le luxe, le confort, la rareté, un certain hédonisme et un vrai dandysme, l’achat compulsif de puissantes automobiles, la conquête de toutes les femmes. Sur ce chapitre-là, Pauline Dreyfus brosse le portrait convainquant d’un enfant unique choyé par les femmes, à la recherche perpétuellement insatisfaite de consolations, qui avait épousé une femme de sept ans plus âgée que lui avec laquelle il n’eut bientôt plus guère de relations sexuelles et qui tenait le registre de ses innombrables liaisons successives, en mère maquerelle et rabatteuse. Princesse Soutzo par son premier mariage, née Hélène Chrisoveloni, elle était si obsédée par la pureté de son sang grec, et si durablement et pathologiquement antisémite, que cela en devenait suspect. La biographe révèle en passant quelques ellipses narratives dans le CV de « l’aristocrate roumaine » née en fait dans le ghetto de Galati (Moldavie) d’un père banquier levantin et d’un grand-père usurier…
Dès Ouvert la nuit, il trouve la note juste : vitesse, densité, brièveté. Pas de gras, une écriture à l’os, un rythme syncopé. Ses formules, jamais gratuites, font mouche. Lorsqu’il fait connaissance de Jean d’Ormesson, il le résume d’un trait qui lui restera : « Un écrivain mis en bouteille au château ». Du genre à remercier Edmonde Charles-Roux pour l’envoi de son nouveau livre par ces mots : « J’aime votre virilité ; vous n’avez pas le style clitoridien, si vous me permettez ». Le succès confirme son coup d’essai. Son genre, ce sera la nouvelle. Pas étonnant qu’il ait consacré un portrait au maître Maupassant et qu’il ait dirigé avec succès une collection de nouvelles chez Gallimard. S’il s’en éloigne, c’est le plus souvent pour le meilleur (la chronique où il excelle) parfois pour le pire (le roman – L’Homme pressé n’est pas ce qu’il a fait de mieux). Souvent sa paresse l’emporte sur ses facilités. Pour la série de ses portraits de villes (New York, Bucarest, Londres…), il rétribue des nègres (Jean Jardin, Georges Cattaui) chargés d’enquêter, de constituer une documentation et de rapporter des anecdotes à sa place. Lui-même se dit trop flemmard pour se lancer dans une saga à la Buddenbrock. C’est une grande sagesse de connaître ses limites. Lui se sait sprinteur et non marathonien. Mais un bon contrat peut facilement avoir raison de son souffle court.
L’allure de Chanel, œuvre de commande qui demeure son plus grand succès commercial, vaut moins pour ses qualités littéraires que par la vista du portraitiste. Après tout, le cas échéant, il n’hésite pas à être le fournisseur des fournisseurs (La Grande Maison de blanc, entre autres) en publiant des textes de commande publicitaires sous leur enseigne. Peu d’écrivains y auront cédé comme lui quand il ne les aura pas sollicités. Pas du genre à résister à une telle tentation lorsqu’elle est bien dotée. A l’Institut, il n’avait pas seulement légué une grande partie de sa bibliothèque mais aussi une forte somme d’argent destinée à doter un prix Paul Morand. Romain Gary, premier lauréat, jugea préférable, en tant que juif et que gaulliste, de décliner l’honneur en 1978, manière de mettre en accord ses actes et ses idées ; le prix échut donc pour sa première édition à JMG Le Clézio.
On peut avoir des hauts-le-cœur en examinant des archives et Pauline Dreyfus, qui en a vu d’autres, reconnait que ce fut son cas à un moment de son enquête biographique. Il s’agit entre autres des dizaines de pages consacrées dans le Journal intime de Morand au projet de la fille sa maitresse d’épouser Simon Nora, un Juif. Manifestement, ce que cela inspire au couple d’anciens amants est si abject que la biographe décide de ne pas en faire état et d’évacuer définitivement de la biographie le personnage de May de Brissac. Car on s’en doute, c’est sur l’antisémitisme de son héros que le biographe d’un tel personnage est attendu au tournant. En principe, pour lui comme pour d’autres (Kipling, Heidegger etc), ces choses-là ne s’écrivent pas, du moins pas publiquement. Il faut laisser passer le temps, le délai de prescription imposée aux archives, pour y voir enfin clair. Dans le cas de Morand, il n’y avait guère que France-la-doulce (1934), satire des milieux du cinéma cosmopolite à Paris, qui avait fait tiquer tant la charge était féroce, mais enfin, cela se voulait justement une satire- même si les Allemands, qui s’empressèrent de la faire traduire, la publièrent sous le titre Le camp de concentration du bon Dieu… Pour le reste, des remarques par ci par-là. Jusqu’à la parution il y a quelques années du Journal inutile et de la correspondance avec Jacques Chardonne et Roger Nimier. Là au moins, c’était clair. Il n’est guère de pages où ne coule son fiel à l’endroit « des Juifs et des P.D. ». D’autant plus cruel qu’il le fait avec l’ironie dévastatrice et l’art de la pointe qui sont sa signature. Pauline Dreyfus alourdit le dossier car elle a eu l’autorisation de fouiller dans son Journal de guerre Londres-Paris-Vichy 1939-1943 (qui parait également ces jours-ci chez Gallimard, 1025 pages, 27 euros) ainsi que dans l’ensemble du fonds Morand à la Bibliothèque nationale et aux archives de l’Académie française. La biographe tord le cou à un lieu commun selon lequel sa femme avait rendu Morand antisémite. En fait, bien qu’il fut servi de ce côté-là entre sa femme et sa maitresse en titre, il n’avait besoin de personne.
L’étude de sa correspondance sur la durée montre bien que la haine des Juifs lui a été un oxygène de sa jeunesse à ses tous derniers jours. Bien sûr, et comment ne pas donner raison à sa biographe, au début il est surtout le produit de son temps et son milieu- mais à force de le répéter on en vient à oublier ou ignorer qu’au même moment, il en est d’autres, du même milieu et de la même génération, qui ont su se soustraire à cette mentalité et à ces préjugés ; puis s’y superpose tôt le ressentiment de l’écrivain qui ne parvient pas à se faire élire sous la coupole alors que Maurois né Herzog, lui… ; le pacifisme d’un munichois enthousiaste qui voit un fauteur de guerre en tout Juif ; l’angoisse d’un bourgeois qui craint que le Front populaire favorise l’arrivée au pouvoir de judéo-bolcheviques ; mêlez le tout à la crainte du lendemain d’un parvenu qui se sent menacé dans son ascension sociale et sa réussite mondaine… Voilà comment on en vient à considérer en permanence « les youpins » non plus comme des êtres humains mais comme « des asticots » ou « des microbes ». Sous l’Occupation, l’antisémitisme devient chez lui « une grille de lecture », le tamis par lequel il interprète toute déclaration. Pourtant, l’aigri en lui s’est apaisé depuis qu’il fraye avec le pouvoir, qu’il est reçu par les nouveaux maitres. On le voit souvent avec Louis Darquier de Pellepoix, un fanatique nommé à la tête du commissariat aux questions juives pour remplacer un fonctionnaire jugé trop mou. Il est aux premières loges parmi ceux qui savent ce qui se passe, d’autant que Darquier, qui tient scrupuleusement registre des rafles, convois et déportations, se confie volontiers à lui. « L’opinion est choquée des mesures contre les Juifs mais une fois ceux-ci partis, personne n’y pensera plus » note-t-il. Et la confidence de Benoist-Méchin (« les Juifs n’ont pas idée de ce qui va leur arriver… ») ne l’ébranle pas davantage. C’est peu dire qu’il est indifférent au sort des populations traquées. Bien plus tard à la télévision, sans se départir d’un accent très gratin assez obscène en l’espèce, il dira avoir crû qu’on les envoyait au STO comme les ouvriers. Dans des wagons à bestiaux ? Avec leurs vieillards et leurs enfants ? Décidément, le cynisme jusqu’au bout.
Nommé ambassadeur de France en Roumanie afin de prendre le large quand ça se gâte, il met son poste à profit non seulement pour y freiner l’activisme de la France libre, mais pour tenter de récupérer les biens de sa femme, de se livrer au trafic de devises et à des spéculations financières incompatibles avec son statut. Lorsqu’il finira par abandonner son poste, il n’en prendra pas moins soin d’affrêter un train rempli de sa garde-robe et des fourrures de sa femme, de meubles, de tapis et des trois cents bouteilles de champagne conservées dans la cave de l’ambassade pour les diners officiels. Un collabo ? Certes mais trop habile à se faufiler entre les gouttes et trop désinvolte pour qu’on puisse vraiment lui faire porter le poids d’une quelconque responsabilité politique. De la race des collabos mondains, ceux qui arrivent toujours à s’en tirer par l’étendue de leur entregent et par la solidarité de classe. Les collaborationnistes les vitupéraient ; Céline les avait en horreur, quand bien même ces « canailles » eussent-elles fait « jazzer » la langue. D’ailleurs, l’écrivain en Morand fut à peine réprouvé à la Libération. Mais placé hors-course par la distance (il s’est exilé en Suisse) et par l’air du temps (l’existentialisme), il retrouve les Juifs comme boucs-émissaires idéaux : à qui d’autre attribuer son absence de reconnaissance littéraire dans la France des années 50-60 ? Mais le temps n’y fera rien et, malgré la récupération par les Hussards, il mourra en auteur pour happy few. On dira que l’homme a fait du tort à l’écrivain et puis voilà.
Pauline Dreyfus date de la parution de Milady un tournant décisif dans son œuvre. Le fait est que ce récit à l’écriture classique et au statut improbable, à mi-chemin entre la nouvelle et le roman, est l’un de ses grands livres. De même que Fouquet ou le soleil offusqué, Venises ou encore le Flagellant de Séville qu’elle juge étrangement « laborieux ». Qu’importe, tout cela est affaire de goût. Cette passionnante biographie est à citer en modèle pour sa pénétration, sa clarté, sa nouveauté, sa richesse et surtout son honnêteté. Tout en admirant son héros, Pauline Dreyfus ne renonce jamais à son esprit critique ; elle est tout sauf inconditionnelle, jamais dupe du personnage ; elle va jusqu’à livrer aux lecteurs qui ne partagent pas ses vues de quoi augmenter et argumenter leur mépris de l’homme derrière l’auteur. Mais s’il est un point sur lequel on ne la rejoindra pas, c’est sur le bouleversement qu’elle prête à Morand dans l’histoire de la littérature. « Il a révolutionné le style littéraire » écrit-elle au motif que Céline, qui lui a véritablement révolutionné la langue, avait loué chez Morand celui avait su la faire « jazzer » ; elle y revient plus loin : « Ce que Morand a tenté avec ce récit d’une facture inédite, c’est une révolution littéraire » écrit-elle à propos de Rien que la terre, quintescence de son art poétique puisqu’y sont exaltés les voyages, la vitesse et la modernité. Désolé mais non, il n’a rien révolutionné du tout, pas plus que Proust et d’autres de ce calibre : des Rabelais, des Céline et des Joyce ne courent pas les rues et encore moins les cocktails. Ce sont des exceptions. Il ne suffit pas d’être brillant, à l’occasion brillantissime. Les nouvelles et les chroniques de Paul Morand ne sont rien d’autre, quand elles le sont, et c’est déjà beaucoup car il demeure un maître dans son domaine- malgré les artifices (lire ici la critique de Fin de siècle par Pascal Pia).
Au fond, outre sa passion pour son épouse Hélène (le nazisme fait femme jusqu’à son dernier souffle) son existence aura été gouvernée par le goût de l’argent et l’idée fixe de son admission à l’Académie française. Mêlé très tôt à l’avant-garde artistique, il s’en était coupé pour s’enivrer dans la mondanité. Etant ce qu’il fut, il ne pouvait donner autre chose que ce qu’il donna. On peut toujours spéculer sur l’œuvre qu’aurait pu être celle d’un homme aussi comblé de dons et qui fut assez lucide pour savoir qu’il les avait gâchés. Un homme méprisable, mais quel écrivain !
(Photos Man Ray et Henri Cartier-Bresson)
1 648 Réponses pour Paul Morand, un homme méprisable mais quel écrivain !
J’ai rêvé de toi cette nuit, Jazzi.
J’en suis encire tout retourné.
Tu veux que je te raconte ?
je veux..et par le menu
@rose
« te tortille pas les boyaux de la tête » est une expression de ma mère autrefois. C’est resté ds la famille, mais je l’ai rencontré ailleurs, me suis demandé si ça ne venait pas d’un chansonnier, d’un film années 40-50. Sais pas.
rencontréE
scusi
« Moi j’ai assisté à la dernière mise en scène de Chéreau, Jibé : sa mise en terre au Père-Lachaise, sous la pluie… »
Jazzi, je ne dis pas que j’aurais aimé être là mais je me souviens très bien sa mort, et à son enterrement, d’où j’étais, j’y étais et
Je pensais à « ceux qui m’aiment prendront le train »
alzheimer est maître avant nous, et avc aussi, etsetera
..tu vois mon larbin..t’es un trou du cul mais t’es tombé dans une bonne maison au finish
Jazzi, je ne dis pas que j’aurais aimé être là mais je me souviens très bien sa mort, et à son enterrement, d’où j’étais, j’y étais et
Je pensais à « ceux qui m’aiment prendront le train »
tain..ça y va au vsop
@On peut toujours spéculer sur l’œuvre qu’aurait pu être celle d’un homme aussi comblé de dons et qui fut assez lucide pour savoir qu’il les avait gâchés.
Qu’as-tu fais de ton talent, vieux ?
https://www.youtube.com/watch?v=mAwN9OIsjIg
La parabole des talents, c’est que pour les bosseurs et les douteux qui rapportent
(Discours sur la venue du Fils de l’homme)
Jésus parlait à ses disciples de sa venue; il disait cette parabole: «Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître. Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança en apportant cinq autres talents et dit: “Seigneur, tu m’as confié cinq talents; voilà, j’en ai gagné cinq autres. — Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.” Celui qui avait reçu deux talents s’avança ensuite et dit: “Seigneur, tu m’as confié deux talents; voilà, j’en ai gagné deux autres. — Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.” Celui qui avait reçu un seul talent s’avança ensuite et dit: “Seigneur, je savais que tu es un homme dur: tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua: “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent, et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres; là il y aura des pleurs et des grincements de dents!” »
26 dollars in my hand…
https://www.youtube.com/watch?v=4xMSMLWrcN8
Qu’as-tu fais de ton talent, vieux ? > Qu’as-tu fait de ton talent, vieux ?
C’est dimanche, un cantique
https://www.youtube.com/watch?v=qz58FT6WsbE
Un psaume pour poursuivre
https://www.youtube.com/watch?v=Vl89g2SwMh4
@On peut toujours spéculer sur l’œuvre qu’aurait pu être celle d’un homme aussi comblé de dons et qui fut assez lucide pour savoir qu’il les avait gâchés.
vous citez P.ASSOUINE; il paraît que c’est verboten !
@vous citez P.ASSOUINE; il paraît que c’est verboten !
Saint Matthieu, croyais-je naïvement. Les nouvelles sont trompeuses ces temps-ci. Et vous, que faites vous debout à cette heure ? L’envie d’en griller une… ?
SOLLERS3/
. Donc, on arriverait à ne plus savoir de qui il s’agit vraiment, ce qui est peut-être la position la plus révélatrice de ce que pourrait être un homme s’il en existait un, vu que s’il en existait un — ce qui reste à prouver, c’est d’ailleurs ça le fond de la question —, s’il en existait un, on ne saurait pas finalement qui c’est. Donc, Morand a compris ça. Pourquoi ? Parce que je pense qu’il a été en effet ce qu’on appelle un homme, ce qui est très difficilement « trouvable » sauf à marcher dans les rues avec une bougie allumée, comme Diogène autrefois… Alors, qu’est-ce qu’un homme ? Tout le monde croit savoir de quoi il s’agit. Justement, les écrivains sont là pour qu’on en doute et qu’on se demande de quoi il s’agit. Est-il bon ? est-il méchant ? est-il vraiment humain ? Ce n’est pas sûr, parce que souvent ce qui
ON A DEJA EU CA SUR LA RDL
L’envie d’en griller une… ?
TOUT JUSTE
J’ai avec moi une passagère qui vient de manifester un élan analogue
https://www.dailymotion.com/video/x7l8iyg
…dimanche 1 novembre 2020 à 3 h 44 min.
…
…mais, qu’est ce qu’il a mon texte à en être » censuré « ,…du samedi 31 octobre à 15 h 15 min.
…
…le vin confort, aux pieds,!…
Dimanche 1 novembre 2020, 6h21, 15°
« Son âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la Mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la foi pluriethnique et pluriculturelle que l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer.
Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l’Immigration africaine et notamment musulmane. Si tel n’est pas le cas, la France aura deux visages : celui du « cher et vieux Pays » et celui du campement avancé du Tiers Monde Africain. Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux Pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées.
Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes. Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l’Immigration africaine n’est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d’intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le vieux Pays frémisse de réprobation chaque fois qu’un charter rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce cher vieux Pays restitue à l’Etat sa place normale. Les Libéraux l’ont affaibli, les Socialistes l’ont détruit. Où sont les grandes tâches dévolues à l’État ? La Justice, l’Armée, l’Éducation Nationale, la Sécurité, la Police, notre place en Europe ?… En miettes !… La France est à l’abandon, et en décomposition à travers le Monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l’unité et à la cohérence, et de la Nation et de l’État. »
Ecrit en 1990 dans un livre testament par un certain Michel PONIATOWSKI.
Année LvB, Symphonie n 8 en fa majeur, op.93 — #5 :
1.11 — 7.45
France-Canada même combat, Alexia ?
https://www.leparisien.fr/faits-divers/canada-de-multiples-victimes-par-arme-blanche-apres-une-attaque-dans-le-vieux-quebec-01-11-2020-8405975.php
Jazzi dit: à
France-Canada même combat, Alexia ?
France-Québec plus sûrement (l’Etat du Québec étant laïque).
@Renato
dans Pastiches et Postiches Umberto ECO consacre un article à la comptine italienne que vous citez et il s’amuse a en faire une analyse structuraliste du genre les chats de Baudelaire par jakobson et Levy -straus ,analyse qu’il surcharge d’interpretations lacanaiennes .C’est hilarant .
Si quelqu’un ici peut la scanner et la mettre sur l’espace commentaire …je crois qu’elle serait bien venue
Professeur Laurent Thines, Twitter. A Véran, et sans doute à un autre:
Car à cet instant, où nous vous voyons nous refaire le coup de l’héroïsme, nous avons la nausée et envie de vous dire quelque chose mais nos paroles risqueraient de dépasser nos pensées…
Merci de VOUS taire et de NOUS laisser gérer l’enfer dans lequel vous nous avez replongé
Toutes mes félicitations aux enfoirés qui continuent à soutenir Macron! Il faudra s’en souvenir.
évidemment, le niçois J.B. s’est fait faire un BBL !
tout s’explique!
Moi je me méfie des bonnes femmes à grands yeux. Je préfère les petits yeux et les gros seins. Je le dis très franchement et en toute vérité.
En fait vous n’avez d’yeux que pour les seins comme beaucoup qui d’ailleurs s’attarder aussi à contempler les fesses, lâchement sans être vus . Il se trouve, cher D, que j’ai de grands yeux et de petits seins, mon dos me sauve de l’indifférence générale. A ce jour l’ensemble n’est pas à vendre reste inusité vieillissant mollement et tristement. Il m’arrive quelquefois d’avoir envie d’un coup de goupillon, de tromblon, enfin de tout objet ayant pour vocation la pénétration.
je me demande si cette biographie explique le revirement de de Gaulle qui, après avoir longtemps barré la route de l’Académie à Morand a cessé de faire fait obstacle à sa candidature
Voilà ce que François Nourissier pensait de ce Morand qu’il a souvent fréquenté.
« J’ai toujours éprouvé une gêne à devoir l’admirer. Disons que mon admiration pour lui était aussi glacée que son amitié pour moi. Mais, à part Nimier et Hélène, son épouse, Morand a-t-il jamais aimé quelqu’un ? Il était décourageant de froideur…’
Entretien Le point 2004.
Toujours dans Le Point , voici son compte rendu de lecture du « Journal inutile » de Morand le 02/03/2001 – N°1485 Nous avons respecté les intertitres .
Embarras
On éprouve des tentations contradictoires. La première : ne pas s’en mêler. Laisser les deux volumes du « Journal inutile », de Morand, en semi-exil, sur un rayon haut placé mais quand même accessible, du côté des écrits intimes de Cocteau, Drieu, Jouhandeau, Chardonne, quelques autres. Il y a des coins qui sont le Coblence de nos bibliothèques, et qui deviendront des cimetières. Oui, la tentation est forte, à quoi en succède une seconde : le bavardage. Au moment où je commence cette chronique, le tout-Paris idéologue et papoteur dévore « Journal inutile » et chacun réagit avec la violence qu’on pouvait craindre ou espérer. La droite classique, qui n’a nulle envie de remettre ça avec les puantes folies d’autrefois, fait la fine bouche et les gros yeux. Elle serait « plutôt contre ». La gauche littéraire, qui ne veut pas être en retard d’un bateau ni manger son chapeau, donne du mou et du souple à son argumentation : « Bon, ce Morand, il aurait 112 ans, ne l’oublions pas, relativisons ! Après tout Claude Roy l’admirait, Jean-Louis Bory et François-Régis Bastide déjeunaient chez lui, alors… Il bouffait du Juif, du Slave, du Nègre ? Soit, mais sachons prendre nos distances, apprécier un beau style ! » Ainsi est en train de se dessiner une polémique à fronts renversés. A force de vouloir être intelligent et moral, on finit, en littérature, par piétiner ou ses goûts ou ses opinions. C’est toujours la question posée au jeune Disraeli devenu membre du Parlement : allez-vous voter selon vos convictions, comme un voyou, ou avec vos amis, comme un gentleman ?
Lisibilité
« Journal inutile » est prodigieusement lisible. Ce n’est pas un critère absolu de qualité, tant s’en faut, mais quand même ! Avaler plus de 1 700 pages sans relever le nez n’est pas courant. On peut expliquer cette gloutonnerie par la perversité du lecteur affamé de traits, potins et cruautés. Cette « fièvre de l’index » est connue des amateurs de mémoires et journaux intimes. Curiosité malsaine et frissonnante : chacun en prend pour son grade, et l’on ne digère les méchancetés subies qu’en savourant celles dont sont gratifiés les amis. Ah, voluptueuses initiales ! divins astérisques ! exquises hypothèses émises dans les attributions !
Mais cette jubilation secrète n’explique pas tout : seule la patte d’un écrivain de grand format retient aussi souverainement l’attention. « Journal inutile » est écrit à la diable, jamais relu, affirme Morand, ce que nous croyons : redites, parfois plusieurs versions du même épisode. Pourquoi ne lâche-t-on pas un tel texte ? Morand était un enregistreur ultrasensible : ses caricatures font mal. Dans ce premier jet non retouché, il s’est offert le plaisir des bombes à retardement. « Pas avant l’an 2000… » Cela paraissait lointain, et prudent, un quart de siècle d’embargo, à un presque nonagénaire. Il y est donc allé de toutes les impudeurs et goujateries. Chaque écrivain rêve d’oser un jour tout dire. Mais comme il n’a pas envie de sauter dans l’explosion, il ne dégoupille pas ses grenades. Rien de tel ici : Morand mange souvent le morceau, tant pis pour les dégâts.
Ecoutez : « Un des spectacles les plus écoeurants auxquels on doive assister, c’est celui d’une femme portant son oeuf sur le ventre. » Est-on plus délicat pour les futures mamans ? Ou ceci, inattendu chez l’ex-réformé de 14-18 : « Mourir en défendant une vallée suisse, mitrailleuse à la main, contre les Slaves, est une réconfortante idée. » Protégé par cet illusoire matelas de vingt-cinq années, le gentleman se permet d’urticantes mufleries, et le lecteur se pourlèche.
Sécheresse et pessimisme
Sec, il le fut sans défaillance, sans apitoiement, sans aucune compassion. Son corps, perclus d’arthrose, entretenu par une rageuse gymnastique, sut vieillir « sur l’os » et Morand ignora les deux graisses fatales, celle du muscle et celle du style. Silence, vitesse, mutisme, masque impénétrable et réputé « chinois », courtoisie lasse et brève : le lecteur ne lâche pas le « Journal » parce qu’il s’y grise de souvenirs froids et de jugements expéditifs. Rien de « sympathique » là-dedans. On se sent rudoyé, offensé parfois. Un homme, de ses 80 ans à sa mort, à 88 ans, en 1976, tient le compte de ses ultimes bougeottes, déceptions, amertumes, et il accorde tant de place à des voyages, baisages, souvenirs de sport et de bagnoles (luxueuses, les bagnoles), à des préjugés de caste, à l’étroite passion du chic et de l’argent, au goût de l’étiquette (attrapé, nous est-il dit, au service du Protocole du Quai) ? Ah, comme il se moque de Mme Chaban-Delmas qui n’a pas appris, pour saluer Farah Diba, « la révérence plongée des Cours » ! Ou de la bureaucratie académique perdue dans les salamalecs dus à un duc chef de nom et d’armes !
A l’heure de la sagesse dernière, pareilles broutilles mobilisent l’ire et les sarcasmes de cet éternel donneur de leçons. Octogénaire, l’amant insolent, l’incarnation éphémère de la modernité (qu’il a tort de nommer « avant-garde »), l’écrivain qui a remusclé la langue française se métamorphose en scrogneugneu d’ambassade. Il se bouche le nez au passage des hippies post-soixante- huitards, avant-garde mal lavée de l’apocalypse sociale, du déferlement asiate, de la ruée bolcho, hordes qui emporteront les derniers fantômes de la monarchie bicéphale et des salons viennois d’avant 1914. La décadence fascine Morand et les révolutions futures le terrorisent. Il prophétise la toute-puissance russe et la débâcle américaine. Vertige d’à-quoi-bon. Comme tous les vaticinateurs, il se trompe une fois sur deux : lui, autrefois si vif, curieux, boulimique, le voilà passéiste et frileux. Il a beau, sur le tard, murmurer quelques regrets, avouer qu’à part Hélène il n’a aimé personne, qu’il a été désespérément sec, frivole, on n’y croit plus : l’économie de soi, poussée à ce point, ankylose son homme mieux que l’arthrose.
Hélène
Hélène Chrissoveloni, d’une famille de banquiers grecs de Trieste, épousa un Roumain, le prince Soutzo, se sépara de lui et vint vivre à Paris. En 1915, elle rencontra, à Londres, le jeune diplomate Morand (il était de dix ans son cadet) et ne le quitta plus des soixante années qu’il lui restait à vivre. Ils s’étaient mariés en 1927. L’idée générale, en ce qui concerne les Morand, est que les péchés politiques de Paul sont rédimés par son amour pour Hélène. A quoi leurs détracteurs répondent : « Hélène ? Mais elle fut son mauvais génie ! Imprégnée des préjugés racistes qui fermentent dans les Balkans, d’un snobisme aujourd’hui inimaginable, trop riche, elle façonna Paul à son image, le « tenant » par l’indulgence qu’elle lui prodiguait, offrant avec son hôtel de l’avenue Charles-Floquet (le fameux « salon de dix-huit mètres » dont il était si fier) un cadre époustouflant au romancier fétiche des années 20 et 30. Sa façon d’appeler Paul « mon toutou » pouvait être interprétée de bien des façons… »
« Journal inutile » donne des dernières années du couple Morand une image inattendue. L’agonie, la mort d’Hélène, la solitude où se retrouve le vieil écrivain : pages déchirantes. A-t-on le droit de mettre en doute un amour parce que l’objet aimé nous paraît indigne de la passion qu’il suscite ? Hélène a épanoui Paul autant qu’elle l’a perverti. Souvent Morand cite, sans la commenter, une réflexion d’Hélène, et c’est presque toujours une vacherie dédaigneuse, réactionnaire, parfois cocasse, parfois brutale, qu’il reproduit comme parole d’évangile. Ahurissant, mais irréfutable.
C’est cette femme-là, impitoyable, qu’il aima de passion pendant soixante ans. Il évoque ses maîtresses en termes machistes, salés, vulgaires, se vantant de ses prouesses sexuelles avec des mots de potache ou de cercleux. Des emmerderesses, qui ne sont bonnes qu’à se faire baiser. Ce que fit Morand, jusqu’à ses 84 ans, satisfait d’un « sperme épais et abondant ». Hélène, elle, considérait le sexe féminin avec dégoût : ce trou humide. Morand la traita jusqu’au bout avec vénération. Très âgée, elle attendait Paul qui quittait tôt les dîners pour plus vite les lui raconter. Quand vient la fin, Hélène aveugle, sourde, à demi paralysée, Morand est assez sûr de son amour pour se plaindre à demi-mot de l’esclavage où elle le tient : il la sert, la baigne, l’habille, la console, la célèbre. Une servitude ? Oui, mais fervente. Un fil à la patte qui l’empêche de fuir de train en avion, de Mustang en Mini, mais, sacrifiant ainsi son nomadisme et ses appétits à une vieillarde, Morand bâtissait le versant flatteur de sa légende.
Snob ?
Le mot est vague et faible. Snob, le petit-bourgeois qui enrichit son carnet d’adresses, qui espère que la pratique assidue des usages, des élégances et des répugnances d’un milieu lui permettra de s’y faufiler. Avec « Journal inutile », nous planons loin au-dessus du snobisme primaire et utilitaire. Nous sommes dans le snobisme absolu, nous respirons l’air raréfié du grand monde, de la grande élégance (un peu de gigantisme donne seul les dimensions mythiques de la situation sociale et mondaine que suggère le « Journal »). Devenue Mme Paul Morand, la princesse Soutzo, noble port de tête parfois, en grand soir, rehaussé d’une aigrette, ne cessa jamais d’exsuder sa princerie, qui grisait son époux. Le fils d’Eugène Morand et de Marie-Louise Charrier appartenait à une bourgeoisie de moyen tonnage, bohème, cultivée, familière des artistes : Eugène Morand dirigea l’Ecole des arts décoratifs et traduisit « Hamlet » pour Sarah Bernhardt. Quelle mouche piqua Paul ? Un peu cancre, on lui fit apprendre l’anglais, qui lui ouvrit le concours des Affaires étrangères et l’expédia à Londres. Il y découvrit le gratin britannique, auquel il plut : sa vie mondaine était faite, qui conditionna l’autre. De 1915 à 1930 à peu près, transatlantiques, avions, châteaux, ducs, ski, grands dîners et Bugatti. On se devait d’avoir des domestiques mâles, français et nombreux. Huit, précise le « Journal ». « Etre servi n’existe plus. C’est le dernier bonheur de la vie » (21 août 1974).
Tout cela à des années-lumière des lecteurs d’aujourd’hui, fascinés ou exaspérés. On découvre un milieu social homogène, sûr de soi, hypercivilisé et privilégié, dans lequel vivaient les Morand inconscients, protégés. Ce milieu-là, en 1940, ne songea guère à quitter la France : il resta, à Paris, où, comme on dit, « la vie continuait ». Nombre d’artistes furent entraînés sur les mauvais chemins à cause de leur immersion dans cet aquarium, de leur manque d’imagination, de la commodité de suivre la pente. Morand s’en est allé sans s’être expliqué ni justifié, crispé sur une conception catastrophique de l’histoire de l’Occident, convaincu de ne s’être pas trompé. Convaincu ? Des doutes l’ont peut-être effleuré.
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Le Juif
Morand dit : « Le Juif ». Ce n’est pas un groupe ethnique, une communauté religieuse. C’est le Mal historique et social, la Menace, le ver dans le fruit français (et cela dès « France la Doulce », en 1934). Quelques citations : « Je suis né à l’âge de La Libre Parole de Drumont et de la France juive : l’hitlérisme a réveillé mon inconscient d’enfant. Entre Vienne 1900 et Paris, il y eut, alors, un antisémitisme européen » (18 août 1974). Voilà une façon précoce et inattendue de « faire l’Europe » ! « Trente ans après, cent ans après, ce sera encore la « libération de Paris », à la télévision, par M. Bloch ; à la radio, par M. Crémieux. Ce qu’ils appellent la libération de Paris, c’est leur libération, comme ce fut leur guerre » (21 août 1974). Sur Emmanuel Berl : « 1944. Berl, avec beaucoup de modestie, participe au triomphe mondial de sa race » (septembre 1968). Vraiment, 1944 vit triompher le judaïsme ? Un peu de littérature : « Que sont devenues toutes les biographies célèbres d’avant-guerre, les Stefan Zweig, Emile Ludwig, André Maurois, Philippe Erlanger ? Ces produits uniprix du savoir-faire juif ? Il n’en reste pas un livre. » Etc.
On pourrait enchaîner deux cents citations de cet acabit. Tout est prétexte à cette exécration universelle fixée sur une des familles humaines. A l’extrême fin du parcours, quelques nuances apparaissent, bien ténues. Les années, la solitude, la souffrance ont-elles enfin usé l’étrange folie anti-juive ? Déjà, deux mois plus tôt, Morand notait : « A Vichy, nous voyions partir les Juifs comme les ouvriers, pour on ne savait quel travail obligatoire. Si nous nous étions doutés, tout eût changé. » Et, à la ligne, ces deux mots mystérieux : « Contagion affreuse. » Sur ces dernières pages du « Journal » (il reste à l’écrivain sept mois à vivre) passe comme une rémission. Il semble au lecteur que les deux dernières amitiés de Morand – les Rheims et les Jean d’Ormesson – lui aient attendri le cuir, aient dissipé en lui de vieux égarements. Il serait injuste de ne pas signaler cette retouche (qui n’en est pas tout à fait une) à l’autoportrait.
De même faudrait-il nous arrêter un instant à chaque étape de la lecture : « Londres et Vichy », « PM et les femmes », « PM et la vitesse », « PM et l’argent ». A chaque chapitre, des étonnements. Quoi, ce fastueux était près de ses sous ? Il notait le prix des plats au restaurant, préférait sur la fin les pensions modestes aux palaces de sa splendeur, surveillait les taux de change, le montant des loyers. On ne sait jamais s’il pleure misère ou non. Il a du mal à joindre les deux bouts mais ce sont des bouts dorés. Avant d’accuser un homme d’avarice, conseille-t-il lui-même, vérifiez qu’il n’est pas pauvre ! Pauvres, les Morand ? Appauvris, en tout cas, mais ils eurent grand genre jusqu’au bout. Les femmes ? Il semble avoir aimé être bousculé par elles – à la hussarde. Elles l’accablaient, laisse-t-il entendre, elles étaient collantes, insatiables, impudiques. Il a eu affaire à des bacchantes. Il les évoque sans discrétion ni gratitude : là-dessus, homme du passé. Le « péril jaune », les femmes qu’on trousse et fuit, la décadence annoncée : même attitude. Pessimisme et amertume des vieux.
Plus juste, je crois, sa réputation d’homme pressé, sa Wanderlust, son agitation devenue maladive. Voyages organisés, bateaux loués, tout lui est bon, qui le porte d’un lieu à un autre. En deuil d’Hélène, il file sur la route pour sangloter en paix dans sa boîte de ferraille. Dans « le monde », accablé d’ennui, il fige ses traits, répond par monosyllabes, se lève et disparaît comme l’ombre qu’il est déjà. Ses lettres sont galopées, ses jugements à l’emporte-pièce, ses formules dangereusement brèves. La loi tyrannique de sa vie lui a offert comme en prime le sport, la santé, la longévité. Ces disciplines et privilèges l’émerveillent encore dans son grand âge. Il n’en finit pas de détailler son poids, ses performances, ses mensurations, ses chronos. A la recherche des temps perdus.
Cette économie le mène tout naturellement sur le terrain de l’art, du style, où rapidité et sobriété sont des qualités sans prix. Morand débarque en plein classicisme au volant d’une Mercedes à compresseur. Dans une vie dorée, amère et vibrionnante, Morand n’oublie pas l’essentiel : son oeuvre. Il n’a jamais cessé de perfectionner son instrument. Il sait « Milady » ou « Parfaite de Saligny » supérieurs à « L’Europe galante », « Fouquet » à « Rien que la terre », et « Venises » supérieur à tout. Il a commencé m’as-tu-vu, pétaradant, doué – il a fini classique.
« Journal inutile » sera sans doute son testament. Somme ? Non. Ultime (et prudente) provocation ? Non plus. Je préférerais comparer le fantôme de Chardonne (dont la mort en 1968 priva Morand de son correspondant quotidien et lui donna envie de tenir ce Journal) au confesseur de Chateaubriand, lui imposant « La vie de Rancé » comme une pénitence : dégorgez vos humeurs, vos rancoeurs, votre bile, vos rancunes, laissez fermenter vos erreurs et vos doutes. Un « homme du monde », un dandy, une coqueluche, une mode. Ecrivez tout, ne relisez pas, laissez se composer tout seul ce livre total dont rêve tout écrivain. « Journal inutile » est une oeuvre involontaire, un de ces textes qu’on fait sous soi, lâché, relâché. Des fureurs recuites ? Il y en a beaucoup. Des négligences ? Laissez-les passer. Des amitiés ? Peu. De la tendresse ? La fin du livre en est rachetée. Ce qui compte, dans ces confidences que leur auteur n’a pas toilettées, c’est leur dimension, la démesure, ce risque absurde qu’elles vont faire courir à Morand, selon que le lecteur acceptera ou non de jouer avec lui à cet énorme qui-perd-gagne
« Journal inutile » de Paul Morand, vol.1 : 1968-1972 et vol. 2 : 1973-1976 (Gallimard, 864 pages et 195 F chaque tome)
B « des yeux plus gros que le ventre »?
S’attardent.
Envie d’une brute sauvage, d’un gondolier musclé, d’un bûcheron à gros bras mais pas necessairement trop pourvu d’en bas, d’un professeur pratiquant le body building, d’un médecin compatissant et compétent.
Je suis consciente et à lii de mes desirs paresseux cependant côté sexe je suis du genre inappétente, j’ ai ailleurs souffert par le passé d’anorexie, y aurait il un rapport?
C’est quoi un BBL, et alii ?
Chaloux, la courbe n’annonce rien qui vaille et nombreux sont ceux qui déplorent que les gouvernements successifs aient reformé à la baisse la carte sanitaire avec en plus une gestion jugée calamiteuse de cette institution.La suppression de lits continuent contre toutes attentes.
Chronologie des relations de J. Cocteau
avec P. Morand
https://www.paul-helene-morand.com/chronologie-des-relations-de-morand-avec-cocteau/
Son antisémitisme et son racisme sont explicites dans « New York » et il n’était pas nécessaire d’attendre la publication de son journal inutile pour le découvrir !
Nourrissier est un critique et un romancier d’une médiocrité qui fait regretter qu’il n’ait pas eu envers lui-même la charité de ne pas écrire; il n’est pas le seul; son article est ignoble. Il est assez drôle d’ailleurs que cet exhibitionniste professionnel (il ne savait rien faire d’autre que de s’exhiber) reproche à Paul Morand son impudeur. Moi aussi, je préfère François d’Assise à Morand, mais là n’est vraiment pas la question.
Tout cela à mettre aux cabinets avec l’idée crue imparable que Morand est « surestimé », émise dans le fil par je ne sais qui, argument qu’on applique à tous ceux dont on veut se débarrasser à moindres frais.
Pourquoi, vieux messieurs, ne pas tout bonnement lire autre chose?
Entre Morand et Aragon, quel grand écart pour François Nourissier, Paul !
Jazzi,oui, grand écart,et je peux te dire qu’en vieillissant, Nourissier devenait beaucoup plus sévère avec Morand et encore plus admiratif pour le talent d’Aragon .
en vieillissant, Nourissier devenait beaucoup plus sévère avec Morand et encore plus admiratif pour le talent d’Aragon .
Bref, Nourrissier glissait dans la sénilité, à peu près comme tout le monde.
Morand et St Léger (l’homme et l’oeuvre)
Paul Morand, découvrant les lettres publiées dans la Pléiade en 1972, se souvient de lui : «Tout formé, déjà ; pas un jeune homme, mais un homme. Traitant d’égal à égal avec Claudel, avec Berthelot.» Philippe Berthelot, dit le Seigneur-Chat, est le grand secrétaire général aux Affaires étrangères de la IIIe République. Amateur de littérature, il lance et protège les jeunes écrivains-diplomates Morand, Giraudoux et Léger qui, en 1932, contribuera à son éviction et prendra sa place. Morand poursuit : «Plus rien de l’enfant, aucun des enthousiasmes, des bêtises, des modes de l’adolescent. Son œil oblique, sans charme immédiat, sans tendresse ni attendrissement.» Dans la Pléiade, Léger ôte des lettres à ses amis toute expression d’une demande, d’une plainte, d’une effusion intime.
Les fées qui se penchent sur ses premiers poèmes s’appellent Jacques Rivière et Valery Larbaud. D’autres, comme Gide, sont plus réticents. Saint-John Perse éliminera les traces des manœuvres que Léger effectue pour les séduire ou les convaincre. L’influence de Claudel sur ses premiers textes est si forte qu’il les datera d’avant leur rencontre, alors qu’ils ont été écrits après. C’est Larbaud qui a peut-être contribué à la mystérieuse trouvaille du pseudonyme Saint-John Perse. On pensait (et la Pléiade affirmait) qu’il datait de 1924, lorsque parut Anabase. En fait, il fut trouvé dès 1911. Hors Larbaud, personne n’aime ce pseudonyme. La libraire Adrienne Monnier écrit à Léger : «Tout ce que je puis changer à votre nom, c’est lui enlever un plumage.»
A quoi ressemble le jeune Léger ? A un insolent plein d’empire sur soi et prêt à l’étendre sur d’autres. Paul Morand lui trouve «l’œil rond du perroquet» : l’expression convainc tout le monde. «Mais soit par disposition naturelle, soit pour se donner un genre, précise un diplomate, Léger gardait cet œil immobile, et c’est par le mouvement de sa tête et de son cou qu’il dirigeait son regard perçant, ce qui faisait penser à d’autres oiseaux… aux grues, par exemple.» Ponge, qui ne l’aimait pas, le traite d’«autruche des sables».
Satrape. Il entre dans la carrière diplomatique en 1914. Pendant dix ans, il ne publie pas. Protégé par Berthelot, il évite la guerre. S’opposant à son avis, il rejoint la Chine : les traces de Claudel y sont encore fraîches. Les dépêches et témoignages exhumés par Meltz révèlent un homme de réseau et de recommandations précoce, qui prétend connaître les mystères de la Chine mais fréquente surtout les quartiers diplomatiques. Il ne semble pas comprendre grand-chose aux mouvements profonds du peuple chinois, dont la masse humiliée ne l’intéresse pas. Dans les dîners parisiens, ce grand conteur relatera ses longues et fascinantes aventures dans le désert de Gobi : il l’a traversé en voiture en dix jours. Ses informations locales lui viennent, entre autres, de sa maîtresse, femme d’un général chinois dont il fait une «princesse mandchoue». Un jour, il dessine son portrait pendant qu’elle dort. Au réveil, elle écrit près du dessin un poème amoureux. En 1975, sur la presqu’île de Giens, le dessin demeure au mur de la maison où il va mourir.
Son retour en France, en 1921, marque le début véritable de sa carrière. Il ne lui faut que treize ans pour, à l’ombre d’Aristide Briand et de sa politique de réconciliation avec l’Allemagne, enjamber grades et fonctions, et devenir enfin le grand satrape du Quai d’Orsay. Il n’y a pas d’autre exemple, sous la IIIe République, d’une telle ascension. Elle s’accompagne de silence littéraire : de 1925 à 1940, il n’écrit plus et interdit en France toute réédition des œuvres anciennes. C’est par un mot que, selon la légende pour une fois vraisemblable, il a séduit Briand en 1921 à Saint-Nazaire. Le ministre des Affaires étrangères vient de raconter quelques anecdotes sur sa vie. On lui dit qu’il devrait en faire un livre. «Un livre, dit Léger, c’est la mort d’un arbre.» Ils ne se quitteront plus.
Entouré de fonctionnaires choisis et soumis, n’oubliant rien, ne pardonnant rien, le secrétaire général du Quai d’Orsay utilise à merveille l’inertie de la machine pour ralentir ou épuiser ce qui, en la perturbant, nuirait à sa propre fonction. Son exceptionnelle maîtrise de la langue explique la concision de ses dépêches, la qualité de ses corrections. Célibataire, il vit avec sa mère et sa sœur dans un appartement nu où il ne reçoit personne. Deux maîtresses principales, riches et mondaines, accompagnent ces années de puissance : Mélanie de Vilmorin, mère de Louise, puis Marthe de Fels. Une troisième dit de lui : «C’est l’un des rares hommes que le désir ne rend pas hideux. Au contraire, il l’aiguise, le durcit. La peau colle aux os, les tempes se creusent et ses yeux sombres prennent l’éclat doré qu’ont les yeux des bêtes fauves.»
Cynique et méfiant, démocrate moins par goût que par raison, homme de cabinet plus que de décision, il pénètre avec talent dans la matière grise du pouvoir : un produit calculé de l’époque, à la fois sévère et veule, symbole de la haute administration républicaine d’avant-guerre plus que de ses altiers poèmes. Il a des convictions, mais elles s’adaptent aux circonstances : hostile à l’Italie fasciste et à l’Union soviétique, très favorable aux Etats-Unis, mal informé sur l’Allemagne et pacifiste jusqu’en 1939, il incite Léon Blum, qui l’apprécie comme poète, à ne pas intervenir en Espagne. On savait que son rôle, pendant les accords de Munich, avait été déterminant. Renaud Meltz le décrit en détail. Léger cherche à obtenir de son ministre, sur la conduite à tenir, des ordres écrits que celui-ci refuse de lui donner : personne ne veut être tenu pour responsable de la lâcheté générale. A Munich, Hitler lui dit : «Je sais que vous faites de belles poésies.» Car nul n’ignore ce que Léger prétend cloisonner. Mais, quand celui-ci négocie un peu trop fermement l’amputation de la Tchécoslovaquie (il accentuera rétrospectivement son rôle et son courage), le Führer oublie le poète et trépigne contre le diplomate que la presse d’extrême droite, en France, appelle «le négroïde Léger».
Oubli. Il quitte la France pour Londres en juin 1940, mais multiplie les lettres à Vichy (ce qu’il dissimulera ensuite) pour ne pas être déchu de sa nationalité – en vain : le symbole républicain qu’il représente doit être condamné. Léger va-t-il choisir de Gaulle ? Son hostilité au personnage, semble-t-il réciproque, l’en empêche. Et aussi sa peur et son ambition d’être l’homme de l’ombre providentiel. Craignant d’être tué sous les bombes, il rejoint aussitôt les Etats-Unis. Il y nuit avec efficacité à l’image gaullienne. Pendant trois ans, Roosevelt, parfois même Churchill, pensent l’utiliser contre l’homme du 18 Juin : leur désir d’éliminer de Gaulle prête à Léger une influence qu’il n’a plus et un goût de l’action qui lui manque. Comprenant ses manœuvres, de Gaulle finit par déclarer : «Léger, malgré ses grandes apparences, n’est pas un caractère.» Ce mot juste signe la fin de sa carrière politique. On l’oublie sans le pardonner. Il ne reviendra en France qu’en 1957.
Il épouse une riche Américaine, recommence à écrire, comme toujours peu et bien, organise sa rentrée poétique au pays et sa campagne pour le prix Nobel avec un sens tactique et stratégique digne du secrétaire général qu’il fut. Et, cette fois, il réussit. Le mausolée de la Pléiade roule la pierre sur cette destinée accomplie entre élévations et reniements. Quelques vers splendides, de beaux hommages, cette extraordinaire cadence verbale statufiée, continuent de s’en échapper. Et cette question sans réponse, posée dès l’âge de 20 ans : «Sinon l’enfance, qu’y avait-il alors qu’il n’y a plus ?…» Rien.
Philippe Lançon Renaud Meltz Alexis Léger dit Saint-John Perse Flammarion, 846 pp., 35 euros.
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TWEETER
https://next.liberation.fr/livres/2008/12/18/la-vie-revee-d-alexis-leger_297146
Elle se remet tout juste d’une opération chirurgicale appelée « BBL », Brazilian Butt Lift.
le monde « la fesse ça paie »
Au Maroc, la beauté à tout prix
DHH, le texte que vous rappelez est dans Il secondo diario minimo. Avant de partir dans la reconstruction de la fortune critique de la comptine il dit
« Le sixain de l’Anonyme des Chouettes remplit maintenant pas mal d’étagères, de sorte que l’historien de cette fortune critique ne peut se soustraire à un certain périt obscur en le consacrant comme un doxographe. »
Je devrais le traduire mais c’est un travail, je vais donc chercher sur le net si la version fr. est disponible.
Quel personnage ambigu que Saint-John Perse !
Il avait le goût des femmes laides, Morand ?
S’il était tombé amoureux d’une femme pauvre, l’histoire de la littérature en aurait-elle été changée ?
1er novembre, n’oubliez pas que…
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l’entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s’égoutter les neiges de l’hiver
Et le siècle couler, sans qu’amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
Quand on voit comment certains se sont couchés devant le macronisme, qui n’est pourtant grand-chose, on se demande ce qu’ils auraient fait à Vichy. Evidemment, c’est dans ce sac qu’on recrute les plus violents donneurs de leçons. Dérision de la parole humaine.
qui n’est pourtant PAS grand-chose.
une épée:
Called by different names, the urumi in Malayalam, the Surul Pattai in Tamil, and the Aara in Hindi, in its simplest form the sword is basically a long strip of metal attached to a handle with a thumb guard and a knuckle-guard.
https://medium.com/lessons-from-history/the-fascinating-story-of-the-worlds-deadliest-sword-f62184a8e98d
La fin d’Hélène et de Morand dont le Journal inutile se fait le triste écho ne parut-elle pas prémonitoire à François Nourissier, qui survécut tristement lui aussi à sa femme, Paul ?
Jean Markale met en évidence l’influence croissante des moines irlandais en Europe à cette époque. La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) note également ceci : « Les Irlandais réservaient le premier jour du mois aux grandes fêtes, et puisque le 1er novembre marquait de surcroît le début de l’hiver celte, c’était une date appropriée pour célébrer tous les saints. » Finalement, en 835, le pape Grégoire IV universalisa cette fête.
Toussaint et fête des morts
La célébration de Toussaint fut suivie localement d’un office des morts dès le ixe siècle. En 998, les moines de Cluny instituèrent une fête des trépassés le 2 novembre, qui entra dans la liturgie romaine comme commémoration des fidèles défunts au xiiie siècle1.
Le culte des morts resta cependant massivement célébré au 1er novembre8. wiki
pour trépas-ser,revoir pathologies verbales
Le Trépas
Hubert Larcher
Dans Études sur la mort
https://www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2005-2-page-19.htm
por soleil vert
AVANT-PARUTION — Les Humanoïdes Associés publieront, le 18 novembre prochain, une bande dessinée relatant l’histoire de la science-fiction, des origines à nos jours, présentant les mécanismes et l’évolution du genre. Cet album est signé par Xavier Dollo et Djibril Morissette-Phan.
Vedo: en effet Fouquet ou le Soleil Offusqué n’est pas un grand livre.
Bien à vous.
MC
La Toussaint rouge, parfois appelée Toussaint sanglante, est le nom donné en France à la journée du 1er novembre 1954, durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d’attentats en plusieurs endroits du territoire algérien, à l’époque sous administration française. Cette journée est rétrospectivement considérée comme le début de la guerre d’Algérie (1954-1962) et elle est devenue une fête nationale en Algérie1.
nom ou prénom,c’estFrançois-Dominique Toussaint Louverture, à l’origine Toussaint de Bréda, né vers 1743 près du Cap-Français (actuel : Cap-Haïtien), et mort en captivité le 7 avril 1803 à La Cluse-et-Mijoux, dans le département du Doubs, en France, est un général et homme politique franco-haïtien1 d’origine afro-caribéenne.
puisque le 1er novembre marquait de surcroît le début de l’hiver celte,
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@et alii
La nuit du 31 octobre au 1er novembre correspond à la fête de Samain /ˈsaʊ.ɪn/, lorsque les défunts peuvent revenir se mêler aux vivants. D’où les délires gore sur lesquels Hollywood s’est fait des golden burnes,avec les dégâts collatéraux qu’on sait.
Aujourd’hui, augmentation du tabac et gel de la revalorisation des retraites complémentaires, et alii. Fumer ruine !
bien sûr, mais tout cela n’est que la partie visible de l’iceberg… l’important est la partie cachée, celle qui n’est pas dévoilée, à savoir que Morand n’était pas le fils de son père.
En effet sa mère a eu une aventure avec un type (l’infidélité se transmet génétiquement), et ce type était juif ! Et Morand l’a appris, quand à l’âge de 8 ans il est entré un peu plus tôt de l’école et qu’il a surpris sa mère avec ce type à faire des galipettes sur le sofa.
La preuve ? suffit de voir le visage de Morand jeune : il ressemble comme trois gouttes d’eau à son géniteur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Morand#/media/Fichier:Paul_Morand.jpg
Réf: «De la mort à la vie.» Essai sur le phénomène de la Zombification en Haïti, Docteur René Toussaint,(Edition IFE , Toronto 1993) ISBN: 0-9698818-0-0.
Tu confonds avec François Truffaut, puck !
Et Alii, Jean Markale compilait beaucoup et pas de la meilleure façon. Ce qui est admissible, c’est une probable collision du Celtique Samain, et de la Toussaint qui en est une version christianisée. Beaucoup de bémols cependant, car avec le thème maléfique de l’Armée des Morts, ce n’est pas une Toussaint Pacifiée et de tout repos…Elle annexe encore en bien des endroits le thème celtique de l’Enfer Liquide. « La Tradition est oubli des origines » disait Husserl et ces apports seront ultérieurement rationalisés.
Bien à vous.
MC
« Coups, crachats, insultes : «Cette haine envers les Asiatiques est montée crescendo»
La communauté asiatique d’Ile-de-France est ciblée par une campagne de haine sur les réseaux sociaux. Ses agresseurs la jugent «responsable» du coronavirus et du confinement… Le parquet de Paris a ouvert une enquête. »
(Le Parisien)
A la recherche de boucs émissaires !
« La Tradition est oubli des origines » disait Husserl
tlé joli qu’il aurait dit zouzou..pom pom popom qu’il aurait hajouté serdgio
A la recherche de boucs émissaires !
halors qules pédés et les juifs font la balle sacrénom..on a une raison de pas achter encore chinois qu’il dirait meussieu courte
C’est vrai que François Nourrissier n’est pas un critique, qu’il n’argumente pas, qu’il ne lit pas… tandis que Mossieur Chaloux…(Prononcer Jaloux, disent de mauvaises langues) Monsieur Jaloux, donc, c’est la Lumière au Milieu des Ténèbres, la Vérité autosatisfaite, le rayon du Savoir purgeant la Nuit de l’Ignorance… (il y a toujours quelque chose à purger pour un Chaloux!)
Quand on voit comment certains se sont couchés devant le macronisme, qui n’est pourtant grand-chose, on se demande ce qu’ils auraient fait à Vichy
‘chiottes sous macron..baignoire à vichy’ qu’il dit mon larbin..les traditions..c’est dsa condition
Trolle, trolle, mon petit troll…
Hurkhurkhurk!
« Quand on voit comment certains se sont couchés devant le macronisme, qui n’est pourtant grand-chose, on se demande ce qu’ils auraient fait à Vichy. Evidemment, c’est dans ce sac qu’on recrute les plus violents donneurs de leçons. Dérision de la parole humaine. » (Chaloux)
Chaloux, je suis en admiration devant ce jugement pertinent. Qui peut ne pas vous célébrer après ce jugement, …vraiment…, de grande qualité ?
Ils auraient chié dans leurs couches…
« Ta condition » de lignée de domestiques, valets de fermes sur lits de betteraves à sucre etc…, pauvre vieux boumou. Chez moi, il s’agirait plutôt d’un état, mot qui échappe à ton étroit vocabulaire, comme de juste.
Jouis de ta collection!
Morand a-t-il jamais aimé quelqu’un ? Il était décourageant de froideur…
nourissier lui a surment fait des propositions malhonnête et c’était pas un playboy..ça n’nte regarde pas polo qu’il dirait jibé
tempère tes envies d’égorger mon larbin..ton état pourrait être mal hinterprété par la maréchaussée
Nourissier est un prosateur de onzième rayon, comme il y a des ouvriers de la onzième heure. Si Assouline et Paimpopol l’aiment tant, c’est qu’ils sont au même rang. Comment le leur reprocher? Ils n’y sont pour rien.
Hurkhurkhurk!
Tombeau de Rilke à Raron :
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres; là il y aura des pleurs et des grincements de dents!
ça c’est du velvette mon larbin..dla descente de pti jésus en culotte courte a ton gosier
Morand est resté distant avec Nourissier parce que Nourissier n’était pas de qualité à recevoir sa confiance. Quand on lit ce qu’écrit Nourissier à propos de Morand, on se dit que le vieux a eu du nez, c’est le moins qu’on puisse dire.
Comment le leur reprocher? Ils n’y sont pour rien
peut himporte et hurkurkurkurkurk..et toi..oust aux tinettes..pour bonifier un peu
Tombeau de Musil aux Cimetière des Rois, Genève :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1c/Robert_Musil_-_Cimetière_des_Rois.jpg
tempère tes envies d’égorger.…
T’égorger, pauvre phiotte de boumou de nanus horribilis, pour quoi faire? Appuyer ma semelle sur ton gros pif d’ivrogne, et encore: comme l’a noté Chateaubriand il est difficile d’écraser ce qui s’aplatit sous les pieds.
boumou, vieux crampon, va te faire mettre.
Erratata, tu ne jouis pas d’un grand courage… Dissimuler son pseudo…
Hurkhurkhurk!
Jazzi dit: Tu confonds avec François Truffaut, puck !
»
Morand est le père de Truffaut ?
étaye tes arguments avant de lancer des accusations pareilles !
@1er novembre, n’oubliez pas que…
C’est demain la fête des morts.
Aijourd »hui le message catholique, comme l’a rappelé l’Archevêque du diocèse d’Arles et Aix, est à l’espérance, en tous les saints.
Et au beau message des Béatitudes.
« Quand on voit comment certains se sont couchés devant le macronisme »
faut pas attiser le feu sinon passou va encore nous pondre un truc pour la 250è fois sur Taureau et la désobéissance civile.
non ce qui est admissible c’est voir ces gouvernements s’allonger devant ce virus.
quand on sait qu’un virus c’est plus gros qu’un microbe ça en dit long sur leur courage…
on en reparlera quand les qq survivants sur ce blog en seront à leur 6ème année de confinement !
Lors de l’homélie sur les saints, et les anonymes, je n’ai pu m’empêcher de penser à cette récente lecture de L. Gaudé, Mille vies.
L’envoi était laissé à Saint Saens, avec un orgue flambant comme neuf.
Bon dimanche.
peu importe…
Sasseur !!!!!!! t’es croyante ? j’en étais sûr !
ton amour du prochain est tellement perceptible, on le sent vibrer dans la pureté de ton âme.
en fait suffit de te lire entre les lignes, je veux dire entre deux lignes de coke, comme les Evangiles.
Marc Court dit: à
Vedo: en effet Fouquet ou le Soleil Offusqué n’est pas un grand livre.
On demande la liste des grands livres de Môssieur Court! N’est-ce rien qu’on demande? Comme dirait -presque- Molière.
Hurkhurkhurk!
Mais quelle bande de cornichons…
En attendant, José Cabanis qui s’y est intéressé n’avait pas tort, Montalembert ce n’est pas mal du tout (Vie de Saint Elisabeth de Hongrie, éditions du Cerf – Le Cerf, Gigi!- 40 euros tout de même). après quoi, je lirai le recueil de documents et sources historiques sur Sainte Elisabeth d’André Vauchez,- éditions franciscaines, 25 euros. On aimerait suivre Montalembert dans son périple à la recherche de la sainte délaissée par le protestantisme, dans la vieille Allemagne de 1833. Lui-même ne fait que l’évoquer dans son introduction. Peut-être le RP Lecanuet y fait-il allusion, ou un autre livre, je vais chercher ça.
Une bonne bibliothèque, ce n’est pas rien.
Un petit début, pour ceux que ça intéresse, Montalembert et l’Allemagne, Persée, Revue d’histoire de l’Eglise de France, 1970.
https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1970_num_56_156_1832
Ducon, le message était aussi de combattre, et de réaffirmer son appartenance à une religion qui n’a pas pour dieu, la mort et ses mercenaires.
Comme le conclut Giono, dans son goût du bonheur, quand Marie Madeleine, fille de Sion, se sentira menacée dans ses croyances, elle reprendra les » armes ».
Judas est parmi nous !
« Depuis l’assassinat le 16 octobre du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), les enquêteurs s’interrogent sur l’adolescent de 14 ans qui a reçu une somme d’argent de la part de l’assaillant Abdoullakh Anzorov pour désigner l’enseignant. D’après Le Journal du dimanche, le collégien, Abdoullakh Anzorov, mais aussi la fille de Brahim Chnina (celui qui a diffusé l’identité de Samuel Paty via une vidéo) auraient eu une « connexion » plusieurs jours avant les faits. Des messages auraient été échangés sur les réseaux sociaux entre ces trois protagonistes.
https://www.lepoint.fr/faits-divers/samuel-paty-le-collegien-de-14-ans-aurait-echange-des-messages-avec-l-assaillant-01-11-2020-2398944_2627.php?M_BT=3651500445883#
>et alii
Merci pour tout y compris l’article sur Perse.
J’aurais tant voulu posséder une maison au bord de mer. J’ y aurais relu inlassablement Amers
Pour nous divertir du sérieux conformiste et trop courtois à l’oeuvre en ces lieux, voici [une suggestion-]:
https://www.babelio.com/livres/Petkov-Kleiner-Le-Role-fondamental-du-plombier-dans-le-porno/1206177
QUESTION, CONNE COMME UN ENARQUE
« Peut-on se rendre dans un autre département pour les obsèques d’un proche? » (Var Matin)
REPONSE ECONOMIQUE, PEPERE COMME UN ELU
« On peut s’échanger les défunts obsèqués, ça fait une économie, par les amygdales externes de YHWH ! Y a de la route entre Lille et Porquerolles »
renato,à propos du cimetière des rois, j’ai pensé à Bartleby et au verset:
un verset du Livre de Job : « Pourquoi ne suis-je pas mort au sortir du sein, n’ai‑je péri aussitôt enfanté ? […] Maintenant je serai couché en paix, je dormirais d’un sommeil reposant, avec les rois et les grands ministres de la terre qui se sont bâti des mausolées ou avec les princes qui ont de l’or en abondance et de l’argent plein leur tombe (Job, 3, 11, 13,15) ». La Bible de Jérusalem, Editions du Cerf, Paris, 1998, p. 898.
On fait le critique des autres tant qu’on a pas vécu soi-même !
C’est aussi à n’en pas mentir une très bonne idée
Peut-on rire de tout ?
Pas contre n’importe qui !
https://www.lepoint.fr/justice/pourquoi-la-caricature-montree-par-samuel-paty-a-ses-eleves-a-ete-attaquee-en-justice-26-10-2020-2398077_2386.php?M_BT=3651500445883#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Mi-journee%5D-20201101
Trois petites bougies blanches sur ma table, aujourd’hui.
J’en allume une pour l’enfant que j’étais,
Une autre, pour celle que je vais devenir,
Et celle du milieu, la plus belle, pour me souvenir de ma mère, morte le jour de la Toussaint, il y a vingt-sept ans.
Car c’est bien elle qui a engendré l’enfant que je fus, et c’est bien grâce à elle que je m’en vais (au moins je lui en fais le serment posthume) tenir le coup.
Jicé, tu l’as jamais rencontré Saint-John Perse, qui a fini sa vie dans la presqu’île de Giens ?
Quand Morand écrit: « « A Vichy, nous voyions partir les Juifs comme les ouvriers, pour on ne savait quel travail obligatoire. Si nous nous étions doutés, tout eût changé. », il n’y a aucune raison de ne pas le croire. La citation au contenu très vague de Benoit Meschin inlassablement répétée ici ne prouve rien. Que savaient-ils, BM et PM, que ni Roosevelt, ni Churchill ne savaient de science certaine?
Les liens avec les textes de Compagnon, Sollers, Juan Asencio, la critique de Nourissier montrent heureusement un Morand complexe, loin de la caricature ridicule qu’en donne Passou et ses suiveurs. Morand a eu une amitié et une admiration passionnées pour Proust, homosexuel et fils d’une mère juive (Compagnon); il a aidé Irène Némirovski, juive et étrangère par dessus le marché, autrement dit le coeur de cible de l’anti sémitisme des années trente; il a soigné jusqu’au bout personnellement sa femme alors qu’il aurait pu la mettre dans un mouroir de luxe…A leurs âges respectifs, personne ne lui en aurait voulu.
Surtout, il a confié à son journal dont il savait qu’il serait publié, des propos qui ruineraient son image pour l’éternité. Il ne pouvait pas ne pas le savoir; personne ici ne s’interroge sur cette conduite suicidaire! Etrange…
Que ce bonhomme ait été antipathique, c’est probable. En faire l’espèce de monstre décrit par certains est malhonnête et tout simplement idiot. A coup de biographies exclusivement à charge et de citations soigneusement sélectionnées, on peut démolir n’importe qui. Un écrivain de cette dimension ne peut être un homme « méprisable », il peut à la rigueur être « haïssable » pour certains. Il est tout simplement impossible de faire une telle oeuvre sans être capable de ressentir et de comprendre l’humanité dans toute sa complexité.
L’explication de cet acharnement est simple. Le surmoi de gauche philo-communiste est encore prégnant dans le monde intellectuel français. Il est plus indestructible que le covid. En tapant à satiété sur des gens étiquetés à droite, on fait oublier que le PC a léché le cul de la Kommandantur jusqu’à l’attaque de l’URSS par Hitler. Sans compter les autres crimes du communisme, mais je ne vais pas revenir là-dessus…
JiBé
Qui c’est ce type ?
N’oublies pas que je suis un pauvre matheux…
Le billet de Passou est con : point barre !
Toutes les horreurs écrites ici par JC, puis JiCé, font-elles de lui un monstre? Bonne question; WG le trouvait « très gentil »…
bonjour clopine;émouvantes bougies ,et ce syndrome d’anniversaire pour vous lire;autour de moi, des personnes de méchante humeur, une dame italienne de 94 ans m’a-t-on dit qui se croit tout permis , notamment de siffler le verre de vin de ses commensaux, cette dame m’a dit « ça va pas la tête », elle répète qu’elle est « cuite » mais nie toute réalité, le jour la nuit, c’est pareil, homme et femme aussi!
bonne journée
JJJ, votre commentaire sur L’Histoire de la Musique » de Rebatet est un monument de connerie. Vous ne l’avez évidemment pas lue. Après avoir tenté de lire « Les Deux Etendards », loués par tout le monde ou presque, j’ai conclu que, s’il y avait un livre à sauver de Rebatet, c’est précisément son Histoire de la Musique. Intelligente, passionnante et parfois vacharde (pas spécialement avec les juifs comme vous l’insinuer; j’ai déjà parlé ici du traitement comparatif de Bruckner et de Mahler dans son Histoire, qui est largement en faveur de Mahler). Evidemment, si vous vous attendiez à ce qu’il dresse un panégyrique de Meyerbeer, vous avez forcément été déçu…
Alexis de Saint-Leger dit Saint-John Perse était un poète, autrement dit un mathématicien en mots, JiCé…
Des amis avaient mis à sa disposition une villa de Giens jusqu’à sa mort en 1975. Sobre villa baptisée La Polynésie, allée de la Pinède, que j’ai pu observer de l’extérieur. Il est enterré à Hyères.
http://www.sjperse.org/chronique.html
Jazzi,
Ne rien avoir lu de ce persan de Saint-John n’empêche pas de vivre heureux, n’est-il pas vrai ?
A moins d’être con comme un imam !
« ni Churchill ne savaient de science certaine? »
alors dire ça c’est une connerie monumentale.
bien sûr que Churchill savait tout des camps d’extermination ! c’est évident ! tous les historiens le savent !
tout comme il savait qu’il suffisait de bombarder l’acheminement des trains pour empêcher le boulot d’Eichmann !
il le savait ! s’il n’a rien fait c’est juste parce que Churchill était un antisémite de la pire espèce !
A propos du billet sur MORAND : quand on est juif, c’est bien. Pas la peine de surjouer pour venger les morts….
Soyons modérés : Churchill était anglais à 99% et antisémite à 1%. Pas grave, donc.
Qu’il soit remercié pour avoir été ! A 100%
Meyerbeer recyclé par Liszt, ce n’est pas si mal…
https://www.youtube.com/watch?v=Fp2O-dU2mhk&ab_channel=thenameisgsarci
Un poète tellement hermétique que je ne l’ai pas retenu pour mon « Goût de la mer »
Et vous, mers
(…)
Poésie pour accompagner la marche d’une récitation en l’honneur de la
Mer.
Poésie pour assister le chant d’une marche au pourtour de la
Mer.
Comme l’entreprise du tour d’autel et la gravitation du chœur au circuit de la strophe.
Et c’est un chant de mer comme il n’en fut jamais chanté, et c’est la
Mer en nous qui le chantera :
La
Mer, en nous portée, jusqu’à la satiété du souffle et la péroraison du souffle,
La
Mer, en nous, portant son bruit soyeux du large et toute sa grande fraîcheur d’aubaine par le monde.
Poésie pour apaiser la fièvre d’une veille au périple de mer.
Poésie pour mieux vivre notre veille au délice de mer.
Et c’est un songe en mer comme il n’en fut jamais songé, et c’est la
Mer en nous qui le songera :
La
Mer, en nous tissée, jusqu’à ses ronceraies d’abîme, la
Mer, en nous, tissant ses grandes heures de lumière et ses grandes pistes de ténèbres –
Toute licence, toute naissance et toute résipiscence, la
Mer ! la
Mer ! à son afflux de mer,
Dans l’affluence de ses bulles et la sagesse infuse de son lait, ah ! dans l’ébullition sacrée de ses voyelles -les saintes filles! les saintes filles ! –
La
Mer elle-même tout écume, comme
Sibylle en fleurs sur sa chaise de fer…
Ainsi louée, serez-vous ceinte, ô
Mer, d’une louange sans
offense.
Ainsi conviée serez-vous l’hôte dont il convient de taire le
mérite.
Et de la
Mer elle-même il ne sera question, mais de son
règne au cœur de l’homme :
Comme il est bien, dans la requête au
Prince, d’interposer
l’ivoire ou bien le jade
Entre la face suzeraine et la louange courtisane.
Moi, m’inclinant en votre honneur d’une inclinaison sans
bassesse,
J’épuiserai la révérence et le balancement du corps ;
Et la fumée encore du plaisir enfumera la tête du fervent,
Et le délice encore du mieux dire engendrera la grâce du
sourire…
Et de salutation telle serez-vous saluée, ô
Mer, qu’on s’en
souvienne pour longtemps comme d’une recréation du cœur.
(Amers)
Soleil vert dit: à
>et alii
Merci pour tout y compris l’article sur Perse.
J’aurais tant voulu posséder une maison au bord de mer. J’ y aurais relu inlassablement Amers
Soleil vert, et alii, B
Moi aussi.
J’airais regardé la mer. Inlassablement.
Tant pis.
MARXISME
Quittons nous sur deux citations marxistes de qualité
– Karl ?
(…euh, non, rien d’intéressant chez ce débile)
– Groucho ?
« Il est difficile d’avoir tort quand on fait soi-même les questions et les réponses »
A l’année prochaine…
« Comme le conclut Giono, dans son goût du bonheur, quand Marie Madeleine, fille de Sion, se sentira menacée dans ses croyances, elle reprendra les armes ».
Marie Sasseur, c’est la fille de Giono qui a écrit : « La Provence gourmande de Jean Giono : le goût du bonheur »
Un des deux extraits de mon « Goût du bonheur » :
JEAN GIONO
Tu contracteras le vice italien
L’auteur du Bonheur fou et de Que ma joie demeure est assurément un romancier du bonheur. Tout comme l’homme Giono, qui, à cinquante-sept ans, partit faire un beau voyage à travers toute l’Italie du nord et jusqu’en Toscane. Cet adepte du bonheur immobile, qui auparavant n’avait pratiquement jamais quitté sa Provence natale, hormis pour aller à la guerre de 14-18, ou pour de brefs séjours d’affaires éditoriales à Paris, s’était enfin décidé à visiter le pays de ses ancêtres, en compagnie de sa femme Elise et d’un couple d’amis. De cette longue escapade automnale, en 4 CV décapotable, Giono en tira un savoureux récit, ponctué d’une multitude de considérations personnelles sur le bonheur, toutes inspirées par les paysages, l’architecture et l’art italiens, mais aussi par les mœurs et les coutumes de ces singuliers transalpins. Florilège :
Rien ne me prédispose plus au bonheur que les avenues qui entrent dans les Alpes. Je suis alors comme une chaumière illuminée ; mes yeux flambent.
*
Naturellement, je ne me suis pas imposé ce voyage pour le simple plaisir de me déplacer. Il y a une sorte de bonheur qui ne dépend ni d’autrui ni du paysage ; c’est celui que j’ai toujours cherché à me procurer.
*
Les gens à sourire fin, qui font la petite bouche avec grâce et savent tout par cœur, vont se moquer de moi. Quoi donc, diront-ils, encore du bonheur ? et vous n’êtes qu’à Turin ! Je reconnais, ma foi, que je suis de bonne composition.
*
Vous n’imaginez pas comme tout est fait pour le plaisir. Il ne faut rien dédaigner. Le bonheur est une recherche. Il faut y employer l’expérience et son imagination.
*
Depuis la sortie du paradis terrestre on ferait danser un âne sur un fil de fer avec l’appât du bonheur. Le plus beau, c’est qu’il suffit de promettre, et il n’y a aucune différence entre celui promis par l’Eglise et celui promis par les matérialistes.
*
Il est bien entendu désormais, que le bonheur est affaire de théoriciens politiques. Cela fait plusieurs fois que je parle de bonheur depuis que je suis avec ce peuple sans foi et au surplus rempli de défauts.
*
Il me faut des paysages où je ne puisse pas craindre l’intrusion du marchand de frites. De là, une certaine répugnance pour les meetings, qu’ils soient destinés à faire avancer le bonheur des peuples, la culture ou l’érotisme.
*
A la terrasse du Florian où nous étions assis, en compagnie d’une très nombreuse assemblée, j’étais près d’un pilier qui dissimulait un dilettante. Il était dans le ravissement. Je n’ai jamais vu visage plus heureux. Les manifestations de son bonheur atteignaient même une sorte d’impudeur obscène.
*
Jai été des milliers de fois heureux dans ma vie ; pour l’être encore et de façon nouvelle (puisque depuis j’ai changé) il me suffit de retrouver l’harmonie qui a déjà provoqué une fois le bonheur. La plus belle architecture, la plus belle peinture, la plus belle musique, la plus belle poésie peut m’y aider, bien entendu, mais elle peut aussi être impuissante à le faire et même me gêner. Mon bonheur n’est pas automatiquement créé par la beauté. Rien ne le crée d’ailleurs, mais tout peut le provoquer : voilà qui est plein d’espoir et prolonge aisément la jeunesse du cœur.
*
On ne peut imaginer l’homme sans imaginer le bonheur. Si ce n’est pas ce qu’il cherche que cherche-t-il ?
*
Dites-moi que nous allons être heureux tous ensemble : je fuis immédiatement du côté où j’ai des chances de pouvoir m’occuper moi-même de mon bonheur personnel. Mon bonheur est précisément de l’organiser, de faire effort et d’y consacrer ma vie.
(« Voyage en Italie », folio n°1143, Editions Gallimard, 1954)
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-bonheur
Churchill complice de la Shoah, c’est nouveau, ça vient de sortir…
Ses paroles en 1932, quand on essaye de lui faire rencontrer Hitler: Pourquoi Hitler n’est-il pas venu ? Avant d’organiser cette rencontre capitale quand Hanfstaengl demande à Churchill s’il a des questions particulières à poser à Hitler, celui-ci lui répond qu’une question le préoccupe :
« Pourquoi votre chef est-il si virulent vis-à-vis des Juifs ? […] Quel sens y a-t-il à être contre un homme en vertu de sa naissance ? Comment un homme peut-il être tenu responsable d’être né comme il est né ? ». (wiki)
Comme anti sémite acharné, on fait mieux…
Qui a demandé le deuxième extrait ?
JEAN GIONO
Simples objets du bonheur
Dans La chasse au bonheur, recueil posthume des dernières chroniques rédigées pour des journaux entre 1966 et 1970, Giono évoque encore, au-delà des lieux du bonheur, les objets qui peuvent plus sûrement y contribuer : « Les éléments du bonheur sont simples, et ils sont gratuits, pour l’essentiel. »
« Tout le monde chasse au bonheur.
On peut être heureux partout.
Il y a seulement des endroits où il semble qu’on peut l’être plus facilement qu’à d’autres. Cette facilité n’est qu’illusoire : ces endroits soi-disant privilégiés sont généralement beaux, et il est de fait que le bonheur a besoin de beauté, mais il est le plus souvent le produit d’éléments simples. Celui qui n’est pas capable de faire son bonheur avec la simplicité ne réussira que rarement à le faire, et à le faire durable, avec l’extrême beauté. […]
Il n’est pas de condition humaine, pour humble ou misérable qu’elle soit, qui n’ait quotidiennement la proposition du bonheur : pour l’atteindre, rien n’est nécessaire que soi-même. […]
Dès que les sens sont suffisamment aiguisés, ils trouvent partout ce qu’il faut pour découper les minces lamelles destinées au microscope du bonheur. Tout est de grande valeur : une foule, un visage, des visages, une démarche, un port de tête, des mains, une main, la solitude, un arbre, des arbres, une lumière, la nuit, des escaliers, des corridors, des bruits de pas, des rues désertes, des fleurs, un fleuve, des plaines, l’eau, le ciel, la terre, le feu, la mer, le battement d’un cœur, la pluie, le vent, le soleil, le chant du monde, le froid, le chaud, boire, manger, dormir, aimer. Haïr est également une source de bonheur, pourvu qu’il ne s’agisse pas d’une haine basse et vulgaire ou méprisable : mais une sainte haine est un brandon de joie. Car le bonheur ne rend pas mou et soumis, comme le croient les impuissants. Il est, au contraire, le constructeur de fortes charpentes, des bonnes révolutions, des progrès de l’âme. Le bonheur est la liberté.
Quand l’homme s’est fait une nature capable de fabriquer le bonheur, il le fabrique quelles que soient les circonstances, comme il fabrique des globules rouges. Dans les conjonctures où le commun des mortels fait son malheur, il y a toujours pour lui une sensation ou un sentiment qui le place dans une situation privilégiée. Pour sordide ou terrible que soit l’évènement, il y a toujours dans son sein même, ou dans son alentour, de quoi se mettre en rapport avec les objets du dehors par le moyen des impressions que ces objets font directement sur les sens : si, par extraordinaire, il n’y en a pas, ou si l’adversaire a tout fait pour qu’il n’y en ait pas, reste l’âme et sa richesse. »
(« La chasse au bonheur », Editions Gallimard, 1988)
Moi, Rose,ce ne serait pas Amers mais Vents. »C’étaient de très grands vents errants sur toutes faces de ce monde… »
Je dois dire que ça a une toute allure que certains bouquin pour chaisières fouquetistes qu’on ne trouve qu’à Vaux-Le-Vicomte, et pas ailleurs.
Bien à vous
MC
que certain bouquin
Churchill antisémite ? j’aurais tout entendu.
closer @ (Le surmoi de gauche philo-communiste est encore prégnant dans le monde intellectuel français)… Il serait temps de vous rendre compte qu’il a été remplacé en bonne place par le vôtre, d’essence différente. Cela dit, la mayo freudienne a toujours de beaux jours devant elle, des deux côtés extrême du manche de la cognée, apparemment (Jean-Pierre Faye)
id – ///votre commentaire sur L’Histoire de la Musique » de Rebatet est un monument de connerie///… Le monument, c’est le bouquin… Et ce que vous en avez retenu ne plaide pas pour votre amour des Décombres, puisqu’apparemment il faudrait tout prendre de l’altruisme invétéré du bonhomme, sans aucun opportunisme devant la sauvegarde de sa mémoire inutile. Que n’a-t-il pas brûle son journal dans l’autodafé de son jardin ?
Vous m’avez avez déjà assez emm… icite avec la querelle de vos Deux étendards. Et vous vous disqualifiez assez en me concédant Meyerbeer, dans cette Histoire dont un autre morandien de belle extraction nous a précisé qu’elle ne faisait plus autorité depuis des plombes.
Ne me cherchez pas. Contentez vous de vous-même, w. closer, merci. Et évitez d’invoquez les mânes de gwg, trop fastoche !…
Incroyab’ comme cet internaute d’albâtre est devenu fédérateur icite depuis sa mort en terre Herdélie.
« Il me faut des paysages où je ne puisse pas craindre l’intrusion du marchand de frites. De là, une certaine répugnance pour les meetings, qu’ils soient destinés à faire avancer le bonheur des peuples, la culture ou l’érotisme. »
merci Jazzi pour ce goût du bonheur selon Giono.
Je vois moi aussi une difficulté à faire coller marchand de frites et ce que cela suppose avec bonheur, sauf ce souvenir d’enfance des chichis sur la plage. Mais j’étais petit et un rien transportait au paradis.
Et alli, merci merci pour StJohnPerse.
« Car le bonheur ne rend pas mou et soumis, comme le croient les impuissants. Il est, au contraire, le constructeur de fortes charpentes, des bonnes révolutions, des progrès de l’âme. Le bonheur est la liberté. »
merci de ce deuxième extrait donc je prends cet extrait (on croirait une sous-location), parce que cette idée qu’un humain construit son aptitude au bonheur est une expérience que je prétends faire tous les matins, car il faut y revenir sans cesse, s’aiguiser en effet. Sinon ce n’est pas vivre.
On peut se casser la gueule, souvent, et se remettre en selle, autant de fois -spéciale dédicace Clopine
et en ce 1er novembre de merde d’une année de merde, c’est bon de s’en souvenir!
Et de ne pas oublier, sainte haine et sainte colère, ce qui nous a foutu dans la merde, pangolin mis à part, pauvre bestiole bouc-émissaire.
En parlant de vents, MC, pour aérer ses neurones quand on résiste à la confinitude, La Horde de Contrevent de Damasio.
Ca emporte.
Mais j’étais petit et un rien transportait au paradis
ça va bien jibé tes cochonneries
Il me faut des paysages où je ne puisse pas craindre l’intrusion du marchand de frites
depuis octave mirbeau c’est le contraire..c’est l’homme qui fait intrusion dans le paysage..mais giono dans sa 4cv croyait hencore faire parti du décor..beaucoup des premiers ‘touriste’ le crurent..morand..simenon..pas céline
Perse – Amers
(la mer)
Celle-là même que voient en songe les garnisaires aux frontières, et les sculpteurs d’insignes sur les bornes d’empire ; les entrepositaires de marchandises aux portes du désert et pourvoyeurs de numéraire en monnaie de coquilles ; le régicide en fuite dans les sables et l’extradé qu’on reconduit sur les routes de neige; et les gardiens d’esclaves dans les mines adossés à leurs dogues, les chevriers roulés dans leurs haillons de cuir et le bouvier
porteur de sel parmi ses bêtes orientées; ceux qui s’en vont à la glandée parmi les chênes prophétiques, ceux-là qui vivent en forêt pour les travaux de boissellerie, et les chercheurs de bois coudé pour construction d’étraves ; les grands aveugles à nos portes au temps venu des feuilles mortes, et les potiers qui peignent, dans les cours, les vagues en boucles noires sur l’argile des coupes, les assembleurs de voiles pour les temples et les tailleurs de toiles maritimes sous le rempart des villes ; et vous aussi, derrière vos portes de bronze, commentateurs nocturnes des plus vieux textes de ce monde, et l’annaliste, sous sa lampe, prêtant l’oreille à la rumeur lointaine des peuples et de leurs langues immortelles, comme l’Aboyeur des morts au bord des fosses funéraires; les voyageurs en pays haut nantis de lettres officielles, ceux qui cheminent en litière parmi la houle des moissons ou les forêts pavées de pierre du Roi dément; et les porteurs de perle rouge dans la nuit, errant avec l’Octobre sur les grandes voies retentissantes de l’histoire des armes; les capitaines à la chaîne parmi la foule du triomphe, les magistrats élus aux soirs d’émeute sur les bornes et les tribuns haussés sur les grandes places méridiennes ; l’amante au torse de l’amant comme à l’autel des naufragés, et le héros qu’en¬chaîne au loin le lit de Magicienne, et l’étranger parmi nos roses qu’endort un bruit de mer dans le jardin d’abeilles de l’hôtesse — et c’est midi — brise légère le philosophe sommeille dans son vaisseau d’argile, juge sur son entablement de pierre à figure de proue, les pontifes sur leur siège en forme de nacelle… »
Qu’il soit remercié pour avoir été ! A 100%
comment jicé..tu n’hencules plus les lions morts !..par yavé tout est perdu!
Le surmoi de gauche philo-communiste est encore prégnant dans le monde intellectuel français. Il est plus indestructible que le covid. En tapant à satiété sur des gens étiquetés à droite
sacrénom..ça c’est du métrage de boudin qu’il dirait grandgil
en fait suffit de te lire entre les lignes, je veux dire entre deux lignes de coke, comme les Evangiles
..jle connais comme si jlavais fait lkeupu..y veut sa com..à luzi qui tient l’territoire..comme le frisé à la machineguévère..sacrénom..rtenez moi..sinon jvas gueuler comme cloclo.. »mais vas donc tfaire enculer! filocommuniss! »
Churchill antisémite ? j’aurais tout entendu
manqurait pu qu’il kiffait la marmite et les sandwiche au concombe.. »tout srait perdido » qu’il dirait boris citant huhuliçe
Mon église quasiment pleine ce matin pour la messe de Tous les Saints (qui n’a rien à voir avec la commémoration des défunts qui sera demain 2 novembre).
Vigipirate en armes devant. Des bérets verts.
Sur le trajet aller-retour, hélas 4 ambulances qui emmenaient de pauvres gens malades à l’hosto, signe que la situation sanitaire s’agrave considérablement du moins ici à Paris. Ça m’a remis en mémoire la fin mars où l’on voyait exactement les mêmes scenes.
Toutes les horreurs écrites ici par JC, puis JiCé, font-elles de lui un monstre? Bonne question; WG le trouvait « très gentil »…
fraternisons cloclo sur notre voeux que cette crème de jéruzalème connaisse enfin le bonheur..bien que sans nous ça soit hévidemment pas possibe..pense seulement quil trouvait que j’étais mou..trop bon..en un mot trop chrétien avec mon larbin..que je ne le poignais pas hassez au rable avec ma pince ‘d’airain’ comme aurait dit margueritte
Ça m’a remis en mémoire la fin mars où l’on voyait exactement les mêmes scenes
évangéliss qui smélange et filocommuniss qui s’enculent ça rime riche qu’il dirait cloclo
closer dit: Churchill complice de la Shoah, c’est nouveau, ça vient de sortir…
»
complice ?
non, comment appelle-t-on un type qui laisse un crime se commettre sous ses yeux sans intervenir pour l’empêcher ?
Oui Jibé .je trouve pourtant à ce bouquin un coté Rosny qui m’empêche d’y entrer pleinement. Et puis, par delà le Gracq d’En Lisant… et des Carnets, m’attend le troisième tome de Liu Ci Xin, alors…
Bien à vous.
MC
« Churchill antisémite ? j’aurais tout entendu.
»
ah le manque de culture de certaines personnes ici laisse pantois :
« Winston Churchill, premier ministre britannique pendant la Seconde guerre mondiale, estimait, dans un article écrit en 1937, que les juifs étaient « en partie responsable de l’hostilité dont ils souffrent ». Il attribuait cette hostilité au fait que « le juif est ‘différent' ». »
Il serait facile d’attribuer [l’hostilité aux juifs] à la méchanceté des persécuteurs, mais cela ne concorde pas avec tous les faits », écrivait Churchill, trois ans avant de devenir le chef du gouvernement britannique. L’antisémitisme, argumentait-il, « existe même dans des pays où juifs et gentils sont égaux au regard de la loi et où de nombreux juifs ont trouvé non seulement un asile, mais aussi des opportunités ».
non, comment appelle-t-on un type qui laisse un crime se commettre sous ses yeux sans intervenir pour l’empêcher ?
un type heureux keupu..c’est la pétasse à jicé
https://www.youtube.com/watch?v=Fe8mocHKHnM
@incultes : si vous en voulez d’autres surtout n’hésitez pas à me demander.
greubou, mon très cher greubou, tu vois la chose marrante c’est la façon dont dans un premier temps on construit des mythes, et ensuite la façon dont les gens ont besoin de s’accrocher à ces mythes.
parler de l’antisémitisme de Morand pose moins problème que parler de celui de Churchill, et pourtant ce dernier aurait pu faire une chose que le premeir n’aurait pu faire : simplement en sauver des milliers, peut-être même des millions.
C’est sûr, M Court, je comprends bien que Gracq … il n’est pas dans la même catégorie, n’est-ce pas? Pas de même dimension, inutile de comparer d’ailleurs.
Liu Ci Xin, le troisième tome, vous allez voir ce que vous allez voir, là…il y a tant de dimensions, justement! Epastrouillant!
Sous peu Churchill sera aussi complice des crimes de Staline, à propos desquels les communistes occidentaux ont préféré détourner le regard.
si l’antisémitisme mon cher keupu était un diverticule de la lutte de classe et du racisme..himagine..himagine all dze pipole..morand..morand est là pour te le rapeler..il est « méprisable »..et c’est vrai qu’on ne « méprise » pas céline..comme disent les angliche il a une place spécial en henfer pour lui..quant à winston..hallons..hallons keupu! tu perds tout simplement..la raison!
C’est beau l’indignation, surtout lorsqu’elle s’exerce a postériori! Et si longtemps après les faits!
On rappellera pour mémoire que, pendant la Guerre, le lobby Collabo_propagandiste a joué à fond la carte d’un imaginaire lobby juif De Gaulle-Churchill.
L’accusation de philosémitisme, venant pourtant de pays antisémites, se trouve à présent renversée par un sophiste de passage au profit d’un supposé antisémitisme Churchillien. Mais si Churchill, philosémite pour des antisémites, avait été réellement antisémite, ne peut-on penser que les premiers auraient fini par s’en apercevoir?!
Il y a des limites aux pitreries, toutes rhétoriques qu’elles soient!
Les analyses ADN sont tout de même bien longues à être publiées, seules preuves tangibles dans cette sinistre affaire, chasse à cour contre particulier, le pot de fer contre le pot de terre, personnellement je n’y crois pas. On falsifie bien d’autres données. Attendons des donnees purement scientifiques et non des allégations T endancieuses, quand il s’ agit d’identifier un mort ou un criminel, il mec semble que quelques semaines suffisent. Ça fait des mois, de quels appuis bénéficie la vénerie?
Sous peu Churchill sera aussi complice des crimes de Staline
..tu ne connais pas dukrainiens rénateau..il disent la même chose que keupu..souviens toi de cette belle phrase de 14..avé laccent ‘cette race là madame..il en restera toujours assez’
Il y a des limites aux pitreries, toutes rhétoriques qu’elles soient!
il est absolument necessaire de couper court..sinon c’est la chienlit compléte..la ruine de lordre du monde qu’il dirait netaniaou à donald
« Sous peu Churchill sera aussi complice des crimes de Staline »
il y a une fameuse (et assez drôle) phrase où au sujet de Hitler et Staline, Churchil dit :
« j’ai bien peur que nous ayons tué le mauvais cochon ».
Churchill à l’instar de ses prédécesseurs était un pro sioniste, pour lui la possibilité que les juifs aient un état était le meilleur moyen d’éviter leur venue en GB.
une rhétorique (sioniste) que l’on retrouve chez beaucoup d’antisémites du début du XXè s.
archives: galati
Ville portuaire sur le Danube, située dans la région moldave de la Roumanie . Les archives écrites de la colonie juive de Galați (Galatz) contiennent des informations datant du XVIIe siècle. Le plus ancien cimetière juif de la ville remonte à 1774, bien que des cimetières antérieurs aient apparemment existé aux XVIe et XVIIe siècles. La Grande Synagogue, mentionnée dans des documents en 1780, a été reconstruite en 1813. Le registre communal de Galați date de 1812.
Des archives datant de 1803 montrent que 72 Juifs étaient considérés comme des contribuables. La population juive de la ville a ensuite augmenté en raison du développement du port, passant d’environ 7 000 en 1841 à 13 992 en 1899. Les schémas d’émigration et la Première Guerre mondiale ont fait baisser les chiffres – 11 461 en 1924 -, mais les niveaux ont ensuite atteint 19 912 en 1930 (représentant 20% de la population de la ville). Les Juifs étaient impliqués dans le commerce , la banque , l’ industrie et l’ artisanat . En 1834, la communauté fonda un foyer pour malades qui fut transformé en hôpital en 1846. La première école élémentaire moderne pour garçons fut créée en 1860.
Un temple choral réformé a été fondé en 1863 et un comité de l’Alliance Israélite Universelle a été créé en 1864. L’association Înfrățirea Zion (Fraternité de Sion) a créé une loge en 1873, pour finalement s’affilier au B’nai B’rith. L’Association des artisans juifs a été créée en 1875.
https://yivoencyclopedia.org/article.aspx/Galati
« j’ai bien peur que nous ayons tué le mauvais cochon »
parce que Churchill était surtout anti-communiste, il assimilait les juifs au risque de voir diffusé un bolchévisme international.
le pianiste RADU LUPU ETAIT DE GALATI
au début des années 2000 la statue de Churchill avait été taguée parce que dans une émission de la bbc un historien avait rappelé que Churchill disait qu’on pouvait utiliser des armes chimiques quand il s’agissait de populations « sous civilisées », il me semble qu’il le disait à l’épouqe pour les kurdes.
Radu Lupu & Murray Perahia play Brahms Haydn Variations, op. 56b – live
https://www.youtube.com/watch?v=MBrd-BVeWOY
Par ailleurs, toujours à propos des communistes occidentaux, j’ai toujours trouvé d’un faux-culisme sans pareils la justification des crimes de Staline par les differences entre les populations persécutés : le Staline pouvait persécuter en toute tranquillité parce ses victimes étaient des citoyens russes ; il avait même le droit de les persecuter. Il est difficile de faire pire — incidemment, Pasolini parlait du fascisme des antifascistes, chacun peut turer les conclusions qui lui semblent plus pertinentes —.
parce que Churchill était surtout anti-communiste
au moins le pape..pour sa valise de boudin il a fait tintin..et la tienne keupu?
Marc Court dit: C’est beau l’indignation, surtout lorsqu’elle s’exerce a postériori! Et si longtemps après les faits!
»
et aussi (surtout) quand elle permet de comprendre pourquoi l’Angleterre n’a jamais rien fait pour stopper les convois de juifs et de tziganes vers les camps d’extermination.
d’autant qu’ils n’y avait aucun risque à le faire, vu que la dca ne protégeaient pas les voies de chemin de fer.
quand on omet de signaler certains faits on ne comprend plus rien à l’histoire.
« chacun peut turer les conclusions qui lui semblent plus pertinentes »
oui renato, mais peu importe.
Mais si Churchill, philosémite pour des antisémites, avait été réellement antisémite, ne peut-on penser que les premiers auraient fini par s’en apercevoir?!
entre rudolf hess et philippe henriot y’a hune différance sacrénom qu’il aurait dit..feu
Paul KLEE, femme à la tomate, 1930, aquarelle sur papier monté sur carte.
quand on omet de signaler certains faits on ne comprend plus rien à l’histoire
..et c’est ça qutu vas dire a yavé..’et voilà pourquoi chuis dvenu une raclure?’..il va tiquer
femme à la tomate
..ça fait hun peu autoportrait..tu trouves pas keupu..dis?
Susan Sontag sur la narration, ce que signifie être un être humain moral et ses conseils aux écrivains
«Aimez les mots, agonisez pour les phrases. Et faites attention au monde. »
https://www.brainpickings.org/2015/03/30/susan-sontag-writing-storytelling-at-the-same-time/?mc_cid=847335ed89&mc_eid=efbe7cdc7e
Un detail, si j’ose dire, a été oublié par notre imprécateur: « Cet article n’a pas été publié à l’époque » précise le Monde. Tout simplement.
L honnêteté la plus élémentaire exigerait qu’on le dise.
MC
Vous n’eploiez pas à bon escient l’expression « peu importe », hamlet, ce qui n’a rien d’etonnant. Vous seriez plus croyable en Yorick, peu importe lequel.
Marc Court dit: Un detail, si j’ose dire, a été oublié par notre imprécateur: « Cet article n’a pas été publié à l’époque » précise le Monde. Tout simplement.
»
Mr Court : évidemment qu’il n’a pas été publié, je ne l’ai pas précisé parce que tout le monde sait que ces propos n’ont pas été publiés.
sauf que je ne vois pas ce que ça change ? à moins que vous pensiez qu’il n’a pas été publié parce que sa vision du monde avait changé ? bien sûr que non : c’est juste parce que son entourage lui a conseillé de ne pas le publier.
sérieux je ne comprends pas vos réactions.
ici c’est un blog sur les livres, chacun donne son avis, qu’est-ce que j’ai dit de si terrible ?
que tout le monde parle de l’antisémitisme de Morand, ou de Céline etc…
et je me suis permis de dire que l’antisémitisme de ces gens avaient certainement eu moins d’impact sur l’histoire que l’antisémitisme d’un Churchill !
voilà ! c’est mon avis, et même si ça vous dérange et que je suis le seul à le penser, je sais que j’ai raison parce que c’est juste une évidence.
et je vois pas où il y a de l’imprécation là dedans !
le problème est qu’il fut du temps pour admettre certaines choses, il a fallu beaucoup de temps pour admettre l’implication de la France, il en faudra encore plus pour comprendre pour l’Angleterre n’a pas fait du combat de ce projet nazi une priorité parce que le sort des juifs d’Europe n’était pas une priorité pour Churchill.
Nous avons pourtant les livres de Martin Gilbert — qui ne fut pas seulement biographe officiel de Churchill mais aussi l’un des plus connus érudits de l’Holocauste —.
MG rappelle l’attachement de Churchill à l’idée de la création d’un état hébreu à partir de 1917, car il considérait les Juifs de Palestine « comme les porteurs naturels de la levure occidentale dont le Proche-Orient a tant besoin » ; et comme les services secrets américains, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, se méfient de son soutien aux sionistes, « car — selon le dossier — ils pourraient déstabiliser la région ».
Bon assez donné, le livre est à disposition, compte tenu qu’il est facile de juger sans connaître les conditions dans lesquelles non ascendants ont eu à prendre des décisions — ce qui semble ne pas toucher le sens morale d’hamlet.
Enfin ! la responsabilité de Churchill était la protection du Royaume-Uni.
Ce soir je me tape une 🍕 pizza de confinement. Miam.
@ ici c’est un blog sur les livres, chacun donne son avis, qu’est-ce que j’ai dit de si terrible ?
L’embêtant, puck (« keupu » pour jmb), c’est pas tellement ça… C’est qu’on sent de trop loin que vous ne pensez généralement pas ce que vous affirmez… Vous aimez trop la gentille provoc’. Ou bien vous dialoguez avec vous même, et vous vous objectez des trucs, vous les lâchez… pour voir…, epi, vous le prenez mal quand la riposte graduée vous rentre dedans en les prenant au premier degré, vos trucks (de Churchill, par exemple)
Vous savez, puck…, je connais bien votre mécanisme mental pour l’avoir longtemps étudié en psycho avant de bifurquer en socio, (et bien avant etalii) avec ce grand professeur de psychiatrie juif. Chez vous, ce mécanisme mental est très clairement identifié et d’ailleurs quasi assumé, de sorte que vous êtes en bonne voie de guérison. Vous l’avez souvent justifié, d’ailleurs, mais vous oubliez souvent l’avoir fait. Et vous vous montrez toujours surpris qu’on vous le rappelle, ou du moins, en feignez toujours la surprise. Tout se passe alors comme si vous ne supportiez pas longtemps les malentendus entre internautes après les avoir activement recherchés, ces malentendus des internautes à votre endroit… Par csqt => vous vous taisez un bon moment, comme lors d’une boudinerie, puis vous réapparaissez sous un autre pseudo, puis vous effacez le tout, mais (au final, au finish, in fine), votre vraie nature reprend toujours son bon paletot droit. Quoikilencroûte, vous vous occuperez toujours de nourrir vos enfants de gauche, tel le nourricier de Thomas Mann (Joseph le, pas François). Et voilà qui forcera toujours mon estime.
Ne changez rien de vous, car nous avons que, comme ma sœur, vous êtes dans le bon camp. Croyez-moi, croyez en vous, croyez au bon dieu, vous êtes tous deux de bons croyants. Sauvables et sauvés. Ils sont trop rares icite… Ne lâchez rien ! Nous comptons toujours sur vous deux, à la rdl. Bàv,
Jazzy on remettra la conversation sur Perse une autre fois.
puck, calmez-vous;la RDL suit son cours;P.Assouline y veille;(je ne vois pas ce quce « et alii » vient faire dans cette comédie de psychiatrie et de juifs qu’on vous sert :ce sont des fixettes erdéliennes pour essayer d’impressionner les « imbéciles » d’ici et d’au-delà; tout le monde s’en moque;on lit le billet ,cherche quelques liens ,on se creuse un peu les méninges saturées par ces temps de crise , et vogue la galère; pas une trirème!
courage, jeune copain-coquin – coq au vin, et bonsoir
Lisons J.Chapoutot: « Un antisémitisme sourd, qui n’est pas rare chez les élites politiques et militaires alliées, retient également d’intervenir en bombardant les centres d’extermination : priorité est donnée à la guerre et aux combats, vers lesquels la totalité des matériels et des hommes est dirigée. Les historiens débattent par ailleurs encore des moyens techniques dont disposaient les Alliés pour saboter la machine de mort nazie. »
https://www.lumni.fr/article/des-1941-les-allies-savaient
Alliés, pas seulement Churchill. Voir J.Karski & Roosevelt.
Cela dit, la vision d’une Angleterre ‘carthaginoise’ est une vieille trope/taupe de l’extrême droite française.
Sur Churchill, le pavé de mon ancien collègue A. Capet, ‘Dictionnaire Churchill’ (Perrin), 800 page de grande érudition et de réflexions justes. Un pur régal.
renato, en cherchant une expression française, je trouve-et apprends- (et vous signale pour que vous compreniez mieux les erdéliens
N°7 – C’est chouette !
Ce que l’on comprend : c’est super ! c’est génial ! Ou encore, c’est une bonne nouvelle ! Une expression que j’adore utiliser. Mais ça, c’était avant.
Le sens caché : la sodomie. Le mot « chouette » faisant référence à l’anus, « prendre du chouette » signifierait sodomiser. Et pour « refiler du chouette » cela signifie se faire sodomiser. Quand on nous aura tout dit.
puisqu’on a parlé de psychiatrie, sur mediapart
« ESSAIS
De la révolte comme maladie mentale
1 NOVEMBRE 2020 PAR JOSEPH CONFAVREUX
Étouffer la révolte est un livre aussi glaçant que puissant. Il documente la façon dont l’inquiétude autour des revendications des droits civiques a abouti à l’enfermement en asile psychiatrique de milliers d’Afro-Américains, diagnostiqués « schizophrènes », en vertu d’une redéfinition de la maladie mentale elle-même. »
« Nous comptons toujours sur vous deux, à la rdl. Bàv, »
Je ne me souviens pas d’avoir voté pour que vous soyez le porte parole de la RDL, JJJ ?
Sinon, j’ai trouvé lumineuse votre diagnostic psy du loustic !
Jonathan M. Metzl
Étouffer la révolte
La psychiatrie contre les Civils Rights, une histoire du contrôle social
Traduction (Anglais) : Antoine Bargel, Alexandre Pateau
Alors que le mouvement des droits civiques commence à embraser l’Amérique des années 1950, les hôpitaux psychiatriques attestent d’une étrange évolution du diagnostic de la schizophrénie : jusque-là réservée aux intellectuels et aux femmes au foyer blanches, la maladie devient soudain l’apanage d’ une nouvelle catégorie d’individus – majoritairement des hommes noirs et en colère.
C’est en se plongeant dans les archives de l’hôpital d’État d’Ionia (Michigan) que le psychiatre Jonathan Metzl a fait cette découverte stupéfiante. D’inhibés qu’ils étaient, les « nouveaux» schizophrènes se voient qualifiés de belliqueux ou de paranoïaques et, parallèlement, sous la plume des grands psychiatres de l’époque, la schizophrénie devient une « psychose de révolte ». Plus encore, l’abus diagnostique s’immisce dans le langage courant au point que même Martin Luther King ou Stokely Carmichael le reprendront à leur compte, faisant de la schizophrénie une image de l’identité afro-américaine scindée en deux par l’hégémonisme blanc.
Dans cet ouvrage passionnant, J. Metzl met au jour un racisme institutionnel d’un genre nouveau : l’instrumentalisation de la psychiatrie à des fins de domination des populations. Un ouvrage plus que jamais nécessaire, à l’heure où l’urgence de déconstruire toute forme de racialisation apparaît de façon toujours plus éclatante.
Même pas fini le Don Carpenter que Demande à la poussiere de Fante me démange :
« Je cherchais, je sentais les doigts dans ma tête qui se tendaient mais sans arriver tout à fait à toucher ce qui me tracassait pareillement. Et puis ça m’est venu, comme un coup de tonnerre ou une collision, mort et destruction.
J’ai quitté la buvette et suis parti, la peur au ventre, marchant vite sur les planches, croisant des gens qui paraissaient bizarres et fantomatiques; le monde était comme un mythe, une dimension transparente et plane, et tout ce qu’il y avait dessus n’y serait que pour très peu de temps. Tous autant qu’on était, Bandini, Hackmuth, Camilla, Vera, on ne faisait que passer; après ça on serait ailleurs. On n’était pas vraiment en vie; on s’en approchait, mais on n’y arrivait jamais. On allait mourir. Tout le monde allait mourir. Même toi, Arturo, même toi faudra bien que tu meures un jour.
« Chouette ! Mais ça, c’était avant. »
Quoi, vous pratiquiez la sodomie, et alii ?
Et souvent, précisez-vous !
»
Origine : http://jcjeveritas.canalblog.com/archives/2013/09/14/28013401.html
A lire et relire – Texte de science fiction à la fois inquiétant et étonnant d’actualité :
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir ».
Extrait de l’obsolescence de l’homme, de Gunther Anders
http://1libertaire.free.fr/GAnders33.html
on se souvientqu’on a prétendu interdire, en dépit des billets et tweets de P.ASSOULINE,la lecture des philosophes!
»
Origine : http://jcjeveritas.canalblog.com/archives/2013/09/14/28013401.html
A lire et relire – Texte de science fiction à la fois inquiétant et étonnant d’actualité :
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir ».
Extrait de l’obsolescence de l’homme, de Gunther Anders
Sinon, j’ai trouvé lumineuse votre diagnostic psy du loustic !
baroz il en veut haussi une dans lcul de maglite
les oreilles de renfield sont les sysmographe de la cause..faudrait y mettre un crayon et un papier et ça y écrirait des ordures pas popo..a leur lecture lacan srait baba..mais j’y donnerai jamais l’adresse de mon coiffeur
Cela dit, la vision d’une Angleterre ‘carthaginoise’ est une vieille trope/taupe de l’extrême droite française
boris en a fait sous lui kabloom..et si tu sais parler anglais tu peux traduire quelques phrases magueunifiques pour les wanabi collabos
https://www.youtube.com/watch?v=LIgmfpHBiDw
c’est à Drillon qu’il faut rappeler ANDERS puisqu’il (Drillon) fait une fixette sur l’obsolète
ANDERS/https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%BCnther_Anders
POUR Drillon:Fidélité de Günther Anders à l’anthropologie philosophique : de l’anthropologie négative de la fin des années 1920 à L’obsolescence de l’homme [*]
Christophe David
https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2011-3-page-165.htm
Un qui avait fait une fixette sur l’obsolète :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/03/vincenzo-agnetti-obsoleto_29.html
Enfin ! la responsabilité de Churchill était la protection du Royaume-Uni
tout comme le doutché..qu’il kiffait bien..que même quelques historien italien voit bien lassassinant fou damur..c’est surment délirant qu’il dirait meussieu courte..et chacun son own biznèce..là il a des leçon a te donner rénateau..que si tu récites pas le bréviaire..t’es un sale coco fachiss..un obsolète..mais rénateau est dans l’vent
Des leçons de quoi, bouguereau, et par qui ? Peux-tu nier que la responsabilité de Churchill était la protection du Royaume-Uni ?
3j : je connais bien votre mécanisme mental pour l’avoir longtemps étudié en psycho avant de bifurquer en socio
»
merci 3j de vous préoccuper de mon processus mental, c’est sympa.
que nous diriez-vous du vôtre de processus mental ? comment fonctionnez-vous ?
je vous lis, je vous ai aussi décortiqué, et je crois bien vous connaitre, comme d’autres ici.
mais je préfèrerais que vous-même me disiez ce que vous pensez de vous, j’imagine que vous vous faites une haute idée de votre personne ?
pourriez-vous nous la détailler svp ? cela intéressera certainement notre ami Jazzy.
« Enfin ! la responsabilité de Churchill était la protection du Royaume-Uni »
et il l’a fait, Churchill est un héros, un homme d’un courage incroyable, sans lui les allemands auraient peut-être gagné la guerre.
mais relisez l’extrait de Chapoutot donné par Bloom : c’est le genre de question qui intéressera les générations futures d’historiens.
nous avons tous besoin de héros.
les anglo saxons aiment bien ces exercices éthiques de philo du genre : seriez-vous capable de balancer un type d’un pont si cela doit sauver 50 vies ?
Churchill protégeait son peuple, avec la volonté de remporter la victoire quitte à laisser bombarder la ville de Coventry, ce qui démontre son courage et sa dévotion.
si ces trains avaient amenés des anglais vers les camps d’extermination dont il n’ignorait pas l’existence Churchill aurait détruit tout le système ferroviaire européen.
Ce soir Dead zone Arte 20h55 pour rester dans le ton des discussions. Grand film
Et en quoi est-ce, Soleil vert, un grand film ?
puck puck puck puck puck puck puck keupu
keup keup keup keup keup keup keupu
EN DIRECT – Reconfinement : la vente de produits non essentiels interdite mardi dans les grandes surfaces, annonce Jean Castex
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Plus débile tu meurs.
Vous avez besoin d’heros, Dexter. Moi, je me limite à connaître l’histoire.
Reste la question des decisions, et je ne crois pas que vous soyez bien placé pour juger des celles que les Alliés ont eu à prendre.
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