de Pierre Assouline

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La République des livres
De quelques fantômes familiers

De quelques fantômes familiers

Qu’est-ce qui nous fait ouvrir un livre plutôt qu’un autre lorsqu’ils sont quelques centaines à se presser au portillon à la rentrée ? La couverture, le nom de l’auteur, le titre, le texte en quatrième de couverture, le résumé, l’absence de résumé qui laisse place à l’extrait, toutes choses qui se condensent en un mot : la curiosité. J’ai ouvert Si maintenant j’oublie mon île de Serge Airoldi (160 pages, 17 euros, L’Antilope) dans le souvenir que m’avait laissé l’auteur, journaliste daxois, ancien de Sud-Ouest, après la lecture il y a quelques années d’un récit exceptionnel intitulé Adour. Il figure parmi les grands livres fluviaux aux côtés de Danube de Magris et En remontant la Marne de Kaufmann. Mais celui-ci n’a pas la forme d’un fleuve. C’est le projet un peu fou d’un écrivain (Airoldi) pris d’une intense curiosité pour Mike Brant, oui, « le » Mike Brant, chanteur franco-israélien, fils de déportés rescapés de la Shoah, né Mosché Brand à Famagouste, qui passa ses cinq premières années sans prononcer un mot (comme Pascal Quignard mais après, ils ont évolué différemment) qui connut un immense succès en France avant de se suicider par désespoir existentiel en 1975. L’auteur avait huit ans. Aujourd’hui, il s’adresse à cette icône des jeunettes. Digressif à souhait mais porté par une langue ailée. A peine une enquête, il préfère survoler et ramener des bricoles de vie en pointillé, ça lui suffit (lire ici un extrait).

Etrange fatum que celui de Mike car après qu’il se soit défenestré, son producteur s’est tiré une balle et son secrétaire s’est jeté sous un train (content de ne pas t’avoir connu, Mike). Airoldi se permet tout. Il convoque de temps en temps la mythologie grecque pour mieux saisir la quintescence de ritournelles mise en images par Guy Lux et Danielle Gilbert. Il en fait un torero échappé des pages de Michel Leiris, un saint Sébastien percé de flèches malgré les tropismes brantiens : amour, soleil et mal de toi ! La vente des biens et des objets du chanteur à Drouot est un moment pathétique.

A l’époque, les chansons de Mike Brant me faisaient rire tellement je trouvais ça mauvais. N’empêche que j’ai pris un immense plaisir à lire ce livre pas prétentieux, sincère et d’une liberté réjouissante. Il m’a touché, ému même, et je me demande encore pourquoi. A propos, son titre est extrait de la chanson Un grand bonheur : « Si maintenant j’oublie mon île/ Si je regrette le soleil/ Et si les brunes ou bien les blondes me sourient…. ». Mais cela, nos fidèles lecteurs le savaient déjà.

Tania Font

En revanche, Jacqueline Jacqueline (352 pages, 20 euros, Seuil), je sais pourquoi je l’ai lu aussitôt après l’avoir reçu. Il se trouve que j’ai connu Jean-Claude Grumberg, que j’ai vu et revu ses pièces (L’Atelier, Dreyfus, Zone libre, Vers toi Terre promise. Tragédie dentaire), que j’ai aimé le retrouver dans des livres tels que Mon père. Inventaire et La plus précieuse des marchandises ou dans les scénarios de Amen, 93 rue Lauriston, Le dernier métro, Le couperet… Et l’on sait bien que même lorsque la vie comme elle va nous le fait perdre de vue, un ami reste un ami.

Un homme vient de perdre sa femme après soixante ans de vie commune. Deux paquets de cigarettes par jour de 15 à 80 ans, forcément, ça laisse des traces. Il avait fini par croire qu’elle aimait ses clopes encore plus qu’elle ne l’aimait, et elle ne démentait pas. Il se souvient : toi fumant, moi toussant. Où qu’il aille le chagrin assaille ce parisien né en 1939, enfant d’un père et de grands-parents raflés devant lui, déportés et jamais revenus, recueilli, protégé, sauvé de même que son frère et le futur mime Marceau par la population de la commune de Moissac (Tarn-et-Garonne). Son absence à jamais, il se refuse à y croire. Sa Madeleine à lui, c’était elle. Pas une rue de Paris, de Cabourg, de Varsovie et d’ailleurs qui ne le ramène à elle.

Ils ont tout vécu, tout traversé ensemble. A commencer par sa dépression à lui, un créateur perclus de névroses dont l’humour, l’ironie et l’autodérision sont les armes fragiles, écrasé par le succès de la pièce de théâtre qui l’a révélé. Deux ans après sa mort, il écrit et lui écrit un hymne à l’amour aussi vrai et déchirant que aussi réussi que la Lettre à D. Histoire d’un amour (Galilée, 2006) d’André Gorz. Manière de rester avec elle car il ne peut se résoudre à vivre sans elle, sa présence et son corps tout près la nuit tant ils furent comme agrafés l’un à l’autre.

Sa femme, il l’aime et l’admire tellement qui n’imagine pas que de tels sentiments ne soient pas partagés par tous ceux qui la connaissent déjà et tous ceux qui la connaitront par le biais de ce récit drôle, impudique et tragique qui, contrairement à tant d’autres ces dernières années, a l’honnêteté de ne pas se faire passer pour un roman. Il reste en l’écrivain quelque chose du tailleur qu’il fut à ses débuts dans son habileté à assembler et coudre ses fragments de mémoire comme autant de pièces de tissu. Bouleversant et bien évidemment autobiographique, le narrateur étant bien le dramaturge qui avance sans masque. Il est rare de voir autant de chagrin se métamorphoser sous nos yeux de lecteur par autant de colère. Un chagrin d’enfant dans un corps de vieillard.

Sorj Chalandon, on le connait bien. On le lit et on le laure régulièrement.  Cette fois, contrairement à son habitude, avec Enfant de salaud (336 pages, 20,90 euros, Grassset) il ne risque pas de pleurer en parlant de son livre en public car il est animé de bout en bout par la colère (lire ici un extrait). Le fils, 35 ans, journaliste envoyé à Lyon pour couvrir le procès Barbie, c’est lui à Libération, évidemment même si ce n’est pas dit, sauf à la dernière page où le pacte de lecture est un peu plus explicite. Le père, c’était le sien mort à 91 ans il n’y a pas longtemps à l’hôpital psychiatrique. Entre temps, le fils aura amené le père assister avec lui au procès. Le roman tisse et noue ces deux destins. Car du père, le fils a toujours entendu par la voix même du grand-père qu’il avait porté l’uniforme allemand pendant la guerre.  Qu’il était du mauvais côté à 20 ans.

En fait, il s’était enrôlé dans l’éphémère Légion tricolore lancée par Pétain puis, selon ses dires, engagé dans la division SS Charlemagne jusqu’à défendre le bunker d’Hitler à Berlin à la veille de sa mort. Ce « salaud de père » (mon père, ce salaud !) est juste un mythomane d’une médiocrité insigne, toujours renvoyé de partout parce qu’il ne faisait pas l’affaire. Un type d’un tel mystère qu’il n’arrive pas à savoir que son fils n’arrive pas à savoir qui habite sa tête. S’il a bien été collabo, après il n’a cessé de mentir pour s’inventer un passé héroïque fut-ce sous un uniforme déshonorant. Le fils découvre tout cela en obtenant son dossier aux archives de la cour de justice et en le confrontant à ses mensonges.

Il sait la vérité mais diffère la cérémonie des aveux. Par moments, on pense à Un bon fils de Pascal Bruckner et à L’Intranquille de Gérard Garouste. C’est aussi saisissant, et d’une écriture parfaitement maitrisée. Cela faisait longtemps que Chalandon n’avait pas si bien accompli son projet romanesque. On reconsidère certains de ses précédents livres d’un autre œil : au fond, son père était le premier de sa galerie de traitres. La matrice de ses antihéros. Il a beau se confesser, ce que son fils lui pardonne le moins, et c’est là qu’il a été le plus salaud, c’est de l’avoir jeté dans la vie sans repères.

(Photo Passou; sculpture de Tania Font)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 070 Réponses pour De quelques fantômes familiers

Ed dit: à

Je viens, penaude, refourguer ma rare camelote.

Janssen J-J dit: à

c sympa TTLT, mais où allez vous chercher toussa ?… C pas sur la liste de passoul, donc personne ira le lire !…
Nous espérons que vous avez passé un très bel été, avec votre nouvel ami. Pendant ce temps, jzmn a créé son blog où il parle de fontaines parisiennes notamment… Vous pouvez aller le consulter, la rdl vous le conseille, elle vous compte toujours parmi ses membres épizoodiques.
Bàv,

Ed dit: à

JJJ

La réponse à la question est dans la PREMIÈRE ligne de mon article. Je sais bien que mes lectures ne vous intéresse guère, mais tout de même. J’espère également que toute la clique a passé un bel été 🙂

ed dit: à

intéressent

puck dit: à

pour les défenseurs de la Sainte Morale je signale que concernant l’avocate surprise en pleines galipettes avec un détenu elle ne risque rien question non respect des règles sanitaires et autres histoires de cluster à la con dans la mesure où il a été prouvé que les 2 protagonistes portaient leur masque réglementaire.

encore des histoires de journaleux à la noix.

puck dit: à

@closer : concernant les histoires de séparation des couples liées au prix des loyers et du mètre carré à Paris je ne vois pas ce que viennent faire dans cette histoire des considérations d’ordre écologiques !

les écologistes essaient de défendre les lieux de nidations pour les jeunes couples de mammifères et autres volatiles afin de lutter contre la disparition des espèces animales !

par contre si de jeunes mammifères humains ont des problèmes de nidation visant à la perpétuation de notre espèce ils en ont rien à cirer vue que nous sommes déjà trop nombreux sur cette planète.

du coup s’il faut contniuer d’augmenter le prix du mètre carré pour limiter la reproduction des mammifères humains c’est plutôt pas mal pour la planète, mais ça n’a absolumet rien à voir avec le problème de l’immobilier dans les grandes villes !

et alii dit: à

renato, ce matin rose a évoqué des histoires de chefs (conductor)et c’est de vous qu’elle doit attendre une suite ,pas de moi; j’espère que vous n’êtes plus fâché avec moi;je ne me défausse pas sur vous, mais question compétence, qu’on a remise sur a table, c’est vous qui sauverez l’honneur erdélien ;on compte sur vous ;je viens de boire du sirop à la « rigolade » pour calmer ma gorge et mes bronches ; à +

et alii dit: à

on ne sait pas d’où vient l’expression boire à la régalade

puck dit: à

l’agence immobilière est devenue un lieu clé dans nos sociétés à la fois phénoménologique et aussi métaphysique, je veux dire sur le plan existentiel, où se retrouvent entremêlées des questions justement existentielles sur la perfection et l’imperfection, la chance et la malchance, le beau et le laid, le vrai et le faux etc etc etc…

un peu comme l’ont été dans les années 60 les cabinets de chirurgie esthétiques où des jeunes adolescentes juives payaaient une blinde pour se faire refaire le nez afin que le nez ressemble à celui de cette jeune wasp que Bob Kennedy avait noyé dans sa voiture après l’avoir violée.

ça jusqu’à la sortie et au succès du film « nos plus belles années » où Barbara Streisand et Robert Redford (le Kennedy du cinéma) tombent amoureux !

après avoir vu Streisand dans ce film les jeunes ados juives newyorkaises se sont dit que le nez n’était pas si mal, du coup les chirurgiens de l’upper side ont dû se reconvertir dans les seins, et du coup ça leur a fait changer de clientèle.

j’ai perdu de vue le rapport avec les agences immobilières.

et alii dit: à

Le biophysicien Pascal Mayer récompensé au Breakthrough Prize pour une technique de séquençage du coronavirus,Originaire de l’Est de la France, il a reçu le Breakthrough Prize dans la catégorie des sciences de la vie, aux côtés de deux Britanniques, Shankar Balasubramanian( il est anglo indien) et David Klenerman.
https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/un-francais-recompense-pour-une-technique-de-sequencage-en-premiere-ligne-dans-la-pandemie_157394#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20210910

Bloom dit: à

L’intervenante de l’émission de France inter était Volontaire internationale à l’Alliance française de Lahore le 11 septembre 2001. Elle y fait allusion au début de son article du 1. Elle avait précédemment travaillé à l’Alliance de Peshawar, avec notre cher Nasir qui savait tout sur tout & tous mieux que tous…

puck dit: à

« le biophysicien Pascal Mayer récompensé… »

il n’avait jamais entendu ce mot le Pascal Meyer que je formais déjà de jeunes spécialistes en biochimie moléculaire (discipline qui à l’époque venait à peine de voir le jour) au séquençage ! c’était début des années 90 !

à l’époque le séquençage était un truc plutôt mal vu en France : tous nos éthiciens y voyaient la possibilité de fabriquer des clones humains, bouhhh… limite on se cachait pour séquencer et fallait le dire à personne…

le séquençage était une invention diabolique…

trop drôle.

puck dit: à

MAyer

puck dit: à

les talibans ont choisi le 20è anniversaire du début de la guerre en Afghanistan pour y revenir.

les américains n’ont juste jamais capté l’histoire des ethnies dans ce pays : ils se sont entourés d’hazaras, de tadjiks, d’ouzbeks comme traducteurs et autres conseillers militaires. ils ont juste oublié que les pachtounes étaient les plus nombreux. comment on peut être à la fois le pays le plus puissant de la planète et être aussi cons ? ils auraient posé la question à un gamin de 6 ans ils leur auraient prédits ce qui allait arriver…

évidemment que des pachtounes n’allaient pas faire la guerre contre d’autres pachtounes !

et maintenant c’est tous les autres qui vont déguster.

puck dit: à

limite il faudrait traduire en justice tous les généraux américains au tribunal de la Haye pour crime de guerre !

parce que tous les massacres qui vont se produire dans les semaines à venir c’est de leur faute !

si les hazaras et les tadjiks vont se faire génocider par les pachtounes se sera de la faute à ces imbéciles d’américains !!!

et alii dit: à

Comment l’invention de l’agriculture a changé notre système immunitaire
Il y a 8.000 ans environ, l’agriculture se répandait en Europe et, avec ce nouveau mode de vie, un plus grand risque d’infections. Face à cette menace, notre système immunitaire a pris un « tournant » qui pourrait avoir été décisif lors de la pandémie de Covid-19.
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/anthropologie/comment-l-invention-de-l-agriculture-a-change-notre-systeme-immunitaire-et-aurait-limite-les-degats-du-covid-19_157412#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20210910

renato dit: à

Pas le tems ni l’envie de remonter le fil, et al.

renato dit: à

tems > temPs

Jibé dit: à

Bloom, à propos de John Updike, ‘Varieties of Religious Experience », je connais ce texte mais je ne peux pas vous éclairer sur une éventuelle traduction française. selon mes recherches, non, il n’y en a pas. Et c’est bien dommage.
Demain, il y a 20 ans, j’étais en train de préparer des cours, faisait une pause café et j’ai entendu puis vu ce qui se passait (en direct, pour ce qui concerne le deuxième avion – je m’étais précipité sur la TV). Je savais déjà que dieu n’existait pas. ..

Jibé dit: à

JJJ « Et bon courage aux vendangeurs bourguignons… ! (d’autant qu’on n’annonce pas une récolte mirifique !) »
je suppose que c’est à moi que vous vous adressiez (et non à etalii). Le viticulteur bourguignon est morose, en effet, mais ce soir il est au sec et au soleil. Mieux. La récolte sera chiche mais peut-être un bon millésime car la teneur naturelle en sucre est forte. pas très souffré, disent-ils, ce qui ferait un vin chaud et fruité à la fois, je tiens ça de mon voisin, à l’heure du retour des vignes -les vendangeurs font un bruit d’enfer, ils se rincent dans la cour d’à côté au jet, se préparent à une tablée réconfortante (ragout et patates, tarte aux quetsches, ça sent bon comme l’enfance). Dormiront tôt, je vous le dis d’expérience, rien qui casse plus qu’un premier jour de vendange.

Jibé dit: à

« C’est d’ailleurs assez cocasse quand on sait que le président n’a jamais vu un seul des films de JPB »,
à ce point décalqué du monde réel, vous croyez, JJJ?

PS, j’avais lu « les sévices de R Bachelot sont bien exécutés » et et je commençais à rêver la dame en action, nuisette et tout et tout. Mais non, c’était « services » qu’il fallait lire. Gloumpf.

Marie Sasseur dit: à

@ »Elle avait précédemment travaillé à l’Alliance de Peshawar, avec notre cher Nasir qui savait tout sur tout & tous mieux que tous… »

C’est bien dommage de vouloir minimiser ce qu’apporte Alix Philippon, professeur à l’IEP d’Aix en Provence, dans cet éclairage sur les attentats terroristes du 11/08/2001.
Petite rivalité jalouse sur la terrasse du Vice- Consul ( hello, Marguerite) ?
C’est bas et mesquin, bloom. Surtout quand on a été comme vous un intendant…
J’ai absolument apprécié qu’elle rappelle le rôle ambigu du Pakistan, et de son redoutable service de renseignements, l’ ISI.

Le hasard a voulu, que j’en sois, en septembre 2021, au visionnage de la saison 8 de  » Homeland « .

et alii dit: à

Destinée à tous et gratuite, cette exposition rassemble plus de 60 archives allant donc de Cléopâtre à Clovis. « Ce titre est une façon de désenclaver le papyrus de l’univers égyptien », ajoute l’expert. Le document débusqué le plus à l’Est, en Afghanistan, côtoiera ainsi celui rencontré le plus à l’ouest, en Bretagne ! Mais c’est bien un papyrus gréco-romain contemporain du règne de la célèbre reine d’Egypte Cléopâtre VII (1er siècle avant J.-C.) qui introduit la visite des lieux. « Nous proposons un tour du bassin méditerranéen dans le sens inverse des aiguilles d’une montre », poursuit le commissaire.
 » débute au Collège de France, à Paris. Réunissant une soixantaine de pièces peu connues du public, c’est la première fois que l’histoire du papyrus sera ainsi retracée dans toute son extension chronologique, de l’Égypte pharaonique au Moyen-Âge, et de l’Égypte à Byzance et Rome, de la Bretagne à l’Afghanistan.
https://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/expositions/de-cleopatre-a-clovis-les-papyrus-dans-tous-leurs-etats_157413#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20210910

Jean Langoncet dit: à

le dernier mot appartient à Polo l’asticot : « J’appelai un taxi. Quand il arriva, l’orateur au mégaphone était en train d’éteindre les lumières des guirlandes et me souriait. Une vieille femme repliait des chaises en marmonnant quelque chose. »

Marie Sasseur dit: à

Inattention , attentats terroristes du 11/09/2001.

Jean Langoncet dit: à

Salut bande de nazes

Marie Sasseur dit: à

Enfin, bloom, vous êtes plein de bile.

Cette émission sur Inter,  » affaires sensibles », par F. Drouelle , du 08/09, donne un portrait tout à fait édifiant du saoudien Ben Laden.

et alii dit: à

renato
il s’agissait de Furtwangler et de Karajan
et de ce livre:
Rentrée littéraire Plon 2021.
« La musique a des accords que les mots ne peuvent dire, ni même comprendre », mais Xavier-Marie Bonnot parvient, avec ses mots, à décrire l’une des plus sombres périodes de l’Histoire sur fond de musique et d’art, contraints et fanés par le nazisme.

Juin 1954, l’opéra royal du Danemark cherche un nouveau chef d’orchestre pour remplacer le grand Wilhelm Furtwängler, parvenu au terme de sa vie. Un jeune musicien est choisi : Rodolphe Meister, le fils d’une célèbre cantatrice. Tous trois sont nés à Berlin, se sont connus et fréquentés. Mais, en 1933,…

Marie Sasseur dit: à

Breeef.

Ce soir je pense à un commentateur de la rdl, qui aurait été le plus heureux des hommes de faire vrombir l’engin, pour aller saluer un pharaon de la bd, qui va présider sur la place. La place Stan’, à Nancy.

Bon week-end Passou, et revenez-en avec autre chose que zemmour dans le sac. Si c’est possible !

Marie Sasseur dit: à

Merci Dr Lecter. J’espère que ce bouquin de X-M Bonnot aura un prix, celui des lecteurs.

Janssen J-J dit: à

@ jibé / Dormiront tôt, je vous le dis d’expérience, rien qui casse plus qu’un premier jour de vendange.

Oui j’étais sensible aux vendange et bien sûr le message était pour vous, depuis votre alerte du gel du printemps;… J’ai connu cette atmosphère de fébrilité du premier jour que vous décrivez.. dans les années 60 et 70, dans le Cognaçais surtout, et apprécie que vous le fassiez renaître l’espace de qq secondes… Vous êtes ancré dans le réel des vignes, et cela m’émeut… Espoir d’un bon cru 2021 ?… Je l’espère ! j’aime tellement leurs blancs !…, que j’en ferais des folies, même si la rareté engendrera des prix un brin prohibitifs… On verra bin,… !
Bàv,

puck dit: à

Ben Laden c’est le passé.
L’avenir de l’Afghanistan c’est :
1/ les talibans vont aller exterminer les chiites : hazaras et tadjiks
2/ les iraniens vont intervenir pour protéger leurs frères chiites : ils vont massacrer les talibans
3/ le Pakistan va intervenir pour protéger les talibans pachtouns, leurs frères sunnites
4/ l’Iran va riposter en balançant une bombe nucléaires sur les sunnites pakistanais
5/ les pakistanais vont riposter en balançant une bombe nucléaire sur les iraniens
6/ comme les pakistanais savent pas viser la bombe elle va exploser en Inde
7/ les indiens vont riposter en balançant des bombes nucléaires sur le Pakistan et aussi l’Iran pour faire bonne mesure.

et pendant ce temps Joe Biden jouera au golf avec Tiger Wood au country club de Tel Aviv.

Janssen J-J dit: à

@ 🙂 Il est certain que Roselyne a quelque chose en elle de mutin et de coquin, côté nuisette S/M ? … Je sais pas trop à quoi ça tient… Elle glousse, se prend pas au sérieux, est décalée… A beaucoup d’humour surtout… On voudrait l’avoir comme bonne copine pour gaudrioler… Sûr ! – Là encore, vous me bluffez par cette remarque, jibé !…

puck dit: à

« Il y a 8.000 ans environ, l’agriculture se répandait en Europe et, avec ce nouveau mode de vie, un plus grand risque d’infections. Face à cette menace, notre système immunitaire a pris un « tournant » qui pourrait avoir été décisif lors de la pandémie de Covid-19. »

il a quand même pas trop été décisif pendant les épidémies de peste.

de plus il faut bien souligner que si l’agriculture s’est développée il y a 8000 ans, il aura quand même fallu attendre 8000 ans pour que l’homme invente enfin le couteau éplucheur et l’essoreuse à salade !

Marie Sasseur dit: à

« La plupart des acteurs engagés dans cette opération, soumis au secret professionnel, n’avaient encore jamais parlé, jusqu’à ce jour. À présent grâce à leurs récits et interviews exclusives, le documentaire « 2001 – 2011 : La traque de Ben Laden » détaille les rouages d’une des actions militaires les plus méticuleuses. »

https://www.coulisses-tv.fr/index.php/documentaires/item/19079-%C2%AB-2001-2011-la-traque-de-ben-laden-%C2%BB,-vendredi-10-septembre-sur-rmc-story

Janssen J-J dit: à

@ closer ; ont confondu l’église des professants (ménnoisme) avec une secte protestante !… Anéfé, c’est bien dire le niveau de nos journalistes locaux… Du reste, moi non plus, je ne vois pas bien comment… Bav,

Janssen J-J dit: à

@ Ed, je voulais dire : comment votre cercle de lecture arrive t -il à vous convaincre de chroniquer de romans si périphériques ?… c’est tout… Ne voulais point discuter du contenu que je ne lirai sans doute pas, vu ma pile, mais en rien du bien fondé de votre lecture, une recension fort intéressante, du reste..
Quant à l’été de la clique… Clac ! je leur laisse le soin de vous répondre…. Moij, ai eu mes hauts et mes bas (de chausse ou de contention)… Plutôt des hauts, dans l’ensemble, avec des jarretelles affriolantes en licra, voyez !… 🙂 Bien à vous…

Janssen J-J dit: à

Vous pensez à Sergio, c’est bien de ne pas l’oublier… Je trouve. N’oubliez pas non plus Christiane, ce serait encore mieux. Je trouve.
Bon WE.

Janssen J-J dit: à

@ j’espère que son colloque littéraire californien s’est bien déroulé… Il l’avait tellement longtemps et minutieusement préparé, … Bàv, MC/PR, si d’aventure vous repassez par là.

rose dit: à

et pendant ce temps Joe Biden jouera au golf avec Tiger Wood au country club de Tel Aviv.

Puck

En mangeant du beurre de 🥜🥜🥜🥜🥜🥜

B dit: à

MS, un film a été réalisé et proposé il y a peu sur Arte, je suppose assez réaliste. Opération d’une complexité et d’une précision sans faille. Il ne relatait pas le travail de renseignement préalable à l’opération militaire .

rose dit: à

Dormiront tôt, je vous le dis d’expérience, rien qui casse plus qu’un premier jour de vendange.

Des couteaux plantés droit dans les reins.
Huit jours pour que ça passe.
À 64 ans, le carrelage, c du pareil au même.

B dit: à

Puck, le 6 , c’est pas sûr et puis vous oubliez les chinois qui sont en guerre avec l’Inde et les russes qui soutiendront l’Iran. Bref, l’Inde n’aurait pas les bombes libres.

rose dit: à

Inouï de dire de lire de savoir il y a vingt ans demain.
Vingt ans.
Je rentrais du boulot, deux maçons bossaient chez moi. Le patron m’a dit ça, j’ai vu le second avion. Je croyais que c’était un gag.
Anéantie, estomaquée.
C’était un évènement qui se déroulait en live sous nos yeux ébahis.

Jean Langoncet dit: à

@C’était un évènement qui se déroulait en live sous nos yeux ébahis.

Je me trouvait chez Mollat à ce moment précis où j’ai entendu deux rombières s’exclamer : « c’est les palestiniens » ; vrai de vrai

Jean Langoncet dit: à

trouvait > trouvais ; Mollat, le libraire

rose dit: à

j’ai perdu de vue le rapport avec les agences immobilières.

Le rapport c’est que lorsque l’on paye le mètre carré 10 000 euros et que, en vingt ans le prix à augmenté de vingt fois, cela change la population qui crèche là.

Jean Langoncet dit: à

@C’était un évènement qui se déroulait en live sous nos yeux ébahis.

Pas du tout me concernant

rose dit: à

Deux rombières.

rose dit: à

À la régalade.
C’est la tête penchée en arrière et le goulot ne touche pas la bouche.

rose dit: à

Ed

Secrètement amoureuse, avant dernière ligne.

rose dit: à

Nouveau billet les loulous.

Sur votre roman, Ed :
Ed

Je ne crois pas qu’il faille scinder hommes/femmes.

Me suis encagnée pour la cinquième fois avec la directrice de l’Ehpad ce soir.
L’ai traitée de tarée.
Elle m’a agressée violemment sous un prétexte fallacieux.
Ce qu’elle est gravement, tarée.
Ai pensé longuement aux passages à l’acte.
À la violence.
Au harcèlement scolaire qui se finit parfois par un enfant qui se pend où se suicide d’autre manière.
À la dictature.
Ai pensé bcp à l’autorité aussi et à asseoir son autorité.
À la manière dont un se fait exclure du groupe.

À la faiblesse de ceux qui, vieillissant, exhudent toute leur violence, injurient leurs aidants etc.

Si vous pouviez signaler à l’auteur de votre roman que, dans les Chiappas, Mexique, façade atlantique, dans les marigots, y’a des caïmans.

rose dit: à

Ed

Dans la critique de votre roman apparaît le clivage hommes femmes et l’attitude vengeresse de la cadette avec la complicité active de son aînée.
La lutte ne se limite pas au patriarcat et à ses artefacts.
Mais s’étend contre ceux dont l’autorité dictatoriale est imbécile, liée à l’acharnement et au goût du sang.
Il leur faut des cadavres pour se repaître.
S’ils finissent à leur tour dévorés, qu’ils/elles, ne soient pas surpris/es. Qui appelle la violence la retrouve un jour retournée contre lui.

renato dit: à

et al., reçu Berlin Requiem, je viens de le mettre sur la pile « à lire ».

renato dit: à

« Qui appelle la violence la retrouve un jour retournée contre lui. »

Qui gladio ferit, gladio perit

Jibé dit: à

JJJ « N’oubliez pas non plus Christiane, ce serait encore mieux. Je trouve. »
je suis d’accord. Si vous nous lisez, Christiane…

Janssen J-J dit: à

@ Ed… A quoi sert un roman ? demandait quelqu’un ici… Pour vous, en résumé : constater, moraliser, jouir… C’est recevable bien sûr, quoique discutable sur le fond du point 2… /// Je vous cite…

1 – (constat) – les femmes sont dans un état de soumission telle qu’elles ne se vengent pas, ne se rebellent pas à la hauteur des préjudices subis

2 – (morale) – Les hommes sont des être faibles (…) Leur jalousie et volonté de domination semblent punie comme il se doit,

3 – (quant-à-soi) – Y a pas à dire, ça fait du bien.

Bonne journée sur cet acquis temporaire…
Mais vous savez aussi que le monde n’est pas aussi « simple » qu’un roman. La vengeance personnelle, je crois, n’est pas le stade ultime du combat féministe par la pratique de l’auto-justice … bien que le sujet soit « à la mode » en ce début de siècle, comme tentent de le montrer Gilles et Laurent, en allant aussi sur votre terrain…

https://journals.openedition.org/lectures/49129

(11/9/2001 + 20 @9.55)

JiCé..... dit: à

La plupart des romans sont des couillonnades distrayantes, de la décoration futile, écrites par des couillons impotents bons à rien verbeux ayant besoin de divan.

A de rares exceptions près, qui se moquent du temps.

Que reste t-il à la fin de vie de ceux qui ont beaucoup lu et joui d’une vie active, riche de sens ?

Rien qu’un délassement amusé.

Janssen J-J dit: à

@ Rien qu’un délassement amusé.

C’est déjà pas mal pour remplir le vide restant de l’internaute co-rompu par la couillonnerie de sa misérable vie,

JiCé..... dit: à

Gigi, sois pudique et ne déballe pas ta vie de courtisane en plein jour…surtout un jour anniversaire comme celui-ci….

…ça fait pauvre !

Marie Sasseur dit: à

« surtout un jour anniversaire comme celui-ci…. »

Oui c’est remarquable, quand on y pense.
Il aura fallu 10 ans aux Américains pour détruire la tête, au sens propre comme au sens figuré , et 20 ans pour dégager du bourbier afghan.
J’ai noté que sans Obama, et si cela n’avait tenu qu’à Biden alors vice vice-président, qui a refusé l’assaut final, l’issue n’aurait pas été la même.

Il y a 20 ans, tout le monde se souvient où il était.
Pour moi, c’était un matin à priori tranquille et sans bruit; j’étais avec des sourds. Le fracas du monde, quand je suis sortie de cet espace protégé, à midi.

Marie Sasseur dit: à

11/09/2021, 12h54

Marie Sasseur dit: à

En fait non, j’ai dû terminer boulot , le 11/09/2001, bien plus tard que je m’ en souviens.

« à New-York – 15h05 à Paris , le président George Bush commence à lire une histoire à des enfants d’une école primaire de Sarasota en Floride. « Un deuxième avion a frappé la deuxième tour. Nous sommes attaqués» , lui glisse-t-on à l’oreille. Le président continue à lire. 25 minutes après, il annoncera aux écoliers qu’il rentre à Washington car une « tragédie nationale» vient de se produire. »

https://www.franceinter.fr/info/le-11-septembre-2001-heure-par-heure

Janssen J-J dit: à

@ …ça fait pauvre !

jissé, je parlais de la vôtre en l’occ à RPTV… ça fait trop riche !…

Janssen J-J dit: à

@ moi, j’étais avec des muets… de stupéfaction…

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