de Pierre Assouline

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La République des livres
Au tour de Minuit

Au tour de Minuit

Qui peut se vanter d’avoir vu un signe dans la récente parution de Nouveau roman chez Gallimard ? Il était si subliminal que nul ne l’avait décrypté dans le milieu littéraire et le petit monde feutré de l’édition. A moins que ce fut qu’une coïncidence. Allez savoir ! Toujours est-il qu’elle prend tout son sens avec le rachat la semaine dernière des éditions de Minuit  et de ses librairies (Compagnie au Quartier latin et des participations dans d’autres en province) par le groupe Madrigall, holding dans laquelle Antoine Gallimard, son président, a réuni une quinzaine de maisons d’édition, neuf librairies et des filiales de distribution et de diffusion, ce qui en fait le troisième groupe éditorial français. A côté de ce géant, les éditions de Minuit ne sont que poussière d’étincelles ((14 551 200 euros de chiffre d’affaires et 737 900 euros de résultat net en 2018), mais d’un prestige sans égal.

S’il y a, dans cette industrie si particulière du livre, un cas d’école où le capital symbolique excède largement le capital matériel, c’est bien dans le bilan de cette Maison créée dans la clandestinité sous l’Occupation. Vouée à la publication et à la diffusion sous le manteau des écrits de la Résistance par Pierre de Lescure et Jean Bruller, à commencer par le Silence de la mer que celui-ci signa sous le pseudonyme de Vercors, elle fut reprise en 1948 par Jérôme Lindon qui en conserva l’esprit de rébellion, le perpétua et lui fit honneur jusqu’à sa mort en 2001, notamment pendant la guerre d’Algérie et les batailles contre la censure et plus tard en faveur de la loi pour le prix unique du livre.

Durant un peu plus d’un demi-siècle, Lindon et Minuit ne firent qu’un au service d’un absolu de la littérature et d’une éthique du métier d’éditeur. Une discrétion que l’on disait glaçante, une sobriété en toutes choses qui confinait à l’austérité. Mais une vision l’animait et il n’en a jamais dérogé, fier que sa société n’ait jamais dépassé le chiffre de neuf salariés malgré les fromages collatéraux de ses deux prix Nobel de littérature (Samuel Beckett et Claude Simon) et ses trois prix Goncourt (L’Amant de Marguerite Duras, Les Champs d’honneur de Jean Rouaud, Je m’en vais de Jean Echenoz). Il entretenait des rapports affectifs et exclusifs avec ses auteurs.

 

Son œuvre, c’est son catalogue. L’un des plus beaux, des plus riches, des plus audacieux non seulement de la fiction française dans la seconde moitié du XXème siècle mais aussi des sciences humaines et sociales, notamment en sociologie, philosophie et critique littéraire. Ne citer qu’une poignée d’auteurs et de titres serait injuste vis-à-vis des absents mais la place manque pour les citer tous. On a même pu parler d’une ligne éditoriale au risque de l’uniformité des styles, en raison de la couverture typographique, blanche à liseré bleu, identique pour tous, d’une certaine « écriture blanche » commune à plusieurs auteurs, comme une musique en commun round midnight un « Autour de minuit » qui n’eut pas déplu au regretté Christian Gailly, et du désir ardent de beaucoup (Echenoz…) d’en être parce que Beckett en était puis, à la génération suivante, d’un semblable désir d’en être (Marie NDiaye…) parce que Echenoz en était et ainsi de suite. De quoi susciter à défaut une famille d’esprit.

En lui succédant, sa fille Irène Lindon a respecté et prolongé l’héritage spirituel. A 72 ans, sans héritier direct et inquiète de la transmission du trésor patrimonial que son père lui avait légué, elle s’est naturellement tournée vers Gallimard. « Chez les ploucs !… Un haut le cœur ! », a aussitôt tweeté François Bon qui y avait publié une dizaine de livres, scandalisé par ce qu’il tient pour une trahison ; il s’en explique dans une longue intervention sur Youtube qui lui permet de développer le problème de fond : quand un éditeur vend son catalogue, il vend aussi les droits des livres qu’il a publiés sans demander leur avis à ses auteurs… Pourtant, même si elles ont souvent été conflictuelles, les relations sont anciennes entre les deux éditeurs. Il est vrai que le directeur littéraire de Minuit, Georges Lambrichs, avait été recruté en 1959 par Gaston Gallimard, que plusieurs auteurs sont passés d’un catalogue à l’autre (Marie NDiaye, Jean Rouaud, Hervé Guibert…) et que certains, telle Marguerite Duras, savaient faire jouer la concurrence entre ses deux éditeurs en naviguant habilement de l’un à l’autre.

Dès lors que la grande petite maison de la rue Bernard Palissy était à vendre, le choix du groupe Gallimard, qui en assure déjà la diffusion et la distribution, s’imposait face à Hachette, Editis et autres mastodontes dont l’histoire n’a jamais eu partie liée avec les établissements Lindon&fille. P. O. L. et Verticales, entre autres filiales du groupe Madrigall au semblable profil littéraire, peuvent témoigner que, si elles ont perdu leur indépendance financière, elles ont bien conservé leur indépendance éditoriale. La logique industrielle dicte désormais son propre mantra : hors des groupes, point de salut ! Avec tout ce que la concentration suppose aussi : réduction d’effectifs, absorption de maisons par d’autres et vente par appartements en raison de la situation de monopole (c’est d’actualité avec les projets de fusion Hachette/ Editis actuellement prêtés à Vincent Bolloré). Ce qui ne sera pas le cas chez Minuit qui continuera avec neuf salariés sous la direction éditoriale de Thomas Simonnet, venu de Gallimard où il animait notamment la fameuse collection L’Arbalète. Il y aura bien sûr des synergies à la suite de cette nouvelle acquisition ; on peut supposer qu’elles vaincront quelques anciens blocages ; mais qui irait se plaindre de voir enfin paraitre les œuvres complètes de Samuel Beckett dans la collection de la Pléiade ?

(Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 021 Réponses pour Au tour de Minuit

JiCé..... dit: à

Euh….passionnant ces plongées dans le monde des mafia, stupéfiantes ou littéraires.

rose dit: à

Sur la féminisation des noms par marc.
Non aux chefesses molles

Féminisation des noms de métiers en français Modifier
En 1998, alors que le gouvernement Jospin fait paraître une circulaire relative à la féminisation des noms de métiers en français, Marc Fumaroli rédige une tribune s’y opposant, « notairesse, mairesse, doctoresse, chefesse (…) riment fâcheusement avec fesse, borgnesse et drôlesse, n’évoquant la duchesse que de très loin. Tranchons entre recteuse, rectrice et rectale… » [20].

Marie Sasseur dit: à

@une musique en commun round midnight un « Autour de minuit » qui n’eut pas déplu au regretté Christian Gailly.

Oh merci !

Du bonheur de rater son train…

https://youtu.be/xGVdAlxlp18

Jazzi dit: à

François Bon, qui avait jeté toutes ses pléiades, va t-il mettre à la décharge tous ses exemplaires des éditions de Minuit ?

Alexia Neuhoff dit: à

Minuit attaqué par un autour, c’est paradoxal : un autour étant un rapace diurne.

Janssen J-J dit: à

@ les fromages collatéraux
… ne connaissions point cette expression, ô merci l’rdl & RPTV !
On se console comme on peut, quand on n’apprend pas grand chose de nouveau. Mais franchement, Beckett dans la Pléiade, à quoi ça rime, quand on l’a déjà tout lu, mon p’tit loup ? – Quelle chute !
Bon, je sors voir celles du tour de France avec SMS !… Retirez vos pancartes !
Sinon, que devenez-vous, CT ?… Bonne journée.

Janssen J-J dit: à

Autrefois, ceux qui en étaient, étaient des genres d’Invertis. Aujourd’hui ceux qui en sont, sont des genres d’investis à minuit.
Amitiés à Jean-Marcel Kimank.

Janssen J-J dit: à

Pour info /// Bon François nous signale le décès d’Alain Viala, il y a cinq jours. J’appréciais l’apport des écrits de cet historien de la littérature, en dépit de ma grande inculture. Il est dommage que personne ne lui ait rendu hommage , et pas même l’illustre jicé de la rdl… Il est vrai que la préparation des vacances n’incite guère aux commémorations. L’appel de la plage à la montagne fait office.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Viala

Janssen J-J dit: à

Entrez, sansonnets !

Paul Edel dit: à

Curieux que Mathieu Lindon, né à Caen, 66 ans, fils de Jérôme Lindon , écrivain (édité chez POL)critique littéraire et éditorialiste régulier de « Libé » ne soit jamais mentionné dans cette affaire de rachat des Editions de Minuit…Il aurait pu reprendre les éditions, non? Ou tout au moins faire partie du comité de lecture.

Janssen J-J dit: à

Réponse aux nombreuses demandes de clarification des étudiants du master 2020-2021 (par le Pr Janssen J J) :
-> On pourrait définir la PREVENTION SPECIALISEE dans le champ du RISK MANAGEMENT, comme l’art de la discipline et du contrôle de l’incertitude pour la rendre docile et organisée -.
Bien à vous,

Janssen J-J dit: à

@ PE. Il n’aurait plus été tellement crédible en tant qu’écrivain et critique littéraire chez Libération. D’ailleurs, il n’a jamais souhaité prendre la suite, pour autant qu’on le sache !…

Paul Edel dit: à

Janssen Pourquoi « plus été crédible » à propos de Mathieu Lindon? Je trouve qu’il reste bien des mystères et des ombres autour de ce rachat qui a l’air de bizarrement réjouir toute la presse. Qu’en pensent les auteurs de la maison?

Jazzi dit: à

« Curieux que Mathieu Lindon, né à Caen, 66 ans, fils de Jérôme Lindon , écrivain (édité chez POL)critique littéraire et éditorialiste régulier de « Libé » ne soit jamais mentionné dans cette affaire de rachat des Editions de Minuit… » (Paul Edel)

« En lui succédant, sa fille Irène Lindon a respecté et prolongé l’héritage spirituel. A 72 ans, sans héritier direct et inquiète de la transmission du trésor patrimonial que son père lui avait légué, elle s’est naturellement tournée vers Gallimard. » (Passou)

Histoire de famille : Mathieu, le frère cadet d’Irène, lui-même sans héritier direct, aurait-il été déshérité par Jérôme ?

Janssen J-J dit: à

Parce qu’il aurait été placé dans des conflits d’intérêt inextricables qui eussent engendré trop de suspicions dans le petit monde germanopratin où la jalousie meurtrière des uns et des autres reste un must, quoique ‘ignorée des malouins (mon oeil !)…
Et par ailleurs, tout ce beau monde de l’hypocrisie érigée en système est au parfum de l’ancestral conflit du fils avec le père, dont celui-là ne voulut rien « hériter »… Un conflit souvent perceptible dans ses romans…
Pour moi, pas d’ombre au tableau, ni besoin d’en appeler aux tabloïds habituels… A moinss qu’Ariane Chemin ou Mediapart nous préparent de nouveaux scoupes à ce sujet… En tout cas, viendront pas de l’rdl, trop compromise dans l’affaire, hein… Bàv,

Jazzi dit: à

Là aussi, les petits ruisseaux rejoignent toujours les grandes rivières…
Reste à venir, Actes Sud !

Janssen J-J dit: à

non, l’ancienne ministre provinciale ne se laissera pas embobiner par le chant des madrigaux… – Résistance de la France périsphérique, hein.

Paul Edel dit: à

« conflits d’intérêt inextricables » Janssen? pourquoi?Prenons un exemple. Maurice Nadeau a été critique littéraire dans son journal qu’il dirigeait, la quinzaine littéraire, et patron de sa maison d’édition.Une réussite.

Jazzi dit: à

« Qu’en pensent les auteurs de la maison ? »

Le cheptel n’a généralement pas le droit à la parole, Paul !

Paul Edel dit: à

Enfin, bref, le silence de la famille Lindon me fascine et m’interroge.

Janssen J-J dit: à

Et on subodore en outre les éclaboussures (à venir ? – et à éviter) du roman sulfurique de Pierre-Sébastien Heudaux, complaisamment publié par le père, « à la grande époque » du matzéfisme…
J’ai pas juste…, là, les branchés de l’rdl ?

Jazzi dit: à

Autre exemple, Passou : écrivain, journaliste, critique littéraire et membre du jury Goncourt. No problem !

Janssen J-J dit: à

No pro-blème-attique non plus… Le cumulardisme s’est toujours trop bien porté en notre république des lettres et des livres…
cf… cette étude savante où l’on pourra enfin s’édifier à la « science de la critique littéraire »…
http://revuepostures.com/fr/articles/godin-21
De rien, Paul…

D. dit: à

— Ez 2, 2-5

Du livre du prophète Ézékiel

En ces jours-là,  l’esprit vint en moi et me fit tenir debout. J’écoutai celui qui me parlait.  Il me dit :« Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël, vers une nation rebelle qui s’est révoltée contre moi. Jusqu’à ce jour, eux et leurs pères se sont soulevés contre moi.  Les fils ont le visage dur, et le cœur obstiné ;c’est à eux que je t’envoie. Tu leur diras :‘Ainsi parle le Seigneur Dieu…’  Alors, qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas – c’est une engeance de rebelles ! – ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux. »

Paul Edel dit: à

Janssen. quelle conclusion en tirez vous de cette « étude savante » que vous publiez?

Marie Sasseur dit: à

Nul besoin de m’interpeller, ou de faire diversion, la tafiole.

mon message etait très clair, et se suffisait à lui-même.

Alexia Neuhoff dit: à

On se croirait à un banquet de notaires.

Janssen J-J dit: à

… que c’est peut-être pas trop le moment d’aller pour LM se mettre sous les sunlights, d’autant qu’il n’a certainement pas eu l’envie d’hériter de cette charge, tout simplement. E t qu’il a estimé, avec sa soeur aînée, que c’était pour eux la meilleure solution d’avenir…
« L’étude savante » n’est donnée que pour étayer quelques éléments factuels relatifs à la relation biographique père/fils (et non pas pour sa sublimation dans les romans d’icelui, sur lesquels je ne me prononce pas). Pour le reste, j’en tire ce que j’en ai dit… sans vouloir vous convaincre à tout prix. Qui serais-je pour cela ?… après tout, moi aussi, tout comme vous, j’aime à rester dans la fascination de certains mystères familiaux… Et je n’entends en rien détruire la vôtre, croyez le bien, etc. Bàv, P.E.,

Jazzi dit: à

D’après François Bon, Jérôme Lindon demandait à ses auteurs de ne pas faire d’enfants, seulement des livres !

Jazzi dit: à

Aucune diversion, la famille Lindon est au coeur du billet de Passou et de l’actualité littéraire et cinématographique.
La famille Sasseur, combien d’indivisions ?

Jazzi dit: à

« On se croirait à un banquet de notaires. »

C’est la république des clercs, Alexia !

Marie Sasseur dit: à

Presque 70 ans pour arriver à leur fin, et Passou est content, Beckett bientôt en Pleiade…

« C’est dans ce contexte de faillite annoncée qu’arrive Jérôme Lindon, jeune homme de 21 ans qui a, malgré son jeune âge, vécu le maquis. Il se retrouve à la tête des Éditions de Minuit deux ans après son arrivée. Famille et amis ont mis la main à la poche pour soutenir la maison et La marche à l’étoile de Vercors, publié en 1943 sauve les finances. Suite à un désaccord avec ce dernier, Jérôme Lindon rachète la marque Éditions de Minuit. 

Avec la collection Documents, créée en 1949 et dédiée aux témoignages, il édite des ouvrages qui font souvent polémique. Inge Scholle, Paulhan, L’abbé Boulier, Bataille… tous ont « une façon de réécrire de façon plus objective l’histoire de la Résistance en ne passant pas par le roman. Puis s’en vient » – note encore Anne Simonin – l »a deuxième lutte homérique des Éditions de Minuit. C’est le bras de fer avec Gallimard en 1953″ avec à la clé, un risque de rachat et une lutte pour la republication de textes de Desnos et d’Eluard. Mais Jérôme Lindon tient bon. »

https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/les-editions-de-minuit-possedent-un-capital-symbolique-extremement-fort-mais-qui-se-devalue-tres

Jazzi dit: à

« quelle conclusion en tirez vous de cette « étude savante »

Que dans la famille Lindon, personne ne demande la mère, Paul !
Serait-ce la clé du mystère ?

Marie Sasseur dit: à

« Jérôme Lindon a dirigé les Éditions de Minuit de 1948 à sa mort, en 2001. Ensemble, avec sa femme Annette, ils ont construit, par leur lecture passionnée et exigeante, un catalogue unanimement salué. Leurs trois enfants – Irène, André et Mathieu – ont fait don à la Bibliothèque nationale de France des livres dédicacés à leurs parents. Ces livres racontent l’aventure humaine vécue aux Éditions de Minuit, au gré de leurs engagements esthétiques et politiques. Le combat de Jérôme et Annette Lindon pour faire vivre cette maison d’édition fut d’un même mouvement un combat au service de la littérature, de la justice et de la liberté. Cette exposition rend hommage à l’ambition et à l’exigence d’un travail d’éditeur qui a marqué la vie intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle d’une empreinte profonde. »
http://www.amisbnf.org/activites/combats-minuit-bibliotheque-jerome-annette-lindon-0

Marie Sasseur dit: à

Entrez sans sonner

Pour d’autres, ça se termine par : et servez- vous.

Breeeef, de toute façon, ça fait quelques années que le catalogue Minuit promeut, a quelques exceptions près, de la sous- littérature romanesque.

rose dit: à

Fini.
Me restent les remerciements et les annexes.
Soufflée. Sur le Q.
À plus, je vais manger.

rose dit: à

Janssen J-J

Z’êtes encore ds mes prières franches/coudées.
Dormi deux heures/rêvé de Victør. Le vôtre.
C’était flamboyant. Au milieu de bcp de luttes. Pas tout noté c’était très compliqué.
Bon cpaltout, j’reviens les deux pieds sur terre.
Pfiou, une semaine de prise de pied à lire La vie de Freud de Irving Stone, s’agit d’émerger dorénavant.

Marie Sasseur dit: à

@ les fromages collatéraux.

C’est le moment de brandir les pancartes, sur le parcours du Tour !

« Le patrimoine littéraire

L’inventaire du patrimoine littéraire du Beaufortain ne saurait être exhaustif car nombreux furent les écrivains et poètes, originaires ou non du Beaufortain, qui se laissèrent inspirer par notre pays de montagne, tandis que d’autres préféraient savourer la quiétude de nos villages pour se ressourcer : Hubert Beuve Méry, fondateur du journal Le Monde, fut l’un d’eux. Il resta fidèle pendant 57 ans à Arêches »

https://www.mairie-beaufort73.com/fr/il4-culture_p137-le-patrimoine-litteraire.aspx

Jazzi dit: à

Drôle d’été !
De quoi remonter à l’été 80, avec Marguerite Duras, et les éditions de Minuit :

« Donc, voici, j’écris pour Libération. Je suis sans sujet d’article. Mais peut-être n’est-ce pas nécessaire. Je crois que je vais écrire à propos de la pluie. Il pleut. Depuis le 15 juin il pleut. Il faudrait écrire pour un journal comme on marche dans la rue. On marche, on écrit, on traverse la ville, elle est traversée, elle cesse, la marche continue, de même on traverse le temps, une date, une journée et puis elle est traversée, cesse. Il pleut sur la mer. Sur les forêts, la plage vide. Il n’y a pas les parasols même fermés de l’été. Le seul mouvement sur les hectares de sable, les colonies de vacances. Cette année ils sont très petits, il me semble. De temps en temps les moniteurs les lâchent sur la plage, cela afin de ne pas devenir fous. Ils arrivent en criant, ils traversent la pluie, ils courent le long de la mer, ils hurlent de joie, ils se battent avec le sable mouillé. Au bout d’une heure ils sont inutilisables, alors on les rentre, on les fait chanter Les lauriers sont coupés. Sauf un qui regarde. Tu ne cours pas ? Il dit non. Bon. Il regarde les autres chanter. On lui demande : tu ne chantes pas ? Il dit non. Puis il se tait. Il pleure. On lui demande : pourquoi tu pleures ? Il dit que s’il le disait on ne comprendrait pas ce qu’il dirait, que ce n’est pas la peine qu’il le dise. Il pleut sur les Roches noires, les coteaux argileux des Roches noires, cet argile partout percée de sources douces et qui peu à peu avance, glisse vers la mer. Oui, il y a des kilomètres de ces collines d’argile sorties des mains de Dieu, de quoi construire une cité de cent mille habitants, mais voilà, pour une fois, non, ce n’est pas possible. Il pleut donc aussi sur le granit noir et sur la mer et il n’y a personne pour voir. Sauf l’enfant. Et moi qui le vois. L’été n’est pas arrivé. A sa place, ce temps qu’on ne peut pas classer, dont on ne peut pas dire quel il est. Dressé entre les hommes et la nature il est une paroi opaque faite d’eau et de brouillard. Qu’est-ce que c’est encore que cette idée, l’été ? Où est-il tandis qu’il tarde ? Qu’était-il tandis qu’il était là ? De quelle couleur, de quelle chaleur, de quelle illusion, de quel faux-semblant était-il fait ? La mer est dans les embruns, enfouie. On ne voit plus le Havre ni la longue procession des pétroliers arrêtés devant le port d’Antifer. Aujourd’hui la mer est mauvaise sans plus. Hier il y avait de la tempête. Loin, elle est parsemée de brisures blanches. Près, elle est pleinement blanche, blanche à foison, sans fin elle dispense de grandes brassées de blancheur, des embrassements de plus en plus vastes comme si elle ramassait, emportait vers son règne une mystérieuse pâture de sable et de lumière. Derrière cette paroi la ville est pleine, enfermée dans les locations, les pensions grises des rues à l’anglaise. Seuls mouvements, ces traversées éblouissantes des enfants qui déferlent de la colline dans des cris sans fin. Depuis le 1er juillet la ville est passée de huit mille à cent mille habitants, mais on ne les voit pas, les rues sont vides. On murmure : il y en a, ils repartent, découragés. Le commerce tremble, depuis le 1er juillet ici les prix n’avaient fait que doubler, en août ils triplent, s’ils partent qu’allons-nous devenir ? Les plages sont rendues à la mer, aux rafales joueuses du vent, du sel, au vertige de l’espace, à la force aveugle de la mer. Il y a des signes avant coureurs d’un nouveau bonheur, d’une nouvelle joie, cela circule déjà dans ce désastre tristement relaté par nos gouverneurs. Dans les rues il y a des gens qui marchent seuls dans le vent, ils sont recouverts de K-Way, leurs yeux sourient, ils se regardent. La nouvelle aux Français en vue d’une année difficile qui vient, de mauvais semestres, de jours maigres et triste de chômage accru, on ne sait plus de quel effort il s’agit, de quelle année pourquoi tout à coup différente, on ne peut plus entendre ce monsieur qui parle pour annoncer qu’il y a du nouveau et qu’il est là avec nous face à l’adversité, on ne peut plus du tout le voir ni l’entendre. Menteurs, tous. Il pleut sur les arbres, sur les troènes en fleurs partout, jusqu’à Southampton, Glasgow, Édimbourg, Dublin, ces mots, pluie et vent froid. On voudrait que tout fût de cet infini de la mer et de l’enfant qui pleure. Les mouettes sont tournées vers le large, plumage lissé par le vent fort. Restent ainsi posées sur le sable, si elles volaient contre, le vent casserait leurs ailes. Fondues à la tempête, elles guettent la désorientation de la pluie. Toujours cet enfant seul qui ne court ni ne chante, qui pleure. On lui dit : tu ne dors pas ? Il dit non et que la mer est haute en ce moment et que le vent est plus fort et qu’il l’entend à travers les toiles. Puis il se tait. Serait-il malheureux ici ? Il ne répond pas. Il fait un signe d’on ne sait quoi, comme celui d’une légère douleur, d’une ignorance dont il s’excuserait, il sourit aussi peut-être. Et tout à coup on voit. On ne le questionne plus. On recule. On le laisse. On voit. On voit que la splendeur de la mer est là, là aussi, là dans les yeux, dans les yeux de l’enfant. »

cneffpaysages dit: à

Il y a fort longtemps Passou nous parlait de « Abraham Stuzkever » – c’était « au beaux vieux temps » ou la république des livres naviguait sous les voiles des blogs le Monde.fr ! Le billet qui a disparu depuis m’avait d’ailleurs inspirée d’écrire un petit texte sur paysages « Ein Wagen Schuhe – in Erinnerung an Abraham Stuzkever https://cneffpaysages.blog/2010/01/27/ein-wagen-schuhe-in-erinnerung-an-abraham-stuzkever/ ) », – mais on retrouve les traces dans de ce billet de Passou dans le « webarchive » sous l’adresse https://web.archive.org/web/20110109115204/http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/01/25/pour-saluer-sutzkever/ ! C’est dans ce contexte que j’aimerais signaler ce beau récit historique sur la vie de Sutzkever écrit par Hadar Ben-Yehuda https://blog.nli.org.il/en/sutzkever/

rose dit: à

Lettre à Marie Bonaparte
« Maintenant, vous êtes en mesure de comprendre combien l’opposition ou l’acceptation peut paraître indifférente quand on détient une certitude absolue. Tel était mon cas et c’est bien ce qui m’a permis de rester sur mes positions sans céder à l’amertume en dépit du mépris et de l’incrédulité. »
Sigmund Freud

et alii dit: à

postures:
la colonne de droite est-elle la table des matières de la revue? quelle présentation! violence ou infantile posture, peut-être mais rebutant pour le lecteur!

renato dit: à

« … quand on détient une certitude… »

Comme n’importe quel archaïque !

et alii dit: à

vous changez, renato;autrefois vous disiez être indifférent aux avis des un-e-s ou des autres :n’était-ce pas du fait d’une « certitude » intime?

hamlet dit: à

Jazzi tu sais pourquoi la couleur la mieux perçue par l’homme est le vert ? la couleur où il perçoit le mieux les nuances : notre cerveau pixelise deux fois plus le vert que toutes les autres couleurs.

tu connais la raison ?

les prédateurs.

renato dit: à

Je trouve plutôt comique le fait d’avoir des certitudes, et al. — je me souviens d’une librairie à tendance confessionnelle ainsi appelée.

puck dit: à

le problème n’est pas qu’il y ait du mal dans le monde, le mal est dans la logique des choses, l’étonnant c’est qu’il y ait du bien.

Patrice Charoulet dit: à

LE PEN FILLE

Je n’ai jamais voté Le Pen père et Le Pen fille, ni pour leurs candidats aux diverses élections
législatives,municipales, européennes, régionales et départementales. Et jusqu’à mon dernier souffle, je n’ai pas l’intention de voter pour ça.
Toute la matinée, sur toutes les chaînes d’info, on nous a seriné que Le Pen fille donnerait aux Français son discours de clôture à 15h. Je lisais agréablement. Il pleuvait. J’ai voulu , comme on prend une purge, écouter la chose, pour voir où en était ce parti. Après tout, il n’est pas complètement impossible , nous dit-on, qu’elle se retrouve à l’Elysée dans un an.

J’ ai écouté. Je suis rassuré. Elle a été lamentable, mauvaise à chier, ridicule, gueulante, ruisselant d’autosatisfaction, nulle. Il est impossible que la plupart des électeurs français choisissent Le Pen fille dans un an.

puck dit: à

@ »Je trouve plutôt comique le fait d’avoir des certitudes »

les empires se construisent sur des certitudes, l’empire romain est né de loups, les loups ignorent l’incertitude.

puck dit: à

« Il est impossible que la plupart des électeurs français choisissent Le Pen fille dans un an. »

par exemple ça c’est l’expression d’une « certitude ».

renato dit: à

L’empire romain ? de l’eau a coulé sous les ponts. Après la Renaissance comment avoir des certitudes ?

Paul Edel dit: à

Merci de cet extrait Duras, Jazzi. On saisit bien la méthode Duras,le discours Duras, sa texture, son pouvoir incantatoire , certains diront ses « trucs » . Très exemplaire et significatif cette phrase très orale, familière, vocabulaire restreint, qui se veut proche du lecteur ; phrase très cumulative,volontiers monotone, qui donne une rythmique particulière, respiration courte marquée par des points, donc des phrases très hachées émiettées, saccadées. Phrases tentées par la répétition, le ressassement, et aussi visant( on le voit bien dans ce texte) par glissements vers une révélation, vers une fièvre. Elle va dans les dernières lignes vers l’incantatoire dans les « On voit. On voit »..
« Et tout à coup on voit. On ne le questionne plus. On recule. On le laisse. On voit. On voit. » Chez elle alors on sent qu’elle vise un caractère divinatoire, prophétique, à son écriture, elle entrevoit une révélation et fuite vers autre chose en parlant de cet enfant. Ce texte permet de comprendre son fonctionnement mental ce ton de prophétie et de pythie en route chers une certitude,un absolu (sacralisation de la parole ?) qui avait surpris tout le monde dans son article Libé sur Christine Villemin et l’affaire du petit Gregory.

Paul Edel dit: à

Rectification.
il faut lire: »ce ton de prophétie et de pythie en route vers une certitude.. »

Janssen J-J dit: à

@ Drôle d’été !
Il pleut, mais il y a des cèpes… Après une heure et demie bredouille, en rentrant dépité des Bois de Benon, suis tombé miraculeusement sur 11 bolets de belle taille rien que sur une surface de 3 m2.
Et cela vous rend un homme heureux pour au moins 10 jours, pas besoin de Freud… Au fin fond de ces bois, j’étais concentré sur la RDL Ce soir, je vous invite en pensée à mon dîner de cèpes, il sera copieusement arrosé d’un Châteauneuf-du-Pape des grands soirs…
Et demain matin lundi, j’y retourne…! avec Emma en ma gibecière. Me portera chance, pour sûr ! Bises et b-à-elle…, hein !

renato dit: à

Déjà mis en ligne mais mieux vaut deux fois qu’une.

Duras vs Madame Villemin.
Il suffit d’un moment d’inutile agitation, d’une petite défaillance en se laçant les chaussures, d’un ticket sûr non oblitéré faute de circonstances favorables et du haut de ses commérages, l’écrivain, étranger aux lois de la nécessité, se retrouve en état de nuire et voilà que ses pitoyables conjectures se retrouvent sur tous les trottoirs comme des crottes de chien. Les enquêtes policières sont parfois des extraordinaires métaphores de la littérature ; au contraire la narration du processus judiciaire n’est qu’une fiction, heureusement lorsque l’écrivain produit une mauvaise description ou se trompe ne produit pas le même désastre qu’un juge peut produire, petit ou grand qu’il soit ; le sens de l’œuvre en prend un coup, c’est vrai, mais bien à part les démangeaisons de quelques fans, ne change pas le cours des événements, on peut toutefois la tenir pour mémorable, car nous laisse percevoir, indirectement, la poubelle abandonnée quelque part entre le front et l’occiput de l’auteur, qu’en éludant ce qui échappe à l’analyse, en prétendant que le mystère n’existe pas, ne trompera pour finir que soi-même. Je serais en droit de me poser des questions relativement aux motivations du commettent, mais ce n’est quand même pas l’éditeur du Doktor Faustus, et je n’accentuerais que l’aspect paradoxal de la situation (le soi-disant directeur d’un journal qui accepte une spéculation infondée sans se poser les questions opportunes relativement aux vicissitudes narrées et à comment elles seront perçues), et puisque beaucoup d’eau est passée sous les ponts ce serait aussi excitant que faire la queue pour acheter le journal d’avant-hier ; aujourd’hui, relire Pinocchio me semble plus utile.
Personne ne demandait à l’écrivaine la solution de l’énigme posée par l’infanticide ; mais elle, soutenue par son arrogance naturelle et incapable de se tenir à ce que réellement advenait — une enquête mal née et mal conduite —, participa allègrement au désastre en recyclant des sous-produits de l’imaginaire du lumpenprolétariat littéraire avec comme base de données de référence quelques obscènes et dévastées émotions aussi que les nœuds viscéraux des sentiments primaires organisés en une construction qui nous parle d’un self stupide — si peu rationnel pour quelqu’un qui a affaire au langage ! —. Elle se démontra incapable de comprendre que les médias modifient la nature du spectateur indépendamment de sa volonté et de sa conscience et qu’il arrive qu’il se trouve prisonnier de formes de vie élaborées par notre technologie de communication, et employa le contenu « comme un voleur emploie un bout de viande pour distraire le chien de garde de l’esprit » (MacLuhan, cité de mémoire). On ne peut pas accepter que par la faute d’une mauvaise relation avec la singularité une écrivaine européenne moyenne ait pu se permettre une conjecture que rien ne justifie, car cela équivaut à se remettre à Dieu, ce qui aliène la part rationnelle de l’humain et génère un mortifère vide moral.

Marie Sasseur dit: à

@Ce texte permet de comprendre son fonctionnement mental ce ton de prophétie et de pythie en route chers une certitude,un absolu (sacralisation de la parole ?)

Ce texte est très Minuit, il y a une ellipse, dont Duras est coutumière. C’est le calme d’un terrain de tennis désert, par exemple, ou d’une ambiance languide sur une terrasse, qui endort les moins alertes-et je tiens le Vice- Consul pour son meilleur texte. Paru, je viens de vérifier, chez Gallimard. ( Duras n’avait pas besoin d’agent, mais d’argent)

Marie Sasseur dit: à

Bien sûr, on retiendra de Duras, ses errements de la fin… pas forcément  » sublimes « .

et alii dit: à

PUCK c’est l’expression d’une « certitude ».VOUS AURIEZ PU ESSAYER D UNE CONNERIE

puck dit: à

« Après la Renaissance comment avoir des certitudes ? »

le monde humain est construit sur des certitudes, toutes les activités humaines sont construites que sur des certitudes : un chirurgien qui greffe un rein, un vaccin mis sur le marché avec le centième du délai de tests habituels qui plus est utilisant une technologie inconnue et incertaine.

sans compter ceux qui prennent l’avion ou vivent à côté d’une centrale nucléaire.

et les artistes : la main de Caravage ne doute pas parce qu’elle ne doit pas trembler, le doute chez Flaubert ?

quant aux sciences, comme disait je sais plus qui elles vivent sur des paradigmes, et les paradigmes ne sont que des ensembles de certitudes permettant d’effectuer des activités stables.

qu’importe ! donnez-moi plutôt un seul exemple où le doute l’emporte ?

et alii dit: à

Il est impossible : impossible CE N’EST PAS FRANçAIS

Marie Sasseur dit: à

@une enquête mal née et mal conduite —,

Et un cold case, toujours pas résolu.

et alii dit: à

sur « impossible » pas français:
Mentionnée en 1837 dans ses mémoires par le général de Caulaincourt3, l’expression est popularisée par Balzac, qui publie en 1838 Maximes et pensées de Napoléon.

Paul Edel dit: à

Oui,je persiste et signe Marie Sasseur. Duras applique à un fait divers(ou d’hiver) son « système » pythique d’écriture , avec les dégâts qu’on sait quand c’est appliqué dans une affaire criminelle.

puck dit: à

@ »Les loups ce sont des animaux civilisés »

j’espère que ce n’est pas une certitude ?

« animal civilisé » c’est déjà un oxymore amusant.

le monde animal c’est comme celui de l’édition : les gros bouffent les petits.

en plus dans chaque meute il n’y a qu’une seule femelle choisie par le mâle dominant pour procréer, les autres doivent se contenter de bébés abandonnés dans la forêt pour assouvir leur instinct maternel.

il faudrait déjà s’entendre sur ce que vous entendez pas le mot « civilisé » avant de balancer de telles certitudes.

si le nazisme ou le capitalisme sauvage représentent un monde « civilisé » alors le loup est l’animal le plus civilisé, sinon vaut mieux faire confiance à Thomas Hobbes.

puck dit: à

l’absurdité d’une chose n’est pas une raison contre son existence, ça en est plutôt une condition.

Janssen J-J dit: à

Et moij’en pince pour les Impudents et la Vie tranquille, (à la limite, jusqu’au Barrage)… quand elle n’était pas encore prise dans ses ridicules tics d’écriture à venir, dont elle ne réussit plus jamais à se libérer…
Alors qu’au départ, était encore vierge de toute la violence de ce cinéma devant lequel toute une faune avertie croit encore devoir se pâmoiser, sinon se prosterner…
Ce qu’on en dit ou rien, de toute… Hein !

NB / et les éd. d’Odile Jacob, vont-elles être englouties par le consortium du Madrigal ?

puck dit: à

une surabondance de rêves s’accompagne malheureusement d’un nombre croissant de cauchemars.

puck dit: à

ce qui est chez les uns une nourriture se révèle pour d’autre un amer poison.

Claudio Bahia dit: à

@ Avec la collection Documents, créée en 1949 et dédiée aux témoignages, il édite des ouvrages qui font souvent polémique. Inge Scholle, Paulhan, L’abbé Boulier, Bataille…

Inge Scholl, *La Rose Blanche – Six allemands contre le nazisme », (1998), 156 pages

puck dit: à

ce sont ceux avec qui nous vivons, que nous aimons et que nous devrions connaître, qui nous échappent.

puck dit: à

mieux vaut être violent lorsque la violence rempli notre coeur, que de revêtir le manteau de la non violence, pour dissimuler notre impuissance.

puck dit: à

Quiconque prétend s’ériger en juge de la vérité et du savoir s’expose à périr sous les éclats de rire de Dieu.

Marie Sasseur dit: à

Duras applique à un fait divers(ou d’hiver) son « système » pythique d’écriture , avec les dégâts qu’on sait quand c’est appliqué dans une affaire »

je sais absolument rien de cette écriture pythique appliquée à un fait divers criminel.
On peut causer de chroniqueurs ayant une intime conviction, ou alors , pour Duras, d’un rapport exacerbé à la maternité, en l’espèce.

puck dit: à

Qui parle à l’instinct, s’adresse à l’essence même de l’espèce humaine, et trouve la plus immédiate des réponses.

puck dit: à

Disons-nous que nous sommes tous fou, cela expliquera bien des mystères humains, cela ressouderas bien des énigmes.

Marie Sasseur dit: à

Et Duras n’est pas connue pour avoir été une fidèle des Cours d’assise.

Posez vous les bonnes questions , Paul, avant d’aller consulter l’Oracle.
Si Duras a choisi ce fait divers criminel, il y a une raison.

puck dit: à

Pour ceux qui croient, aucune preuve n’est nécessaire. Pour ceux qui ne croient pas, aucune preuve n’est possible.

puck dit: à

Tout homme normal est tenté à un moment de sa vie de cracher dans ses mains, hisser le drapeau noir et se mettre à trancher des gorges.

puck dit: à

Nous vivons tous dans une maison en feu et il n’y a personne pour éteindre cet incendie et il n’y a aucune issue de secours.

puck dit: à

La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d’autre, mais c’est faux. Peu importe à quel vitesse voyage la lumière, l’obscurité arrive toujours la première, et elle l’attend.

et alii dit: à

même quand on pense qu’une chose qu’on ne désire pas du tout est impossible, il vaut mieux « nous comporter » comme si elle était possible

Bloom dit: à

Qui est le Lindon de la farce?

Si Beckett est dans la Pléiade,j’espère que ce sera en édition bilingue. Comme Will Chexpire.

Janssen J-J dit: à

… les douze dernières sentences de puck… puisées dans les meilleures du charoulisme éclairé- (cf. Gabriel de Tarde : les lois de l’imitation).

Soleil vert dit: à

>1 : J’emprunte aujourd’hui la route 66. Sur un passeport américain, ça devrait le faire…

https://www.youtube.com/watch?v=ZWUF6Sc6QMk&t=245s

>2 :  » Vouée à la publication et à la diffusion sous le manteau des écrits de la Résistance par Pierre de Lescure et Jean Bruller, »

Quand je vois Denoël à la meme époque …

Janssen J-J dit: à

@ txfl -> une nouvelle médaille d’or vient justement d’être décernée à notre collègue du cnrs, Jean Dalibard : c’est un astrophysicien connu pour ses recherches sur les états fortement corrélés aux atomes froids. Il est resté jusqu’à présent insensible à la critique littéraire branchée sur la planète chaude de Marguerite Duras. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Dalibard.
(Entrée sans sonnets -> est-ce ainsi que vivent les couples italiens ?).

Soleil vert dit: à

Rédigée mais pas publiée une petite chro sur une anthologie de la poésie française de Jean-Joseph Julaud chez First Edition. Pas de paratexte, très peu de poétesses, mais c’est plein d’images

rose dit: à

Entrée sans sonnets.

Z’ont
La dolce vita
L’avventura
Le bel canto
Les spaghettos 🤗

rose dit: à

Vu Nomadland.****

D. dit: à

Moi j’ai des atomes froids dans mon congèlo et je les trouve pas spécialement corrélés. Ils sont froids, quoi. J’en fais pas toute une salade.

B dit: à

Puck, je n’y ai jamais pensé en ces termes, je préférerais tant qu’à tuer une arme à feu. C’est moins physique, plus abstrait si vous visez bien.

vedo dit: à

@Claude Bahia, je ne vois pas en quoi le livre de Inge Scholl pourrait être inclus dans une liste de livres qui font souvent polémique. (En passant, les lettres de Sophie et Hans Scholl sont remarquables, pour moi surtout celle de HS).

Janssen J-J dit: à

@ è moi itou, j’y mets 4 ****
j’M beaucoup la tronche de Frances mc D., une femme burnée et burinée… Tout le film est tenu par sa tronche où passent tous les sentiments humains possib’ & immaginab’… Sais pas où ils sont allés la chercher, mais suis sûr qu’elle se fera jamais lifter, car + va vieillir, + va resplendir, comme ttes les vraies femmes +++ qu’ont pas peur ! Hein ? – BN !

Janssen J-J dit: à

@ Z’ont La dolce vita L’avventura, Le bel canto Les spaghettos
… et les Reines Atom… 🙂

Janssen J-J dit: à

@ J’en fais pas toute une salade
Z’avez tort, pourriez améliorer le froid de votre frigide air, et gagner une médaille. La jalousie meskine vous perdrau…, un jour, vous verrez, D. ! Je vous aurai averti… il sera alors trop tard pour vous repentir devant le criste NS jésus.

D.. dit: à

Je ne plaisante jamais quand j’invoque le nom de Dieu, JJJ, contrairement à ce que vous semblez imaginer. Vos propos n’engagent que vous.

D. dit: à

Me repentir devant le Seigneur Jésus est une chose que je fais, en effet.

Jazzi dit: à

Eh bien, on peut dire que cet extrait de « L’été 80 » de Marguerite Duras édité aux éditions de Minuit vous aura fait réagir !
Ce n’était que le premier d’une longue série d’articles qu’elle écrivit quotidiennement dans Libération et que je dévorais alors avec avidité.
Cet été-là fut déterminant dans sa vie, ainsi que le rappelle Yann Andréa dans Cet Amour-là (Société nouvelle des Editions Pauvert, 1999) :

« 1975. On donne India Song au cinéma Lux à Caen. Elle vient pour un débat après la projection du film. C’était la mode à ce moment-là, les réalisateurs venaient parler avec le public, il fallait faire des débats. Je veux acheter un énorme bouquet de fleurs. Je n’ose pas. J’ai honte. Comment donner des fleurs devant une salle pleine, comment faire pour affronter les sourires, les lazzis et les quolibets ? Je n’achète pas de fleurs. J’ai dans la poche Détruire, dit-elle. J’espère une signature. Les lumières se rallument. Et elle est là. Elle porte ce gilet de cuir marron offert par le producteur du film, et la fameuse jupe pied-de-poule et les bottines Weston. Une jupe qu’elle va porter pendant vingt ans. Et ce gilet qu’elle me fera porter, ce gilet en cuir, merveilleux, la souplesse du cuir, qu’elle me prêtera.
Yann, je ne peux pas m’en séparer, je ne peux pas vous le donner, je l’aime trop ce gilet, je veux bien vous le prêter certains jours pour sortir avec moi.
C’est ce qu’elle me dit des années plus tard.
J’étais au premier rang juste face à elle. Je pose une question, je m’embrouille, elle sourit, elle m’aide, elle fait comme si c’était une question formidable, et elle répond. Je ne sais pas quoi. Je n’ai rien entendu. J’ai peur pour elle, de la voir là debout face à cette salle pleine. Peur qu’on n’aime pas ce film, India Song, comme si c’était possible, comme si ça pouvait exister, qu’on lui fasse du mal. Et je vois qu’elle souffre, que pour elle, ce film c’est plus qu’un film, qu’elle aime ce film comme si ce n’était pas elle qui l’avait fait. Elle est folle d’amour pour ce film, pour le cri du Vice-Consul, pour la voix de Delphine Seyrig, la robe rouge d’Anne-Marie Stretter, les tangos de Carlos d’Alessio, elle aime absolument India Song, ce palais défait au bord du Bois de Boulogne, au bord de l’Inde. Calcutta, ici, en France. Et moi je le vois, je la vois. Elle a peur qu’on abîme ces images et ces mots et cette musique. J’ai peur et je veux lui donner des fleurs, que tout le monde se taise. Qu’on soit seul dans cette salle de cinéma. Avec India Song. Elle et moi.
Les questions ont cessé. On reste une dizaine d’étudiants autour d’elle. Je donne Détruire à signer. Elle signe. Je lui dis : je voudrais vous écrire. Elle donne une adresse à Paris. Elle dit : vous pouvez m’écrire à cette adresse. Puis : j’ai soif, envie d’une bière. On va dans un bistrot près de la gare. Elle boit une bière. Ensuite : je rentre à Trouville. Des jeunes gens sont avec elle. Elle part dans une automobile conduite par l’un d’entre eux. Elle me laisse dans ce bistrot qui s’appelle Le Départ, en face de la gare de Caen. Je suis avec les autres, on reste encore un peu dans le café. J’ai dans la poche Détruire avec une signature et une adresse : 5, rue Saint-Benoît – Paris, 6e arrondissement.
Et ça commence. Dès le lendemain, j’écris une lettre et je ne m’arrête plus. J’écris tout le temps. Des mots assez brefs, plusieurs fois par jour. Parfois je reste quelque temps sans écrire et puis je recommence, j’écris une nouvelle lettre. Je ne veux rien garder. Je lui envoie des paquets de lettres. Je n’espère pas de réponse. Il n’y a pas de réponse à attendre. Je n’attends rien. J’attends. […]
Moi je continue d’écrire. Rue Saint-Benoît, n°5. Toujours rien, pas le moindre mot. Et puis en 1980 elle m’envoie L’Homme assis dans le couloir. »

Le 29 juillet 1980, c’est le jour de leur rencontre, chez elle, aux Roches Noires, au bout de la plage de Trouville. Depuis, et jusque au jour de sa mort, en 1996, ils ne se sont plus jamais quittés. L’été suivant, elle tourne, toujours à Trouville, Agatha et les lectures illimitées, l’histoire d’un frère et d’une sœur, interprétés par Bulle Ogier et Yann Andréa. Des plans serrés du visage de Yann Andréa seront réutilisés pour un autre film, L’homme Atlantique, Un film de cinquante deux minutes, entièrement noir, où l’on n’entend que la voix de Marguerite Duras, qui, un demi-siècle après l’invention du cinéma parlant, va inventer le cinéma aveugle ! Le film ne sera projeté que dans une seule salle, L’Escurial, boulevard de Port-Royal à Paris, où je l’ai vu, et que Yann Andréa résume pour nous : « On entend sa voix, seulement sa voix de Duras dans le noir de l’image noire et parfois mon image apparaît, elle me parle, elle dit qui je suis, elle essaie de comprendre quelque chose de moi, de cette personne qui s’appelle Yann. Elle parle, elle écrit, elle me parle, elle me sort du noir, elle me laisse seul assis dans un fauteuil, seul dans le Hall des Roches Noires à Trouville, seul face à la mer, à l’Océan Atlantique. Qui êtes-vous ? dit-elle. »

Mentionnons encore ici, « Les yeux verts », un recueil de textes de Marguerite Duras, publiés dans le numéro de juin 1980 des Cahiers du cinéma, et réédités plusieurs fois par la suite. Elle y parle, en abondance, de son cinéma, et aussi, en critique avisée, de celui qu’elle aime : à recommander, tout spécialement, son éblouissante analyse de « La Nuit du chasseur » de Charles Laughton. Elle cite aussi ses deux films préférés : « Playtime » de Jacques Tati et « Pickpocket » de Robert Bresson.

Janssen J-J dit: à

@ Me repentir devant le Seigneur Jésus est une chose que je fais, en effet.
J’en doutions point… Et l’a du pain sur la plancha !…
J’allons dormir tranquille, ast’heure. je saigne de croâ… A pluss, D.

MC dit: à

Alain Viala …Celui qui règne dans les Cieux nous a récemment délivré de sa présence, et celles et ceux qui ont souffert sous lui poussent un énorme cri de soulagement. Edité chez Minuit , si je ne m’abuse, dans cette collection qui tronçonnait gaillardement les thèses qu’elle publiait. Un Apostolidès en fit l’amère expérience…

rose dit: à

Janssen J-J

Oui Frances porte le film.
Ai aimé ses silences et tout comprendre pourtant.
L’emprunt à sa soeur si conventionnelle qui aurait bien inventévune autre histoire.
La relation avec Dave qui aurait pu perdurer si au lieu de rattraper/compenser/réparer les vivants, il avait poursuivi la route.
Le dit gourou qui dépasse l’indépassable de son fils de 28 ans qui choisit de cesser là et qui se consacre aux autres, que faire d’autre.
Et puis cette Frances qui avance coûte que coûte ds vanguard, avec sds eencontres toutes magnifiques, ce jeune homme tjrs assis qu’elle ne toise pas alors que debout, elle, et ses amies affectueuses et attachantes. Celle qui vole avec les hirondelles, et celkes qui gardent les cheveux longs.

Bcp de délicatesse et de pudeur.

rose dit: à

Freud, un génie.
Son obstination a emporté mon admiration.

Et lorsque vous écriviez sa créativité, il y a 48 heures, c le mot qui convenait.

Chapeau bas Sigmund.

Alexia Neuhoff dit: à

Paul Edel a raison dans sa description du style de M. D. Tout y est. C’est là. On le voit. On le sent. C’est l’oignon qu’une main experte tranche. Tac tac tac. Le couteau. A toute vitesse. Au ras du doigt qui maintient l’oignon sur la planchette. Tac tac tac. C’est précis. Le danger, il est là. Au millimètre près. La coupure, le sang. Le doigt ensanglanté. Rouge contre blancheur de l’oignon. Oignon tranché, doigt tranché. Cette menace, elle existe. Cette possibilité que jaillisse le sang. Comme aux arènes de Madrid. Soudain.

Marie Sasseur dit: à

( Minuit) « Maison créée dans la clandestinité sous l’Occupation. Vouée à la publication et à la diffusion sous le manteau des écrits de la Résistance par Pierre de Lescure et Jean Bruller »

Des hommes et des secrets.

Si l’histoire n’a retenu que le nom de Vercors, et pour cause, qui était Pierre de Lescure ?

https://vercorsecrivain.pagesperso-orange.fr/regardscroises/L.html

JiCé..... dit: à

Lundi 5 juillet 2021, 7h46

Ayant envie de parler d’une monstruosité, me vient à l’esprit l’immense nullité appelée François Bayrou, ce crétin posé en politique comme un étron parleur, fada grassouillet qui veut rendre obligatoire la vaccination pour tous.

Ce gland invente n’importe quoi pour exister…Pécaïre !

Jazzi dit: à

L’affaire Villemin, certes, renato !
Faut dire aussi que dans ces années-là, Marguerite Duras avait un gros problème avec l’alcoolisme…

Jazzi dit: à

« Cette menace, elle existe. Cette possibilité que jaillisse le sang. Comme aux arènes de Madrid. Soudain. »

Marguerite, sors du corps d’Alexia !

puck dit: à

Janssen J-J dit: à

… les douze dernières sentences de puck… puisées dans les meilleures du charoulisme éclairé
 »

des citations de T. Williams, Hemingway, Auden et autres auteurs bien meilleurs de M. Duras.

j’ai pas mis les noms parce que j’aime bien tester vos capacités de lecteurs.

Janssen J-J dit: à

@ Si je comprends bien, tous les matins vers 7h46, le vioque de pkl a besoin de nous entretenir de la qualité de son gros caca.

@ une écriture hachée au couteau et sans dérapage contrôlé, jusqu’à l’os… Et du sang en a jailli… Hélas pour elle,
« Ecclesia abhorret a sanguine »…, https://www.persee.fr/doc/dreso_0769-3362_1994_num_28_1_1292
… s’en est allée tout droit en enfer, car ne s’est point assez repentie, telle D. devant NS le JC.

@ « celles et ceux qui ont souffert sous lui poussent un énorme cri de soulagement »… Eh bé, dites donc, avez la haine, ce matin. Avez dû beaucoup souffrir itou, peuchère ou pécaïre !… Cela peut se comprendre… L’aveu de la haine, ça rend toujours plus humains nos grands érudits. On se grandir un brin, à leur côté.

@ Beaucoup de délicatesse et pudeur dans ce film et ce personnage Oui.

Bàv (5.7.21@9.23)

Janssen J-J dit: à

@ j’ai pas mis les noms parce que j’aime bien tester vos capacités de lecteurs.

Ah, c’était un jeu ?… Et alors ? quelle conclusion en tirez-vous ? Un beau flop, apparemment !… Moi, j’avais évidemment tout trouvé, comme MC, mais ne l’ai point dit, car j’aime bien tester vos justifications de va-nu pied à la petite semelle. Elles n’ont pas manqué d’advenir d’ailleurs. Bàv,

Bloom dit: à

« Remerciements aux éditions Gallimard », site France culture

https://www.franceculture.fr/emissions/la-culture-change-le-monde/comment-les-livres-changent-le-monde

« Les livres qui changent le monde », « qui font l’histoire » comme s’intitule en toute modestie la série d’émissions produite par Régis Debray, présente une très forte proportion d’auteurs publiés chez Gallimard. Certainement une coïncidence, même s’il est difficile de ne pas remarquer que ses trois principaux producteurs sont, soit publiés par cette prestigieuse maison (Debray, Didier Leschi) soit employé de celle-ci (Alban Cerisier). Le hasard est un petit futé… !
On constatera avec intérêt que si les changeurs de monde et d’histoire publiés chez Gallimard ne sont que 6 sur 14, soit 43% (Camus, Sartre, Beauvoir Kundera, Foucault & Le Tellier – cherchez l’erreur* méthodologique) le reste sont publiés par d’autres éditeurs (Maspero, Seuil, R Laffont, Seuil). Difficile de critiquer un si bel exemple de pluralisme.
Des critiques mal intentionnés pourraient souligner le tropisme fortement franco-occidental de cette sélection (l’Amérique latine n’a visiblement pas produit d’auteurs ayant changé le monde et l’histoire non plus que l’Afrique), mais ce serait faire insulte à la grande maison de la rue etc. qui œuvre à changer le monde. Lisons tranquille, Grand Frère Gallimard veille sur le monde (presque) entier.

*Il ne s’agit bien évidemment pas de booster les ventes du petit dernier, ce qui serait une manière de pub bien trop vulgaire pour des changeurs de monde.

Bloom dit: à

le reste sont publiés

Flagrant délit d’anglicisme (the rest are)
–> les autres sont publiés….

renato dit: à

L’alcoolisme ce n’est pas une excuse, Jacques, mais plutôt un révélateur : Ἐν οἴνῳ ἀλήθεια…

Jibé dit: à

« Le hasard est un petit futé… ! »
tiens, j’ai entendu l’émission moi aussi, et je me suis fait cette réflexion, j’ai vérifié même, qui publiait qui. Gallimard, number one. Et (d’ailleurs étonnant venant de Régis Debray, quand même il n’est plus le même sur bien des plans) ce grand silence sur l’Amérique latine et l’Afrique, deux continent dont les auteurs comptent pour du beurre, c’est bien la peine de tresser une couronne à Lévi-Strauss (celui qui m’a ouvert les yeux, personnellement, puisque Debray parlait avec Morin de qui vous a initié à la pensée). Par contre, le Camp des Saints… je n’aurais pas cru qu’un bouquin mal écrit comme ça et finalement très baal dans son propos ait pu compter à ce point. Ca m’étonnerait, même si Reagan l’avait lu (référence, référence, forcément référence!)

Jibé dit: à

Le post précédent fait réponse au propos de Bloom

Jibé dit: à

Le vioque de pkl tire plus tôt que ça, JJJ, souvent dès 6 heures, il saute sur son smartphone pour nous dire que c’était mieux avant le smartphone.

Jibé dit: à

deux continentS
scusi

Bloom dit: à

Jibé, il est évident que Le camps des saints est une concession au présentisme (le petit camus & sa fumisterie), comme l’est La peste, Covid oblige. LE livre de Camus le plus lu et le plus influent dans le monde est L’Étranger.
De sorte que l’on ne sait plus quelle est la méthodologie de l’émission (hormis faire la part belle à Gallimard). Confusion, sauf sur un point.

puck dit: à

3j : oui c’était un beau flop, c’est comme ça : les expériences ça marche pas à tous les coups.

sinon vous avez été voir le film « no mad land » ?

vous n’avez pas été choqué par l’absence de noir dans ce film ? c’est vrai que le cinéma américain ne rend pas très visibles, mais là c’est un peu fort de café.

sinon cette actrice est vraiment géniale ! ce désir de liberté ça fait rêver à toutes les ménagères de moins de 60 ans, en plus elle incarne si bien cette fidélité des américains à cet esprit pionnier fondateur.

MC dit: à

JJJ :Surestimation de la Galanterie dans des considérations interminables et soporifiques, mise en pièces systématique d’un grand Roi, maximisation des burlesques au point d’ en investir la moindre ligne, très mauvais bouquin sur la Naissance de l’Ecrivain, qu’on aurait du appeler la Naissance de la Flatterie, tendance à réduire un grand siècle à du copinage littéraire, c’est peu de dire que nous n’avions pas la même conception de la période, et nous nous sommes très tôt opposés là dessus. Que Dieu aie son âme, s’il en a une! et s’il y en a un !

puck dit: à

3j je sais pas vous, mais avec ces histoires de covid j’ai comme l’impression qu’il y a des signes avant coureurs d’un nouveau bonheur, d’une nouvelle joie, cela circule déjà dans ce désastre tristement relaté par nos gouverneurs. Dans les rues il y a des gens qui marchent seuls dans le vent, ils sont recouverts de K-Way, leurs yeux sourient, ils se regardent. La nouvelle aux Français en vue d’une année difficile qui vient, de mauvais semestres, de jours maigres et triste de chômage accru, on ne sait plus de quel effort il s’agit, de quelle année pourquoi tout à coup différente, on ne peut plus entendre ce monsieur qui parle pour annoncer qu’il y a du nouveau et qu’il est là avec nous face à l’adversité, on ne peut plus du tout le voir ni l’entendre.

c’est peut-être qu’une impression.

puck dit: à

« L’alcoolisme ce n’est pas une excuse, Jacques, mais plutôt un révélateur »

est-ce une certitude ou juste une impression ?

puck dit: à

est-ce une certitude ou juste une hypothèse ?

et alii dit: à

pour M.Court:
Historiquement, la galantine désignait à l’origine uniquement des mets préparés à base de volaille ; l’usage s’est élargi par la suite. une recette de galantine à base d’anguille et de lamproie est présente dans le Viandier de Taillevent (xive siècle)1.

Jazzi dit: à

Du couscous à la choucroute, nombreux sont les plats à base de viande qui ont été remplacés par du poisson, et alii !

rose et JJJ, nous n’avons pas assez insisté, me semble t-il, et moi le premier, sur le fait que l’incapacité de l’héroïne errante de Nomadland à se fixer à nouveau avec un homme ou un home c’est le grand amour inconditionnel qu’elle vouait à son défunt mari.
Le film nous conte avant tout l’histoire d’une amoureuse, inconsolable et inconsolée !

Jazzi dit: à

Nomadland est un néo mélo flamboyant !

et alii dit: à

les galantines sont toujours servies froides.

et alii dit: à

vacances:
A la belle saison les bains de minuit sont toujours un délice, surtout après une journée caniculaire… Un délice que vous devrez toujours partager pour éviter de transformer cette soirée en drame par négligence
j’en ai pris ,seule, à Menton

et alii dit: à

Tout d’abord qu’est ce qu’un bain de minuit ?

Le bain de minuit est une expression française désignant le faite de se baigner nu, d’immerger son corps dans l’eau.

et alii dit: à

le fait qui peut être une fête

Jazzi dit: à

Le bain de minuit favorise t-il ou permet-il de lutter contre le démon de midi ?

lmd dit: à

Je ne connais pas les chiffres usuels dans l’édition mais un résultat de 737 900€ pour un chiffre d’affaire de 14 551 200 €, c’est pas mal . Si toutes les années sont semblables, on aimerait connaître le prix d’acquisition par Madrigall ?

Je ne sais pas combien a couté l’exemplaire de La Question, (Henri Alleg) qu’on m’a offert en 1959, j’étais lycéen ; pour m’informer de la réalité.

Round Midnight, c’est Thelonius Monk, et Autour de minuit c’est un film de Bertrand Tavernier qui s’inspire de la vie du pianiste Bud Powel en l’illustrant avec le saxophoniste Dexter Gordon. Tous des bons.
https://www.youtube.com/watch?v=xC68NtEmAcc

et alii dit: à

Il est minuit, docteur Schweitzer est un film français d’André Haguet, sorti en 1952. Il est adapté de la pièce de théâtre homonyme de Gilbert Cesbron.

racontpatavi dit: à

Merdrigal, le groupe,
C’est du Léon Paul Fargue tout craché si je ne m’abuse?
Haute solitude/ Gallimard.
( On aborde à nouveau ce blog comme une forêt plus très vierge de ses cacatoès au beau plumage et de ses serviles serpents qui sifflent sur nos têtes!)
😉 😉

racontpatavi dit: à

Merdrigal

en dédicrasse

puck dit: à

Jazzi dit: à

Le film (Nomadland) nous conte avant tout l’histoire d’une amoureuse, inconsolable et inconsolée !
 »

exact ! à ce titre c’est probablement un des plus grands loupés du cinéma, puisqu’au départ ce film se voulait être inspiré du livre « Nomadland: Surviving America in the Twenty-First Century » de Jessica Bruder.

Ce loupé est probablement dû au charisme incroyable de l’actrice principale Frances McDomand.

c’est un peu comme si on ne retenait du film « le pianiste » de Polanski que l’interprétation du nocturne en do dièse mineur de Chopin.

cela dit je pense que le tempo de ce nocturne dans le film n’est vraiment pas très judicieux.

racontpatavi dit: à

Françoise Roubaudi
on facebook,il y a deux heures : ·
« … Ils n’en finissent pas d’inventer une forme, un style qui figure/défigure l’informe (…) l’identité devient désidentité. Il s’agit de défaire l’identification narcissique à une image/mirage statufiée et d’inventer des figures plurielles et provisoires d’une identité en mouvement », écrivait Grossman dans sa conclusion )p.114) de « La défiguration » à propos de l’écriture d’Artaud, Beckett, Michaux. (2004)
Et maintenant que les statues se déboulonnent et que sont mises sur le devant de la scène les identités plurielles qui foisonnent qu’en est-il de la littérature de la figuration plurielle et défigurée? D’après les présentations, commentaires et critiques littéraires, on écrirait pour « se construire, se reconstruire, se réparer, se consoler, se connaître, se reconnaître », tant d’aimables et bienveillantes interprétations qui conviendraient mieux aux ouvrages et mode d’emploi d’un sacro-saint « droit au bien être par le développement personnel » qu’à la littérature…

https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.6435-0/p526x296/212393778_2948785362043338_2889961045098233098_n.jpg?_nc_cat=101&ccb=1-3&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=vMSTlqDddq8AX9bhhGH&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&tp=6&oh=dc6dfea49b04755a329990e9b87a4d10&oe=60E7D658

rose dit: à

Nomadland à se fixer à nouveau avec un homme ou un home c’est le grand amour inconditionnel qu’elle vouait à son défunt mari.
Le film nous conte avant tout l’histoire d’une amoureuse, inconsolable et inconsolée.

Jazzi et JJ-J

Grand amour oui.
Inconsolable et inconsolé non. Il est trop tôt. Laissez-lui le temps.

Le road-trip :
Bien rendu, bien vécu, bien frémi quand elle repart le long de l’océan. Elle a une vie tellement différente de celle d’avant.
Et le gourou n’est pas si horrible que cela.

rose dit: à

Inconsolée.

et alii dit: à

ROSE
Laissez-lui le temps. TRES BIEN REPONDU

rose dit: à

Alexia Neuhoff dit: à
Paul Edel a raison dans sa description du style de M. D. Tout y est. C’est là. On le voit. On le sent. C’est l’oignon qu’une main experte tranche. Tac tac tac. Le couteau. A toute vitesse. Au ras du doigt qui maintient l’oignon sur la planchette. Tac tac tac. C’est précis. Le danger, il est là. Au millimètre près. La coupure, le sang. Le doigt ensanglanté. Rouge contre blancheur de l’oignon. Oignon tranché, doigt tranché. Cette menace, elle existe. Cette possibilité que jaillisse le sang. Comme aux arènes de Madrid. Soudain.

Alexia

Tellement excellent.
Elle ne le voit pas.
Cheveux noirs, yeux bleus.

Merci à vous, vous êtes Marguerite Duras ?

Bloom dit: à

« Les livres changent le monde ».
Je ne pense pas.
Ce qui change le monde, ce sont les découvertes scientifiques, les progrès de la médecine, les avancées technologiques. Quelques hommes politiques aussi, qui par capillarité parviennent à incarner les aspirations du grand nombre, pour le meilleur ou pour le pire.
Les merveilles livresques des littérateurs ou des experts en sciences molles procurent essentiellement du plaisir (le fameux plaisir du texte), y compris celui d’avoir le sentiment d’y voir un peu moins flou. S’ils peuvent à la limite marquer profondément une vie, façonner une vision du monde, ils ne changent pas la vie du plus grand nombre.
Quelques exceptions, peut-être, religieux ou politiques: la Bible, le Coran, le Manifeste du Parti communiste…

Jazzi dit: à

« Appartenant à une ancienne race d’êtres humains, les Eternels, qui peuvent manipuler l’énergie cosmique, ont été créés par les Célestes afin de protéger la Terre contre leurs homologues, les Déviants. »

Après un film 100% blanc, un film 100% hétéro, puck !?

et alii dit: à

Bloom
il y a des hommes engagés en politique, élus ou non qui lisent des livres et en tirent des conséquences « pratiques » pour « changer le monde »

et alii dit: à

et Darwin?

et alii dit: à

La révolution copernicienne, appelée aussi copernicianisme, est le renversement de la représentation du monde et de l’univers du xvie au xviiie siècle
Selon les termes d’Alexandre Koyré, cette évolution fit passer l’humanité d’une vision d’un monde clos à un univers infini1, en tout cas sans limites connues.

La révolution copernicienne est un exemple caractéristique de révolution scientifique, comme l’a décrit Thomas Samuel Kuhn

et alii dit: à

Une culture sexuelle est ce qui peut aujourd’hui protéger nos corps et notre monde contre les risques de destruction provenant d’un usage irréfléchi de la technique et du profit. Elle ouvre un horizon inaccompli de la croissance humaine : celui où notre appartenance sexuée sera civilisée et non réduite à une part d’animalité, à une barbarie, à un instrument d’oppression ou à une pathologie.
Luce Irigaray
http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Sexes_et_parent%C3%A9s-2133-1-1-0-1.html

et alii dit: à

Luce Irigaray: «Je suis déjà intervenue dans le champ des arts plastiques. Par exemple, j’avais écrit un texte dans un des premiers catalogues d’expo collective de femmes, au musée d’Art moderne de Vienne en 1985. Récemment au musée de Turin, pour le colloque «Créer, écrire, voir» j’ai fait un texte, J’écris pour partager l’invisible avec l’autre. Telle que je l’entends, l’écriture contredit la différence visuel/non visuel: je me sers d’un support visible dans une culture dominée par l’image. Pour moi, changer une virgule, c’est comme retirer ou ajouter une ligne à un tableau ­ ce qui me vaut bien des ennuis avec mes éditeurs! J’essaye de composer mes livres comme des oeuvres, aussi bien les phrases que les pages, leur scansion par des blancs qui ne sont jamais de taille équivalente. Les femmes n’ont pas envie de séparer la pensée de l’art.
https://www.liberation.fr/culture/1997/01/04/arts-la-philosophe-et-feministe-fait-un-retour-remarque-en-collaboration-avec-siobhan-liddell-au-mus_195110/

vedo dit: à

Livre charnière: Confessiones

et alii dit: à

IRIGARAY/C’EST MON HISTOIRE BELGE D’AUJOURD’HUI

Soleil vert dit: à

« fada grassouillet qui veut rendre obligatoire la vaccination pour tous. »

Qu’on me signe d’abord une déclaration attestant qu’aucun effet secondaire ne nuira à ma vie ou à mon intégrité physique

Soleil vert dit: à

Dans mon anthologie-pleine-d’images, André Chénier, sur le point d’être exécuté, se dépeint en Jeune captive. Qu’en penser ?

et alii dit: à

merci, renato

D. dit: à

Ce soir c’est merlan frit à Rachid.

Jibé dit: à

« Les livres changent le monde ».
Je ne pense pas. » Moi non plus, Bloom, sauf les quelques uns que vous avez cités, mais qui ont cette spécificité d’être des guides de vie, des bases de solution pour toutes les situations, des textes de loi morale, voire juridique. Bref des codifications de croyances à usage sociétal.
Par contre, l’Etranger de Camus n’a pas changé le monde (je suis ok avec vous sur l’auteur, je déteste) même s’il est beaucoup lu, mais peut-être la vie de quelques uns. J’ai cherché quelle lecture m’avait marqué, jeune, au point de dire qu’elle était une étape dans ma vie et je n’ai pas trouvé.
Faire la liste des livre qui m’ont marqué, oui, mais qui ont changé ma vie? Ou construit quelque chose en moi? Alors oui, je pourrais. Y compris de livres que je considèrerais tout autrement aujourd’hui.

D. dit: à

Le Garde des Sceaux convoqué le 16 juillet devant les juges en vue d’une possible mise en examen.

Comment est-ce possible ?

Jibé dit: à

Gramsci est sans doute un auteur qui a été lu et appliqué, Ann Ryand aux Etas-Unis aussi, Lénine encore, etc, beaucoup d’auteurs en fait. Mais ils n’ont pas changé le monde, ils ont nourri des pensées, mises en acte en certains lieux, pas beaucoup plus. Localement « fonctionnels » en une partie de l’Histoire, se répondant les uns aux autres souvent, ils appartiennent à la longues série des facteurs de transformation des sociétés et de leurs échanges. Un des facteurs, pas davantage.

lmd dit: à

Aux éditions de Minuit, Georges Didi Huberman, Survivance des lucioles. Texte heureux.
Mais aussi, lors de bains de minuit dans la mer, parfois en été, en plongeant du bateau, des lucioles sous la surface à chaque brasse, à chaque battement de pied. Encore plus heureux.
À vrai dire, je ne me suis jamais baigné la nuit en hiver ; peut-être que c’est pareil en hiver ?

et alii dit: à

nouveau mag scientifique annoncé:epsiloon

puck dit: à

Jazzi dit: à

« Appartenant à une ancienne race d’êtres humains, les Eternels, qui peuvent manipuler l’énergie cosmique, ont été créés par les Célestes afin de protéger la Terre contre leurs homologues, les Déviants. »

Après un film 100% blanc, un film 100% hétéro, puck !?
 »

yes !!! et enfin aussi un film 100% nomade ! ce qui ne semble pas être le cas du précédent.

car si j’ai bien compris vos critiques « nomadland » ce serait l’histoire d’une gonzesse autant fidèle à l’esprit pionnier qu’à son défunt mari ?

et le vieux qui travaillent chez amazon à 70 balais ça n’a retenu l’attention de personne ?

sans doute parce que l’actrice est tellement bonne qu’elle attire toute l’attention à elle et du coup, les papis qui continuent de bosser à 80 balais parce qu’ils ont perdu leur retraite ils passent totalement inaperçus.

heureusement qu’elle a pas réalisé un film du genre la liste de Schindler.

Jibé dit: à

C’est possible, D, parce qu’il y a soupçon de prise illégale d’intérêt et peut-être conflit d’intérêts qu’il existe la CJR, cour de justice de la République (autrefois la Haute cour de Justice):
« toute personne qui se prétend lésée par un crime ou un délit commis par un membre du gouvernement dans l’exercice de ses fonctions peut porter plainte auprès d’une commission des requêtes » et obtenir la saisie de la CJR.

Jibé dit: à

Et qu’il existe la CJR

et alii dit: à

Georges Didi Huberman,
je l’ai entendu plusieurs fois -en librairies, musées – et lu bien sur presque toute son oeuvre, Vidal Naquet insista pour m’en recommander l’étude

D. dit: à

Merci Jibe.

D. dit: à

Et alii, je suis ennuyé parce que j’ai rêvé plusieurs fois d’un immense vaisseau en forme de pénis déguisé en asteroïde.
Est-ce que ça va s’arrêter à un moment ?

D. dit: à

Je n’aime pas ce rêve.

Alexia Neuhoff dit: à

Bloom dit: à
« « Les livres changent le monde ».
Je ne pense pas.
Ce qui change le monde, ce sont les découvertes scientifiques, les progrès de la médecine, les avancées technologiques. »

Et la philosophie ? Si la question n’est pas de « changer le monde », elle permet de changer le regard que l’on porte sur lui.

Paul Edel dit: à

Jibé. On peut savoir pour quelles raisons vous détestez Albert Camus?

lmd dit: à

Le journal de bord de Pigafetta en 1522 prouve que la terre est ronde et u’on peut en faire le tour. Moi je l’ai fait dit-il.
La terre était ronde avant lui, certes. mais après, ce que l’on regardait était different.

et alii dit: à

D, donnez lui un nom!

D. dit: à

Le nommer ?
Euh. Bzizizb 69696969-QQ

D. dit: à

Bzizizb ou Bzozobz. J’hésite. Le numéro d’ordre ne sera pas changé en revanche.

et alii dit: à

D?ECRIVEZ LE SUR UN PAPIER? ET METTEZ LE PAPIER -avec un dessin,et la date-à même votre matelas;

et alii dit: à

Le célèbre historien du Siècle des intellectuels récapitule sa vie dans un récit autobiographique, Jours anciens. Il y raconte son cheminement de la France d’après-guerre jusqu’à la pandémie de Covid-19. De quoi raconter la chronique d’une France disparue et réfléchir au destin des générations.
ENTRETIEN
Michel Winock
Un intellectuel dans le siècle
Propos recueillis par Jean-Marie Pottier
Mensuel N° 338 – Juillet 2021
https://www.scienceshumaines.com/michel-winockun-intellectuel-dans-le-siecle_fr_43533.html?utm_source=MailPerformance&utm_medium=email&utm_content=Le+c%c3%a9l%c3%a8bre+historien+du%c2%a0Si%c3%a8cle+des+intellectuels%c2%a0r%c3%a9capitule+sa+vie+dans+un+r%c3%a9cit+autobiographique,%c2%a0Jours+anciens.%c2%a0Il+y+raconte+son+cheminement+de+la+France+d%e2%80%99apr%c3%a8s-guerre+jusqu%e2%80%99%c3%a0+la+pand%c3%a9mie+de+Covid-_0037L67&utm_campaign=NLHebdo+210705_001872

Jazzi dit: à

« un immense vaisseau en forme de pénis »

Tu m’as vu à l’occasion d’un bain de minuit, D. ?

et alii dit: à

Briser le mythe d’Hemingway
Un nouveau documentaire innove en explorant la santé mentale et la fluidité du genre de l’écrivain américain, mais il ne va toujours pas assez loin
https://www.prospectmagazine.co.uk/arts-and-books/busting-the-hemingway-myth
L’un des aspects les plus surprenants de la vie d’Hemingway était sa relation avec le genre. Quand Hemingway était enfant, sa mère l’habillait, lui et sa sœur, comme des jumelles identiques. (Mary Dearborn, qui figure dans le documentaire, a écrit une biographie fantastique explorant cela il y a quelques années.) Bien qu’en tant qu’adulte, sa personnalité publique soit un stéréotype masculin étroitement contrôlé, il était désireux de fléchir les frontières entre les sexes en privé. Il demandait à sa femme Mary de l’appeler Katherine dans la chambre, et il l’appelait Pete. Lui et sa première femme Hadley se coupaient les cheveux pour correspondre, une habitude qu’il a documentée dans A Moveable Feast . Sa seconde épouse Pauline se teintait souvent les cheveux pour lui faire

Par

puck dit: à

moi j’aime pas Camus parce que sauf son dernier livre il est jmais naturel, il écrit comme l’idée qu’il se fait de la façon un intellectuel pense qu’il se doit penser de la façon dont il pense dont il doit écrire.

en plus c’est un très mauvais écrivain : quand j’ai lu les bouquins de Darrieussecq j’ai cru à une réincarnation de Camus. non sérieusement c’est un très très mauvais écrivain.
et question philo ça vole pas très haut.

et alii dit: à

Des centaines de nouveaux exemplaires des « Principia » d’Isaac Newton découverts
https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/des-centaines-de-nouveaux-exemplaires-des-principia-decouverts_149099#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20210705

ANNIVERSAIRE. C’est le 5 juillet 1687 qu’a été publié pour la première fois le grand œuvre d’Isaac Newton, les Philosophiae naturalis principia mathematica, un an après en avoir reçu l’autorisation de la part de la Royal Society. Ce travail a révolutionné la « philosophie naturelle » de l’époque – c’est-à-dire la conception qu’on avait quant au fonctionnement du monde – et a participé au développement de ce qui est devenu la physique moderne, basée sur l’usage des mathématiques. C’est dans ce livre qu’il établit les trois lois qui sont à la base de la mécanique classique, que l’on qualifie toujours de newtonienne.

Bloom dit: à

« Georges Didi Huberman »
et alii

Penseur considérable qui construit une œuvre majeure. « Éparses, Voyage dans les papiers du ghetto de Varsovie », un de ses derniers, est un texte d’une grande profondeur, qui fait revivre les bouleversantes archives Oyneg Shabes d’E. Ringelblum.
Publié chez Minuit, Georges D H l’aurait-il été chez Gallimard?

Si la question n’est pas de « changer le monde », elle permet de changer le regard que l’on porte sur lui.
Alexia Neuhoff

Oui. Comme je le sous-entendais, certaines pensées permettent de dissiper le flou & donnent un semblant de forme au chaos général; encore faut-il qu’elles soient lisibles (ce qui n’est loin d’être le cas d’imbitables du type « Phénoménologie de l’Esprit » et « Traité de la Réforme de l’entendement »).
Reste que le propos de FC est de recenser les livres qui « changent le monde »…

rose dit: à

C’est un mauvais écrivain est un argument qui ne tient pas la route.

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