de Pierre Assouline

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La République des livres
Quelle heure est-il ?

Quelle heure est-il ?

Il peut paraitre extravagant, élitiste, snob ou déplacé de porter au pinacle une œuvre que presque personne ne peut voir. Ou alors dans des circonstances assez particulières. Et pourtant, on ne connait guère de spectateur de The Clock qui n’en ait émergé dans un état d’envoûtement et qui n’ait eu de cesse de s’en faire le héraut. Qu’on la qualifie d’installation vidéo, d’œuvre audiovisuelle ou simplement de film, la chose en question ne relève en réalité d’aucune catégorie. Elle n’en propose pas moins une réflexion inédite sur le Temps à travers un réexamen inédit de l’histoire du cinéma et complète merveilleusement le grand livre de l’historien David S. Landes L’Heure qu’il est. Les horloges, la mesure du temps et la formation du monde moderne (Gallimard, 1987).

Pour mieux saisir de quoi il s’agit, il faut déjà se figurer le dispositif qui permet le visionnage de The Clock de Christian Marclay, à savoir une salle qui permette la projection du film sur grand écran durant vingt-quatre heures ininterrompues de midi à midi ; le spectateur, assis dans des canapés espacés les uns des autres, peut entrer et sortir à sa guise, découvrir l’œuvre à n’importe quel moment sans que sa compréhension en pâtisse. Ce film hybride est constitué du montage d’environ dix mille extraits (entre quelques secondes et une minute en moyenne) de films datant des origines du 7ème art à nos jours, du nanar au chef d’œuvre, dans toutes les langues et tous les pays ; autant de citations et d’emprunts dont la technique doit à Dada et à Marcel Duchamp ; chaque fragment conserve sa musique et ses voix originales non doublées et non sous-titrées ; tous ont en commun de donner l’heure en temps réel à l’instant même où le spectateur les regarde soit par son évocation dans les dialogues soit par des montres, carillons, pendules, horloges, réveils, alarmes, cadrans numériques, coucous qui apparaissent à l’image, sans oublier les garde-temps d’autrefois qui donnaient l’heure la plus exacte partout dans le monde grâce notamment aux chronomètres de marine.

The Clock n’a pas d’autre intrigue que le Temps. Très vite, sa vision dégage quelque chose d’hypnotique qui entraine le spectateur dans une spirale sans fin, qu’il soit un simple amateur ou un cinéphile averti capable de reconnaitre au premier coup d’œil des plans du Cuirassé Potemkine, du Troisième homme, de Pulp fiction ou aux premières notes de musique la scène finale duel à trois dans Le Bon, la brute et le truand. Quelle que soit sa durée, chaque séquence semble réglée par un mécanisme de haute horlogerie par la grâce d’un montage virtuose qui élimine tout hiatus dans le passage de l’une à l’autre alors qu’elles n’ont rien à voir entre elles. Une diabolique machine à remonter le temps qui présente toute la palette des émotions soutenue par la partition immersive et addictive de ces tics-tacs coalisés qui agit comme un liant sonore entre les fragments. On peut en voir ici un extrait mais qui rend compte assez mal de l’effet produit en réalité car les séquences s’enchaînent (ici c’est un peu meilleur).

Christian Marclay, helvéto-américain né en 1955, s’est fait assister de six chercheurs pour mener à bien son œuvre pendant trois ans. The Clock a été révélé en 2011 lorsqu’il a été couronné du Lion d’or du meilleur artiste à la Biennale de Venise. Le film appartient conjointement aux collections du Centre Pompidou / Musée national d’art moderne, de l’Israël Museum de Jérusalem et de la Tate à Londres qui l’ont projeté ; mais cette œuvre itinérante a été déjà prêtée à nombre de musées à travers le monde tels que le White Cube de Londres, au MoMA à New York, le Berardo à Lisbonne. J’ai pu la voir cet été à Genève le Mamco l’’ayant projeté dans un cinéma désaffecté. En France, on peut ou on a pu le voir à la Fondation Luma à Arles depuis le 26 juin dernier. Il suffit de surveiller les programmations muséales…

C’est peu dire qu’il a partie liée avec la mort : « Une cigarette qui brûle, c’est le sablier du XX siècle, l’équivalent de la bougie dans un tableau du XVI siècle, la même valeur de memento mori » dit Maclay. Soudain le titre d’une série historique de la RTF puis de l’ORTF des années 50-60 nous revient à l’esprit et s’impose pour rebaptiser ce film venu de nulle part et semblable à nul autre : « La caméra explore le temps ». Mais avec un « t » capital à « Temps ».

(« Harold Lloyd dans Safety Last/Monte là-dessus, 1923)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire.

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1 086 Réponses pour Quelle heure est-il ?

closer dit: à

To Time

Time! on whose arbitrary wing
The varying hours must flag or fly,
Whose tardy winter, fleeting spring,
But drag or drive us on to die—
Hail thou! who on my birth bestowed
Those boons to all that know thee known;
Yet better I sustain thy load,
For now I bear the weight alone.
I would not one fond heart should share
The bitter moments thou hast given;
And pardon thee—since thou couldst spare
All that I loved, to peace or Heaven.
To them be joy or rest—on me
Thy future ills shall press in vain;
I nothing owe but years to thee,
A debt already paid in pain.
Yet even that pain was some relief;
It felt, but still forgot thy power:
The active agony of grief
Retards, but never counts the hour.
In joy I’ve sighed to think thy flight
Would soon subside from swift to slow;
Thy cloud could overcast the light,
But could not add a night to Woe;
For then, however drear and dark,
My soul was suited to thy sky;
One star alone shot forth a spark
To prove thee—not Eternity.
That beam hath sunk—and now thou art
A blank—a thing to count and curse
Through each dull tedious trifling part,
Which all regret, yet all rehearse.
One scene even thou canst not deform—
The limit of thy sloth or speed
When future wanderers bear the storm
Which we shall sleep too sound to heed.
And I can smile to think how weak
Thine efforts shortly shall be shown,
When all the vengeance thou canst wreak
Must fall upon—a nameless stone.

Lord Byron

Time! on whose arbitrary wing
The varying hours must flag or fly,
Whose tardy winter, fleeting spring,
But drag or drive us on to die—
Hail thou! who on my birth bestowed
Those boons to all that know thee known;
Yet better I sustain thy load,
For now I bear the weight alone.
I would not one fond heart should share
The bitter moments thou hast given;
And pardon thee—since thou couldst spare
All that I loved, to peace or Heaven.
To them be joy or rest—on me
Thy future ills shall press in vain;
I nothing owe but years to thee,
A debt already paid in pain.
Yet even that pain was some relief;
It felt, but still forgot thy power:
The active agony of grief
Retards, but never counts the hour.
In joy I’ve sighed to think thy flight
Would soon subside from swift to slow;
Thy cloud could overcast the light,
But could not add a night to Woe;
For then, however drear and dark,
My soul was suited to thy sky;
One star alone shot forth a spark
To prove thee—not Eternity.
That beam hath sunk—and now thou art
A blank—a thing to count and curse
Through each dull tedious trifling part,
Which all regret, yet all rehearse.
One scene even thou canst not deform—
The limit of thy sloth or speed
When future wanderers bear the storm
Which we shall sleep too sound to heed.
And I can smile to think how weak
Thine efforts shortly shall be shown,
When all the vengeance thou canst wreak
Must fall upon—a nameless stone.

closer dit: à

Sorry pour le doublon!

pourmapar dit: à

rose dit: à

Vu une toile d’Opalka.
Stupéfiant.
On reste scotché.

Opalka c’est quoi?
Le temps devient de plus en plus blanc.
Opalescent.

Bloom dit: à

Sur les thèmes de l’inceste et de l’arrivée d’un « enfant-monstre » dans une famille lambda, Sophocle (Oedipe roi), Tony Morrison (« L’Oeil le plus bleu ») et Doris Lessing (« The Fifth Child »).
Chez Toni Morrison, la dimension raciale vient s’ajouter à celle de la perversion sexuelle, & de la transgression du tabou…
Bref, un chemin déjà bien balisé, et pas par des auteur.e.s de seconde zone (deux prix Nobel).

pourmapar dit: à

Opalescence programmée.
Encore un art de blanc!

Jazzi dit: à

« Dérive classique d’une certaine critique littéraire universitaire qui, victime d’un complexe d’infériorité,cède à un tropisme « scientiste » censé « légitimer » son propos »

On trouvait déjà ça chez les docteurs de Molière, Bloom…
Ce n’est pas une raison pour les imiter !

B dit: à

Et alii! pour revenir sur terre, l’oeuf à la coque.

et alii dit: à

pour puck qui aime pondre:
En Chine, l’œuf de cent ans est une spécialité culinaire bien connue qui consiste à faire macérer des œufs pendant plusieurs semaines. Résultat ? Un œuf au cœur vert foncé et un blanc devenu brun translucide.
L’œuf de cent ans, pidan en chinois, se consomme après avoir passé plusieurs semaines dans un liquide de macération. Le plus souvent, les cuisiniers emploient des œufs de canne. Il n’est pas rare qu’ils adaptent cette recette avec des œufs de caille ou plus rarement de poule. Ce qui rend ces aliments si spéciaux, outre leur mode de préparation, relève de leur aspect très étrange et de leurs couleurs ternes et foncées. Ressortons les vieilles recettes de cuisine chinoise et les livres de chimie, nous vous disons tout sur ce plat original.
Selon un mythe chinois, le pidan était anciennement fermenté dans de l’urine de cheval.
Le liquide qui permet de macérer les mets est composé de chaux, de cendre, de sel et d’un ensemble d’aromates (épices, feuilles de thé ou zestes d’agrumes). Tous les ingrédients sont bouillis pendant quinze minutes, puis le liquide est filtré. Les œufs sont soigneusement empilés dans une jarre, où le liquide de macération est ensuite versé. Une fois le récipient fermé, la préparation repose telle quelle pendant 16 à 18 jours, à température ambiante. On vérifie une ou deux fois que les œufs macèrent correctement. Lorsque ce temps est arrivé à son terme, les œufs sont sortis et rincés à l’eau clair. Lorsque l’on casse la coquille (devenue rose) et que l’on ouvre les œufs, on peut apercevoir que le jaune est devenu vert foncé, que son volume a augmenté, et que sa texture est devenue très crémeuse.
https://madame.lefigaro.fr/cuisine/oeuf-de-cent-ans-laliment-mystere-venu-de-chine-100117-129013

B dit: à

Jazzi, quand il s’agit de légitimer tous les moyens sont bons. Ajouter des analyses aux allures scientifiques cela donne du sérieux au travail. Ou alors écrire comme Lacan, on n’y comprend rien mais on cherche à le comprendre, la complexité ou le charabia suscite le questionnement, l’acharnement et si par bonheur votre attention à déplier tous les recoins des phrases rencontre le succès, vous vous sentirez intelligent, vous integrerez le carré de l’intelligentsia savante.

moralès sed laisse dit: à

L’ œuf à la caque, et alii.

Caquetage.

moralès sed laisse dit: à

On peut aussi caguer l’œuf.
C’est le jaune chiasse!

moralès sed laisse dit: à

l’intelligentsia savante.

Plaît aux nasmes!

pourmapar dit: à

C’est le jaune chiasse!

Une couleur absente de la monomanie d’Opalka.

pourmapar dit: à

Du grilloblanc chez Opalka.

B dit: à

L’intelligentsia au carré.

puck dit: à

« le rejet de l’âme commerçante. »

ça dépend des domaines d’activité, je veux dire autant on peut juger tout à fait condamnable l’usage de l’abus de faiblesse chez un vendeur d’alarme pour refiler à une vieille dame un dispositif digne de la banque de France.

par contre voir des philosophes comme Onfray et Comte Sponville se tirer la bourre pour savoir qui vendra le plus de bouquins en jouant sur l’abus de confiance de leurs ouailles en se servant de Socrate, Nietzsche et Spinoza je trouve pas ça totalement comme démarche commerciale.

B dit: à

Closer, auriez vous l’amabilité de traduire le poème, mon niveau intermédiaire ne le peut.

pourmapar dit: à

Opalka, c’est le blanc en neige!

B dit: à

Totalement quoi?

moralès sed laisse dit: à

Opalka, c’est le blanc en neige!

Kilo mange Jarraud!
( Un sommet de sorbet.)

moralès sed laisse dit: à

Totalement taux allemand.

B dit: à

Chez Toni Morrison, la dimension raciale vient s’ajouter à celle de la perversion sexuelle, & de la transgression du tabou…

Pas lu, est ce qu’en plus il ajoute de l’hémoglobine?

B dit: à

Zut, je suis découverte, horreur, horreur, horreur.

B dit: à

Gloser, c’est un poème sur le temps qui nous charge et nous decharge et s’arrête pour nous sur le seuil de la tombe. Vous me préviendrez si jamais vous deviez vous absenter avant moi, faut que je révise le dictionnaire.

closer dit: à

traduc deepl du début:

Temps ! sur l’aile arbitraire duquel
Les heures variables doivent flotter ou voler,
Dont l’hiver tardif, le printemps fugace,
Nous entraînent ou nous poussent à la mort.
Je te salue, toi qui à ma naissance m’as accordé
Ces bienfaits à tous ceux qui te connaissent ;
Pourtant, mieux vaut que je supporte ta charge,
Car maintenant je porte le poids seul.
Je ne voudrais pas qu’un cœur tendre partage
Les moments amers que tu as donnés ;
Et je te pardonne, puisque tu as pu épargner
Tout ce que j’ai aimé, pour la paix ou le ciel.
Que la joie ou le repos soit pour eux sur moi
Tes maux futurs se presseront en vain ;
Je ne te dois que des années,
Une dette déjà payée dans la douleur.

Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Bloom dit: à

Merci pour elle, Baroz.
Ne pas connaitre Toni Morrison, la première femme noire prix Nobel de littérature, semble impensable. « Sula », un de ses tout meilleurs romans, figurait au programme du Bac option, littérature anglaise dans les années 2000…
Lacune à combler de toute urgence, B. Vous ne le regretterez pas.

B dit: à

Merci, Bloom, j’essaierai de ne pas oublier.

B dit: à

Du racisme traité en littérature ou de la condition des afro américains j’ai lu peu, ne tirez pas sur l’oiseau moqueur et le bruit et la fureur. Je crains que ce soit tout mais suffisant à renseigner sur des temps que nous aimerions dépassés. André Brink, ses écrits d’avant la fin de l’apartheid pour une autre region du monde. Il est certain que nous lisons pour la beauté des textes quand ils témoignent du même phénomène.

Marie Sasseur dit: à

« Sur les thèmes de l’inceste et de l’arrivée d’un « enfant-monstre » dans une famille lambda, Sophocle (Oedipe roi), Tony Morrison (« L’Oeil le plus bleu ») et Doris Lessing (« The Fifth Child »). »

Ah y’a rien a faire, quand ça veut pas, ça veut pas.

« Violences sexuelles sur enfants : la Ciivise propose notamment la « suspension » des droits de visite du parent poursuivi pour viol »

https://www.francetvinfo.fr/societe/enfance-et-adolescence/violences-sexuelles-sur-enfants-la-ciivise-propose-notamment-la-suspension-des-droits-de-visite-du-parent-poursuivi-pour-viol_4822731.html

B dit: à

Encore faut-il qu’il soit poursuivi.

Marie Sasseur dit: à

 » votre fille est muette » ?

Qu’a cela ne tienne.

« Dans Le Voyage dans l’Est, son dernier récit, la romancière donne une nouvelle analyse percutante de l’inceste. Tout en restituant aux victimes le pouvoir de la pensée, elle dénonce une forme de complaisance et met en lumière la portée politique du drame familial. Échanges autour d’une inlassable quête de vérité. »

https://amp-madame.lefigaro.fr/societe/christine-angot-inceste-est-mise-en-esclavage-un-membre-de-la-famille-010921-197848

B dit: à

Peut-être faudrait il que les parents se poursuivent eux-mêmes, après tout ne sommes nous pas tous à enquêter sur notre « moi » à travers les autres ou sur les autres en travers du « moi ».

B dit: à

Tout en restituant aux victimes le pouvoir de la pensée
Si je comprends bien, c’est de la philo, du champ personnel elle s’oriente vers une vérité une qui serait sensible et acceptable pour tous.

lmd dit: à

Marie Sasseur, vous mettez en lien un article de Figaro Madame (! )où Christine Angot donne des explications, des raisons à sa volonté d’écrire et de faire apparaître une réalité. Mais j’ai lu les commentaires (une quinzaine) de lecteurs et lectrices du Figaro. Les commentaires constituent toujours une réalité ; et c’est de cette réalité lourde et conne qu’il faut prendre conscience (sans faire plus de commentaires).

M. Victor dit: à

Peut-on considérer un commentaire sur un livre ou un(e) auteur(e) tapé dans un blog par un commentateur pseudonymisé comme une critique à qui l’on accorderait de l’importance ?
Ma réponse est NON.

Jean Langoncet dit: à

@ Peter Handke…? pas vraiment compris ce qu’il pensait de Bob Dylan… Parfois, les idées circulent pas bien…, les avenues de bouchent comme des thromboses, La comm’ est faussée… on n’a que 6 minutes pour interagir…

A peu près la même chose que vous à l’égard de sa déclaration : au-delà de son entendement, incompréhensible.

Jean Langoncet dit: à

@c’est de cette réalité lourde et conne qu’il faut prendre conscience

Comment justifier autrement les prix littéraires ?

Jean Langoncet dit: à

Comme une émulation artistique ?

Jean Langoncet dit: à

Dont il ne manquerait plus qu’un Pindare pour nous en dire la beauté agonistique des joutes qu’ils suscitent ?

Jean Langoncet dit: à

pour nous en dire > pour nous dire

Jibé dit: à

Toni Morrsison, grade auteure, grande dame. Des entretiens passionnants à repiquer sur France culture et sur you Tube.
Et la lire, surtout la lire. « Beloved », par exemple, essentiel.

Jibé dit: à

Morrison, scusi

Jean Langoncet dit: à

Plus sérieusement, une tache ménagère m’attend :
– velouté de cresson
– spaghetti sauce forestière (jus de salmis de palombes en fond de sauce)
– pomme Gala
Rien que du frugal de saison

puck dit: à

B dit: à

Totalement quoi?
 »

effectivement c’est toute la question et san doute faudrait-il s’efforcer d’oublier d’écrire plus de mots dans les commentaires pour laisser plus de liberté à ceux qui les lisent, ou pas.

puck dit: à

et alii dit: à

pour puck qui aime pondre:
 »

effectivement j’estime qu’un commentaire ça ne s’écrit pas ça se pond ! comme une poupoule pond son oeuf.

exemple au hasard : greubou : quand il pond un truc du genre « béré va te faire enculer par D » on imagine aisément qu’une fois ce commentaire pondu il le regarde d’un oeil rond et plein de fierté exactement comme une poule regarde l’eouf qu’elle vient de pondre, avec dans le regard une pointe d’étonnement de voir que mère nature nous ait donné la grâce de pondre autant de belles choses, la différence c’est qu’on paut pas faire d’omelettes avec des commentaires, mais il s’agit juste bin sûr une métaphore, j’en profite pour rappeler que le mot « métaphore » vient du grec, c’est une contraction entre « mettre » et « amphore » du temps où à Athènes les types dans les troquets diaient au tenancier « met ton amphore ! » qui signifiait « j’offre ma tournée d’ouzo » à force d’ouzo les types ils finissaient parler à côté de ce qu’ils disaient en utilisant des images plus ou moins poétiques et c’est de là qu’est venu le mot « métaphore », me remerciez pas bande d’ignares !

Jibé dit: à

« (…)chacune avait compris depuis longtemps qu’elle n’était ni blanche ni mâle, que toute liberté et tout triomphe leur était interdits, elles avaient entrepris de créer autre chose qu’elles puissent devenir. » Sula.
une toute petite idée de ce qui fait le verbe percutant de Toni Morrison. Dans ce roman, le personnage de Shadrack est hallucinant (et halluciné)
Salut Bloom, en passant.

puck dit: à

« Morrison, scusi »

niet : le prénom de Scusi c’est Jack !

puck dit: à

« Les commentaires constituent toujours une réalité ; et c’est de cette réalité lourde et conne qu’il faut prendre conscience »

d’où le fait de pondre des commentaires, parce que la différence entre le réel et la réalité dans la mesure où le réel prend en compte la ponte de la réalité qui dirè klémenrocé.

puck dit: à

« Toni Morrsison, grade auteure, grande dame. »

beurkk rien que de la littérature pour humanisses d’opérette.

et le Nobel de littérature juste une bande d’investisseurs immobiliers comme les éditeurs arlésiens.

puck dit: à

 »
Madame Figaro : Qu’est-ce qui différencie Le Voyage dans l’Est de vos autres livres qui abordent l’inceste ?

Christine Angot : Je me suis concentrée sur moi pour la première fois. Ma personne. Mes points de vue. Qu’est-ce qui m’est arrivé ? Qu’est-ce qui s’est passé pour moi ? Qu’est-ce que j’ai vécu ? Et qu’est-ce que j’en savais, à l’époque ? Je ne l’avais jamais fait.
 »

enfin Angot parle d’elle ! c’est pas trop tôt !

puck dit: à

« Christine Angot : Je me suis concentrée sur moi pour la première fois. »

celle-là il faudrait l’encadrer.

puck dit: à

Balzac reviens ils sont devenus fous !

et alii dit: à

angot:
il y a une forme de paradoxe : ceux qui ne savent pas expliquent, parlent sur un ton docte et généralisateur, en encaissant au passage un bénéfice compassionnel, toujours source d’une certaine jouissance, en encourageant la victime à témoigner, à parler, mais pas à analyser. Ça, ils se le réservent. Et il y a ceux qui savent ce qu’est l’inceste, qui le vivent, et qui ne parlent pas. Et pas parce qu’ils ne veulent pas, mais »
elle n’a peut-être pas tort

puck dit: à

 »
Madame Figaro : Contrairement à d’autres écrivains, vous ne dites jamais que l’écriture vous a sauvée, ou que vous racontez pour survivre au trauma…

Angot : Ce n’est pas du tout mon propos. J’ai eu d’autres méthodes pour survivre, dont la psychanalyse. La psychanalyse n’est pas de l’art. Elle vaut pour vous, elle ne vaut pas pour tous. Elle n’intéresse personne que vous. Il y a une vérité qui apparaît pour vous, la semaine d’après, une autre, puis encore une autre… Elles sont toutes vraies et elles se complètent et se chassent l’une l’autre, et vous laissent libre. C’est votre histoire à vous, ça ne regarde personne. Ça vous appartient. C’est la seule chose qui soit vraiment à vous. Le livre n’est pas à vous. Pas à vous seul. Ça se fait avec vos points de vue, votre expérience. Mais il y a d’autres gens qui sont là. Ce n’est pas exactement un public, ce sont des gens, qui sont là, à qui vous vous adressez. Une sorte de groupe de lecteurs, imaginaires auxquels vous pensez, et qui sont là. En psychanalyse, il n’y a pas de public. Mais ça sauve la vie, ce qui n’est pas le cas de la littérature.
 »

comme dirait Flaubert : devenir écrivain c’est tout ce qui reste quand on a loupé ses études de médecine. heureusement les éditeurs ne font passer des tests d’intelligence aux écrivains qu’ils éditent du genre 2 et 2 ça fait combien ?

et alii dit: à

Les Etats-Unis délivrent le premier passeport avec genre « X »

puck dit: à

et alii : sur le « seuls qui ont vécu cette expérience sont capables d’en parler » c’est évidemment faux, c’est même le contraire : les victimes d’inceste sont évidemment les moins bien placés pour parler de l’inceste. et quand Angot part sur des généralités à partir de son cas c’est à chaque fois un tissus de conneries ce qui est logique.

il existe un livre majeur et indépassable qui parle de l’inceste bien mieux que ne le fait Angot c’est l’Idiot de Dostoïevski.

dans l’Idiot l’auteur arrive même à parler d’Angot : Nastassia Filippovna incarne toutes les victimes d’inceste et même Angot.

et pour réussir à parler de l’inceste avec autant de puissance il faut juste être un immense écrivain, ce que ne sera jamais Angot parce que trop prisonnière d’elle-même.

et alii dit: à

« Vase traduit » (2020), éclats de céramique, époxy et feuille d’or 24 carats, 21 × 16,5 × 19 centimètres
Des fragments de porcelaine brisés sont élégamment collés dans des sculptures Kintsugi de Yeesookyung
colossal

puck dit: à

en plus c’est comme les rappeurs : c’est toujours un équilibre instable de créer un objet culturel commercialisable et commercialisé, avec tout un arsenal médiatico-marketing pour évoquer un trumatisme.

on ne peut pas faire de l’inceste un objet marketing c’est juste une contradiction impossible, un double bind insoluble.

et dans ce système où est voué à devenir en marchandise ce genre de discours est intenable.

cette femme a été abusée par son père et aujourd’hui elle continue de se faire exploitée par les éditeurs, et à la longue ça deveint insupportable ! comme est insupportable d’être assez conne pour ne pas se rendre compte qu’elle n’est qu’un objet commercial aux mains de puissances financières qu’elles ignorent.

c’est sordide.

puck dit: à

elle dit l’inceste c’est une mise en esclavage et elle n’arrive pas à se sortir de cette position d’esclave : elle est devenue esclave de ses propres livres et ses discours ne servent qu’à la sauver elle-même de cet esclavage.

Bloom dit: à

Salut à vous, Jibé.
TM est au plus haut du firmament littéraire dans ‘Sula’ et bien d’autres encore.

Shadrack, traumatisé par la « grande guerre », créateur du Jour national du suicide, un de ces personnages qui vous hante longtemps après avoir refermé le livre; et que dire de cette scène où Eva, handicappée, en béquilles, asperge de kérosène son fils préféré, Plum le toxico, avant d’enflammer un journal et de lui foutre le feu, par amour, par refus de l’abaissement fatal…
« L’aspersion » est écrite en style indirect libre, du point de vue de Plum, qui baigne dans l’espèce de semi-conscience cotonneuse du drogué, allongé sur son lit; pour « la mise à feu », le récit retrouve la vision extérieure du narateur omniscient:

« Hey Mama, whyn’t you go on back to bed? I’m alright. Didn’t I tell you? I’m alright. Go on, now. »
« I’m going, Plum. » (…) She dragged herself to the kitchen and made grating noises.

Plum on the rim of a warm light sleep was still chuckling. Mamma. She sure was somethin’.He felt twilight. Now there seemed to be some kind of wet light traveling over his legs and stomach with a deeply attractive smell. It wound itself – this wet light – all about him, splashing and running into his skin. He opened his eyes and saw what he imagined was the great wing of an eagle pouroing a great lightness over hium. Some kind of baptism, some kind of blessing, he thought. Everything id going to be alright, it said. Knowing it was so he closed his eyes and sank back into the birght hole of sleep.

Eva stepped back from the bed and let the crutches rest under her arms. She rolled a bit of newspaper into a tight stick about six inches long, lit it and threw it onto the bed where the kerosene-soaked Plum lay in snug delight. Quickly, as the whoosh of flames engulfed him, she shut the door and made her slow and painful journey back to the top of the house.

Quelle leçon!

Marie Sasseur dit: à

« Christine Angot : Je me suis concentrée sur moi pour la première fois. »

celle-là il faudrait l’encadrer.

Oui, car c’est complètement exact.

Marie Sasseur dit: à

Avant ce roman, oui c’est un roman,  » le voyage dans l’est » Flammarion août 2021, Angot n’avait jamais fait part de son ressenti dans cette prédation sexuelle de la part de son père biologique.
Sans doute son meilleur sur le sujet.
C’est bien que ce roman soit primé au moment où sort le rapport Ciise, a la suite du rapport Sauvé.
Dans une  » société  » culturelle qui s’est distinguée en faisant des pétitions pour défendre la pédophilie, en décernant des prix littéraires à des écrivains comme matzneff, en se taisant se faisant complice des agissements d’un olivier Duhamel, oui il est Temps.

Enfin, y’a encore du chemin à faire.
J’attends que Passou retire cette phrase de sa chronique qui laisse penser que le violeur avait de l’amour pour sa fille

Marie Sasseur dit: à

Ah non, il faut lire Ciivise, comme CIVILISÉ.

« Apporter « une réponse rapide » à la détresse des mères. Installée en mars 2021, la Commission indépendante sur l’inceste (Ciivise) publie ce mercredi son tout premier rapport. Dans ce document de quatorze pages consulté par 20 Minutes, l’instance formule trois recommandations à destination du gouvernement et des parlementaires pour mieux « protéger les enfants » et les parents qui déposent plainte pour des violences sexuelles. »

et alii dit: à

L’obsolescence programmée est, aux termes de la loi française, « l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement3 ». Il peut s’agir d’un matériel délibérément conçu pour ne pas pouvoir « évoluer », par exemple limité arbitrairement en taille de mémoire auxiliaire, ou de produits dont la conception comprend des « fragilités » délibérées (condensateurs électrolytiques peu durables, pièces de fatigue non renforcées bien que devant encaisser des efforts, etc.). Dans les deux cas, le « metteur sur le marché » vise à entretenir un marché de renouvellement, par exemple par obsolescence technologique, d’estime ou esthétique.

Face à la prise de conscience du public, certains pays tentent de légiférer pour limiter le recours à l’obsolescence ou au vieillissement programmés. Un exemple récent en est l’interdiction des cartouches d’encre à mémoire par l’Union européenne. En France, « chaque année, 40 millions de biens tombent en panne et ne sont pas réparés »4 ; une loi est votée en juillet 2015 punissant l’obsolescence programmée, qui devient un délit5.
wiki

Marie Sasseur dit: à

Quelle leçon , bloomie:

« La Ciivise estime que 22 000 enfants sont victimes de violences sexuelles de la part de leur père chaque année en France.  »

J’imagine qu’avant de « baiser » madame, non seulement vous lisez Jourde, mais vous prenez vos leçons dans ce petit précis indien si pratique.

Petit Rappel dit: à

La Presse de Balzac, c’est la presse autorisée, donc en bonne partie vendue. Quant à la tradition du canard, elle remonte aux origines de celle-ci. Lire de Maurice Lever Canards Sanglants, et se souvenir qu’ils s’inséraient jusque dans la très officielle Gazette de Renaudot, il n’est donc pas très étonnant de la trouver « canardisee ». Je suis plus frappé par la posture des journalistes que Blondet signifie à Rubempre. «  Ah mon petit tu crois que nous écrivons ce que nous pensons? Nous sommes des marchands de phrases ». Je ne crois pas que cet aspect du métier ait beaucoup changé…..

MC dit: à

Le triomphe de Balzac inventeur, c’est sa Revue Parisienne, qui, au pont de vue du papier et contenu, de tient admirablement face aux publications de l’époque. De ce point de vue là, l’épisode David Sechard mérite d’être lu de près.

Marie Sasseur dit: à

Sinon, dimanche prochain, à 3h il sera 2h.

Marie Sasseur dit: à

Balzac buvait beaucoup de café, ça aussi c’est remarquable.

Marie Sasseur dit: à

Il manque la particule.
De Balzac, c’est important.

Marie Sasseur dit: à

Ce pauvre Courtaud qui vire aussi vite que le vent tourne.
Que n’a a-t-il daubé Honoré de Balzac sur ce blog.

N’a pas plus de consistance que ce ver des sables, breton s’il en est…
Le bibi:

« Long, visqueux, sans queue ni tête, il gigote, se tord sans aucune grâce »

Claudio Bahia dit: à

Kwakilensoi c’est nul
Tiens! Bloom fait du Janssen !?
Ah oui décalage horaire , complètement déphasé, je suis de retour dans mon pays depuis dimanche
Laissons passer les crises d’angotisme et autres prix littéraires
À + et BAV comme dit le sociologue du blog

Jean Langoncet dit: à

Etienne Klein, bien sûr !

Eriksen dit: à

B.
Je trouve qu’elle n’était pas si moche, « l’âme commerçante ». c’est du lien entre les hommes, un savoir-faire de logistique, de l’information sur les choses nouvelles, qui vont de pairs avec les idées nouvelles. C’était l’agora des Grecs… lieu du commerce et de la démocratie, lieu des échanges et de la mesure…
Mais maintenant le e de e-commerce a rompu le lien, la logistique est devenue un métier spécifique, et l’information n’a plus besoin du commerce.
S’il n’y avait que des producteurs, des transporteurs, et des clients, manquerait-il quelque chose ?
De sa fonction facilitatrice initiale, le commerce devenant e-commerce est devenu le Léviathan, l’obstacle incontournable, qui dicte au producteur et au consommateur.

et alii dit: à

Les horloges comtoises sont parfois connues sous d’autres appellations (« la Morez », « la Morbier » et « la Comtoise »). Ces appellations sont également utilisées en anglais ou en allemand.

et alii dit: à

L’horloge Charvet, également connue sous le nom d’« horloge aux Guignols », était située au numéro 8 de la rue de la Poulaillerie, dans le 2e arrondissement de la ville de Lyon.
Elle était installée dans la rue depuis 1864 et fut démontée le 17 juin 2020 pour être restaurée, puis placée place du petit Collège, contre un mur extérieur des Musées Gadagne.
Elle est composée de 5 cloches et 4 automates (Arlequin, Polichinelle, Guignol et Gnafron).

et alii dit: à

En deux temps trois mouvements
La locution « en deux temps » daterait de 1789. Elle se rapporterait aux militaires, qui lorsqu’ils changeaient leur arme de position, le faisaient en deux temps. Et la locution « trois mouvements » viendrait d’une plaisanterie pour augmenter le nombre de temps réalisés.

renato dit: à

René Daumal, Les quatre temps cardinaux

La poule noire de la nuit

vient encore de pondre une aurore.

Salut le blanc, salut le jaune,

Salut, germe qu’on ne voit pas.

Seigneur Midi, roi d’un instant

au haut du jour frappe le gong.

Salut à l’œil, salut aux dents,

Salut au masque dévorant, toujours !

Sur les coussins de l’horizon,

Le fruit rouge du souvenir.

Salut, soleil qui sait mourir,

Salut, brûleur de nos souillures.

Mais en silence je salue la grande Minuit,

Celle qui veille quand les trois s’agitent.

Fermant les yeux je la vois sans rien voir par-delà les

ténèbres,

Fermant l’oreille j’entends son pas qui ne s’éloigne pas.

et alii dit: à

minute papillon

Cette expression semble être apparue pour la première fois au XXe siècle. Toutefois, ses origines sont controversées. Il pourrait s’agir d’une référence aux papillons qui volent rapidement mais qui ne se posent jamais ou pas longtemps. Une autre explication attribue l’origine de l’expression aux journalistes du Canard Enchaîné, qui, avant la Seconde Guerre Mondiale, allaient souvent dans un café voisin. Là, il y aurait eut un serveur du nom de Papillon qui, lorsqu’on l’appelait, répondait « minute, j’arrive ». Ils l’auraient alors surnommé « Minute Papillon ». Quelle que soit l’origine exacte, l’expression signifie que l’on demande à une personne de prendre du temps pour réfléchir, ou bien que l’on souhaite qu’elle patiente.

puck dit: à

le témoignage ce n’est pas de la littérature, c’est autre chose, il faudrait ranger ces livres dans un rayon spécial, ailleurs loin du rayon littérature.

dire « on ne peut parler de ce dont on a l’expérience » c’est faire insulte à la littérature, c’est insulter Stevenson, Borges, Cervantes, Swift, Melville etc… cette femme n’a aboslument aucune idée de ce qu’est la littérature tellement elle est aveuglée par elle-même et par son traumatisme.

puck dit: à

dans l’interview de mme figaro la réponse d’Angot sur la différence entre la psychanalyse et la littérature est hallucinante, elle ne comprend même pas le sens des mots qu’elle emploie : la psychanalyse peut la sauver, mais la littérature, le psychanalyste est là pour l’aider, mais pas les lecteurs qui sont des « gens » auxquels elle pense en écrivant, mais sans vraiment y penser… on croit rêver : depuis quand on demanderait à des lecteurs de venir sauver des écrivains ? qu’est-ce qu’on peut attendre d’un lecteur qui lise le témoignage d’une fille s’est faite violer : « j’ai lu ce livre et sérieux j’ai adoré ! j’ai tellement aimé ce livre que je l’ai relu 2 fois ! non vraiment c’est un livre génial ! » c’est quoi ce mélange des genre et des registres !
je veux bien que les journalistes et les éditeurs soient là pour vendre du papier mais faut pas exagérer on ne peut pas se servir de gens qui se sont tapés des galères de cette façon juste pour vendre du papier, c’est immonde !

Phil dit: à

minute, papillon, c’est estrèmedroite.

Jibé dit: à

« Quelle leçon! »
yes Bloom, j’ai toujours été stupéfait du peu de mots qu’il faut à TM pour caractériser une situation ou un type humain, elle écrit comme on claque la langue, obligé de la suivre. L’extrait choisi en est une démonstration magistrale.

renato dit: à

Ne pas oublier Zora Neale Hurston.

et alii dit: à

minute, papillon, c’est estrèmedroite.
et d’un claquement de doigts , c’est sinistre

Jibé dit: à

« Sa singularité, c’était la capacité de son auteur d’allier la puissance et le lyrisme, une alliance qui est la marque de fabrique de cette romancière hors du commun. Elle avait aussi réussi à atteindre l’universel tout en pratiquant une écriture qu’elle disait « irrévocablement noire » par le langage, par les personnages, par les histoires qu’elle avait entrepris de raconter. Elle a utilisé la littérature pour mettre en scène sa conception du monde. »
à propos de Toni Morrison, son traducteur (pas un racisé, as they said), Jean Guiloineau.

https://www.rfi.fr/fr/ameriques/20190808-toni-morrison-traducteur-jean-guiloineau-paradis

Un lien qui permet de causer traduction et de voir le magnifique visage de la grande dame.

Bloom dit: à

stupéfait du peu de mots qu’il faut à TM pour caractériser une situation ou un type humain

Fort bien dit, Jibé. Je ne vois guère que John Coetzee pour, comme elle, aller à l’essentiel en faisant résonner la musique de la langue.
Nos poètes surent aussi marier son et sens. Ma lecture d’Appolinaire hier soir m’a requinqué pour les travaux et les jours à venir.
Yours

Jibé dit: à

as they say! (correcteur auto de m!)

et alii dit: à

les fromages de FRANCE
Une des questions fréquentes concernant le fromage maison est sans aucun doute celle concernant les fromages qui nécessitent un temps d’affinage pour les faire arriver à maturité (de quelques jours à plusieurs mois) comme la tomme, le camembert, brie, type reblochon, chèvre, bleu, etc… Faut-il acheter une vraie cave à fromage ($$$) ? Non !
https://www.ateliersfromagers.com/fr/blog/affinage-fromages-maison/

Jibé dit: à

« Ma lecture d’Appolinaire hier soir m’a requinqué pour les travaux et les jours à venir. »
bonne idée pour me préparer à mon job également: recevoir Menna Rawlings (ambassadrice Gb), on m’a désigné pour que je m’y colle ds une semaine, et je n’ai pas envie de chez pas envie! Mondanités à la kon. Nommée par BoJo…

Bloom dit: à

renato, à propos de la grande Zora, j’ai vu y Marché de la Poésie que « Fire », la revue phare de la Renaissance de Harlem avait été traduite chez un « petit éditeur ». Bel ouvrage au contenu passionnant.
http://ypsilonediteur.com/fiche.php?id=155

En 1993, mon alma mater, l’Université Paris 7, a décerné le titre de Docteur Honoris Causa à Toni Morrison. L’année suivante, la dissertation de 7h du tronc commun de l’agrégation d’anglais étai libellée ainsi: Generation in ‘Beloved’ by Toni Morrison (Bonjour la polysémie!).

et alii dit: à

DE MIDI A QUATORZE HEURES

et alii dit: à

Alors, pas d’horloger à Saint-Paul ? La fiction a fini par devenir réalité. En 1987, un certain Philippe Carry s’installe dans les parages. Profession : horloger d’art. Quartier de prédilection : Saint-Paul. « J’ai demandé à Bertrand Tavernier l’autorisation d’utiliser la dénomination du film. Il m’a répondu : « vous êtes horloger, vous exercez à Saint-Paul, qu’est-ce que je pourrais vous dire ? ».

Aussitôt autorisé, aussitôt fait. L’horloger aménage, non pas rue de la Loge, mais à un coin de rue plus loin, rue Juiverie. « Je suis horloger à Saint-Paul mais je ne suis pas l’horloger du film » se plaît à nuancer Philippe Carry. La filiation, il est vrai, serait bien lourde à porter au vu du destin qui guettait le fameux Michel Descombes incarné par Noiret. « Quand je me suis installé dans ce quartier, qui est celui de mon enfance, je connaissais la référence au film de Tavernier mais je ne l’avais jamais vu. J’avais peur d’un effet de dédoublement ». Il s’est tant et si bien rattrapé, que plus rien du tournage

Soleil vert dit: à

Le compte-rendu de P Assouline sur le livre de Christine Angot est impressionnant : folie, esclavage …

Janssen J-J dit: à

@Jibé, Vos échanges avec Bl. sur Toni Morrison m’ont ravi, et pour le lien sur son traducteur, merci : le m’a convaincu d’aller voir « l’oeil le plus bleu ».
Un ou deux vers de Mallarmé en tête aussi, et vous parviendrez, je crois, à affronter sans difficultés mondanités et autres épreuves mineures de la vie, pour sûr. Bon courage et Bàv !
@ RM, un nouveau blogspot ?

Bloom dit: à

Jibé, je garde d’assez bon souvenirs des diplos de l’anglosphère, toutes tendances confondues; ils/elles sont beaucoup moins protocolaires que nos énergumènes du Quai (pas difficile). Pas aussi cool que les Scandinaves, les Belges ou les Suisses, mais attendez-vous à pouvoir la jouer assez relax tout de même. Une petite rasade d' »Alcools » sera la bienvenue, bien entendu.
Comme disait Woody Guthrie à son fils Arlo: « Take it easy, but take it! »

et alii dit: à

JOHN HARRISON, L’INVENTEUR DU CHRONOMÈTRE DE MARINE
John Harrison naît dans la petite bourgeade de Foulby, dans le Yorkshire anglais en 1693. Son père est menuisier de métier, ce qui le prédispose à son premier métier. S’intéressant très tôt à l’horlogerie, il se tourne donc vers la profession d’artisan ébéniste spécialisé dans la conception d’horloges en bois.

À seulement 20 ans, le jeune autodidacte réalise sa première horloge, celle-ci est d’ailleurs toujours visible au Worshipful Company of Clockmakers’ Collection à Londres. Son travail est vite remarqué, et on lui demande de concevoir l’horloge de la ville de Brocklesby Park, non loin de chez lui.

Il met alors au point son propre système d’échappement, dit à sauterelle (Grasshopper). Le mécanisme a la particularité d’être un échappement à recul sans friction ni lubrification. Il continuera à l’utiliser dans d’autres inventions.

John Harrison ne cesse d’innover. Il s’allie ensuite à son frère James et met au point le pendule à balancier bimétallique. Composé de tiges de différents métaux, ce type de pendule est donc plus précis car moins sensible aux variations de température. Ce n’est que le début d’une grande série d’instruments de plus en plus précis qui vont révolutionner l’horlogerie.

Le chronomètre de marine : une invention révolutionnaire
Ambitieux, le génial John Harrison est parfois victime de la moquerie de ses pairs. Certains vont même jusqu’à dire qu’il est fou. Cela ne l’empêche pas de persévérer dans la quête de la précision ultime.

À cette époque, le monde maritime lance un appel à l’aide : ne parvenant pas à définir la longitude en mer, les explorateurs voient leurs voyages limités voire dangereux. En 1707, une flotte de près de 2000 marins anglais s’échoue à cause de cette imprécision.

Les Anglais, grands conquérants, votent en 1714 une loi intitulée The Longitude Act. Cette loi décrète qu’un prix d’une valeur colossale de vingt mille livres sera donné à quiconque trouverait un moyen efficace pour déterminer la longitude.
https://www.maison-bianchi.fr/joaillier-horloger-createur/john-harrison/

Soleil vert dit: à

Les psychanalystes parlent toujours de se reconstruire, le commun des mortels aussi à sa manière (aller de l’avant etc.).Mais quand les fondations sont constituées de sable mouvant c’est impossible.

et alii dit: à

HARRISON A ETE PRECIS POUR MOURIR/
Cet amoureux de la précision s’éteint finalement trois ans après, le 24 mars 1776, le jour de son anniversaire.

Bloom dit: à

bonS souvenirs…

et alii dit: à

LES FEMMES DANS L’HISTOIRE DE L’HORLOGERIE
L’horlogerie a toujours été un univers d’hommes. Autrefois réservées à l’élite, les montres étaient un symbole de richesse, d’éducation et d’appartenance à un milieu social élevé. De plus, le métier d’horloger était un métier d’homme.

usqu’en 1785, l’exercice de l’horlogerie est interdit aux femmes en France et en Angleterre. En revanche, en Suisse, les femmes peuvent rejoindre la maîtrise des horlogers dès 1690, dans les métiers de précision comme la fabrication des chaînettes de fusées ou encore la finition de vis, d’aiguilles et de charnières. En 1843, la ville de Genève crée la première école d’horlogerie pour jeunes filles tandis que le reste du pays suivra plus tard, en 1910. Dès 1920, il y a autant d’hommes que de femmes dans les fabriques horlogères suisses (source).

Saviez-vous que le secteur de l’horlogerie suisse doit sa réputation en partie grâce à des travailleuses immigrantes italiennes ? À partir de la fin des années 1950, les manufactures helvétiques font appel à des travailleuses italiennes pour rester compétitives. Cette main d’œuvre non-qualifiée et bon marché contribue à la modernisation des méthodes de production en travaillant sur les chaînes de montage, alors boudées par la main d’œuvre locale. C’était le seul moyen pour le secteur de continuer à se développer face à la forte croissance de la concurrence internationale.

Jibé dit: à

Merci du conseil Bloom, je comptais sur vos expériences pour me tuyauter. Perso, sorti de mes bouquins et de mes copies, sans mon sac à dos et mes grolles de marche, je me sens chouia déplacé.
Yours, Bloom

et alii dit: à

grand

renato dit: à

Non, Janssen J-J, si vous regardez les dates. J’ai fermé le précèdent et transféré les contenus sur le nouveau. L’intention était de perdre les abonnés et de soustraire le nouveau à l’œil attentif des moteurs de recherche.
Si vous ouvrez ce lien et suivez l’itinéraire suggéré par le petit triangle le but de l’action commencée en 2009 conclue en 2019 :

https://lesempio.blogspot.com/p/il-gioco_14.html

Janssen J-J dit: à

Yes RM… au temps pour moi. Bàv,

Janssen J-J dit: à

Je trouve, pourmapare, cette analyse du premier roman de Toni Morrison bien plus intéressante que l’enthousiasme suspect pour celui de Mme Angot, présentement lié à la pression du germanopratisme abrasif des coudes serrés, par moment, pour des causes peut-être estimables mais qui n’ont pas grand chose à voir avec de la bonne littérature universelle, transnationale et transhistorique …
https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2016-2-page-97.htm

et alii dit: à

Le Crime de la rue du Cherche-Midi à quatorze heures est un film muet de Georges Méliès sorti en 1908.

Paul Edel dit: à

Il n’y a pas que dans « Illusions perdues » ou « la monographie de la presse parisienne » que Balzac dévoile non seulement ce qu’il pense du journalisme mais en détaille les rouages, les personnages, le développement industrielle, les liens entre Pouvoir et presse,les participants à tous les niveaux, et le rôle de l’argent. Il revient à plusieurs reprises, sur le sujet dans » Splendeurs et misères des courtisanes » :
» Quiconque a trempé dans le journalisme, ou y trempe encore, est dans la nécessité cruelle de saluer les hommes qu’il méprise, de sourire à son meilleur ennemi, de pactiser avec les plus fétides bassesses, de se salir les doigts en voulant payer ses agresseurs avec leur monnaie. On s’habitue à voir faire le mal, à le laisser passer ; on commence par l’approuver, on finit par le commettre. À la longue, l’âme, sans cesse maculée par de honteuses et continuelles transactions, s’amoindrit, le ressort des pensées nobles se rouille, les gonds de la banalité s’usent et tournent d’eux-mêmes. »

et alii dit: à

adverbes temps:
Sitôt dit, sitôt fait. [Pour dire que l’on passe immédiatement de la parole à l’action] On retrouve ce caractère précipité et irréfléchi de l’action dans les comportements de l’hystérique (Janet). Sa devise pourrait être: « Sitôt dit, sitôt fait » (Mounier,Traité caract., 1946, p. 665).

et alii dit: à

Le recueil des Haïkus du temps qui passe est classé selon différentes temporalités : la journée, l’année et la vie. Pour nos longues journées, je ne dis pas qu’elles ne sont pas denses ni pour certains, dehors ou dedans, harassantes :

« Attendre / le premier chant du coucou, / une éternité. »
https://www.franceinter.fr/emissions/les-80-de/les-80-de-08-avril-2020

et alii dit: à

Pour dormir que n’ai-je
L’habit de l’épouvantail!
Le gel de minuit.
Bashô

et alii dit: à

ire et figurer le temps qui passe, journées, saisons et existence : telle est la double saisie des haïkus de Bashō et des estampes de Hokusaï dans un livre magnifique mis à la disposition des lecteurs, le temps du confinement, dans le cadre de l’opération « Le Seuil du jour ».

© Christine Marcandier
Saisir « la cime » et « le pli » : telle est la puissance de la littérature telle que Roland Barthes la commente dans son cours au Collège de France, durant ses séances de décembre 1978, dans la « pulsion » de saisie d’un avant/après ; elle dialectise une distance et une proximité, dans « l’emportement du présent vécu à même l’aventure ». Et si c’est bien la préparation du roman qui occupe ici le théoricien, c’est pourtant le haïku qui lui semble une acmé de la notatio, « c’est-à-dire noter le présent ».

Ainsi pourrait être défini ce qui déploie dans les Haïkus du temps qui passe, des notes aux accords majeurs dans une forme brève, « cette forme de poésie japonaise qu’on appelle le haïku » à laquelle Barthes consacre ses cours à partir de janvier 1979 en ce qu’elle est « une forme exemplaire de la Notation du Présent ».
https://diacritik.com/2020/05/07/haikus-du-temps-qui-passe-basho-hokusai-et-barthes-le-seuil-du-jour/

et alii dit: à

il déploie des saisons que Barthes définit comme le « Temps qu’il fait« , une essence de la vie et de la mémoire, une saisie conjointe du passé et de l’absolu présent, articulant temps et lieu depuis une image fugace ou une circonstance, déployée dans l’infini d’un quasi rien. Telle est l’expérience qui attend le lecteur de ce volume, un double satori, dans la mise en regard des poèmes de Bashō et des estampes de Hokusaï.

Phil dit: à

mes grolles de marche, je me sens chouia déplacé.
Yours, Bloom

Pas de fausse pudeur, dear jibé, vous êtes équipé pour l’Est.

et alii dit: à

sur philomag, JAPON ENCORE mais avec Augustin BERQUE .“Je suis allé en Asie à la recherche d’une vérité plus universelle”
Augustin Berque, propos recueillis par Cédric Enjalbert publié le 28 octobre 2021 18 min
Avec ce géographe venu à la philosophie « par accident », la pensée prend le goût des grands espaces. Son amour pour le Japon a amené cet insatiable explorateur de concepts à s’affranchir de la logique cartésienne pour mieux comprendre comment habiter la Terre. Une rencontre placée sous le signe du gai savoir.

https://www.philomag.com/articles/augustin-berque-je-suis-alle-en-asie-la-recherche-dune-verite-plus-universelle?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=c020ed4f13-pmfr20190915nl28_COPY_05&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-c020ed4f13-217926025&ct=t(pmfr20190915nl28_COPY_05)

et alii dit: à

BERQUE:
 » Être ainsi immergé dans une société étrangère pose des problèmes ontologiques, ne serait-ce que par le fait d’apprendre comment dire « je suis ». Cela a été une grande remise en cause intellectuelle et personnelle.

puck dit: à

« Le compte-rendu de P Assouline sur le livre de Christine Angot est impressionnant : folie, esclavage … »

folie, esclavage… sans doute, mais quand on regarde ce personnage de l’Idiot : Nastassia Filippovna, on se rend compte que les plus gros traumatismes liés à l’inceste sont cette perturbation des sentiments, le refus d’être aimé(e) et d’aller vers celui celle susceptible de plus vous aimer, et dans l’Idiot refuser l’amour du Prince équivaut à refuser un amour christique, un amour fait d’une bonté pure et désintéressé dont on se dit c’est la seule chose qui pourrait guérir cette pauvre femme de ses blessures, et là on comprend que dans ce genre de situation, vue la perturbation des sentiments que cela génère, la résilience est quasi impossible, et ça c’était avant la psychanalyse, mais c’est même avec la psychanalyse cette vision de Dostoïevski reste vraie, et il suffit d’analyser le personnage d’Angot pour le vérifier : c’est la grosse différence entre Angot et Dostoïevski : ce dernier est capable de parler de l’inceste avec une justesse et une précision chirurgicale dont Angot est totalement incapable, comme il le fait avec la prostitution infantile dans C&C avec le personnage Sonia quri jouera le rôle de Sainte Madeleine auprès de Rodia, ce qui lui donne une aura et une dimension christiques à la fin du bouquin, dans les deux cas l’idiot et c&c le livre est centré sur la violence que les hommes font subir aux femmes, et pourtant cet auteur était sans doute le plus mal placé pour en parler ce qui contredit Angot.

puck dit: à

quand les lecteurs de l’idiot disent que le personnage principal de ce livre c’est le Prince ils se mettent le doigt dans l’oeil, le personnage principal c’est Nastassia Filippovna !

bouguereau dit: à

keupu vend sa soupe au rutabaga..

bouguereau dit: à

..ta gueule poufiasse

bouguereau dit: à

les gonds de la banalité s’usent et tournent d’eux-mêmes. »

comme mon doigt dans ta rondelle qu’elle dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

L’intention était de perdre les abonnés et de soustraire le nouveau à l’œil attentif des moteurs de recherche

rénateau hinvente le débeuze..dirfilou en reste koi comme la carpe

bouguereau dit: à

Une petite rasade d’ »Alcools » sera la bienvenue, bien entendu.

du rotgut c’est moins cher que le sintémile du buffet..qu’on étouffe et qu’on boit en lousdé havec les copines..mais jibé y comprendra jamais rien à rien avec sa pbr

bouguereau dit: à

« Ah mon petit tu crois que nous écrivons ce que nous pensons? Nous sommes des marchands de phrases ». Je ne crois pas que cet aspect du métier ait beaucoup changé…..

marchands de phrases c’est assez joli..si ça a beaucoup chanyé..yénésoui plou ce yeune omme étranyé..qu’il dirait vargas à lassouline

D. dit: à

Le rutabaga n’est pas mauvais mais qu’est-ce qi’il pue quand on l’épluche !

Bloom dit: à

de la bonne littérature universelle, transnationale et transhistorique …

Laissez béton les trans- et les uni-, 3J, de la littérature, tout court suffit.

Jibé, I know you won’t but just in case – don’t mention the B-word, the Poms are a tad jittery these days (and understandably so…!)

Bloom dit: à

tout court, suffit.

MC dit: à

 » Sujet traité pzar Deux Prix Nobel » et un Sophocle.
Je me demande si le dernier n’est pas le plus solide . Et puis Oedipe Roi, je veux bien, mais il ne faudrait peut-etre péas oublier Oedipe à Colone, dont on peut prévoir que le sujet -le pardon et la ^paix accordésà un meurtrier incestueux- n’est pas de nature à plaire au Krakatoa de médiocrité qui éructe périodiquement siur ce blog. L ‘autre, au moins, le vrai, donnait de très beaux couchers de soleil…

puck dit: à

bouguereau dit: à

keupu vend sa soupe au rutabaga..
 »

greubou, en ton absence nous avons eu de longs débats parfois assez houleux pour savoir pour quelles raisons tu voulais que B se fasse enculer par D pourrais-tu stp nous en dire plus à ce sujet ? merci d’avance.

puck dit: à

bouguereau dit: à

..ta gueule poufiasse
 »

greubou en ton absence nous avons eu de longs débats parfois assez houleux pour savoir pour quelles raisons précises tu demandais aux gens de fermer leur gueule ? sont-ce de vieilles manies du temps jadis où on t’appelait Staline qui refont surface ?

puck dit: à

bouguereau dit: à

keupu vend sa soupe au rutabaga..
 »

« vendre sa soupe » : vaucabulère dje journhaleux ki dirè l’polo.

puck dit: à

« ta gueule poufiasse »

il me semble qu’on peut tout de même parler de Christine Angot en conservant un minimum de politesse.

Petit Rappel dit: à

De quelques vérités à rappeler ces jours-ci ou on annonce à grnd fracas la restitution des bronzes beninois.
-Le patrimoine de la France n’est pas une danseuse livrée aux humeurs d’un Président de la Republique, ni une variable d’ajustement de sa politique étrangère. Il est juridiquement inaliénable.

Il n’est pas dit que le retour des objets sur les lieux memes s’accompagne d’une meilleure conservation.Qui peut garantir que le scénario de Tombouctou ne se jouera pas au Bénin quelque jour et au détriment de ces bronzes que l’on rend en grande pompe?
Se figure-t-on ,comme les termites rédacteurs du rapport concluant à la restitution,que cette restitution entrainera des recherches, lesquelles etaient tout de meme plus faciles à mener à Paris qu’à Cotonou?
Va-t-on poursuivre, au nom d’une vision macronienne culpabilisatrice de la colonisation, la restitution des collections? Il semble que oui, c’est maintenant le legs Marcel Griaule qui est menacé.
J’ai beau chercher, je ne vois pas d’exemple de pays en Europe qui se depouille de ses collections sur ordre du Chef de l’Etat. De pareilles pratiques renvoient à l’affaire des Manuscrits Coréens de Tontonesque mémoire.
Au « garant de l’intégrité du territoire » de la Constitutio de 1958, il faudra peut-etre bientot ajouter « et de ce qu’il reste des collections Nationales » qu’un Président qui cherche sa Philosophie politique dans la Comtesse de Ségur brade, aidé par la servilité de ceux dont le métier devrait etre de conserver. Les deux Conservatrices des Manuscrits Coréens s’étaient opposées jusqu’au bout à cette restitution. Habilement, Stephane Martin avait proposé une exposition permanente in Loco qui eut sauvé la face et evité un desastreux précédent. Nous n’en avons plus de cette trempe là, si on regarde L’actuel Directeur de Branly soumis jusqu’à la caricature au pouvoir politique. (Interwiew d’icelui disponible dans le Monde. Un moment d’anthologie).
Au mépris de l’inalénabilité des collections, au rebours de la Volonté de Chirac qui entendait mettre l’Afrique au Louvre,La grande braderie de l’Art dit premier est ouverte, couverte par l’exécutif, et rien, surtout pas le personnelo en place, ne l’arretera…
MC

Janssen J-J dit: à

@ Bl… Merci du conseil, mais laissez-moi au moinsss l’indécence de mes hyperboles, car elles sont sincères, voyez-nous… Je considère qu’un brin de grandiloquence ne peut nuire à cette « Grande Dame », à la différence de Mme Angot, sans doute fort respectable petite dame mais avec qui la littérature n’a pas grand chose à voir…
(n’est-ce pas vous qui avez employé cette expression bourgeoise un peu frelatéede de GD ?)…. Bàv,

Bloom dit: à

MC, avez-vous eu vent des dernières sherlockeries de Pierre Bayard (Oedipe n’est pas coupable, Minuit)?

4e de couv: `
« On ne cesse d’affirmer, depuis l’Antiquité et plus encore depuis Freud, qu’Œdipe aurait tué son père.
Mais cette accusation ne résiste pas à l’examen. En menant avec rigueur l’enquête sur les circonstances du meurtre et en révélant l’identité de l’assassin, ce livre montre que des pans entiers de notre culture reposent sur une erreur judiciaire. »

Le complexe de Bayard – n’avoir pas vécu à l’ère des chevaliers?

Soleil vert dit: à

Marcel Proust vécut à une époque de grands bouleversements technologiques avec l’apparition d’objets révolutionnaires dans le secteur des transports et de la télécommunication : téléphone, théâtrophone, automobile, aéroplane ou encore pianola. Quel rapport l’auteur entretient-il à la technologie ?

Voilà qui me ramène aux rêves des Goncourt (Edmond surtout) et Rosny d’un roman débarrassé du naturalisme et ouvert au progrès scientifique. Elle rappelle la perméabilité des plus grands esprits de l’époque aux idées scientifiques.

Soleil vert dit: à

« On ne cesse d’affirmer, depuis l’Antiquité et plus encore depuis Freud, qu’Œdipe aurait tué son père.
Mais cette accusation ne résiste pas à l’examen. En menant avec rigueur l’enquête sur les circonstances du meurtre et en révélant l’identité de l’assassin, ce livre montre que des pans entiers de notre culture reposent sur une erreur judiciaire. »

J’ai lu des récits similaires de René Reouven. Je me cite :

« Les souffrances du jeune Werther sont ainsi analysées non comme le récit d’un suicide mais d’une tentative de meurtre contre Goethe par l’individu ayant inspiré le personnage d’Albert »

et alii dit: à

L’étude des insectes

Certains insectes participent également à la dégradation des corps. Leur étude est à la base d’une discipline née au XIXe siècle et reconnue comme science criminelle depuis la fin du XXe : l’entomologie médico-légale. Son fondateur, Jean-Pierre Mégnin, avait défini huit escouades de nécrophages – dont la célèbre mouche bleue – qui se succèdent sur un cadavre.

On sait aujourd’hui que la réalité est un peu plus complexe et dépend beaucoup du lieu de dépôt du corps et des conditions climatiques. Les spécialistes arrivent toutefois à remonter le scénario de dégradation du corps par les insectes, notamment grâce aux œufs qui ont pu être pondus et grâce à l’âge des larves retrouvées. Ce travail de fourmi permet dans certains cas de déterminer la date approximative de la mort jusqu’à plusieurs mois après le décès.

et alii dit: à

Dans tous les cas, seule la bonne connaissance de l’environnement où les os ont été découverts permet de faire des hypothèses. «Récemment nous avons eu des restes humains dont on cherchait à savoir s’ils appartenaient ou non à une personne disparue en avril 2010. Leur analyse a montré qu’ils avaient été âbimés par le passage d’une faucheuse plusieurs mois avant cette date, ce qui nous a permis d’infirmer l’hypothèse des policiers», raconte Philippe Charlier, qui souligne la dimension archéologique de son travail.

Bloom dit: à

3J, sauf erreur, c’est Jibé qui parle de « grande dame » à propos de Toni Morrison, expression à laquelle je souscris, bourgeoisement, sans hésiter (Elle était effectivement d’un impressionnant physique, pour relittéraliser la métaphore).

« Petite dame » est une tapinose idoine en l’espèce.

et alii dit: à

Un dirigeant de la compagnie aérienne Etihad Airways a établi un nouveau record, en faisant le tour du monde en 52 heures et 34 minutes sur seulement quatre vols réguliers.

et alii dit: à

La bouteille de Château Lafite Rothschild 1787 a été vendue aux enchères chez “Christie’s of London” en 1985. C’est l’une des bouteilles de vin les plus chères jamais vendue à 156 450 $ (137 580,57€). La raison de ce prix aussi élevé est que, bien qu’elle n’ait pas d’étiquette, cette bouteille portait les initiales “Th.J“, ce qui suggère que le vin avait appartenu à Thomas Jefferson.

Michael Broadbent, le chef du département des vins de “Christie’s” au moment de la vente aux enchères, a consulté les experts en verre de la maison de vente aux enchères, qui ont confirmé que la bouteille et la gravure remontaient au XVIIIe siècle. De plus, l’authenticité du vin peut être confirmée par l’histoire puisque Jefferson a été ministre américain en France entre 1785 et 1789. Jefferson était également connu pour être un connaisseur de vin et aurait ramené avec lui en Amérique environ 120 000 dollars de vin (soit 105 551€).

et alii dit: à

La cave à vin située sous l’hôpital de la ville de Strasbourg (Cave Historique des Hospices de Strasbourg) en France abrite le plus ancien vin stocké en barrique au monde. Le tonneau est daté de 1472 et le vin qu’il contient est toujours consommable.

Le vin n’a été dégusté que trois fois dans son histoire : une fois en 1576 pour célébrer l’alliance entre Strasbourg et Zurich ; une deuxième fois en 1716 après l’incendie de l’hôpital ; et enfin en 1944 lorsque Strasbourg a été libérée par le général Leclerc pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ce vin blanc sec d’Alsace a été transféré dans un nouveau tonneau le mercredi 21 janvier 2015 après que son tonneau d’origine ait commencé à fuir. Un nouveau tonneau de chêne en forme d’œuf a été fabriqué à la main pour le vin par deux des tonneliers français les plus respectés, Xavier Gouraud et Jean-Marie Blanchard. Ce très vieux millésime datant de 548 ans aurait conservé toute sa saveur avec un degré d’alcool élevé a 9,40%. Le dernier dégustateur fut donc le célèbre Général Leclerc en 1944.

Jibé dit: à

Excellent, JJJ, cet article repris par Cairn sur « l’oeil le plus bleu » de Toni Morrison, histoire de Picola et de Claudia, et l’inceste vu du point de vue de l’agresseur.

Yes indeed, Bloom, je dis « grande dame » pour Toni Morrison, une femme et une auteure puissantes -c’est l’expression qui est venue aussi à son traducteur quand il l’a rencontrée. Elle a une présence étonnante, autant que son verbe.
Grande dame, oui.

Jibé dit: à

C’est bien sûr, Bloom, pas de B-word, pas d’incident avec les poms…

Jibé dit: à

« petite dame » pour l’autre dame, je dirais aussi, tapinose même pas en tapinois. Bien visible à première lecture.

Jazzi dit: à

« bouguereau dit: à
..ta gueule poufiasse »

Le boug est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette !
Mais à qui donc s’adresse t-il au juste ?

Jibé dit: à

ce précédent com’ en réponse à Bloom.

Jibé dit: à

« Pas de fausse pudeur, dear jibé, vous êtes équipé pour l’Est »
oh la, Phil, j’ai déjà donné,…

lmd dit: à

Petit Rappel, il est déchirant en effet que des objets aussi importants quittent le musée des Arts Premiers. Mais comment justifier que ce fameux patrimoine inaliénable de la République provienne de la rapine d’une bande d’officiers massacreurs qui s’étaient donné pour mission de renverser un roi souverain et faire basse sur tout, objets d’art, capitale et royaume ?

Phil dit: à

Petite dame, copyright neneref Van Rysselberghe, do not touch

et alii dit: à

L’Heure espagnole est un opéra en un acte pour cinq voix solistes avec orchestre de Maurice Ravel composé en 1907 sur un livret de Franc-Nohain.

L’œuvre fut créée le 19 mai 1911 à l’Opéra-Comique de Paris sous la direction de François Ruhlmann. Cette même soirée a été créé l’opéra Thérèse.
Torquemada un horloger

et alii dit: à

l’heure espagnole
argument (wiki)
Après une ouverture, marquée par des métronomes dissimulés dans l’orchestre et réglés à vitesse variable (les tics-tacs des horloges). Le rideau s’ouvre sur la boutique de Torquemada. Ramiro, muletier, entre dans sa boutique et demande à faire réparer sa montre lui venant d’un oncle toréro car dans son métier, il doit connaître l’heure précisément. Torquemada commence à démonter l’objet lorsque Concepcion arrive, grondant haut son mari qui a oublié qu’il doit régler les horloges municipales de la ville. Alors que l’horloger s’apprête à partir, Concepcion qui visiblement méprise son mari lui demande quand il pourra monter dans leur chambre une des deux massives horloges catalanes qui trônent de part et d’autre de la fenêtre de la boutique. Torquemada soupire: c’est bien trop lourd!

puck dit: à

« On ne cesse d’affirmer, depuis l’Antiquité et plus encore depuis Freud, qu’Œdipe aurait tué son père.
Mais cette accusation ne résiste pas à l’examen. En menant avec rigueur l’enquête sur les circonstances du meurtre et en révélant l’identité de l’assassin, ce livre montre que des pans entiers de notre culture reposent sur une erreur judiciaire. »

My dear SV,

je suis tout à fait d’accord avec ça my love, dans la mesure où, n’est-ce, il s’agit, comme le dit l’ami Clément, non pas d’une prédiction auto réalisatrice, mais de son double qui ressemble à l’original mais ne l’est pas, et du coup cela crée un miroir du réel qui n’est pas le réel mais y ressemble à s’y méprendre.

En fait il ne s’agit pas d’une « erreur » judiciare, mais juste d’une méprise judiciaire, un concours de circonstances qui ont fait prendre le double du réel pour le réel lui-même, ou pour le dire autrement des vessies pour des lanternes.

et si notre culture repose sur cette méprise c’est juste parce que c’est juste dans notre nature, du coup le monde humain en son entièreté repose sur un énorme malentendu et une énorme méprise et celle d’Oedipe n’en est qu’un exemple.

lui il a tué qu’un bonhomme, mais si on prend la guerre 14-18 ou toutes les autres guerres c’est kifkif et là on passe à la méprise puissance mille si vous voyez ce que je veux dire.

Yours my dear…

Soleil vert dit: à

puck dit: à
« On ne cesse d’affirmer, depuis l’Antiquité et plus encore depuis Freud, qu’Œdipe aurait tué son père.

-> Bloom

puck dit: à

Jazzi : Le boug est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette !
Mais à qui donc s’adresse t-il au juste ?
 »

qu’importe à qui cet ordre est destiné dans la mesure où cela dit plus quelque chose de celui qui l’exprime, par exemple ça peut être des gens qui ont petite bite qu’il vont tenter de compenser par leur grande gueule afin de les mettre dans une position de supériorité sur l’autre qu’il n’aurait pas s’ils étaient sous la douche ensemble dans la mesure où l’autre voit de suite qu’il a une petite bite et du coup la grande gueule compense moins ce déficit de bite.

Alexia Neuhoff dit: à

Dans le dernier numéro de l’Obs, Didier Jacob se fait commentateur sportif du match entre Goncourt et Booker. C’est vivant, enlevé, drôle et sanglant. C’est plutôt un test comparatif pour décider qui des deux lessiveuses lave plus propre. Les résultats ne laissent aucun doute : la britannique l’emporte sur la française. Malgré les allégations de l’académicien Assouline qui déclare : « Je suis suffisamment de près l’actualité littéraire anglaise autour du Booker Prize pour y emprunter le meilleur de ce qu’elle a à offrir. C’est vite fait : rien. » Des propos de l’été dernier, antérieurs donc à l’affaire Camille Laurens. En regard, il est intéressant de noter que, selon les dires de Lila Azam Zanganeh (qui en fut membre), « au Booker, nous devions dire avec quels écrivains nous étions amis, et qui nous connaissions dans le milieu ».
Comme il est d’usage dans les commentaires de matchs, Didier Jacob s’est adjoint les services d’un consultant : Pierre Jourde. Qui dit : « Le problème est que, c’est le cas depuis sa création, il [le Goncourt] laisse de côté les plus grands : aujourd’hui Olivier Cadiot, Jean Rolin, Eric Chevillard , Pierre Michon, Carole Martinez, Pierre Senges, Frédéric Verger […] Enfin, bon, ils ont eu le bon goût, pour le moment, de nous épargner Angot. C’est déjà ça… »
Et Didier Jacob d’acquiescer : « Fallait-il récompenser Lucien Bodard, Jacques-Pierre Amette ou Frédérick Tristan ? Plutôt que Georges Perec, par exemple. »
Donc, à ses yeux, le Goncourt couronne surtout des auteurs de seconde zone et fort peu d’autrices : seulement douze lauréates depuis 1903. Après quoi Pierre Jourde a un coup de sang : « Le Goncourt a recruté une nullité de l’acabit d’Eric-Emmanuel Schmitt. Je ne veux pas être jugé par aussi piètre écrivain, et j’aurais honte de recevoir un prix remis par lui.»
Didier Jacob conclut son article par la formule (vacharde ?) d’Edmonde Charles-Roux : « l’Académie Goncourt est une chose superbement française ».
Angleterre 1 / France 0.

puck dit: à

Soleil vert dit: à

puck dit: à
« On ne cesse d’affirmer, depuis l’Antiquité et plus encore depuis Freud, qu’Œdipe aurait tué son père.

-> Bloom
 »

c’est bon ! moi aussi je sais dire « my dear » et « yours » !!! même que je peux même prouver que je peux me montrer humain si je veux.

Bloom dit: à

Goncourt et Booker

Le Booker, qui ne date « que » de 1969, avait pris pour modèle le Goncourt. Repas y compris, +/-…

« Just after 7.20pm on 20 October 1981, the 100 or so guests for the Booker prize ceremony sat down under the oak panelling of the Stationers’ Hall in the City of London. Dinner was mousse of avocado and spiced mushrooms, goujons of sole, breast of pheasant Souvaroff, black cherry pancake and hazelnut bombe. The menu’s vaguely fashionable ingredients (avocado!) announced the year’s prize as at least tentatively modern. (Back in 1975, there had been la tortue verte en tasse (green turtle soup), a dish from another age altogether.) Among the guests were prominent figures, then and now, of London’s cultural scene: Joan Bakewell, Alan Yentob, Claire Tomalin. The seating plan had been kept flexible in case Italo Calvino declared himself available at the last moment…. »
Le suite sur https://www.theguardian.com/books/2021/oct/05/arguments-anticipation-and-carefully-encouraged-scandals-the-making-of-the-booker-prize

Le Booker couronne généralement de vrais grands écrivain(e)s (à quatre exceptions près à mon goût: Bernice Rubens, Stanley Middleton, Howard Jacobson, DBC Pierre).

Le Booker des Booker a été décerné aux « Enfants de minuit », de Salman Rushdie, récompensé en 1981. Salam sahib est un « grand monsieur », un des quatre mousquetaires dont les aventures m’accompagnent depuis les années 80; par ordre alphabétique: Auster, Coetzee, Ishiguro, Morrison, Rushdie.

puck dit: à

même que moi aussi je peux copier du wiki !

et vlan !

« Pour Clément Rosset, l’oracle, tel que celui prononcé dans l’Œdipe roi de Sophocle, ou celui de Sigismond dans La vie est un songe de Pedro Calderón de la Barca, ou encore celui du Vizir dans Ce soir à Samarcande de Jacques Deval, l’oracle donc n’est autre qu’une figure du destin dont la prédiction se réalise, mais d’une tout autre façon que celle attendue et imaginée. Celle qui est attendue ne se réalise pas mais prend figure de réalité. L’autre façon, celle qui est effective, réelle, apparait curieusement comme le double de la première, une usurpatrice : « l’autre c’est ce réel-ci, soit le double d’un autre réel qui serait lui le réel même, mais qui échappe toujours et dont on ne pourra jamais rien dire ni rien savoir ». Pour C. Rosset, ce réel n’est pas accepté comme tel, parce qu’il a pris en quelque sorte la place de celui qui aurait dû advenir, plus attendu et plus plausible. Ce réel devient l’autre de rien, un mauvais réel, une copie, doublure trompeuse et perverse. Cette tromperie n’est en fait que le miroir de celui qui s’est fait piéger par l’attente d’un évènement qui n’a pas eu lieu là où il aurait dû. L’oracle a ceci de surprenant qu’il « gomme la possibilité de toute duplication » et force à penser l’unique, là où coexistaient deux aspects d’un même évènement, prenant chacun une existence autonome.

Pour C. Rosset la structure oraculaire de tout évènement entraine une duplication du réel. Et la métaphysique, de Platon à nos jours, y compris chez Hegel et Lacan, est une entreprise de mise à l’écart du réel par duplication de l’évènement, « faisant de ce dernier une image d’un autre évènement dont elle ne figure qu’une imitation plus ou moins réussie ». Le Réel est doublé par le réel, il est l’envers du monde réel, son ombre, son double, et la métaphysique est une métaphysique de l’autre, notamment parce que la recherche du sens est fournie par l’autre. Avec la mise à l’écart du Réel, au plus doux cette inattention à la vie, au plus fort cette dénégation du présent, l’être humain se prive de l’immédiateté, c’est-à-dire de l’évènement premier, pour atteindre directement le monde du re-présentable. La représentation ne serait chez l’homme que la seule façon d’aborder l’insupportable éclat du présent, trop inquiétant, voire invisible et non perçu.
Le grand drame de l’unique serait ainsi le triomphe d’être le seul au monde mais aussi l’humiliation à n’être que celui-là, « c’est-à-dire presque rien, et bientôt plus rien du tout ». Si dans la structure oraculaire du réel, qui est une structure métaphysique du double, le passé et le futur gomment le présent, privant l’être humain de ce présent, c’est-à-dire de réalité, il existe une structure non métaphysique de la duplication qui aboutit à enrichir le présent de toutes les potentialités, tant futures que passées. C’est le thème stoïcien et nietzschéen de l’éternel retour, auquel se rattache également la poésie de Gérard de Nerval (les chimères) qui aboutit « non pas à une échappée de l’ici vers l’ailleurs, mais au contraire à une convergence quasi magique de tout ailleurs vers l’ici », dans un don de l’instant et une offrande absolue de toute durée. »

passe moi l’éponge, et vlan ! gouzi gouzi

puck dit: à

« Le Réel est doublé par le réel, il est l’envers du monde réel, son ombre, son double, et la métaphysique est une métaphysique de l’autre, notamment parce que la recherche du sens est fournie par l’autre »

si ça se trouve Clément Rosset il venait de voir Matrix ?

puck dit: à

« du match entre Goncourt et Booker. C’est vivant, enlevé, drôle et sanglant. »

bof j’ai pas trop aimé la 2ème mi temps.

puck dit: à

« du match entre Goncourt et Booker »

parait que l’entraineur a laissé passou sur le banc parce qu’il était arrivé en retard et bourré à un entraiment.

renato dit: à

L’idée même de prix — littéraire ou autre ¬— est risible car ne sert désormais qu’alimenter le ‘feu sacré’ du fétichisme de la marchandise (théorie marxiste de la valeur) et le ‘style de vie’ selon Victor Lebow. Dans les faits, depuis longtemps déjà la competence de n’importe quel jury est discutable.

Bloom dit: à

Addendum: à partir de 2016, le Booker, réservé jusqu’alors aux écrivains du Commonwealth (et d’Irlande), s’est ouvert aux auteurs américains, qui l’ont remporté trois fois depuis (2016 Paul Beatty, 2017 George Saunders et 2020 Douglas Stuart, écrivain calédo-américain).

A la différAnce des « rentiers » de Drouant, le jury change chaque année. J’y vois une excellente recette anti-sclérose.

bouguereau dit: à

toutafé..c’est comme l’argent rénateau..jette le par les phenêtres et tu seras plus « crédible » que lui

bouguereau dit: à

J’y vois une excellente recette anti-sclérose

..c’est moins bien que le djogging qu’il dirait lassouline

Bloom dit: à

Et la vie est une histoire qui finit mal, renato…
Votre petit côté Eeyore ou Benjamin…

bouguereau dit: à

« Le Goncourt a recruté une nullité de l’acabit d’Eric-Emmanuel Schmitt. Je ne veux pas être jugé par aussi piètre écrivain, et j’aurais honte de recevoir un prix remis par lui.»

pour un tondu qu’on enverra dans ldésert avec des plumes..c’est démocraticment gratifiant au phiniche alesquia..comme dirait lassouline « itz bétère zan nozing »

bouguereau dit: à

Angleterre 1 / France 0

faut attende la vidéo sacrénom

bouguereau dit: à

Mais à qui donc s’adresse t-il au juste ?

aux anges keupu..cette question bête

Alexia Neuhoff dit: à

bouguereau dit: à

Angleterre 1 / France 0

faut attende la vidéo sacrénom

Pas la peine : y a pas foto au phiniche, bouguereau !

puck dit: à

« Dans les faits, depuis longtemps déjà la competence de n’importe quel jury est discutable. »

dommage que le public peut pas voter : j’fais plus confiance aux votes du public comme à l’eurovision, à part que dans Voice c’est mon pote Louis qu’aurait dû gagner (j’y avais dit qu’il fallait chanter Creep) !!!

https://www.youtube.com/watch?v=nBGMQ9Kx9iI

bouguereau dit: à

Petit Rappel, il est déchirant en effet que des objets aussi importants quittent le musée des Arts Premiers

tout est destiné à terme a rejoindre l’afrique..mais pas la volonté de collection..et puis tout ça bientôt n’aura pus de sens..les musées sront juste des banques a bitcoin qu’il dirait dirfilou

bouguereau dit: à

Voilà qui me ramène aux rêves des Goncourt (Edmond surtout) et Rosny d’un roman débarrassé du naturalisme et ouvert au progrès scientifique

? dis moi grüngrüngrün en quoi il y aurait « embarras » pour le progré scientifique avec le naturalisme?

puck dit: à

« aux anges keupu..cette question bête »

greubou c’est Jazzman qui posait la question, depuis que j’ai été voir « illusions perdues » je relève que très rarement tes propos.

ce film a complètement changé la vision que j’avais du journalisme : j’en été resté au watergate.

puck dit: à

« j’en été resté » : oupss j’en hiver resté

sorry

Alexia Neuhoff dit: à

Comment peut-on pleurer sur vingt-six pièces restituées au Bénin ? Etant donné ce qui encombre les réserves, c’est « pineuts » comme dirait notre ami bouguereau. Quand Londres rendra les frises du Parthénon, ça laissera fera nettement plus de vide.

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