de Pierre Assouline

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La République des livres
Sylvie Germain cible de la haine de la culture

Sylvie Germain cible de la haine de la culture

La vie littéraire est pleine de surprises mais toutes ne sont pas heureuses. Vous êtes un écrivain connu, loué et respecté ; vous vous tenez à l’écart des vaines polémiques du petit milieu tant par goût que par tempérament ; vous vous contentez de vous consacrer à votre œuvre à l’écart du microcosme en toute sérénité ; et en publiant en 1989 un livre intitulé Jours de colère couronné du prix Femina, vous n’imaginez pas un instant que plus de trente ans après il vous reviendrait en pleine figure comme un boomerang à retardement historique accompagné d’un flot de haine, de violence, d’insultes dont Twitter, Instagram, Tik Tok se font complaisamment la chambre d’écho urbi et orbi.

Certains s’y résignent au motif que l’époque veut ça, qu’il faut être de son temps, qu’il ne sert à rien de résister aux nouvelles technologies. Certains mais pas tous. Pas Sylvie Germain (Chäteauroux, 1954) qui en est la victime depuis le mois dernier. Philosophe de formation de culture et de sensibilité catholiques, auteure d’un mémoire sur la notion d’ascèse dans la mystique chrétienne, ancienne fonctionnaire au ministère de la Culture, elle n’avait pourtant rien demandé à personne, n’exigeait rien, ne réclamait rien. Ses livres vivent leur vie et la nave va.

Seulement voilà, de nos jours, on a beau fuir l’époque, celle-ci vous rattrape par le collet. Son crime ? De son propre fait, aucun. Mais il se trouve que ceux qui décident des sujets du bac de français (la direction générale de l’enseignement scolaire après consultation des recteurs d’académie et de l’inspection générale de l’éducation nationale) avaient gardé un excellent souvenir de ses Jours de colère, notamment le chapitre où il est question d’hommes des bois, tout de dureté et de solitude, qui ont façonné les forêts du Morvan à leur image. Ses responsables en ont donc isolé un extrait  en demandant aux candidats de le commenter littérairement, non sans avoir précisé que l’action se situait dans un passé indéterminé, et en prenant soin d’expliquer dans des notes de bas de pages des mots tels que « venelles » et « séculaires », principe de précaution qui déjà en dit long sur le niveau supposé des candidats. A l’épreuve du bac pro, il avait fallu expliquer « sanglot » ; et « ludique » a été compris comme synonyme de « dangereux »…

Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, — des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.
Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles1 que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires2 creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles. La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse ».

L’enseignement, elle ne l’a pratiqué que dans un contexte particulier, sept années durant il y a longtemps au lycée français de Prague. N’étant pas abonnée aux réseaux sociaux, elle n’a eu connaissance de ce torrent de boue que par le florilège qu’on lui a montré :

« Vieille salope en fin de vie, tu m’as niqué mon bac, je te niquerais la gueule après t’avoir violée » etc

Air trop connu. Impardonnable, selon eux, d’avoir usé de mots tels que « saillant », « scander » ou « clameurs » jugés hermétiques. Sans aller jusqu’à porter plainte, elle a déposé une main courante sur conseil de ses proches, sait-on jamais, d’autant que dans la ville de province où elle vit, elle habite devant un lycée et qu’elle pense, sincèrement, que « prof est devenu sport de combat ». Elle juge cette affaire grotesque, absurde, désolante et se dit avant tout blessée par ce dont elle est le symptôme : la haine de la culture, l’ignorance de la langue, les refus de la société, du legs, de la transmission et du pays dans lequel ils vivent. « Imaginez s’ils avaient eu à commenter un texte de Pascal Quignard ou de Pierre Michon, ils seraient tombés en convulsions ! » lance-t-elle dans un éclat de rire, avant tout effondrée par l’indigence de la polémique :

« C’est déjà de la pensée de meute, à supposer que ce soit de la pensée, prenons-le comme un signal de détresse ».

Le mal à la racine, c’est l’apprentissage de la syntaxe et du lexique dès le CP. Il se double d’un autre, lequel consiste à exprimer son impuissance et son ignorance par les menaces. La baisse du niveau ne fait plus débat comme c’était le cas il y a une trentaine d’années ; elle est juste devenue inversement proportionnelle de la violence qui lui fait cortège. Les correcteurs auront beau répondre à l’injonction de surnoter les copies, cela ne changera rien.

La Société des gens de Lettres a apporté son soutien à Sylvie Germain via un communiqué condamnant le déferlement de violence dont elle a été victime. Une pareille réaction, qui aurait pu paraitre naturelle, n’a manifestement pas effleuré les ministères de la Culture et de l’Education nationale, pourtant tous deux concernés au premier chef. Leurs communiqués, on peut longtemps les attendre alors que ces deux institutions avaient, plus que d’autres, vocation à soutenir une écrivaine trainée dans la boue par de futurs bacheliers. L’expression de leur solidarité ne serait pas de trop à l’heure où, dans certaines parties de la France, la langue nationale est tenue pour étrangère, le patrimoine littéraire pour un anachronisme et la littérature contemporaine pour un obstacle à la rage si française de l’égalitarisme. Louons plutôt ces œuvres qui tirent leurs lecteurs vers le haut avec une exigence réjouissante pour la liberté de l’esprit tant sur le plan formel que spirituel. Comme celle, disons, de Sylvie Germain, prix Goncourt des lycéens en 2005, il y a des siècles…

(Photos Passou et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 283 Réponses pour Sylvie Germain cible de la haine de la culture

renato dit: à

Il avait publié son dernier livre en 2021 : Dostoevskij: senza misura. Saggi russi.

Janssen J-J dit: à

seul reproche à lui faire : sa ridicule fulmination contre notre « médiocre » nobélisé Le Clezio, une bévue de jugement monumentale en comparaison de la nomination d’un Bob Dylan…, où le silence de Citati fut, comme par hasard, des plus assourdissants !
________
(ndlr : … bévue analogue à celle de Passoul à l’égard de Michel Houellebecq).

Bloom dit: à

A l’initiative de Sarko, l’annexe élyséenne du camping parisien avait été inaugurée sur la pelouse de l’hôtel de Marigny par Kadhafi, lui aussi grand défenseur des droits de l’homme à se faire buter seul ou en groupe à tout moment.
Ben Salman devrait méditer le fait que les caresses dans le dos des dirigeants français sont parfois annonciateurs d’un bon vieux coup de poignard (qui jamais n’abolira Al-Azhar).

Janssen J-J dit: à

L’Etat macroniste n’a aucune vocation à la générosité à l’égard des funambulistes et esthètes nonchalants et paresseux, de ces gens-là qui n’ont jamais servi à rien d’utile dans leur vie… Et puis koi encore ? … comme s’en indignait récemment ma voisine Betty, vivant dans un vieux grangeon, au dessous du seuil de sa pauvreté !
Bàv,

Patrice Charoulet dit: à

POUR APPRENDRE CENT CHOSES SUR MONTHERLANT , PEU CONNUES

Peyrefitte, Propos secrets, Paris, Albin Michel, 1977, chapitre 4 , pp. 47-81.

Bloom dit: à

Ton histoire est plaisante, Baroz, mais elle me semble ‘too good to be true’. Le conservateur est sensé conserver, mais pas dans son bureau. C’était avant la colle, peut-être…

J J-J dit: à

SVP, on ne comprend pas bien qui est censé recevoir un coup de kriss dans le dos : Salmane ou Manuel ?

lmd dit: à

Oui, sortons du relativisme mou de ces foutus anthropologues :; ceux qui croient en dieu et, par exemple, supportent les dogmes de l’église catholique sont des imbéciles ignares qui se font escroquer avec délectation; et en plus c’est des grandes gueules!

Jazzi dit: à

Utile ou futile, JJJ, il faut choisir ?

Paul Edel dit: à

Pietro Citati fut un critique littéraire italien intéressant, très imaginatif, arpentant les œuvres lais surtout la vie de grands écrivains, de Bachmann à Kafka .Un de ses meilleurs ouvrages reste-selon moi ses « portraits de femmes » : Jane Austen, Lou Andreas-Salomé, Virginia Woolf, Katherine Mansfield, Marina Tsvetaïeva, Karen Blixen, Simone Weil, Flannery O’Connor, Cristina Campo, Anna Maria Ortese. À lire aussi « La mort du papillon », petit livre qui raconte les relations et les fêlures et malentendus entre Scott Fitzgerald et sa femme Zelda , publié chez « l’arpenteur ». Ses portraitsde femmes sont particulièrement réussis, notamment Bachmann ou Virginia Woolf, mais on, remarque chez lui souvent une tendance à faire pas mal de romantisme et souvent à édulcorer les vies piu carrément à remplir les trous d’une biographie par des intuitions discutables et des lichés de roman photo.

Bloom dit: à

Vous n’avez jamais vu les sermons télévisés de feu Bily Graham, lmd? C’est Elvis moins la musique & le pelvis.
Les maulvis iraniens sont assez rock aussi, surtout quand ils pointent le doigt vers le ciel en désignant l’ennemi cafre occidental.

Marie Sasseur dit: à

Y’a des candidats pour y entrer , à part lmd ?

« Sur le site internet du mouvement «Chamanisme de l’origne», Cyrille Adam, est qualifié de «chaman-yogi». «Le seul fait de baigner dans sa présence physique est une grâce spirituelle. Cette grâce passe aussi par la musique chamanique qu’il compose sur l’instant. Voici l’essence du chamanisme de l’origine», indique le site. Contacté par internet, le mouvement n’a pas répondu à la sollicitation de l’AFP. »

Bloom dit: à

3J, qui c’est qu’a buté Muhammar?
Le geste est le même, allons! Frotti frotta et hop, le un coup de surin dans les reins.

MC dit: à

« Marie pleure, Marie crie, Marie veut qu’on la marie ». ( vieille chanson française…)

Jean Langoncet dit: à

@le corrigé du sujet de l’épreuve anticipée

Mais où va se loger la haine de la culture ?

Jean Langoncet dit: à

et fait > en fait

Jean Langoncet dit: à

L’EN est devenue – l’aurait-elle toujours été ? – une gigantesque briqueterie à fournir Uber & cie, d’un bout à l’autre de la chaîne ; le neuneus qui menacent Germain finiront, au mieux, sur le vélo

Jean Langoncet dit: à

@Uber & cie

Pas de discrimination à cet égard, au contraire ; Poutine & co a besoin de fabriquer des obus

Jean Langoncet dit: à

… et dans cette perspective, il en faut des ingénieurs qui auront su gloser sur Les fleurs du mal, conformément au corrigé

Jean Langoncet dit: à

Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils lisent

Janssen J-J dit: à

@ Utile ou futile, JJJ, il faut choisir ? ///
ne tranchéj pas ni ne mutile, vous renvoie juste à votre élu macron censé vous augmenter la pension fissa, moij ai pas voté pour lui, savions bin à koi m’en tenir, en traversant la rue, u u u ue !

@ quant à la grande compréhension des femmes par les portraits de Citati, aij toujours préféré et été mieux convaincu par le regard sororal plus pénétrant de Lydie Salvayre, sur huit au moinss d’entre elles.

@ et en plus c’est des grandes gueules! ///
Eaux grandes gueules, les grands remerdres, et mon jeune poète a toujours raison qui te disait, un brin ragoûté par tes embardées dysménorrhéiques:
« Tes haines, tes torpeurs fixes, tes défaillances
Et les brutalités souffertes autrefois,
Tu nous rends tout, ô Nuit pourtant sans malveillances,
Comme un excès de sang épanché tous les mois ».

@ Marie pleure, Marie crie, Marie-Thérèse veut qu’on la … (air connu)

Bàv les gars de la marine marchande, jzmn, pe, jl, mc, en oubliant et aliiiiiiiiiiiiiiiiiiii et chetera

Jean Langoncet dit: à

Devoir de vacance. Pour achever de me remettre en l’état d’esprit de mes quinze ans, je me rendrai demain aux archives de la MJiCé de mon quartier pour consulter un autre extrait du commentaire de Conche sur ce fragment d’Héraclite : « Il ne faut pas agir et parler comme les enfants de nos parents »

bouguereau dit: à

exercice langoncet..les viocs ont il bzoin qu’on meurt pour eux..vous avez un certain temps comme l’obus du canon

Janssen J-J dit: à

@ etaii, Pour soulager vos douleurs articulaires, après 14h de clavier et 3 paquets de clopes/jour, mettez ces chaussettes révolutionnaires recommandées par la cousine orthopédiste de la belle sœur marie à ma concierge arthropologue :
https://blog.revue-bien-etre.com/chaussette-de-compression-caresocks-dites-adieu-aux-douleurs-4b895de6?
En espérant vous être agréable et vous soulager, ne nous remerciez pas… La RDL est tout à fait désintéressée, son idéologie naturelle, comme vous le savez, est l’aide à domicile pour internautes âgées en situation de handicaps cognitifs variés. Bàv,

bouguereau dit: à

le neuneus qui menacent Germain finiront, au mieux, sur le vélo

ce soir jmange dla pizza qu’il va dire dédé

bouguereau dit: à

Ton histoire est plaisante, Baroz, mais elle me semble ‘too good to be true’

pour que l’histoire soit moins drôle kabloom aurait bien vu un pétainiss a quatre patte le châtrant avec les dents..

Damien dit: à

Jazzi, je suis allé voir « Magdala » de Damien Manivel un film en araméen dans lequel il n’y a pratiquement pas de dialogues et qui raconte les derniers jours de Marie de Magdala. C’est plutôt une réussite, selon moi. On approche d’une très haute spiritualité, sinon d’un mysticisme extraordinaire, voire d’un chamanisme autenthique qui nous prouve que le cinéma est un art religieux avant tout. — La mort de Citati est une grande perte pour les lettres. J’avoue ne pas l’avoir beaucoup lu, peut-être des articles, mais je connaissais sa réputation majeure et sans doute méritée, notamment à propos de Kafka. Quand ce livre est paru, je voulais le lire. Les Italiens ont toujours parlé de Kafka d’une manière très fine, voyez par exemple Fellini, qui adorait « L’Amérique », et qui l’a un peu mis en scène dans un film très beau, dont le titre m’échappe… ah oui, « Intervista ». Roberto Calasso, aussi, avait écrit un essai passionnant sur Kafka, que j’ai lu. Cela me fait penser à Milan Kundera, lui aussi un grand critique, pour qui Kafka a été une inspiration de liberté et de talent. Bref, je vous conseille « Magdala », et de relire « L’Amérique » — continent cher au coeur du regretté Jean Baudrillard.

Marie Sasseur dit: à

C’est bien cool en tout cas , pour les parisiens, il y a aussi des stages en immeuble :

« Je suis une chamane spirituelle qui accompagne les personnes dans leurs blocages, leurs traumatismes », explique-t-elle. « Les gens à Paris sont dépressifs, donc on va agir sur le corps émotionnel. »

felix d dit: à

De Pietro Citati aussi « La pensée chatoyante, Ulysse et l’Odyssée  » .
En italien; « La mente colorata » .
(L’arpenteur)

Marie Sasseur dit: à

Moi je prefere faire un stage de Yoga avec Emmanuel Carrère, qu’est ce que c’était bien cette lecture.

Marie Sasseur dit: à

Ça aussi c’est pas banal, et ça permet de réduire le déficit de la sécu, comme la psychanalyse, une autre religion chamanique :

« Assis en tailleur, visages masqués, ils se laissent guider par l’odeur de la sauge blanche, le rythme du tambour et les chants amérindiens de Doris.

« J’ai besoin de Doris pour continuer, me remettre dans l’axe. C’est mon guide », confie Michèle, 49 ans, initiée au chamanisme après une dépression.

« Ce n’est pas dans notre culture occidentale d’expliquer ces choses-là », témoigne de son côté Eve (prénom modifié), 29 ans, qui a également connu une dépression. « On met ça tout de suite dans la case Xanax, psychiatre, ‘repose-toi’ et pour beaucoup on va pas plus loin. »

Marie Sasseur dit: à

A la rentrée, les demandes de stage chamanique vont exploser, je vous bien ça, et tout ça grâce à Sylvie.

Jean Langoncet dit: à

@exercice langoncet

Un des tout premiers CD passés dans le walkman – un des tout premiers lecteurs de ce type ; ceux qui suivent savent que mes quinze ans furent décisifs
https://www.youtube.com/watch?v=EAQ6vwleI1c

Marie Sasseur dit: à

Sylvie, plus tu la lis, plus tu deviens bête à bouffer du foin.
La sagesse est à ce prix.

« Ce tourment qui agite la conscience, cette insatisfaction constitutive, ce sentiment de “manque” sont foncièrement humains. Il est très rare pour nous d’arriver à cette plénitude du vivant qu’atteignent les animaux quand ils paissent tranquillement dans un pré, hors de toute alerte de danger. Oui, nous avons à apprendre des animaux. »

Marie Sasseur dit: à

« Vous êtes un écrivain connu, loué et respecté ; vous vous tenez à l’écart des vaines polémiques du petit milieu tant par goût que par tempérament ; vous vous contentez de vous consacrer à votre œuvre à l’écart du microcosme en toute sérénité  »

Passou a fait un stage, c’est sûr.

Janssen J-J dit: à

@ C’est bien cool en tout cas

« cool memories » oui, c’était le fragment américain d’un journal de Baudrillard des années 80′, qui avait signé la fin de mon compagnonnage avec ce type dont j’avais apprécié la sémiologie non conformiste en son temps, et qui, apèrs s’en être bêtement pris à celui dont il jalousait le succès, Faucault (qu’il incitait à « oublier » dès 77) avait commis dans la foulée pas mal de petits essais, souvent indigents, parfois précieux… Proche de l’éphèmère et sympathique collectif des Révoltes logiques, il fut l’auteur « d’à l’ombre des majorités silencieuses », un petit livre lumineux sur son propre fantasme populiste de la résistance anarchiste (ou non collaborationniste) à l’oppression de tous les systèmes, y cmpris le mitterandien à venir. Mais qu’en est-il resté ? Rien…, sauf un moment d’interrogation fort dans mon propre trajet. JB fut par ailleurs un grand pote de l’un de mes proches, Donzelot, certes moins clinquant médiatiquement et moins prolifique, mais indéniablement plus rigoureux.
Enfin toussa nous rajeunit point. Et d’ailleurs akoibon rebondir sur le vieux beau Drillard ?
La RDL presently branchée sur le drâme de ste sylvie germain-desprez, s’en ouf un brin, et je pense qu’elle a raison, parfois. SOLON MOIJ,

Marie Sasseur dit: à

Sur le site du Sénat , extrait débats, en 2013 sur les nouvelles pratiques thérapeutiques, il est précisé un truc intéressant , pour ceux qui doutent encore :

« Le CCMM, fondé en 1981 par l’écrivain Roger Ikor, s’adresse spécifiquement aux victimes d’emprise mentale et à leurs familles. Dans ses statuts figure l’objectif de « s’opposer à toute action, collective ou individuelle qui tend, par quelques moyens que ce soit, à pénétrer, domestiquer ou asservir les esprits, notamment ceux des jeunes. A cette fin, il mène une action d’information, d’éducation et de mise en garde du public ». »

Moi, longtemps j’ai protégé mes yeux du soleil d’hiver avec des lunettes Vuarnet. C’est bête, hein ?

Jean Langoncet dit: à

@vous avez un certain temps comme l’obus du canon

… qu’ils te disent Socrate et Platon, tapis au coin du bois

OZYMANDIAS dit: à

Qui parle l’araméen aujourd’hui ?
À part quelques vieilles villageoises syriennes, quelques vieux bédouins jordaniens et autres vieux moines maronites libanais, personne ne parle la langue que parlait Jésus.
Le film de Magdala est très intéressant du point de vue linguistique ne serait-ce que pour écouter les étranges sonorités bibliques de la langue araméenne.

renato dit: à

Si tu n’es pas Héraclite mais pompier et tu as « une vie familiale opprimante », lis un livre, va au cinéma, envisage la possibilité de te trouver une amante, mais ne t’amuse pas avec les allumettes !

et alii dit: à

je crois que la grande provoc de Baudrillard fut
« la guerre du golfe n’a pas eu lieu »:
« Ce texte au titre délibérément provocateur est d’abord partiellement paru dans Libération au début de l’année 1991. Sa thèse principale est très liée aux enjeux profonds de la pensée de Jean Baudrillard : « Le drame réel, la guerre réelle, nous n’en avons plus ni le goût ni le besoin. Ce qu’il nous faut, c’est la saveur aphrodisiaque de la multiplication du faux, de l’hallucination de la violence, c’est que nous ayons de toute chose la jouissance hallucinogène, qui est aussi la jouissance, comme dans la drogue, de notre indifférence et de notre irresponsabilité, donc de notre véritable liberté. » Et de conclure : « C’est la forme suprême de la démocratie. »
SOMMAIRE

La guerre du Golfe n’aura pas lieu
La guerre du Golfe a-t-elle vraiment lieu ?
La guerre du Golfe n’a pas eu lieu
https://www.google.com/search?q=jean+baudrillard+la+guerre+du+golfe+n%27a+pas+eu+lieu&rlz=1C1CHBD_frFR1012FR1013&oq=baudrillard+la+guerre+&aqs=chrome.2.69i57j46i512j0i22i30l2.16636j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Jean Langoncet dit: à

Voilà ; et n’oublie pas que c’est pas gratuit de crever qu’il a dit Céline – gloire soit rendue aux pères et mères qui savent nous assurer des bons moyens, pour les siècles des siècles

Bloom dit: à

Intéressant, le papier de Paul Edel sur Le Volcan, que j’ai lu 3 fois, agrèg oblige, ce qui n’était pas le cas de notre cher Michel Gresset, qui était plus à l’aise (et comment!) avec Faulkner. Ce diable de livre, répétait-il à chaque cours…et c’est vrai que Lowry l’a été réécrit de mémoire après que le manuscrit a brûlé dans l’incendie de sa cabane au Canada.
Jacques Darras, qui l’ a retraduit après M.Faucillon en l’intitulant ‘Sous le volcan’, plus proche de l’original, était venu discuter de sa lecture du roman, en insistant sur la nécessité de se laisser bercer par le double mouvement de circularité et de linéarité, de progression en spirale du texte (qui revient sur lui-même, la (grande) roue étant un des motifs-clé du roman, comme l’est l’abime, symbolisé par la barranca, la faille, qui renvoie à la disjonction des êtres, du temps et de l’histoire. Car en 38, les fascistes sont partout au Mexique, et c’est eux qui vont buter Geoffrey Firmin (l’Infirme à l’envers), avant de jeter son corps dans la barranca, suivi d’un chien crevé ‘dead dog’ , inverse de ‘dead god’.
Un chef d’œuvre, sans aucun doute, en anglais en tout cas, prophétiquement écolo.

« LE GUSTA ESTE JARDIN QUE ES SUYO? EVITE QUE SUS HIJOS LO DESTRUYAN! »

(que le Consul dans son ‘délirium tremems’ commence par traduire de façon erronée par -de mémoire- tu l’aimes ce jardin? pourquoi est-il à toi? on expulse tous ceux qui le détruisent…- evite, proche de evict en anglais)

J J-J dit: à

Je voudrais apprendre à ramer l’araméen aux Amandes, si possib ». Bàv,

Janssen J-J dit: à

Le Volcan ? Quant à savoir si Paul a vraiment pénétré en son coeur, non je ne crois pas. Il faut l’avoir lu en anglais pour en percevoir toutes les subtilités. Pmp je n’avais pas un instant imaginé que le consul G. Firmin sous emprise permanente d’éléphants roses fût un infirme bon à jeter au cimetière des chiens crevés, mon dieu… Et Yvonne, dans toussa ? Même pas la grâce d’un requiem comme Joyce l’offrit à Molly, Bloom ! Pas sympa…, Lowry sous son Popocatepetl…
https://www.youtube.com/watch?v=hyGTc1YBQ_k
Bien à vous pour ces remarques fort intéressantes. Michel Gresset ? Votre caïman ?

D. dit: à

L’un des sept anges qui tenaient les sept coupes pleines des sept derniers fléaux vint me dire : « Viens et je te montrerai la mariée, l’épouse de l’Agneau. » »

L’Esprit se saisit de moi et l’ange me transporta au sommet d’une très haute montagne. Il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, envoyée par Dieu, resplendissante de la gloire de Dieu.
La ville brillait d’un éclat semblable à celui d’une pierre précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une très haute muraille, avec douze portes, et douze anges gardaient les portes. Sur les portes étaient inscrits les noms des douze tribus du peuple d’Israël. Il y avait trois portes de chaque côté : trois à l’est, trois au nord, trois au sud et trois à l’ouest. La muraille de la ville reposait sur douze pierres de fondation, sur lesquelles étaient inscrits les noms des douze apôtres de l’Agneau.

L’ange qui me parlait tenait une mesure, un roseau d’or, pour mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville était carrée, sa longueur était égale à sa largeur. L’ange mesura la ville avec son roseau : douze mille unités de distance, elle était aussi large et haute que longue. Il mesura aussi la muraille : cent quarante-quatre coudées de hauteur, selon la mesure ordinaire qu’il utilisait. La muraille était construite en jaspe, et la ville elle-même était d’or pur, aussi clair que du verre. Les fondations de la muraille de la ville étaient ornées de toutes sortes de pierres précieuses: la première fondation était de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d’émeraude, la cinquième de sardonyx, la sixième de sardoine, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d’hyacinthe et la douzième d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était faite d’une seule perle. La place de la ville était d’or pur, transparent comme du verre.

D. dit: à

Je ne vis pas de temple dans la ville, car le Seigneur, le Dieu tout-puissant, est son temple, ainsi que l’Agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’éclaire et l’Agneau est son flambeau.
Les nations marcheront à sa lumière et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne seront pas fermées de toute la journée, car il n’y aura plus de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations.
Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge; il n’entrera que ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau.

Puis il me montra le fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau.
 Au milieu de la place de la ville et entre les deux bras du fleuve se trouvait l’arbre de vie qui produit douze récoltes; il donne son fruit chaque mois et ses feuilles servent à la guérison des nations. Il n’y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville; ses serviteurs lui rendront un culte. Ils verront son visage et son nom sera sur leur front. Il n’y aura plus de nuit et ils n’auront besoin ni de la lumière d’une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.

D. dit: à

Puis il me montra le fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau.

Ce fleuve a cessé de couler en France. Par la grande faute des incroyants.

renato dit: à

Croyances irrationnelles, survivances !

renato dit: à

«… n’oublie pas que c’est pas gratuit de crever… »

Pas vraiment vrai, faut voir si tu as une bonne complémentaire.

renato dit: à

Sergei Lavrov & Maria Zakharova : le cerveau en récréation — en admettant qu’il y ait des cerveaux…

renato dit: à

Si vous ne savez pas comment vous débarrasser de 75 millions de $, le yacht de seconde main de l’oligarque Dmitry Pumpyansky est sur le marché.

Ort dit: à

Il me semble que la même mésaventure était arrivée il y a déjà quelques années à notre Victor Hugo national. Un extrait des Contemplations, je crois, avait généré le buzz sur les réseaux sociaux de l’époque, du fait d’invectives de bacheliers indignés par l’emploi de mots « difficiles ». La teneur des propos était plus ou moins la même que cette fois-ci, signe du peu de renouvellement, en une génération, des expressions d’un certain vocable. Quelques réactions surnageaient. Un jeune se promettait de retrouver prochainement ce bon vieux Totor et de lui faire la fête, ce qui témoignait de beaucoup d’optimisme. Un autre supposait que ce moins-que-rien, cet inconnu devait être en train d’essayer de percer l’anonymat et de se faire un nom immérité, par le moyen de son texte pathétique, parvenu jusqu’au bac sans doute par des relations.

Jean Langoncet dit: à

( as I get older, je l’assure, la grande tête molle, le phare de l’océan, l’Hugo de brique et de broc, grandiloquent jusqu’à plus soif, totem du réfectoire de l’école normale, ne s’en tire pas mieux qu’hier dans les petits papiers de l’histoire … https://pbs.twimg.com/media/FYyC5lAWAAELaVW?format=jpg&name=small )

Jazzi dit: à

Pour quelques crétins qui font leur crise sur les réseaux, combien d’élèves consciencieux ont rendu leur copie en faisant pour le mieux, voire en appréciant un auteur qu’ils ne connaissaient pas ?
On parle essentiellement des premiers en passant sous silence la majorité des candidats.
Inutile d’ajouter de la résonance à la caisse… de résonance !

Jean Langoncet dit: à

@en faisant pour le mieux

en conscience ; venant de vous, cela vaut son pesant de cacahuètes. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, disait un vieil adage français

Jean Langoncet dit: à

(On me dit qu’après seulement un plus d’un siècle d’aseptisation intensive Lautréamont pourrait faire l’an prochain son entrée au programme de première ; je trouve cela assez audacieux et pour tout dire suicidaire de la part du pouvoir en place)

Jazzi dit: à

« en conscience ; venant de vous, cela vaut son pesant de cacahuètes. »

Vous pourriez développer, Jean Langoncet ?

Jean Langoncet dit: à

non

Jean Langoncet dit: à

(On me dit qu’après seulement un peu plus d’un siècle d’aseptisation intensive Lautréamont pourrait faire l’an prochain son entrée au programme de première ; je trouve cela assez audacieux et pour tout dire suicidaire de la part du pouvoir en place)

Jean Langoncet dit: à

(le pouvoir en place a tort de négliger le pouvoir de la littérature, c’est une évidence ; vous ne trouvez pas ?)

Jazzi dit: à

L’hétéronyme Jean Langoncet se caractériserait-il du fait qu’il n’aurait pas le courage de ses opinions ?

Jean Langoncet dit: à

(don’t feed trolls)

JC..... dit: à

VENDREDI 29 JUILLET 2022, 5h19, 24°, temps calme en Europe , c’est l’Eté

CAFOUILLAGE

Vous êtes pour ou contre le « mélange des races », comme dirait le Pape Orban ? Je croyais que ça n’existait plus, les races ! Késako ?

Si ça n’existe plus, pas moyen de se mélanger, cornecul !… Merdik ! Encore raté !…

Marie Sasseur dit: à

Ort rappelle cette mésaventure arrivée à Victor Hugo, en 2014, où il avait reçu des menaces mort sur Twitter.

En regardant l’énoncé officiel des sujets du bac de français de l’année 2014, epreuve des sections ES et S, avec ce poeme  » crépuscule  » de V. Hugo,
on constate une très grande différence, essentielle même, dans la présentation formelle et cohésion d’ensemble d’un corpus de 3 poèmes.
Parmi les choix proposés aux candidats, entre le commentaire de texte sur celui de V. Hugo ou une dissertation, etait également proposé ce qui suit, qui ne manque pas de sel, et impensable aujourd’hui:

« Un article paru dans une revue littéraire reproche aux poètes de privilégier des thèmes sérieux et graves. Vous répondez à cet article par une lettre destinée au courrier des lecteurs de cette revue. Votre réponse comportera des arguments qui s’appuieront sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles. « 

Marie Sasseur dit: à

Cette question intitulée : »invention « 

Marie Sasseur dit: à

on constate une très grande différence, essentielle même, dans la présentation formelle et cohésion d’ensemble d’un corpus de 3 poèmes, entre 2014 et 2022!

JC..... dit: à

GEOPOLITIQUE

J’adore la photo des deux Mickey se serrant la paluche entre copains ! Deux hommes politiques modernes n’ayant pas honte de coller au monde actuel en se trempant les pognes dans le cambouis….

Avez vous remarqué l’allure jeune de ce farceur de MBS, le chef ennobli d’un petit pneu noir de trottinette retenant son tissu bien repassé ?

rose dit: à

J’le disais à ma mère qui m’a répondu « ils ont la jeunesse ». Pas que.
Les idées, le changement, l’innovation, le pacifisme, l’écologie, c’est eux.

rose dit: à

Lautréamont.
Nous sommes d’accord aussi pour Gerard de Nerval et sa traduction du roi de Thulé.

rose dit: à

Le roi de Thulé
Il était un roi de Thulé
A qui son amante fidèle
Légua, comme souvenir d’elle,
Une coupe d’or ciselé.

C’était un trésor plein de charmes
Où son amour se conservait :
A chaque fois qu’il y buvait
Ses yeux se remplissaient de larmes.

Voyant ses derniers jours venir,
Il divisa son héritage,
Mais il excepta du partage
La coupe, son cher souvenir.

Il fit à la table royale
Asseoir les barons dans sa tour ;
Debout et rangée alentour,
Brillait sa noblesse loyale.

Sous le balcon grondait la mer.
Le vieux roi se lève en silence,
Il boit, – frissonne, et sa main lance
La coupe d’or au flot amer !

Il la vit tourner dans l’eau noire,
La vague en s’ouvrant fit un pli,
Le roi pencha son front pâli…
Jamais on ne le vit plus boire.

renato dit: à

« Les idées, le changement, l’innovation, le pacifisme, l’écologie, c’est eux. »

Écologie politique : Frank Thone, 1935 ; écologie culturelle, années 70 et 80.

Pacifisme, substantif attesté depuis 1908.

Les idées, le changement, l’innovation c’est depuis la nuit des temps…

et alii dit: à

donc MBS, c’est MOHAMMED Ben Soleil?
bonne journée

bouguereau dit: à

J’le disais à ma mère qui m’a répondu « ils ont la jeunesse ». Pas que.
Les idées, le changement, l’innovation, le pacifisme, l’écologie, c’est eux

ce squadrista de rénateau c’est la conrie himmarcessibe

bouguereau dit: à

Deux hommes politiques modernes

c’est vieux comme le monde jicé..

bouguereau dit: à

se salir les mains.

pas ton cul hinternational térezoune..

Alexia Neuhoff dit: à

De Pierre Assouline : « …à l’heure où, dans certaines parties de la France, la langue nationale est tenue pour étrangère, le patrimoine littéraire pour un anachronisme et la littérature contemporaine pour un obstacle à la rage si française de l’égalitarisme. »
Une poignée de petits cons se lâchent sur un réseau social (combien, au juste?) et c’est la langue et la littérature contemporaine françaises qui s’en trouvent menacées -que dis-je- outragées, brisées, martyrisées. Palsambleu ! Reste à géolocaliser cet énigmatique « certaines parties de la France » même s’il n’est pas difficile à situer– il y a toute une « littérature » à ce sujet dans les colonnes des journaux, les discours, les chroniques d’extrême-droite sans oublier ses déjections sur la Toile.
Je me relis : « extrême-droite » n’est plus politiquement correct. Elle se serait normalisée en entrant à l’Assemblée. Sous la cravate et la veste, ses idées pourtant demeurent.

bouguereau dit: à

Si ça n’existe plus, pas moyen de se mélanger, cornecul !

lantiracisme c’est l’onanisme

bouguereau dit: à

Un autre supposait que ce moins-que-rien, cet inconnu devait être en train d’essayer de percer l’anonymat et de se faire un nom immérité

il en avait été question ici même keupu..toujours comptant sur loubli et la négligence tu y as rajouté ton petit épisode mythomaniac qui te signes raclure

bouguereau dit: à

sans oublier ses déjections sur la Toile

puisje emprunter votre chalet de necessité qu’il aurait dit jean marron

bouguereau dit: à

MOHAMMED Ben Soleil

excellent honanisme satisfait..mais l’onanisme est il lantiracisme jicé

bouguereau dit: à

MBS ne connaît pas Jamal Khashoggi, en son château de Louveciennes

sacrénom jicé se souviens de ce vrai prince de mohamar plantant son camp à l’ombre de l’obélisque..du temps où l’orgasme était total qu’il disait sarko sortant de la tente les oreilles bien rouges

Bloom dit: à

2, 3 choses avant d’enfourcher la (petite) reine:

– Baroz, ton histoire wildienne pourrait s’intituler « Deux Anglaises et l’incontinent »….

– rose, à Louveciennes se trouve un « Chemin du coeur volant », où vivait un de mes premiers émois rencontrée outre-Manche…

– 3J, Michel Gresset, la force & l’humour tranquille, m’a effectivement chargé de mission…
‘Charles V’ était l’Olympe, pour l’anglais, l’anthropologie (Jean Arlaud) & le yiddish (R.Ertel)…

et alii dit: à

MAIS c’EST MBS QUI A ACQUIS LE Salvator MUNDI!
Un documentaire diffusé mardi soir sur France 5 révèle que le maître italien n’a fait que contribuer au tableau le plus cher du monde, acquis par le prince saoudien Mohammed ben Salmane, dit MBS. Mais, selon un document du Louvre que « Les Echos » s’est procuré, le musée attribue bien l’oeuvre, abondamment restaurée, au génie de la Renaissance.

JC..... dit: à

« 2, 3 choses avant d’enfourcher la (petite) reine: » (Bloom)

On peut être contribuable et républicain sans se prétendre révolutionnaire et copulateur pressé !

Ce propos est horrible ! Insupportable pour un féministe comme moi, royaliste par ma noblesse naturelle, mon aristocratie de boudoir, mes vertus françoises, de souche…

et alii dit: à

, Beyoncé, la chanteuse pop américaine, annonçait que son prochain album, programmé pour le 29 juillet, s’appellerait lui aussi Renaissance.

honneur de blog dit: à

bouguereau dit: à

se salir les mains.

pas ton cul hinternational térezoune..

L’assasseur essuie tout ce qui suinte.

Janssen J-J dit: à

29.7.22_10.46
@ bonjour AN, Oui…, pourquoi en rajouter ? mais qui a lancé la balle icite, pour faire aboyer ma soeur dans les forêts sylvestres sous le méridien de grinouiche ? – L’extreme-droite pue toujours autant, et passoul,pas toujours heureux, pousse un brin à la roue, à l’insu.
@ /Inutile d’ajouter de la résonance à la caisse… de résonance !// Mais jzmn est toujours le premier à pousser la caravane vers ma soeur, avant de la freimer, mais c’est trop tard…
@ L’hétéro/nyme Jean Langoncet ?… effectivement, a pas l’R homo, S grave docteur ?
@ rz : oui, la jeunesse a toute sa vieillesse devant elle, quelle chance elle a !
@ émoij, croij pas que j’aimerions repasser ton bac de français, aij déjà assez de mes ch’mises

Bon, faut que GI (prononcer ce sigle en anglais), pour observer le chassé-croisé. A bientôt,

Jazzi dit: à

Ce matin, JL et JC se sont réveillés à cinq heures du mat’ dans le même lit, ce qui n’en fait pas en effet des homos, JJJ !
Ce matin, toujours, Bloom a de l’humour (Les deux anglaises…) et JJJ semble de bonne humeur.
Bonne journée à tous…

rose dit: à

De quel chassé-croisé s’agit-il ?

Jazzi dit: à

« L’assasseur essuie tout ce qui suinte »

Mais non, Votre Honneur, térezoune, c’est et alii, pas sa soeur…

Jazzi dit: à

Des juillettistes et des aoutiens, rose !
Vous n’êtes pas bien réveillée ?

renato dit: à

Orban dit que parfois, il parle de manière trompeuse, mais qu’il n’est pas raciste… un autre de ceux qui se perçoivent comme étant intelligents !

rose dit: à

J’avais pas encore lu les infos.
Pas tout à fait réveillée c vrai.

Allez zou

Damien dit: à

Charles Stépanoff, beau pedigree. Il parle de ce qu’il connaît, après avoir étudié la question. Je vous conseille pour ma part le très bon petit « Que sais-je » de Michel Perrin (1995), intitulé « Le Chamanisme ». Il y a beaucoup de choses intéressantes en peu de pages. Michel Perrin est ou était Directeur de Recherches au CNRS, et membre du Laboratoire d’Anthropologie sociale au Collège de France. Son livre se clôt par une bibliographie très importante et très vaste. Vous pourrez vous y référez, chère Sasseur, pour continuer la discussion. — Je compte aller voir dimanche « Le Rapport Auschwitz », un film anglo-polonais de Peter Bebjak (un Polonais, donc). La critique n’a pas été bonne, mais il s’agit d’un film sur la Shoah, donc c’est à ne pas manquer. Je lis en ce moment des bouquins historiques sur la Rafle du Vel d’Hiv. C’est hallucinant de voir tous ces Français, politiciens aux commandes, plonger dans le piège antisémite. A peine six mois après l’instauration de Vichy, les premières lois antijuives ont été promulguées, sur le modèle nazi. Les Juifs ont bien sûr commis l’erreur d’aller se faire recenser dans les préfectures. Aucun n’imaginait réellement ce qui allait leur arriver, même quand des témoins leur racontaient ce qu’ils avaient vu de visu. C’est un point que notait Saul Friedländer, le grand historien israélien dont une partie de la famille a terminé en fumée à Auschwitz, je crois. Sur YouTube, il y a des émissions passionnantes avec lui. Il raconte notamment que ses parents, juifs praguois assimilés, évoluaient dans le même milieu que Kafka (la bourgeoisie travaillant dans les assurances). D’ailleurs, Friedländer a écrit un essai sur Kafka, qui doit être passionnant, mais que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire.

MC dit: à

Je ne sais pas si vous etes comme moi mais je trouve tout de même curieux de lire partout « Le Versailles de MBS » quand il s’agit ici d’une copie de Vaux Le Vicomte, le Parc de Le Notre en moins. Confondre Louis XIV et son rival Fouquet, il faut le faire.
Hugo est peut-être grandiloquent , mais tout porte à croire qu’on risque de se souvenir plus longtemps de lui que de Jean Langoncet. (Voire meme de Lautreamont!)

Damien dit: à

Peter Bebjak est slovaque.

Marie Sasseur dit: à

Effectivement cher Damien, on peut parler de pedigrée, plutôt que CV, concernant Charles Stepanoff.
Je ne sais plus quelle autorité avait qualifié l’anthropologie à la française,
qui est une reelle spécificité parisienne,
de fumisterie.
De fait c’est un cluster que le monde entier ne nous envie pas.

Proposez cependant votre chamanisme pour les nuls à Passou qui va , n’en doutons pas, faire un stage de perfectionnement pour devenir une bête. Si c’est d’etre un blaireau, qu’il choisit, moi je remets plus les pieds sur ce blog.

bouguereau dit: à

que le cul comme dab térezoune

rose dit: à

un blaireau, qu’il choisit, moi je remets plus les pieds sur ce blog.

C cyclique comme les règles, qui elles, un jour, s’arrêtent. Finis les bébés.

bouguereau dit: à

Peter Bebjak est slovaque

keupu toujours haussi con qu’un ballet se dit qu’il est vachment houtillé pour aller au sabba

bouguereau dit: à

et baroz sait combien rosy que t’en connais un vache de rayon

bouguereau dit: à

« Le Versailles de MBS » quand il s’agit ici d’une copie de Vaux Le Vicomte

meussieu courte est en lice pour proposer ses service dattaché dhambassade..si mbs lui file une harley..il peut doubler kabloom et le foutre dans le fossé

Marie Sasseur dit: à

Le chamanisme, pour être agréé chamane, pas besoin du bac. Je sais pas pourquoi ils ont mis une épreuve de chamanisme au bac de français cette année, du coup.

c’est comme la psychanalyse. Il faut avoir été sujet de l’expérience et expérience du sujet pour avoir une reconnaissance professionnelle.
Faut juste faire le stage.
Bon après, si blaireau vous agace, vous pouvez toujours demander à changer.

rose dit: à

Un vache de rayon dans « je ne mets plus les pieds sur ce blog » ?

Janssen J-J dit: à

BESTIAIRE
@ Si c’est d’etre un blaireau, qu’il choisit, moi je remets plus les pieds sur ce blog.

… le chantage puéril habituel chez la grande apologiste de l’avortement pour cause de viol.
En tant que carpe, elle veut absolument obliger le lapin à frayer avec elle contre son gré.
Elle finira par y arriver, car lui, il osera jamais lui foutr… un bon coup de pied au cul (de basse fosse), comme il s’en était pas gêné naguère. (l’effet #terreur de mitou# aux murs du çon) –

Janssen J-J dit: à

@ je ne mets plus les pieds sur ce blog

et dire que D. a fait des adeptes chez cette créature ! Kilucru ? Bonne soirée,

Marie Sasseur dit: à

Moi je vais plutôt envisager un stage de yoga . Histoire de maîtriser les vrittis. Et de donner un bon coup de savate quand il le faut.
En plus on ferait ça entre copines, genre week-end d’intégration. Oui, ça peut-être bien.

et alii dit: à

damien, on peut dire qu’on a ,pour beaucoup, découvert Saul FRIEDLANDER AVEC « QUAND VIENT LE SOUVENIR » mais qu’il est intervenu par conférences (au moins à L’EHESS) lorsde ce qu’on a appelé « la querelle des historiens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Historikerstreit

Marie Sasseur dit: à

Que n’y ai-je pensé plus tôt.
Parfois je me ferais carrément une bise pour me dire merci.
Voilà ce qu’il me faut, Damien, comme bouquin sur le chamanisme:

« Seong-ho, profileur réputé de Séoul, est envoyé sur l’île de Sambo pour une nouvelle enquête. Dans ce haut lieu du chamanisme, trois femmes ont disparu, probablement victimes d’un serial-killer. Kim Seong-ho est accompagné par Yeo Do-yun, spécialiste des rites chamaniques comme le ssitgim-git : « rituel pour laver les sentiments d’amertume et de rancune éprouvés par les défunts au moment de leur trépas ». »

https://matincalme-editions.com/2021/05/06/un-thriller-au-pays-des-chamanes/

Jazzi dit: à

« Jazzi, je suis allé voir « Magdala » de Damien Manivel un film en araméen dans lequel il n’y a pratiquement pas de dialogues et qui raconte les derniers jours de Marie de Magdala. C’est plutôt une réussite, selon moi. On approche d’une très haute spiritualité, sinon d’un mysticisme extraordinaire, voire d’un chamanisme autenthique qui nous prouve que le cinéma est un art religieux avant tout. »

Damien (comme le cinéaste !), tu oublies de préciser un petit détail, politiquement incorrect.
A savoir que dans ce film, Marie de Magdala est une… négresse !
Ici, avec Jésus…
https://img.over-blog-kiwi.com/2/63/03/83/20180422/ob_3b73b9_boticelli-1545-1510.jpg

Janssen J-J dit: à

Elle non plus ne remettra plus jamais les pieds sur ce blog, quoiqu’elle en eut un autre talent.
Je salue Mme AM Garat morte il y a trois jours dans l’indifférence générale de la RDL. Trop datée et provinciale, sans doute !? Hélas, pmp, je n’ai jamais lu cette romancière de Bordeaux, faute d’avoir eu le temps de la fréquenter de son vivant. Paix sur son âme, elle ne méritait vraiment pas de mourir.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne-Marie_Garat

Bloom dit: à

Damien, si vous parvenez à mettre la main dessus, car il est rare, ‘Paris, 1942, Chronique d’un survivant’, du très regretté Maurice Rajfus, ed. noesis 2002.

En enfourchant la reine, je songeais au Volcan (manquait le Rossini de Kubrick dans Orange mécanique), et à la mauvaise interprétation du Consul. Je me dis qu’une partie du roman tourne autour de sa mauvaise lecture, littérale & figurative, qui inclut l’interprétation erronée des êtres et des événements (Yvonne est revenue & Hugh vient faire la paix, gare aux fafs qui sont des fumiers à la gâchette facile). Et puis il y a la lecture trop tardive des lettres d’Yvonne.

3J, le monologue d’Yvonne ferait un excellent roman, court & percutant. Peut-être un peu trop confidentiel…?
Cela dit, le Volcan nécessite une édition commentée, avec quelques pages de notes en fin d’ouvrage qui prendraient en compte le texte original et expliciteraient les jeux de mots intraduisibles, les références littéraires (mythes grecs, la Bible, Keats, Shelley, Poe, Conrad, Wilde, Eliot), historico-politiques (Maximilien, Trotski), et éventuellement, proposerait quelques pistes d’interprétation (thèmes, motifs, symboles)…
Car c’est un grand texte tragique essentiel.

Janssen J-J dit: à

@ je ne mets plus les pieds sur ce blog
(et elle les a déjà remis fissa) @ on ferait ça entre copines
—-
mais pas sûr que l’pourrait rameuter des gouines à l’rdl pour le WE, vu qu’en dehors d’elle-même et damienne (le dernière recrue du jour), on voit pas trop quij… hein ! Le yoga à carrère a pas encore tout à fait provoqué les effets attendus, d’après éthalie, Domhage !

et alii dit: à

OCCASION DE RAPPELER LES VIERGES NOIRES§
Les Vierges noires sont des effigies féminines qui appartiennent à l’iconographie du Moyen Âge européen. Elles figurent généralement la Vierge Marie, mais certaines d’entre elles représentent également Sara la noire ou sainte Anne. Elles tirent leur nom de leur couleur sombre, souvent limitée au visage et aux mains. La plupart d’entre elles sont des sculptures produites entre le xie et le xve siècle, mais parfois aussi des icônes de style byzantin des xiiie et xive siècles. On trouve parmi elles de nombreuses Vierges à l’Enfant.

On trouve bien sûr des Vierges noires dans les régions du monde où vivent des populations à peau sombre, bien que leur couleur ait alors une signification clairement différente de celle des Vierges européennes. La majorité des 450 à 500 Vierges noires recensées en Europe se trouvent dans le bassin méditerranéen occidental, domaine de l’art roman, avec une concentration importante dans le sud de la France où on en compte 180. La Vierge noire de Częstochowa (Pologne) est, par sa localisation, un exemple atypique. Bien que des musées en conservent, la plupart des Vierges noires sont placées dans des églises et certaines suscitent des pèlerinages importants.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_noire

MC dit: à

Rose jetez un coup d’œil sur la version du Roi de Thulé par Berlioz et Nerval. Sur YouTube, par exemple, avec l’interpretation, parmi d’autres, d’Yvonne Gall
« Autrefois un Roi de Thulé
Qui jusqu’au Tombeau fut fidèle…
Fit faire en l’Honneur de sa Belle
Une coupe d’or ciselé… »

Janssen J-J dit: à

@ in these conditions, bloom, I’d love to read it again in full… I can see you translating it again for Gallimard… Josée Kamoun has left the place vacant, according to the rumour… Come on, bob, a good gesture for great literature always to be revisited !… I’m sure the whole RDL would support you graciously, at least psychologically! It would be enough if you thanked him in your preface as translator… Thank you, and good yours for advance

MC dit: à

Le Salvator Mundi
Datation: XVI-XXI (rapport des restaurateurs).
Le Louvre de Martinez -qui, lui, n’y connait rien- a joué le rôle peu glorieux de dictionnaire des Girouettes.
Un Vinci pour Bédouins?

Amanda Lire dit: à

Et la Vierge Noire de Chartres, rien des pelés, Jazzi?

Notre-Dame du Pilier

L’ancienne « Vierge Noire » de Chartres a été récemment restaurée pour retrouver les couleurs originelles de sa carnation. Dite « du Pilier » parce que posée sur un ancien pilier du jubé, à l’entrée nord du déambulatoire, c’est la Vierge (à l’enfant) qui suscite la plus grande vénération ­populaire sur le sanctuaire.

Pour Gilles Fresson, les prières montant vers cette statue « sont à l’unisson de toutes les souffrances éprouvées dans la société contemporaine ». Selon la tradition chartraine, il est possible d’y consacrer et vouer les enfants à Notre-Dame. C’est aussi la Vierge de la conversion – celle que vint invoquer Péguy, comme en témoigne une plaque apposée sur le pilier tout proche.
Le voile de la Vierge

Un peu plus loin sur le déambulatoire est exposée, dans un reliquaire faiblement éclairé, « l’insigne chemise dont la Vierge bienheureuse était vêtue lorsqu’elle enfanta l’Agneau ». Cette « Sainte Chemise » (c’est son appellation ancienne) est censée avoir été portée par la Vierge lors de l’Annonciation puis de la Nativité.

En fait, il ne s’agit guère d’un vêtement mais d’un simple voile de texture très ancienne, donné à Charlemagne par l’impératrice de Constantinople, et que son petit-fils Charles le Chauve offrit au sanctuaire. Plus précieuse relique de Chartres, ce voile touche au mystère de l’Incarnation et attire singulièrement les chrétiens orthodoxes. »
Source : Journal La Croix.com.

Amanda Lire dit: à

reine des pélés!

MC dit: à

Thomas de Villeneuve: probablement Thomas de Villanueva, religieux et fondateur d’ordre espagnol,comme on francisait à l’epoque. Les temps ont bien changé. dont me semble-t-il un ordre « déchaussé. »..Une hagiographie vers 1640, je crois.

closer dit: à

Touchante cette histoire de Vierge noire JB…

pourmapar dit: à

Entretien avc Vincent Noce – L’Affaire Ruffini, Enquête sur le plus grand mystère du monde de l’art (2021), Buchet/Chastel éditeur.

En citant à la fin du livre le Salvator Mundi de Léonard de Vinci, œuvre la plus chère de l’histoire à ce jour, vous formulez aussi une critique de l’envolée des prix et l’appât du gain qui motive évidemment de plus en plus les faussaires. Vous précisez aussi que la loi française contre le faux en art n’a pas été révisée depuis 1895. Comment peut-on mieux encadrer les ventes pour éviter les excès ?

Le problème c’est que les gouvernements s’en moquent, la Belgique sert de plaque tournante, la coopération européenne, on le voit avec éclat dans cette affaire, n’existe pas, les ministres de la Culture ou de la Justice ne font rien contre les faux qui infestent le marché de l’art, bien des magistrats s’en désintéressent. Le nombre d’affaires qui traînent des années à l’instruction est phénoménal, des faux sièges vendus à Versailles aux faux meubles Boulle en passant par les faux incunables de la photographie. Cela vient en partie du manque de moyens dramatique de la magistrature, qui doit avant tout traiter des meurtres, des viols, des trafics de drogue, d’armes ou d’êtres humains… Mais la résistance est aussi d’ordre culturel: beaucoup considèrent que l’art n’est pas essentiel, pour reprendre le terme utilisé en ce moment à propos de la fermeture des musées.

https://www.numero.com/fr/art/vincent-noce-affaire-giuliano-ruffini-buchet-chastel-cranach-brueghel-frans-hals

MC dit: à

La « moricaude », disait Huysmans à propos de cette statue,, totalement imperméable au lieu, dans « la Cathédrale »! Des deux c’est le père Péguy qui voit le plus loin, malgré un coté « Ste Barbe m’a dit », épinglé jubilatoirement par Muller et Reboux. Mais en terme de tirages, c’est Huysmans qui l’emporte, et très largement! Et nunc erudimini…

Amanda Lire dit: à

Jazzi, vous auriez pu nommer la Vierge Noire de Rocamadour, la plus célèbre!
Un million et demi de visiteurs par ans..;

Jazzi dit: à

Le domaine de compétence du léZard ne s’étend pas au-delà du Grand Paris, Amanda !

Jazzi dit: à

« Chartres, rien des pelés, Jazzi ? »

Je vous laisse l’entière responsabilité de votre lapsus, Amanda !

MC dit: à

Versailles est un cas d’école né de la collusion d’un sculpteur pour monuments historiques, et d ‘un expert. L’emballement du marché ayant fait le reste, on a du produire plus vite des pièces, et être moins convaincant dans les contrôles (le fameux meuble estampillé de « transition » parce que les tiroirs y étaient montés en dépit du bon sens, même en supposant une colossale bamboche chez Jacob, Oeben, ou Riesener!) Mais ceci n’est que la partie immergée de l’iceberg. D’autres pièces ont été achetées qui ont moins, ou pas du tout, fait parler d’elles

MC dit: à

Un bon sculpteur, d’ailleurs… Tellement bon qu’on a voulu travailler avec lui. Enfin…

Amanda Lire dit: à

Vous n’avez jamais participé à des pélerinages dits « pélés », Jazzi?

Surtout celui de Chartres dont parlent effectivement Huysmans et Péguy?
Il paraît qu’on peut le faire en petites portions, au choix, comme celui de St. Jacques de Compostelle, mais il est décidément moins long!

Jazzi dit: à

Non, Amanda.
La marche est pour moi mécanique, hygiénique et hautement métaphysique, nul besoin de motivation religieuse pour pélériner…
Je suis plutôt du côté d’Arthur !

« Un voyage, fût-il de mille lieues,
commence sous votre chaussure »
CONFUCIUS

« Je suis le Chemin »
JESUS-CHRIST

« Je ne suis qu’un piéton, rien de plus »
ARTHUR RIMBAUD

J J-J dit: à

ECOLE DES CHARTRES, Jeanne :
je croyais qu’on les épelait les ‘talas’, avec leurs semelles de vents.
NB / faut tjs contrôler ses mauvais lapsus, avec le calami-teux jzmn 😉

bouguereau dit: à

La « moricaude », disait Huysmans à propos de cette statue

et houi..les vierges nouartes sont un pontozâne dlamateur haverti..huysmans tombe pas dans tous les pièges du bourgeois qui se pique de mystique mais prex

bouguereau dit: à

et hautement métaphysique

baroz ne met pas un pied dvant l’ote..pasque dabord faudrait savoir lequel..et ensuite quand que le premier est choisi il faudrait encore décider quel sera le second..ne dites pas le deuxième ça fait plouc

bouguereau dit: à

le Salvator Mundi de Léonard de Vinci

havant cette cochonrie djizeus havait une face..une gueule..dpuis il a un genre de têtaclac qui phini chez charlie..c’est dla faute a ce troudbal de léonard

bouguereau dit: à

c’est pas qu’un faiseur de canon vinci..mais aussi de vieilles scies

bouguereau dit: à

Le problème c’est que les gouvernements s’en moquent, la Belgique sert de plaque tournante, la coopération européenne, on le voit avec éclat dans cette affaire, n’existe pas, les ministres de la Culture ou de la Justice ne font rien contre les faux qui infestent le marché de l’art, bien des magistrats s’en désintéressent

factuel..mais tu ne dis pas non pus ho combien le faux et le trafic la mésinterprétation le marchandage le rapt le vol la mauvaise foi lorgueil..la mauvaise foi..les mots me manquent tant je m’en trouve commun et benet..en un mot le commerce a fait pour l’art..c’est son hestoire

bouguereau dit: à

la mauvaise foi x2..c’est factuel..c’est surment la tienne que j’ai du rajouter pour faire bon poids

bouguereau dit: à

Hugo est peut-être grandiloquent , mais tout porte à croire qu’on risque de se souvenir plus longtemps de lui que de Jean Langoncet. (Voire meme de Lautreamont!)

vaut mieux ête un chien vivant qu’un lion mort..mets un anneau à ton doigt..parfume ta tête..et mets lui la main au cul tant qu’il en encore temps meussieu courte

Paul Edel dit: à

A propos de Citati.
Un des ouvrages les plus importants de Pietro Citati reste son « Kafka » . C’est dans cet essai publié en 1987 chez Rizzoli et traduit chez Gallimard en 1989 par Brigitte Pérol, qu’il réussit le mieux cette hybridation entre le discours traditionnel du critique littéraire (qui analyse les nouvelles de Kafka et ses romans, achevés ou inachevés) et une recherche biographique précise et tres habile (facilitée par le nombre de témoignages qui nous restent et les centaines de lettres de la correspondance). Citati tisse donc de fines relations entre la vie de l’auteur, sa recherche théologique, ses obsessions souvent terrifiantes. Sans cesse, avec minutie, Citati entend dégager un sens caché dans les journaux, les nouvelles, les romans de Kafka et tente de découvrir pourquoi cet esprit si lucide, si divisé aussi, si schizophrène , s’enferme, se juge, se condamne dans un théâtre aux multiples personnages saisis et emprisonnés face dans un éternel tribunal . Tout le passage de la lecture du « château » est assez prodigieux, d’intelligence.Il manque l’analyse de la dimension comique, bouffonne ou grotesque mais comment, soudain, Citati ose-t-il avancer des hypothèses explicatives sur Dieu, le Bien, le Mal, le rôle de Démon, le Salut de l’homme, là où justement, Kafka, dans sa fureur auto-analytique, dans sa quête désespérée d’un sens de sa vie sur terre, laisse des blancs . La quête métaphysique de Kafka , les les contradictions ouvertes comme des blessures de Jospeh K. ,le fils qui écrit une lettre à son père garde une art de mystère. Citati avance des débuts explications qui laissent perplexe. C’st d’autant pus troublant que Citati lui-même dans d’autres passages de son essai reconnait « nous rencontrons là des maximes fulgurantes que nous ne savons comment interpréter » et que malgré cet aveu quelques pages plus loin il avance des hypothèses sur « la majesté atroce du Mal Absolu » assez déconcertantes pour conclure et affirmer que « le Mal est l’unique Être de l’univers », ce que Kafka n’a jamais dit comme ça . Il avance donc des hypothèses contestables comme s’il voulait nous prouver qu’il est presque plus intelligent que Kafka. Bref il a ouvert la boite Kafka, la machine Kafka et nous persuade qu’il compris en partie comment ça fonctionnait
Ceci dit, il n’en reste pas moins qu’il ouvre des voies, nous accroche bien en parlant de ses liens avec sa sœur Ottla ou en évoquant ses liaisons amoureuses multiples, etc.. Ou ses vacances avec ses proches .il est bon pour évoquer ce dialogue étonnant du malade Kafka avec sa maladie. le portrait de Kafka, en jeune homme « à la mise toujours soignée, jamais élégante-des costumes gris ou bleu foncé , comme un employé » est remarquable. Citati ajoute : « il avait une politesse à la chinoise, née de l’épuisement de son cœur et d’un raffinement de l’esprit presque impossible à égaler. » Bref, dans ses sinuosités analytiques, Citati donne toujours envie de relire Kafka et prend par la main le lecteur en le persuadant qu’il va tout saisir d’un auteur grâce à lui.. Sa prose, en toute circonstance reste élégante avec ce » sfumato « qui le caractérise et qui donnait à ses articles de presse un charme particulier..

Jean Langoncet dit: à

@mets un anneau à ton doigt..parfume ta tête..et mets lui la main au cul tant qu’il en encore temps meussieu courte

C’est un running gag cette affaire d’Hugo et de Lautréamont

« Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu’il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car, à moins qu’il n’apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d’esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l’eau le sucre. Il n’est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. Écoute bien ce que je te dis : dirige tes talons en arrière et non en avant, comme les yeux d’un fils qui se détourne respectueusement de la contemplation auguste de la face maternelle ;(…) »

Jean Langoncet dit: à

@Hugo est peut-être grandiloquent , mais tout porte à croire qu’on risque de se souvenir plus longtemps de lui que de Jean Langoncet. (Voire meme de Lautreamont!)

Au train où va la haine de la culture, je n’en doute pas

pourmapar dit: à

La marche est pour moi mécanique, hygiénique et hautement métaphysique

Les deux premiers termes me semblent bien suffisant,Jazzi.
C’est très physique même…

Janssen J-J dit: à

Mort récente du britannique James Lovelock à 103 ans, un scientifique hétérodoxe qui avait pas mal influencé les réflexions de Bruno Latour sur Gaïa.
Sa fiche wiki vaut déjà le détour, y compris parmi les erdéliens les plus romanesques, avant de repartir sur le sujet sylvie germain.
https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Lovelock

Jazzi dit: à

KARL GOTTLOB SCHELLE

De la promenade considérée comme un des beaux-arts

Pour le philosophe allemand de la fin du XVIIIe siècle, Karl Gottlob Schelle, la promenade est une activité « sans équivalent », un art à part entière, à laquelle seule une élite raffinée et débarrassée des basses contingences matérielles peut goûter pleinement, à condition de posséder une certaine « ingénuité de l’âme » et un bagage culturel approprié. Un art de vivre, en somme, qui est plutôt de l’ordre esthétique qu’intellectuel. « Jeu du corps, qui met en branle les mécanismes de l’esprit », Schelle, dans son traité, envisage la promenade sous la double acception du terme : le lieu où l’on se promène et l’action de se promener.

« La promenade n’est pas simplement un mouvement physique du corps, qui exclurait toute activité de l’esprit. Il n’y aurait aucun charme à imaginer le promeneur comme une simple machine en mouvement, dont l’esprit se serait mis au repos pendant que le corps bougerait. Un individu commun qui n’a pas cultivé son esprit n’en ressent pas le besoin, et il aurait du mal à s’y faire. La raison en est fort simple. Pour être touché par les charmes de la promenade et en ressentir le besoin intellectuel, il est nécessaire d’avoir un certain niveau de culture, un bagage intellectuel que tout le monde ne possède pas ; et, partant, il est tout à fait naturel qu’un simple journalier ne puisse ressentir le plaisir agréable d’une promenade. Mais on peut ranger dans cette catégorie toute cette masse d’individus insensibles, dont l’esprit n’est touché ni agité par rien, et qui exécutent de façon purement mécanique ce qui, chez les personnes cultivées, engendre un besoin intellectuel.

Mais quel est le rôle joué par l’esprit dans la promenade, en conformité avec la nature ? Et quelle sphère de l’esprit se trouve investie par la promenade ?

La tâche est ici la suivante : faire le lien entre l’activité intellectuelle et l’activité corporelle, élever un processus mécanique (la marche) au rang d’un processus intellectuel. Mais cela seul ne suffit pas. Le mouvement du corps doit être pour l’esprit une détente, et pour le corps un moyen de conforter la santé. Toute activité intellectuelle fatigante rendrait caduque cette double visée. C’est pourquoi toute forme de réflexion méthodique et rigoureuse est étrangère à la promenade. Pour l’esprit, ce ne serait pas du repos mais un effort nouveau, de la même façon que ce genre de réflexion, par le double mouvement physique et intellectuel, épuise le corps au lieu de le fortifier. A cela il faut ajouter que l’esprit, au cours d’une promenade, doit trouver la matière et les objets de son activité spontanée dans la sphère même de la promenade. C’est seulement à cette condition qu’elle investira un domaine propre à l’esprit et à la culture.

Les promenades ne sont pas destinées à poursuivre des cogitations métaphysiques ou physiques, à résoudre des problèmes mathématiques, à repasser l’histoire, bref, elles ne sont pas faites pour la méditation. Même l’observation subtile et raffinée de personnes en train de se promener serait aussi opposée à la finalité de la promenade que l’observation forcée de la nature.

Durant la promenade, l’attention de l’esprit ne doit pas être poussée ; elle doit davantage être un jeu qu’empreinte de sérieux. Elle doit glisser au-dessus des objets en quelque sorte, répondre à leurs sollicitations plutôt que de se laisser contraindre à leur étude par l’esprit. Réceptif et ouvert, l’esprit doit accueillir avec tranquillité les impressions des choses qui l’entourent plutôt que de s’échauffer avec passion sur un quelconque objet, il doit s’abandonner sans résistance à leur courant avec une sérénité joyeuse plutôt que de se soustraire à elles, perdu dans ses idées et revenant sans cesse sur ses propres réflexions. »
(« L’Art de se promener », Traduction de Pierre Deshusses, Editions Payot& Rivages, 1996)

Nourri de la pensée des philosophes des Lumières, ami de Kant et de Goethe, Schelle recommande plus particulièrement, en ville, les promenades publiques, les allées et les jardins d’agrément, notamment ceux des grandes métropoles, plus anonymes, où l’on ne risque pas d’être importuné par des personnes de notre connaissance. Dans la nature, les montagnes, les vallées, les champs, prairies et forêts font l’objet d’analyses tout aussi fouillées, car, selon lui, chaque lieu induit un type particulier de promenade et, partant, d’observations et de sensations diverses. On peut regretter que la rue ne retienne aucunement son attention, et trouver contestable son affirmation selon laquelle, d’amblée, un journalier ne puisse ressentir du plaisir à la promenade. Plus loin, il dira, de même, qu’un paysan ne saurait apprécier comme il convient un paysage champêtre ! Ne peut-on être sensible à un beau jardin ou un décor naturel de manière innée, à défaut d’avoir acquis un certain niveau de culture ?

Janssen J-J dit: à

avant de ruer dans les brancards, ma soeur, lisez sebastien Dubreuil, le meilleur connaisseur de l’oeuvre de Lovelock en France… Je recommande ce papier à l’herdélie, qui ne mange pas de pain et permet de démarrer sur des bases plus solides. Bàv
https://www.cairn.info/revue-zilsel-2017-2-page-19.htm

Jazzi dit: à

Le léZard est allé rendre une petite visite à ses lointains cousins, les lapins de Grenelle. Une promenade parisienne en forme de fable écologique…

Jean Langoncet dit: à

@running gag

Pour goûter encore l’impertinence du jeune Ducasse :

Cette lettre était glissée entre les pages du Chant premier des Chants de Maldoror dont elle accompagnait l’envoi. Elle porte, de la main de Victor Hugo, le signe « r » indiquant qu’il a répondu. Les lettres de Lautréamont – placé au panthéon des poètes maudits par les surréalistes, pour ses Chants de Maldoror – sont d’une extrême rareté : on n’en connaît que six.

Monsieur,

Je vous envoie 2 exemplaires d’une brochure qui, pour des circonstances indépendantes de ma volonté, n’avait pas pu paraître au mois d’Août. Elle paraît maintenant chez deux libraires du boulevard, et je me suis décidé à écrire à une vingtaine de critiques, pour qu’ils en fassent la critique. Cependant au mois d’août un journal, la jeunesse, en avait parlé ! J’ai vu hier à la poste un gamin qui tenait l’Avenir National entre ses mains avec votre adresse et alors j’ai résolu de vous écrire. Il y a 3 semaines que j’ai remis le 2e chant à Mr Lacroix pour qu’il l’imprime avec le 1er. Je l’ai préféré aux autres, parce que j’avais vu votre buste dans sa librairie, et que je savais que c’était votre libraire. Mais jusqu’ici il n’a pas eu le temps de voir mon manuscrit, parce qu’il est très occupé, me dit-il ; et si vous vouliez m’écrire une lettre, je suis bien sûr qu’en la lui montrant, il se rendrait plus prompt et qu’il lirait le plus tôt possible les deux chants pour les faire imprimer. Depuis dix ans je nourris l’envie d’aller vous voir, mais je n’ai pas le sou.

Il y a 3 fautes d’imprimerie ; les voici :
Page 7 ligne 10 : au lieu de : si ce n’est ces larmes il faut [lire] si ce n’est ses
Pag ; 16 1.12. Mais l’homme lui est plus redoutable, il faut [lire] mais l’Océan
p. 28. L’antépénultième. Au lieu de il est brave il faut [lire] il est beau.
Voici mon adresse :
Mr Isidore Ducasse
Rue Notre-Dame-des-Victoires,
23 Hôtel : à l’union des nations

Vous ne sauriez croire combien vous rendriez un être humain heureux, si vous m’écriviez quelques mots. Me promettez-vous en outre un exemplaire de chacun des ouvrages que vous allez faire paraître au mois de janvier ? Et maintenant, parvenu à la fin de ma lettre, je regarde mon audace avec plus de sang-froid, et je frémis de vous avoir écrit, moi qui ne suis encore rien dans ce siècle, tandis que vous, vous y êtes le Tout.

Isidore Ducasse

et alii dit: à

Carl Seelig

Promenades avec Robert Walser

Nouvelle traduction de l’allemand par Marion Graf
De 1936 à 1956, Carl Seelig accompagne Robert Walser dans ses longues promenades. Au fil de la marche et autour de tables bien garnies, leurs conversations donnent à entendre toutes les inflexions de la voix de l’auteur biennois. Elles composent sur le vif un portrait tout en finesse : on découvre un écrivain qui porte un regard aigu sur le milieu culturel et sur les évolutions politiques, mais aussi sur les étapes de sa propre carrière littéraire, interrompue en 1933. Témoignage unique des vingt ans de silence de Walser, ce livre propose une véritable rencontre avec ce « vagabond de génie » dont l’œuvre ne cesse de surprendre et d’émerveiller.

Nouvelle édition, postfacée par Lukas Gloor, Reto Sorg et Peter Utz.
bonsoir

Jean Langoncet dit: à

Placé dans les Chants dans la catégorie des Grandes Têtes Molles, Hugo a donc répondu à la missive … avant ou après les avoir lus ?

et alii dit: à

» Un matin, l’envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant, quittai le cabinet de travail ou de fantasmagorie pour dévaler l’escalier et me précipiter dans la rue. »

Ensuite, dans l’entretien qu’il a avec M. le Président de la haute commission fiscale. Ce dernier s’exclame :
« – Mais on vous voit toujours en train de vous promener !
– La promenade, répliquai-je, m’est indispensable pour me donner de la vivacité et maintenir mes liens avec le monde, sans l’expérience sensible duquel je ne pourrais ni écrire la moitié de la première lettre d’une ligne, ni rédiger un poème, en vers ou en prose. Sans la promenade, je serais mort et j’aurais été contraint depuis longtemps d’abandonner mon métier, que j’aime passionnément. Sans promenade et sans collecte de faits, je serais incapable d’écrire le moindre compte rendu, ni davantage un article, sans parler d’écrire une nouvelle. Sans promenade, je ne pourrais recueillir ni études, ni observations. Un homme aussi subtil et éclairé que vous comprendra cela immédiatement. […] Une promenade me sert professionnellement, mais en même temps elle me réjouit personnellement ; elle me réconforte, me ravit, me requinque, elle est une jouissance, mais qui en même temps a le don de m’aiguillonner et de m’inciter à poursuivre mon travail, en m’offrant de nombreux objets plus ou moins significatifs qu’ensuite, rentré chez moi, j’élaborerai avec zèle.[…] » La suite de la même veine, entraîne le lecteur dans une argumentation exubérante des bienfaits de la promenade.
https://d-marches.org/2018/11/07/la-promenade-de-robert-walser/

Pablo75 dit: à

La marche est pour moi mécanique, hygiénique et hautement métaphysique, nul besoin de motivation religieuse pour pélériner
Jazzi dit:

–Antoine de Baecque. Une histoire de la marche (Perrin, 2016)

Des pèlerinages aux randonnées, des drailles transhumantes aux manifestations politiques, il n’y aura guère eu d’interruption dans la pratique de la marche. La circulation pédestre fait l’homme. Elle est une activité constitutive de l’être humain.

Pour en faire l’histoire, Antoine de Baecque part à la rencontre de toutes les formes de marches, et des hommes qui les pratiquent : les peuples et les métiers dont l’identité même semble nomade et pédestre, des Lapons aux Sioux, des colporteurs aux bergers ; les pèlerins, selon toutes les traditions, ceux qui remontent aux sources du Gange ou empruntent le Tôkaidô, comme les marcheurs de Compostelle et de La Mecque. Et si la marche a quasiment perdu ses professionnels, elle a inventé ses praticiens du week-end, ses usagers du temps libre, les randonneurs. Mais l’on chemine aussi en ville, depuis l’apparition des promenades urbaines du XVIIe jusqu’aux  » manifs  » les plus récentes.

Qu’elle permette de mieux vivre, de survivre ou qu’elle soit le support incarné de revendications, la marche a une histoire. Antoine de Baecque, nourri aux sources les plus diverses, déploie ses talents d’historien et de conteur pour offrir un livre profondément original et vivant.

*

–Frédéric Gros. Marcher, une philosophie (Flammarion, 2020)

La marche à pied connaît de plus en plus d’adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude… Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il faut juste un corps, de l’espace et du temps. Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l’errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l’auteur puise dans la littérature, l’histoire et la philosophie : Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg.

Et si l’on ne pensait bien qu’avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu’il écrit que « les orteils se dressent pour écouter » ? C’est ce que l’on cherche ici à comprendre. À la fois traité philosophique et définition d’un art de marcher, ce livre audio en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles. Une écoute sensible et incarnée qui donne envie de partir en promenade toutes affaires cessantes.

*

–Annabel Streets. 52 façons de marcher. Renforcez votre corps, apaisez votre esprit et élevez votre âme (Michel Lafon, 2022)

Oubliez tout ce que vous savez sur la marche et laissez-vous guider sur des chemins singuliers. Sous la pluie, pieds nus, la nuit ou contre le vent…
Réinventez votre façon de marcher avec Annabel Streets. En 52 semaines et autant de façons de les faire, retrouvez tous les bienfaits de ces gestes que nous pensions élémentaires. À vous cette liberté fondamentale aux vertus incomparables pour le corps et l’esprit ! En un mot, la clé du bien-être. À vos marques, prêts, marchez !

*

–Klaus Bös & Cyrus Rostami. Marcher pour son bien-être (Amphora, 2006)

Véritable sport-santé, le Walking (Nordic Walking lorsqu’il est pratiqué avec des bâtons) est une activité d’endurance adaptée à tous.
Cette pratique en plein essor est tout particulièrement conseillée et plébiscitée dans une perspective de bien-être et de santé ; elle permet d’atteindre plusieurs objectifs tels que l’amélioration des capacités cardiovasculaires, la perte de poids, la diminution du stress ou la tonification musculaire. Sans danger et non traumatisante, elle intéressera toute personne souhaitant s’entretenir physiquement ou retrouver la forme, notamment les seniors, les femmes enceintes et les sportifs en convalescence. Bien que faciles d’accès, le Walking et le Nordic Walking nécessitent l’apprentissage de techniques spécifiques et d’informations pratiques présentées dans cet ouvrage. Des programmes vous proposent également des entraînements variés en fonction des objectifs recherchés.

*

–David Le Breton. Marcher (Anne-Marie Métailié, 2018)

Revisitant une réflexion menée il y a dix ans, l’auteur constate que le statut de la marche a énormément changé en une trentaine d’années. Aller à pied, livré à son seul corps et à sa volonté, est un anachronisme en un temps de vitesse, de fulgurance, d’efficacité, de rendement, d’utilitarisme. Marcher ainsi de nos jours – et surtout de nos jours, disait J. Lacarrière, ce n’est pas revenir aux temps néolithiques, mais bien plutôt être prophète. Il est l’un des premiers à en retrouver le goût. Les chemins de Compostelle sont devenus en quelques années des lieux très fréquentés et dotés d’une organisation méticuleuse.

Nous sommes bien loin des anciens chemins, mal aménagés, mal balisés, avec une population méfiante envers ces gens de passage portant leur sac à dos qui étaient les pionniers de leur renaissance dans les années 70. Ceux qu’essaient alors de reconstituer P. Barret et J.-N. Gurgand ont disparu sous les coquelicots (.) les chemins sont goudronnés ou ne sont plus. Les années 80 voient leur réorganisation méthodique, en 1983 est créée la première association jacquaire, qui sera suivie de bien d’autres. Dans les années 90 les chemins de Compostelle prennent leur essor.

Aujourd’hui la marche s’impose comme une activité essentielle de retrouvailles avec le corps, avec les autres. Là où ils existent, même dans les villages, rares sont les syndicats d’initiative qui ne proposent pas un répertoire de chemins bien balisés pour la découverte de la cité ou de ses environs. Les imaginaires contemporains de la marche sont heureux, ils réfèrent plutôt au loisir, à la disponibilité.

Marcher est un long voyage à ciel ouvert et dans le plein vent du monde dans la disponibilité à ce qui vient.

Tout chemin est d’abord enfoui en soi avant de se décliner sous les pas, il mène à soi avant de mener à une destination particulière. Et parfois il ouvre enfin la porte étroite qui aboutit à la transformation heureuse de soi.

bouguereau dit: à

de dire simplement que note cerveau est tout simplement mieux oxygéné durant la marche..
attentif et tatillon comme tu sais l’être, lecteur, mon ami, mon frère, tu ne manqueras pas -si je n’y prends garde- de venir me vertement tancer quant au chiffre que porte cette nouvelle séquence L’Amphigouri des sensations

et alii dit: à

29 juillet : journée internationale du tigre. Au cours des dix derniers millénaires, le tigre et le lion ont colonisé le continent asiatique. Une partie des territoires qu’ils ont occupés, précisés par des études récentes, étaient communs.
Il n’y a pas si longtemps, les lions et les tigres étaient largement répandus en Asie et vivaient en partie dans les mêmes régions. Comment ont-ils coexisté, et pourquoi sont-ils aujourd’hui proches de l’extinction ?
https://www.pourlascience.fr/sd/ecologie/quand-le-tigre-et-le-lion-cohabitaient-en-asie-22250.php?from=EMA22VPC&utm_source=email&utm_medium=email&utm_campaign=nl_pls_hebdo_106

bouguereau dit: à

Placé dans les Chants dans la catégorie des Grandes Têtes Molles, Hugo a donc répondu à la missive … avant ou après les avoir lus ?

il s’est souvente fois ressouvenu que son siécle lavait connu jeune et d’ête vieux pour en être tout ça eu payé

bouguereau dit: à

il est tout à fait naturel qu’un simple journalier ne puisse ressentir le plaisir agréable d’une promenade. Mais on peut ranger dans cette catégorie toute cette masse d’individus insensibles, dont l’esprit n’est touché ni agité par rien, et qui exécutent de façon purement mécanique ce qui, chez les personnes cultivées, engendre un besoin intellectuel

eddy mercks avait ce qui n’est pas tout a fait hyperrarissime..un coeur au repos a 40 baroz..il disait lui même que lors des interviews où il avait l’air si calme et endormi et himbécile qu’il n’était pas dans son état normal..parceque son coeur haprés leffort descendait en dessous..ton texte est un affront aux péripatéticiens..à lhomme tout court

bouguereau dit: à

« la majesté atroce du Mal Absolu » assez déconcertantes pour conclure et affirmer que « le Mal est l’unique Être de l’univers », ce que Kafka n’a jamais dit comme ça . Il avance donc des hypothèses contestables comme s’il voulait nous prouver qu’il est presque plus intelligent que Kafka. Bref il a ouvert la boite Kafka, la machine Kafka et nous persuade qu’il compris en partie comment ça fonctionnait

bref il sait bien te faire marcher polo..havec des batons c’est du nodicwalking..si t’as des plugs bloutousse havec du rénateau..par tor..t’as des superpouvoirs

rose dit: à

Vu As Bestas.
Sonnée.

rose dit: à

« Ce vendredi 29 juillet marque la 12e édition de la Journée internationale du tigre. En Côte-d’Or, Frédéric Geffroy, fondateur de Planète Tigre, agit en faveur du plus gros félin du monde, et a même obtenu un prix pour ses différentes actions. Même le tigre a sa journée internationale. »

Vrai.

MC dit: à

Un R suppose-t-il un envoi? En principe oui. On a le cas des Fêtes Galantes de Verlaine à Guernesey. La question serait qu’est devenu l’envoi, si Maldoror il y eut? Le tirage restait très limité et surtout un jeune Ducasse est très surveillé par la police de Napoleon III dans les Brasseries de Belleville , au point d’être désigné par brochure interposée.C’est pourquoi je ne pense pas que le livre ait jamais été envoyé . Il y avait trop à perdre, Bien à vous, MC

Amanda Lire dit: à

« Les promenades ne sont pas destinées à poursuivre des cogitations métaphysiques ou physiques, à résoudre des problèmes mathématiques, à repasser l’histoire, bref, elles ne sont pas faites pour la méditation. Même l’observation subtile et raffinée de personnes en train de se promener serait aussi opposée à la finalité de la promenade que l’observation forcée de la nature. »

CQFD, Jazzi.

bouguereau dit: à

C’est pourquoi je ne pense pas que le livre ait jamais été envoyé . Il y avait trop à perdre, Bien à vous, MC

ça marchait dans sa tête..en haut dlafiche msieu courte
https://www.youtube.com/watch?v=6jdH1T8hc9c

Jean Langoncet dit: à

@On a le cas des Fêtes Galantes

Les cas ne manquent pas. Ne fallut-il pas attendre 1949 pour se rendre à cette évidence qu' »il y avait trop à perdre » pour lever les interdictions et publier Les Fleurs du mal en son entier, Mr. Synthétique ? Cela dit, comme indiqué, la lettre de Lautréamont se trouve dans le tirage des Chants qu’elle annonce : https://www.maisonsvictorhugo.paris.fr/fr/oeuvre/lettre-victor-hugo

rose dit: à

Merci Marc Court. Très délicat.
Je transmets à Maÿa.
Ai écouté aussi La Callas.

MC dit: à

Je viens de relire cela de plus près, un écrémage de la Bibliothèque ayant lieu dès la mort de Hugo, on peut penser ou qu’il a fait les frais des premiers,auquel cas, n’étant pas connu avant Breton, il est passé sous les radars.Il faudrait voir du côté de Jeanne Hugo, de Negreponte, et de bien d’autres, mais avant 1926. Ce sont les années ou les quatre cahiers de Tables disparaissent partiellement. Pourquoi Maldoror n’aurait-il pas disparu à ce moment? Comme disait Jean Gaudin, «  le pillage a commencé par des gens très bien. »

Jean Langoncet dit: à

Incidemment : un jugement de 1857, quelques mois après la publication du recueil de poèmes le plus célèbre, Les fleurs du mal, écarte l’offense à la morale religieuse, mais retient l’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs, censurant ainsi une grande partie de l’œuvre, jusqu’en 1949.

C’est Me Pierrat – que nous avons évoqué dernièrement à propos des droits attachés aux inédits de Céline – qui le dit dans Livres Hebdo
https://www.livreshebdo.fr/article/mai-1949-baudelaire-libere-12

Jean Langoncet dit: à

Bonne soirée aux lettrés en tous genres

rose dit: à

As bestas.
Ai trouvé ce film puissant.
Relation électrique entre la mère et sa fille jusqu’à ce que celle-ci sous la douche, reconnaisse l’amour que ses parents se sont portés.

Sacré détermination de Olga qui finit, elle seule, par retrouver Antoine.

Celui-ci, j’ai bien aimé le rôle joué, est trop confiant. Des le début, il aurait dû se méfier des autochtones. Éviter le bar et les discussions.

Le jeune frère, dit taré de merde, faut pas chercher à comprendre comment la ruade d’un cheval pour une tradition archaïque l’a rendu neuneu.

Son aîné de sept ans de plus, loin d’être taré lui. Il met pile le doigt sur la souffrance indicible liée à l’absence de femme et à vivre encore avec la mère. Protection depuis l’absence du père ? Il dit les choses clairement et les analyse lucidement. Plus que le conflit autour des éoliennes, c’est leur frustration et leur jalousie qui les mine jusqu’à l’os.

Première partie, ai bcp songé aux panneaux photovoltaïques, ici, qui voient la déforestation de zones entières arborées protégées.

Puis, dans la seconde, outre l’admiration portée à la tenace Olga, ai eu peur tout le temps pour la jeune fille, le risque qu’elle avait de se faire violer, puis tuer. On tue une fois, rien n’arrête la suite. Ai crevé de trouille pour elle, et lorsqu’elle reprend son car, ai recommencé à respirer.

Ce film aborde tout.
Avec pudeur et précision.
Pour moi, cela va bien au delà de la dichotomie ruraux et néo-ruraux.
C’est la jalousie qui ronge les premiers. Et on a peur pour Olga aussi, qu’elle soit violée par l’aîné
dans l’épisode de la voiture, Antoine est encore vivant.

Je crois qu’il a eu raison de tout filmer. Et c’est la caméra qui aidera à retrouver son corps à défaut de lire les images enregistrées.

Quand elle rentre chez elle pour lire la carte mémoire sur son ordi.elle oublie de fermer la porte d’entrée à clé.

Quel film !

Jean Langoncet dit: à

@jusqu’en 1949

Pour vous donner quelques points repère ; Polo est de 43, Dylan de 41, Elvis de 35

rose dit: à

Le chien.
Ketane ou Titan’e ?

Berger allemand mais doux pour ne pas dire brave.
Tel maître, tel chien
Excès de confiance envers les deux autres. Ai cru qu’ils l’avaient égorgé. Ils ont dû l’attacher sinon il aurait défendu son maître et les deux (contre un) n’auraient pas eu le dessus.
Pas compris à la fin pkoi le chien ne retrouve pas l’odeur de son maître.

Jean Langoncet dit: à

NOTA : Héraclite est de -544

rose dit: à

Nota :
Far from the Madding Crowd, roman de Thomas Hardy publié en 1874

Janssen J-J dit: à

@ rz (quel film ! on en revient retourné, ouij) … mais le chien dans toussa, il est de quel côté ? qu’il m’avait demandé jzmn après avoir prétendu qu’il s’appelait Judas le traîtreet qu’il y avait de la parabole biblique dans les parages ?
Ai eu peur qu’ils l’aient empoisonné durant la chasse à l’homme, mais non. Pas eu peur pour la fille, ni pour la mère, ils auraient pas toucher aux femmes qui leur en imposent, de toute façon, des petits garçons avec leur matriarche… Et au bordel, ça n’a pas marché, elles se sont moquées… C’est ça qu’on doit creuser ; l’impossibilité du féminicide chez ces gens-là.
Bàv,

Jean Langoncet dit: à

@-544

Un contemporain du Bouddha ; t’imagines ça, ma couille (le correcteur auto est choqué, il propose coquille) ?

Bloom dit: à

Thanks for the encouragement, 3J, but Jacques Darras has done a seamless job. I could possibly come up with companion volume, or something of the kind.
I’ll see what can be done…

Jazzi dit: à

Yasmina Khadra
24 juillet, 12:09
 
« Vous êtes énormément de personnes à m’écrire et à vous indigner quant à cette avalanche d’hostilité qui tente de chahuter des rencontres fabuleuses et tellement espérées dans la déréliction ambiante. Je vous remercie pour votre soutien et tiens à vous rassurer : vous êtes beaucoup plus nombreux que ces tristes individus qui refusent de regarder les choses telles qu’elles sont ; votre respect est plus fort que leur méchanceté gratuite et leur flagrante méconnaissance. Je ne pensais pas que la générosité d’un écrivain était capable de déclencher autant de haine, de fake news, de falsification de propos — peut-être que votre enthousiasme (vous étiez près de 3000 à venir m’écouter, chose inhabituelle et inimaginable chez nous pour un écrivain) a heurté violemment leur susceptibilité, mais bon, il est des extrémismes contre lesquels on ne peut rien. Continuez d’aimer la beauté, la camaraderie, le cinéma, le théâtre, la musique, la littérature et d’applaudir les champions dans les stades car il n’est de véritables joies que celles qu’on partage. Je suis navré pour les quelques journalistes qui ont déformé mes propos ou exagéré outrageusement mes déclarations, désolé pour les captures d’écran fallacieuses, désolé de causer tant de peine à des détracteurs qui n’ont aucune raison sérieuse de l’être. Je ne suis qu’un romancier qui essaye de donner à lire, ni mégalo ni insolent, un homme de vérité dans un monde rongé d’incertitudes et de méfiance exacerbée. Mes trois rencontres, à Oran, Alger et Tizi Ouzou, ont été époustouflantes, c’est la preuve que nous sommes Vivants et pugnaces. Cela déplaît, forcément, à ceux qui, parmi nos frères et soeurs, nous voyaient morts et enterrés sans sépultures. On me reproche d’écrire en français ( une langue que j’aime et qui me le rend bien; une langue qui me permet de dire et qui me comble de ses bienfaits ) et on oublie que j’ai sacrifié mon enfance, ma jeunesse et les plus belles années de ma vie pour ma patrie. Comment peuvent-ils s’en souvenir ? Les têtes brûlées n’ont pas de mémoire. Quant à moi, la haine ne fait pas partie de mes fibres sensibles. Je n’arrive même pas à haïr ceux qui me vouent aux gémonies. Je suis fait d’amour et de chants antiques. Je suis un rêveur impénitent. J’aime aimer. Il n’y a que l’amour d’essentiel en ce monde. Aussi aimez autant que vous pouvez. Ne regrettez que les moments de bonheur manqués. Le reste n’est que diversion. Vive la littérature dans toutes les langues. Tous les écrivains sont des cadeaux du ciel. Sans eux, les étoiles ne seraient que des lucioles en souffrance. »
https://www.facebook.com/yasminakhadraofficielle

Jazzi dit: à

Jusque dans son grand âge, ma mère marchait.
Souvent, en fin de journée, elle partait, d’un pas vif, sur les routes sans trottoirs, à la périphérie de la ville, pour rejoindre les premiers chemins de campagne, se laissant plus d’une fois surprendre par la nuit.
Quand nous la grondions pour l’inquiétude qu’elle nous causait, elle haussait invariablement les épaules, affirmant qu’elle ne courait aucun danger, que ça lui faisait du bien, ça la calmait de toute sa colère rentrée contre le monde en folie dans lequel nous vivions !
Ma mère était une personne « nerveuse », comme disaient pudiquement les adultes de la famille, pour expliquer à ses enfants ses humeurs impétueuses et ses tendances rebelles..
Je crains d’avoir beaucoup hérité d’elle, notamment de son goût de la marche, ce « vice impuni », et gratuit, que je pratique quotidiennement, pour mon plus grand profit…
Flânerie, déambulation, errance, vagabondage, promenade, balade, randonnée, traversée, excursion, pèlerinage, voyage…
Autant de mots pour désigner le mouvement progressif de la marche, depuis la manière la plus lente et rêveuse à la plus sportive (alpinisme ou trekking).
Il existe tout autant de catégories de marcheurs : le marcheur de ville, le marcheur de plaine ou de forêt, de sentiers ou de chemins, le marcheur de montagne et de désert, le marcheur régionaliste, de pays ou de continents, le marcheur profane ou sacré, l’amateur de marche individuelle, accompagnée ou encore en groupe…
La marche, la meilleure façon d’appréhender le monde, à vitesse humaine.
Pourquoi marche-t-on ? Pour saisir des tableaux de vie (principalement en ville), des paysages et des horizons nouveaux, pour le dépaysement, le dépassement de soi, l’épreuve, la connaissance du monde et de soi-même…
« Tous les chemins mènent à soi » ou « Tous les chemins mènent à l’autre », là encore les avis divergent, et ne sont pas rédhibitoires.
La marche, cette mécanique qui part des pieds et met en branle notre esprit, n’est-elle pas la meilleure façon d’investir notre propre corps et d’en tester ses limites ? « Marcher est peut-être – mythologiquement – le geste le plus trivial, donc le plus humain. », écrivit Roland Barthes.
Outre l’espace, marcher nous permet aussi d’entretenir un autre rapport au temps : « Quand je fais trente kilomètres par jour, à pied, je calcule mon temps en années ; quand j’en fais trois mille en avion, je calcule ma vie en heures », remarque à juste titre Régis Debray.
Tout à la fois stimulante et consolatrice, la marche n’est-elle pas le meilleur moyen pour l’homme d’oublier (ou de réfléchir à) où il va ? « C’est en marchand que j’ai eu mes pensées les plus fécondes et je ne connais aucune pensée aussi pesante soit-elle que la marche ne puisse chasser », disait Kierkegaard.
Il semble donc que, selon qu’il ait ou non la foi, l’homme marche pour se consoler d’aller vers le néant ou, comme le pense Maître Eckhart, pour gagner son salut pour l’éternité, en choisissant de préférence : « Le Chemin sans chemin, là où les Fils de Dieu se perdent et, en même temps, se retrouvent. » 
« Le désert est monothéiste », soutenait Ernest Renan.
De fait, le retour au désert originel, chemin sans chemin s’il en est, n’est-il pas le plus incontournable des itinéraires du marcheur, à tendance mystique, d’origine judéo-chrétienne ou islamique ? Là où son homologue asiatique, à l’instar des moines tibétains, privilégiera la montée vers les cimes éternellement enneigées.
Rien moins d’innocent que la marche, donc, et rien moins de connecté culturellement que le choix d’un itinéraire !
Au point que l’on pourrait affirmer que la plus anodine des promenades est déjà, en soi, un pèlerinage : une action de haute spiritualité.
Les écrivains le pensent, qui font souvent le lien entre écrire et marcher. Préférant même revendiquer, à l’égal d’un Rimbaud ou d’un Léon-Paul Fargue, la qualité première de piéton, plutôt que celle de poète ou d’écrivain.
Bon nombre des textes présentés ici pourraient être titrés, pour paraphraser un livre fameux de Julien Gracq, En marchant en écrivant.
Quant au lecteur, il sait bien qu’en lisant, il se réserve, à coup sûr, la plus belle de toutes les promenades !
Jacques Barozzi

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