de Pierre Assouline

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La République des livres
Au tour de Minuit

Au tour de Minuit

Qui peut se vanter d’avoir vu un signe dans la récente parution de Nouveau roman chez Gallimard ? Il était si subliminal que nul ne l’avait décrypté dans le milieu littéraire et le petit monde feutré de l’édition. A moins que ce fut qu’une coïncidence. Allez savoir ! Toujours est-il qu’elle prend tout son sens avec le rachat la semaine dernière des éditions de Minuit  et de ses librairies (Compagnie au Quartier latin et des participations dans d’autres en province) par le groupe Madrigall, holding dans laquelle Antoine Gallimard, son président, a réuni une quinzaine de maisons d’édition, neuf librairies et des filiales de distribution et de diffusion, ce qui en fait le troisième groupe éditorial français. A côté de ce géant, les éditions de Minuit ne sont que poussière d’étincelles ((14 551 200 euros de chiffre d’affaires et 737 900 euros de résultat net en 2018), mais d’un prestige sans égal.

S’il y a, dans cette industrie si particulière du livre, un cas d’école où le capital symbolique excède largement le capital matériel, c’est bien dans le bilan de cette Maison créée dans la clandestinité sous l’Occupation. Vouée à la publication et à la diffusion sous le manteau des écrits de la Résistance par Pierre de Lescure et Jean Bruller, à commencer par le Silence de la mer que celui-ci signa sous le pseudonyme de Vercors, elle fut reprise en 1948 par Jérôme Lindon qui en conserva l’esprit de rébellion, le perpétua et lui fit honneur jusqu’à sa mort en 2001, notamment pendant la guerre d’Algérie et les batailles contre la censure et plus tard en faveur de la loi pour le prix unique du livre.

Durant un peu plus d’un demi-siècle, Lindon et Minuit ne firent qu’un au service d’un absolu de la littérature et d’une éthique du métier d’éditeur. Une discrétion que l’on disait glaçante, une sobriété en toutes choses qui confinait à l’austérité. Mais une vision l’animait et il n’en a jamais dérogé, fier que sa société n’ait jamais dépassé le chiffre de neuf salariés malgré les fromages collatéraux de ses deux prix Nobel de littérature (Samuel Beckett et Claude Simon) et ses trois prix Goncourt (L’Amant de Marguerite Duras, Les Champs d’honneur de Jean Rouaud, Je m’en vais de Jean Echenoz). Il entretenait des rapports affectifs et exclusifs avec ses auteurs.

 

Son œuvre, c’est son catalogue. L’un des plus beaux, des plus riches, des plus audacieux non seulement de la fiction française dans la seconde moitié du XXème siècle mais aussi des sciences humaines et sociales, notamment en sociologie, philosophie et critique littéraire. Ne citer qu’une poignée d’auteurs et de titres serait injuste vis-à-vis des absents mais la place manque pour les citer tous. On a même pu parler d’une ligne éditoriale au risque de l’uniformité des styles, en raison de la couverture typographique, blanche à liseré bleu, identique pour tous, d’une certaine « écriture blanche » commune à plusieurs auteurs, comme une musique en commun round midnight un « Autour de minuit » qui n’eut pas déplu au regretté Christian Gailly, et du désir ardent de beaucoup (Echenoz…) d’en être parce que Beckett en était puis, à la génération suivante, d’un semblable désir d’en être (Marie NDiaye…) parce que Echenoz en était et ainsi de suite. De quoi susciter à défaut une famille d’esprit.

En lui succédant, sa fille Irène Lindon a respecté et prolongé l’héritage spirituel. A 72 ans, sans héritier direct et inquiète de la transmission du trésor patrimonial que son père lui avait légué, elle s’est naturellement tournée vers Gallimard. « Chez les ploucs !… Un haut le cœur ! », a aussitôt tweeté François Bon qui y avait publié une dizaine de livres, scandalisé par ce qu’il tient pour une trahison ; il s’en explique dans une longue intervention sur Youtube qui lui permet de développer le problème de fond : quand un éditeur vend son catalogue, il vend aussi les droits des livres qu’il a publiés sans demander leur avis à ses auteurs… Pourtant, même si elles ont souvent été conflictuelles, les relations sont anciennes entre les deux éditeurs. Il est vrai que le directeur littéraire de Minuit, Georges Lambrichs, avait été recruté en 1959 par Gaston Gallimard, que plusieurs auteurs sont passés d’un catalogue à l’autre (Marie NDiaye, Jean Rouaud, Hervé Guibert…) et que certains, telle Marguerite Duras, savaient faire jouer la concurrence entre ses deux éditeurs en naviguant habilement de l’un à l’autre.

Dès lors que la grande petite maison de la rue Bernard Palissy était à vendre, le choix du groupe Gallimard, qui en assure déjà la diffusion et la distribution, s’imposait face à Hachette, Editis et autres mastodontes dont l’histoire n’a jamais eu partie liée avec les établissements Lindon&fille. P. O. L. et Verticales, entre autres filiales du groupe Madrigall au semblable profil littéraire, peuvent témoigner que, si elles ont perdu leur indépendance financière, elles ont bien conservé leur indépendance éditoriale. La logique industrielle dicte désormais son propre mantra : hors des groupes, point de salut ! Avec tout ce que la concentration suppose aussi : réduction d’effectifs, absorption de maisons par d’autres et vente par appartements en raison de la situation de monopole (c’est d’actualité avec les projets de fusion Hachette/ Editis actuellement prêtés à Vincent Bolloré). Ce qui ne sera pas le cas chez Minuit qui continuera avec neuf salariés sous la direction éditoriale de Thomas Simonnet, venu de Gallimard où il animait notamment la fameuse collection L’Arbalète. Il y aura bien sûr des synergies à la suite de cette nouvelle acquisition ; on peut supposer qu’elles vaincront quelques anciens blocages ; mais qui irait se plaindre de voir enfin paraitre les œuvres complètes de Samuel Beckett dans la collection de la Pléiade ?

(Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 021 Réponses pour Au tour de Minuit

rose dit: à

lmd
En hiver l’eau est froide.😆

Jazzi dit: à

ALBERT CAMUS

« Et jamais peut être un pays, sinon, la Méditerranée, ne m’a porté à la fois si loin et si près de moi-même.
Sans doute c’est de là que venait mon émotion du café de Palma. Mais à midi au contraire, dans le quartier désert de la cathédrale, parmi les vieux palais aux cours fraîches, dans les rues aux odeurs d’ombre, c’est l’idée d’une certaine « lenteur » qui me frappait. Personne dans ces rues. Aux miradors, de vieilles femmes figées. Et marchant le long des maisons, m’arrêtant dans les cours pleines de plantes vertes et de piliers ronds et gris, je me fondais dans cette odeur de silence, je perdais mes limites, n’étais plus que le son de mes pas, ou ce vol d’oiseaux dont j’apercevais l’ombre sur le haut des murs encore ensoleillé. Je passais aussi de longues heures dans le petit cloître gothique de San Francisco. Sa fine et précieuse colonnade luisait de ce beau jaune doré qu’ont les vieux monuments en Espagne. Dans la cour, des lauriers-roses, de faux poivriers, un puits de fer forgé d’où pendait une longue cuiller de métal rouillé. Les passants y buvaient. Parfois, je me souviens encore du bruit clair qu’elle faisait en retombant sur la pierre du puits. Pourtant, ce n’était pas la douceur de vivre que ce cloître m’enseignait. Dans les battements secs de ses vols de pigeons, le silence soudain blotti au milieu du jardin, dans le grincement isolé de sa chaîne de puits, je retrouvais une saveur nouvelle et pourtant familière. J’étais lucide et souriant devant ce jeu unique des apparences. Ce cristal où souriait le visage du monde, il me semblait qu’un geste l’eût fêlé. Quelque chose allait se défaire, le vol des pigeons mourir et chacun d’eux tomber lentement sur ses ailes déployées. Seuls, mon silence et mon immobilité rendaient plausible ce qui ressemblait si fort à une illusion. J’entrais dans le jeu. Sans être dupe, je me prêtais aux apparences. Un beau soleil doré chauffait doucement les pierres jaunes du cloître. Une femme puisait de l’eau au puits. Dans une heure, une minute, une seconde, maintenant peut-être, tout pouvait crouler. Et pourtant le miracle se poursuivait. Le monde durait, pudique, ironique et discret (comme certaines formes douces et retenues de l’amitié des femmes). Un équilibre se poursuivait, coloré pourtant par toute l’appréhension de sa propre fin.
Là était tout mon amour de vivre : une passion silencieuse pour ce qui allait peut-être m’échapper, une amertume sous une flamme. Chaque jour, je quittais ce cloître comme enlevé à moi-même, inscrit pour un court instant dans la durée du monde. Et je sais bien pourquoi je pensais alors aux yeux sans regard des Apollons doriques ou aux personnages brûlants et figés de Giotto*. C’est qu’à ce moment, je comprenais vraiment ce que pouvaient m’apporter de semblables pays. J’admire qu’on puisse trouver au bord de la Méditerranée des certitudes et des règles de vie, qu’on y satisfasse sa raison et qu’on y justifie un optimisme et un sens social. Car enfin, ce qui me frappait alors ce n’était pas un monde fait à la mesure de l’homme – mais qui se refermait sur l’homme. Non, si le langage de ces pays s’accordait à ce qui résonnait profondément en moi, ce n’est pas parce qu’il répondait à mes questions, mais parce qu’il les rendait inutiles. Ce n’était pas des actions de grâces qui pouvaient me monter aux lèvres, mais ce Nada qui n’a pu naître que devant des paysages écrasés de soleil. Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre. »
(« Amour de vivre » In L’Envers et l’endroit, Œuvres complètes I, Bibliothèque de la Pléiade, Editions Gallimard, 2006)

*C’est avec l’apparition du sourire et du regard que commencent la décadence de la sculpture grecque et la dispersion de l’art italien. Comme si la beauté cessait où commençait l’esprit [note d’Albert Camus].

Paul Edel dit: à

« il écrit comme l’idée qu’il se fait de la façon un intellectuel pense qu’il se doit penser de la façon dont il pense dont il doit écrire. »
Puck lit dans les pensées de Camus.Très fort ce Puck.

D. dit: à

Camus, un mauvais écrivain ?! You must be joking ? !

Janssen J-J dit: à

@ LMEet RPTV, les lucioles des mers, c un abus de langage pour évoquer des phénomènes de bioluminescence diversifiés…
https://www.francetvinfo.fr/sante/biologie-genetique/video-pourquoi-certaines-plages-scintillent-la-nuit_2907739.html
Je m’en suis vu scintiller une nuit, en me baignant tout nu dans le Saint Laurent, au large des îles Kamouraska, en remontant vers la pointe de la Gaspésie… Un souvenir inoubliable…, dans la maison de vacance des Laberge-Duchâstalin. En revanche, n’ai encore jamais vu d’aurores boréales, je le regrette bien. Un colloque trop court à Oslo en hiver 2007 ne permit pas l’occasion d’une sortie prétexte pour en observer qq specimens.
J’espère voir tout ce que je n’ai pas pu faire auparavant, mais à quoi bon aller voyager au loin maintenant ? … vu le poids de notre empreinte carbone sur le monde ?
– J’ignore si les erdéliens partagent semblable souci.

@ Je ne comprends pas pourquoi on accable tant ce pauvre Camus sur cette chaîne… Je me souviens que quand j’étais jeune, j’aimais beaucoup cet écrivain qui m’avait convaincu d’haïr la peine capitale… Et puis, il y avait Meursault dont Daoud attendait de raconter la suite… J’étais resté interdit par cette phrase d’entame : « aujourd’hui, maman est morte »… qui m’avait toujours plus électrisé que l’autre babouin « qui s’était longtemps couché de bonne heure »…
Je ne vais pas renier l’empilage émotionnel des couches… On me dit que Michel O. a récemment essayé de réhabiliter la philosophie de ce romancier et dramaturge, qu’il lui aurait trouvé qq chose d’oublié, vu la charge infernale du sartrisme. Je n’y suis pas retourné, du reste. En revanche, j’irai un jour sur les traces de Noces et de l’Eté…, et peut-être jeter des fleurs sur la tombe de Genet qui fait face à la mer. J’ai encore plein de projets… Moi je suis resté fidèle à tous ces écrivains qui ont incrusté ma jeunesse, je ne veux pas nécessairement les relire, je préfère cultiver sur le tard mes émotions de jeunesse, peu me chaud si elles ne correspondraient plus à rien aujourd’hui…
Je découvre par ex. Dostoiève avec ma vieillesse (les frères K) et j’en remercie bien ceux de l’herdélie qui me l’ont suggéré (jzmn et puck) . Et c’est agréable, car Je ne suis aucunement parasité par une lecture du passé… (à la différence d’1 amour de Swann qui m’avait détourné de Proust durant 40 ans)…
____
Voilà comment les livres transforment votre monde (ou le mien) : leur souvenir, leur évitement, l’infra conscience réflexive, les sentiers de la subjectivité la plus éhontée… la mémoire en miettes de ces millions de pages…, l’incapacité à faire partager les raisons d’une émotion littéraire, les raisins d’une colère suspecte… – Qui peut théoriser l’electochoc souterrain d’un livre…, son impact sur une trajectoire de vie… Personne… On s’y essaie chacun pour soi, impossible d’en tirer une loi générale… Et l’on continue à lire des romans qui ne servent pas à vous faire changer fondamentalement… Mais POURQUOI le fait-on, au juste ? Je ‘n’en sais rien, et pourtant il faut considérer JJ heureux. Oui, Albert !

@ ce film sublime, ce soir, je piaffe d’impatience de le revoir sur la télévision : Parasite. Je le recommande à celzéceux… Et tant pis si d’aucun.es vont encore nous faire la moue.. Il y en aura, c clair mais ils n’arriveront pas à me démoraliser.

Allez, bonne soirée, tchin :… [nb / Ai encore trouvé 8 magnifiques têtes nègres, ce matin, dans les mêmes bois… Ils avaient poussé cette nuit durant mon sommeil. Ils ne sont hélas pas tant parfumés que ceux de l’automne, je ne m’explique pas ce mystère. Et pourtant, il doit y avoir une explication atmosphérique ou liée à la qualité du mycélium…. au cas où, je le note dans mon journal de bords du 5.7.21, l’est 19.22, j’ai bin bossé aujourd’hui… merci à RPTV qui peut m’écrire à : kastoi3@jjj.fr )

B dit: à

Comme si la beauté cessait en approchant de l’expressivité d’un visage, du sentiment, de l’émotion . Il n’y aurait que le corps dans cette appréciation pour nous rendre à notre beauté i
? Le corps minéral figé à jamais dans sa pause.

https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1946_num_70_1_2588

et alii dit: à

un beau texte de DIDI Hubermann sur ANGELICO,où l’on voit la finesse de ses interprétations , nullement au hasard;
je crois que le père de G D H était peintre (il faut le vérifier)
La dissemblance des figures selon Fra Angelico [article]
sem-linkGeorges Didi-Huberman
https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5110_1986_num_98_2_2879

Marie Sasseur dit: à

@Puck lit dans les pensées de Camus.Très fort ce Puck.

Ce n’est pas pire que de lire celles de Duras.

Paul, j’ai raté cette réplique sublime, forcément
Lui: tu vois, tu vois
Elle: tu n’as rien vu.

Marie Sasseur dit: à

A la veille de la montée des marches, on aurait pu penser que les  » autorisés  » nous livrent ici un florilège des romans Minuit adaptés au ciné…mais rien. La même sinistrose.

renato dit: à

Jibé
Connaissez-vous l’hypothèse formulée par Amartya Sen senon qui il y aurait une dette indirecte du second Wittgenstein envers Gramsci ?
On sait que Gramsci a étudié la linguistique à l’Université de Turin et qu’il a développé des convictions sur le langage qui trouvent l’expression la plus complète dans le Cahier 29 des Cahiers de Prison. Gramsci stigmatise toute vision normative du langage : les règles du langage ne peuvent être abaissées d’en haut et imposées à sa pratique effective, ce serait une opération élitiste, intellectuelle et descendante. Gramsci oppose la vision normative du langage à celle dans laquelle les règles du langage émergent d’un usage concret.
Selon Amartya Sen on trouve dans la conception gramscienne du langage une profonde résonance avec le tournant opéré par Wittgenstein à partir de la remise en cause des thèses du Tractatus. Dans le Tractatus Wittgenstein identifie la grammaire du langage avec une structure logique, définissable a priori et liée à la vérification des énoncés. Il en résulte une conception assez rigide de la référence des énoncés linguistiques, peu adaptée pour décrire toutes les situations dans lesquelles la validité d’un énoncé n’apparaît pas réductible au critère du vrai ou du faux : c’est le cas par exemple, d’énoncés performatifs.
Dans les
Recherches philosophiques, Wittgenstein abandonne cette conception au profit d’une autre, dans laquelle la grammaire du langage est définie à partir des règles d’usage des énoncés linguistiques. Il n’est plus important de savoir si une phrase est vraie ou fausse, ou si elle est logiquement valable, mais plutôt d’établir quel « jeu linguistique » est en train de se jouer et à quelle « forme de vie » de la langue les phrases linguistiques produites sont attribué.
Selon Amartya Sen Wittgenstein serait arrivé à cette nouvelle vision de la grammaire par l’influence implicite, par le biais de Sraffa*, de la pensée linguistique Gramscienne, car avant d’arriver à Cambridge, Sraffa à Turin avait fréquenté Gramsci et il avait collaboré à Ordine Nuovo, dirigé par ce dernier. Sraffa était proche de l’idéologie communiste, même s’il n’était pas exposé comme il l’était dans les activités et la direction du parti.

*Piero Sraffa, voir Wiki

Marie Sasseur dit: à

Grammechi avait surtout voulu imposer une vision  » artistique  » de l’histoire. Je ne sais plus où j’ai lu cela. Enfin, il n’y a pas qu’en France, qu’il y a des magiciens.

Marie Sasseur dit: à

@mais qui irait se plaindre de voir enfin paraitre les œuvres complètes de Samuel Beckett dans la collection de la Pléiade ?

Certainement pas moi , qui ne suis pas fan.

En revanche un deuxième volume en édition Quarto ( ie la pleiade légère, sans les boulets…mais avec des docs en fac-similé ) des œuvres de Duras qui manquaient dans le 1er, pourquoi pas.

renato dit: à

comme il l’était dans les activités > comme il l’était Gransci dans les activités

Jean Langoncet dit: à

@Beckett et les peaux de moutons

Le Quarto, c’est un pavé préférable

B dit: à

Lui :Tu n’as pas vu d’hôpital
à Hiroshima.Tu n’as rien vu à Hiroshima.

B dit: à

Il faut lire les petits chevaux de Tarkinia.

renato dit: à

À propos de lucioles.

« Au début des années soixante, à cause de la pollution de l’air et, surtout, à la campagne, à cause de la pollution de l’eau (les rivières bleues et les fossés clairs), les lucioles ont commencé à disparaître. Le phénomène a été rapide comme l’éclair. Après quelques années, les lucioles ont disparu (elles sont maintenant un souvenir, bien déchirant, du passé : et un vieil homme qui a un tel souvenir, ne peut pas reconnaître dans les nouveaux jeunes gens son moi jeune, et ne peut donc pas avoir les beaux regrets du passé). Ce ‘quelque chose’ qui s’est produit il y a une dizaine d’années, je l’appellerai donc la ‘disparition des lucioles’ « .

Bon je vous passe la traduction de tout le papier, mais avec un brin de patience vous pourriez le trouver.

PP Pasolini ,1er février 1975 pour le Corriere della Sera.

rose dit: à

Tarquinia.
Y aller aussi.

Jean Langoncet dit: à

(des moutons néo-zélandais ? … Pfff …)

et alii dit: à

l n’a pas fallu beaucoup de temps à Taha Azad pour mettre son expertise au service de la recherche contre le cancer, et adapter ses travaux à la quête d’un vaccin et d’un remède contre la COVID-19. Le scientifique est un spécialiste de la luciférase, l’enzyme responsable de la luminescence chez les lucioles. « Pendant mon enfance dans le nord de l’Iran, j’aimais bien observer les lucioles, et je me demandais comment elles faisaient pour émettre de la lumière », explique-t-il.

Cet intérêt bien particulier l’a motivé à faire sa maîtrise en biologie sous la direction de l’un des premiers experts de cette protéine luminescente, pour ensuite devenir chercheur potsdoctoral en cancérologie à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO), ainsi qu’à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. Comme beaucoup de scientifiques au Canada et aux quatre coins du monde, Taha Azad et son équipe sont maintenant engagés dans la course au vaccin et au remède contre le coronavirus.
https://recherche.uottawa.ca/nouvelles/scientifique-sinspire-lucioles-eclairer-ses-recherches-cancer-covid-19

Jazzi dit: à

Merci, JJJ. Chedly n’avait pas vu le film, on le regarde !
________________________

6 juin 2019 à 10 h 31 min
De Joon-ho Bong je n’avais vu que « Snowpiercer » dont je garde le souvenir d’un brillant film de divertissement, sans plus.
C’est donc d’un oeil relativement vierge que j’ai découvert « Parasite », précédé du tintamarre de sa récente Palme d’Or cannoise et de l’incroyable unanimité d’une critique enthousiaste, chose somme toute assez rare : une écrasante majorité de cinq étoiles !
Dès l’abord, deux familles et deux mondes s’affrontent, celui du sous-sol, puant, humide, malsain et misérable, et celui de la surface, de la lumière, du confort, de l’aisance et des privilèges. Le petit monde du chômage, de la précarité et de la débrouillardise face à celui de l’argent, du luxe et de la beauté (magistrale illustration de cette différence par… l’odeur !).
Aucun contact possible entre ces deux mondes que tout sépare et entre lesquels, inexorablement, l’écart tend à se creuser de plus en plus, sinon par le biais de la domesticité.
Pour s’en sortir, la famille du sous-sol, les Ki-taek, doit faire preuve d’intelligence, là où l’autre, les Park, n’a qu’à se laisser porter au gré d’un vent favorable.
Très vite j’ai pensé à « Théorème » de Pasolini et à la prise de possession de toute une famille de la bonne bourgeoisie industrielle de Milan par l’ange d’amour incarné par le jeune Terence Stamp.
A part qu’ici, les séducteurs se démultiplient en quatre, et que l’angélisme est proprement diabolique.
Et c’est ainsi que d’un cinéma d’auteur, en apparence, nous passons peu à peu à une cinéma de genre, celui de la comédie italienne et de « Affreux, sales et méchants » de Ettore Scola !
Au mi-temps du film, tandis que je me demandais vers quelle morale allait bien pouvoir nous conduire cette fable sociale savamment mise en place par Joon-ho Bong, alors que les quatre membres de la famille Ki-taek ont pris possession de la maison des Park, la fusée concoctée par notre habile cinéaste-scénariste va soudainement révéler un second étage et un second sous-sol !
On s’enfonce alors dans des profondeurs abyssales et passons à un tout autre niveau.
De la comédie italienne nous glissons dans le monde tout à la fois absurde, surréaliste et politique des pires films d’un Luis Bunuel !
Beaux plans des rues de Séoul, tout en escaliers, et vertigineuse séquence des remontées des égouts qui voit la merde envahir toute la ville, et nous rappelle qu’en Corée du Sud, que l’on soit riche ou pauvre, plane éternellement la menace voisine du dictateur fou de la Corée du Nord dont le doigt sur le bouton nucléaire à de quoi rendre tout le monde paranoïaque !
Certes, on peut trouver quelques longueurs avant d’atteindre la résolution finale (pléonasme) du film, mais la sinuosité de l’histoire qui nous est contée par Joon-ho Bong semble ne pouvoir en faire l’économie.
Grand film époustouflant de virtuosité et de modernité dans un monde entièrement connecté, qui laisse loin derrière lui, le cinéma plus traditionnel d’Almodovar.
Quoique chez ce dernier on retrouve un univers qui lui est propre et que l’on peut se demander quel est, au-delà de sa superbe virtuosité, celui du premier ?

Jean Langoncet dit: à

(quel abattage, vous parlez d’une édition d’élite)

B dit: à

Tarquinia.
Y aller aussi.

Allons y, je vous écouterez , vous me raconterez l’est le vrai en buvant une vodka, moi je carbure au gin, au Champagne francais.

B dit: à

Ecouterai.

rose dit: à

Ai branché ma mère sur la 3.

rose dit: à

Cépamalin.

D. dit: à

La caméra 3 ?

B dit: à

D, j’ai ressorti mon Yamaha, y’a plus qu’à trouver une place pour caser les enceintes de façon à profiter de la stéréo. Il faut encore que je récupère mes disques. Sont ils en bon état ? That’s the question. D’un autre côté , de nombreux vendeurs présents chaque samedi pour en acheter de nouveaux.

B dit: à

D, avez vous lu que VP contraint les maisons de champagne à étiquetter vin à bulles, il s’est octroyé l’AOC ( pour les vins de Crimée).

B dit: à

Il ne s’emmerde pas, dom Perignon moine orthodoxe! Mais c’est bien sûr!!!

B dit: à

Jean, peut être nous est il permis de s’estimer du même monde à la nostalgie, le même temps.

closer dit: à

Pour décoller des contingences quotidiennes, rien de mieux que d’aller sur Arte Concert et d’écouter et regarder en replay le « Quatuor pour la fin du temps » de Messiaen. Composé et joué dans un stalag aujourd’hui en Pologne en 1941, avec les musiciens disponibles dans le camp: un violoncelle, un violon, une clarinette; s’y joint ensuite un piano.

Une poésie et une spiritualité admirables. Le dernier mouvement en particulier est d’une intériorité et d’une intensité inouïes. Je reprocherai au piano d’y être un peu trop présent; il aurait dû s’effacer davantage au profit du violon, sublime.

puck dit: à

Paul Edel dit: à

« il écrit comme l’idée qu’il se fait de la façon un intellectuel pense qu’il se doit penser de la façon dont il pense dont il doit écrire. »
Puck lit dans les pensées de Camus.Très fort ce Puck.
 »

Paul Edel, je ne lis pas dans la pensée de Camus, mais j’ai lu son dernier livre « le premier homme », inachevé, et là j’ai découvert un écrivain, un homme, authentique qui écrivait sans avoir à prouver, à personne, il était vrai vrai.

Vous voyez je ne lis pas dans la pensée des gens, mais je sais reconnaitre un auteur quand il est vrai.

Par exemple, si je prends une phrase au hasard dans l’extrait donné par Jazzi :

« J’étais lucide et souriant devant ce jeu unique des apparences. Ce cristal où souriait le visage du monde, il me semblait qu’un geste l’eût fêlé. »

cette façon de parler c’est pas Camus, c’est ampoulé, facétieux, ça veut faire « stylé » pour ressembler à une langue qu’il se dit être « littéraire ».

Pour moi c’est juste de l’enfilage de mouche, et des phrases de ce calibre vous n’en trouverez aucune dans son dernier livre, un livre qui prédit ce qu’il aurait pu être, à savoir un écrivain.

au lieu de ça il s’est enfumé par ce milieu littéraire parisien, il a essayé de ressembler à quelqu’un qu’il n’était pas.

et ça c’est juste une évidence, et je ne comprends pas pourquoi je suis obligé de dire de telles évidences à un aussi grand critique littéraire que vous ?

en fait si je le sais, je ne lis pas dans vos pensées, mais je vous lis, et vous me faitesd en peu penser à Camus : avec votre écriture ampoulée vous non plus n’avez jamais été « vrai ».

puck dit: à

tout ça c’est la faute à Flaubert. et même en 2021 la France n’a pas rattrapé ce retard : alors que les autres vivent au 21è siècle elle est restée enferrée dans une langue 19èmiste qui n’en finit pas.

puck dit: à

« Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre. »

on pourrait aussi écrire un bêtisier de Camus.

B dit: à

Composé en 1941 dans un stalag? et joué aujourd’hui

Il faut ordonner vos elements temporels et spatiaux, closer, pour rendre intelligible aux simples d’esprit.

B dit: à

Plaisir déplaisir, bien mal, pas l’un sans l’autre.

B dit: à

Nous n’aimerions vivre qu’en désespérant de la vie. Soit.

puck dit: à

« je me fondais dans cette odeur de silence »

question aux agrégés : comment on appelle ce genre de figure stylistique qui donne l’impression d’un cycliste qui continue de pédaler alors que sa chaine a sauté ?

puck dit: à

B non il joue sur la négativité du genre le bien n’existe pas sans le mal – ou il n’existerait l’obscurité sans la lumière – il n’existerait pas d’infiniment petit sans infiniment grand etc etc etc…

un truc pour les gamins d’école primaire.

sauf que là : opposer le désespoir de vivre à l’amour de vivre c’est totalement déplacé, en plus ça ne rime à rien, juste un truc pour faire « stylé ».

le style pour le style ça porte un nom : le kitsch.

Jean Langoncet dit: à

@puck dit: à
« Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre. »
on pourrait aussi écrire un bêtisier de Camus.
@B dit: à
Plaisir déplaisir, bien mal, pas l’un sans l’autre.

Héraclite a dit quelque chose d’analogue à propos de flux et de reflux, sans parler d’Empédocle, l’aristocrate et ardent défenseur de la démocratie.

D. dit: à

C’est quel modèle ce Yamaha ?
Et les enceintes ?

D. dit: à

On ne parle jamais des câbles et pourtant c’est important. On peut perdre 25 % de la qualité d’une très bonne chaine en y foutant du mauvais câble.
Il faut prendre du cuivre tressé oxygen free de bon diamètre et tout simplement le doubler si les borniers l’autorisent.

puck dit: à

D pour les enceintes je conseille les Phames! l top du top !

tu connais ? je crois que c’est belge, cherche sur google : « Phames Enceinte »

puck dit: à

D pour les câbles HIFi il n’existe qu’une marque qui tienne la route : Siltech Triple Crown !

20 mille euros le mètre.

D. dit: à

Les disques peuvent subir 3 dommages irréversibles : l’usure, provoqué par des pointes de mauvaise qualité et des bras de lecture trop lourds. Extrêmement fréquent hélas. Avec une bonne cellule equipée d’une pointe de qualité et une force d’appui bien réglée, on peut passer cent fois un disque sans l’avoir usé.

Ensuite, les rayures, accidentelles.

Enfin le voilement, provoqué par le stockage à plat. Un disqye se stocke toujours sur la tranche et dans sa double pochette souple et rigide.

L’empoussièrement voire la salissure véritable et graisseuse sont réversibles en utilisant un produit specialisé.

Jean Langoncet dit: à

(pour keupu et connaD, les cabotins haineux, les 3A du blog à Passou, les mégaphones enrayés : de l’art de traiter des enceintes Vox et le rock anglais chez Antonioni https://www.youtube.com/watch?v=_zeza1xeWKM )

Jean Langoncet dit: à

(les page turners d’outre-manche, tout en délicatesses et subtilités)

D. dit: à

Il y a quantité de marques d’enceintes de bon rapport qualité-prix. On trouvait pourtant de sacré merdes dans les magasins de hifi grand public des années 80.
J’aime bien les produits de chez Focal, aux très honnêtes résultats pour des tarifs pas trop élevés. Ce n’est pas ce que j’ai je le confesse. Ce que j’ai est Britannique et a coûté cher.

Jean Langoncet dit: à

(de bonnes enceintes se montent soi-même)

D. dit: à

Ce genre de câbles, Puck, ne se conçoit qu’avec des maillons de niveau semblable. Le high-end du high-end. Des blocs mono Krell par exemple. Un preampli Audio-palette de chez Cello… Une platine Verdier. Que sais-je encore ?

D. dit: à

J’ai eu un ampli-tuner Yamaha cr-700 dans ma jeunesse. Je l’aimais bien. Je l’avais amélioré en changeant certains trucs dessus.

closer dit: à

B, vous n’êtes pas sérieuse…Rejoué bien sûr…

D. dit: à

Certains de ces engins ont 50 ans et fonctionnent très bien. Même pas eu besoin de changer un seul condo chimique.
Les japonais fabriquaient du matèriel remarquable mais souvent inutilement complexe. La vraie hifi n’est jamais complexe. Elle utilise des schémas simples assemblant avec art et génie des composants de qualité exceptionnelle. rigoureusement sélectionnés et apairés. Des alims de très haute qualité. Qu’aucun forte ne vient foutre à genou. Tout ça pèse lourd et coûte cher.
Ce n’est pas plus compliqué que ça.

Jean Langoncet dit: à

@https://larepubliquedeslivres.com/au-tour-de-minuit/

Il n’y a plus de couvre-feu et pourtant, aux cette heure-ci, peu avant minuit, il n’y a pas âme qui vive sur la plupart des routes que je parcours ; vous parlez d’un peuple de gaulois irréductibles ; de la liberté élevée en batterie

Jean Langoncet dit: à

aux cette heure > à cette heure

B dit: à

Audio référence HR.

Jean Langoncet dit: à

(les uns, ils ont mis leur dieu en croix ; les autres, leur dieu a assisté leur extermination. sérieux, comment rivaliser avec pareilles extrémités ? les inanités de keupu et de connarD nous renvoient aussi à notre coupable innocence

Claudio Bahia dit: à

Puck a dit:
en plus c’est un très mauvais écrivain : quand j’ai lu les bouquins de Darrieussecq j’ai cru à une réincarnation de Camus. non sérieusement c’est un très très mauvais écrivain.
et question philo ça vole pas très haut.

Vous, Puck, par contre, vous volez très haut, vous êtes très fort en philo, impressionnant même, planant dans l’éther (en passant, pauvre Michelson, mais prix Nobel tout-de-même) au dessus de nous, alors que nous tous et Camus rampons au raz
des fleurs….

B dit: à

Quatuor pour la fin du temps » de Messiaen. Composé et joué dans un stalag aujourd’hui en Pologne en 1941, avec…

Excusez moi mais il doit manquer une virgule.

closer dit: à

Une virgule, soit…

JiCé..... dit: à

MARDI 6 juillet 2021, 5h23

MARIONS LES !

Hier, la péripatéticienne bavarde Gigi la ViVi* a trouvé, enfin, après tant d’années de dur labeur, un maquereau docile, JiBé le BéBé**.

Gaudeamus ! Quel merveilleux duo…
Signé JiCé l’Athée Latté

* Visqueuse Vineuse
** Benêt Béat

puck dit: à

Claudio Bahia dit: à

Puck a dit:
en plus c’est un très mauvais écrivain : quand j’ai lu les bouquins de Darrieussecq j’ai cru à une réincarnation de Camus. non sérieusement c’est un très très mauvais écrivain.
et question philo ça vole pas très haut.

Vous, Puck, par contre, vous volez très haut, vous êtes très fort en philo,
 »

bonjour Claudio, sympa de me comparer à Camus : j’espère que vous comprenez toute l’idiotie de votre démarche consistant à vous en prendre à ma personne alors qu’ici c’est un blog où chacun a le droit de donner son avis sur un auteur.

le plus drôle, cette façon « démocratique » d’opposer des points de vue était un des dadas de Camus, donc si vous aimez vraiment cet auteur essayez de vous comporter en suivant ses idées.

– Camus écrivain : je ne supporte pas trop Finkielkrault mais quand j’ai écouté son émission sur Camus cela m’a ému parce que pour la première fois j’entendais un type appartenant à l’institution dire sur Camus ce qui m’a toujours semblé être une évidence :

sur son dernier livre : « J’ai été moi aussi ébloui. Et ce qu’avaient à mes yeux de plus émouvant, de plus déchirant dans le « Premier homme », c’était moins son tragique inachèvement, que son non moins tragique caractère inaugural. Camus revenait sur ses pas et simultanément, il se déprenait de lui-même, c’est-à-dire de la pompe qui, selon Sartre, lui était naturelle, comme du dépouillement trop concerté de l’écriture blanche. Sa prose s’est métamorphosée, afin de restituer aussi complètement, aussi fidèlement que possible, la présence physique du monde dont il était issu. Je me suis dit, le coeur serré, en fermant ce livre que Camus était mort, alors même qu’il naissait littérairement, à une vie nouvelle. »

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/lecture-du-premier-homme

le Camus philosophe : les philosophes français du 20è siècles, autant je vois ce que l’on peut retenir de Bergson, Levinas, Sartre, Derrida, Deleuze, Merleau-Ponty, Bachelard… autant je ne trouve rien d’intéressant à retenir de Camus sinon quelques considérations journalistiques, banalités sans grande importance, là encore c’est juste mon avis.

quant au prix Nobel…

puck dit: à

la chose à retenir dans le propos de Finkielkrault c’est quand il dit qu’avec « le premier homme » Camus donnait trot pour la première à Sartre.
Il lui donne tort sur cette « pompe naturelle » sur laquelle était centrait le critique de Sartre.
Qu’entendait-il par « pompe naturelle » ? c’est cette façon constipée d’écrire, d’écrire sans jamais se lâcher, jamais s’exprmier librement parce qu’enfermé dans ce qu’il pensait être une forme littéraire, une forme qu’il s’imposait à lui-même pour se conformer à la norme littéraire.

Donc Sartre a tort : cette pompe existe bien, mais elle ne lui est pas naturelle, c’est juste un habit qu’il revêt pour ressembler à…, pour faire semblant d’être, un peu comme Flaubert avec « j’entends vous prouver que je peux me montrer.. »

Bloom dit: à

Les éditions de Minuit ont publié une quarantaine de livres pendant l’Occupation, des textes de Mauriac, Chamson, Gide, Eluard, Aragon, Elsa Triolet, Claude Aveline, ainsi que la première traduction française de Steinbeck (Nuits noires – The Moon is down) – dont l’original anglais, caché dans une cuisinière longtemps inusitée, a failli partir en fumée lorsque la nouvelle bonne a allumé le four.

Pour les raisons que l’on sait, à la même époque, Gallimard publiait des écrits pro-nazi dans la revue NRF dirigée par Drieu, et Sartre, Camus & Blanchot dans « la Blanche »…

racontpatavi dit: à

(magistrale illustration de cette différence par… l’odeur !)

Le fil rouge du film, Jazzi!

racontpatavi dit: à

« Là où ça sent la merde, ça sent l’ être » écrivait Artaud!
( On peut dire aussi le contraire…)
Bonne journée.

Jibé dit: à

Paul Edel
je n’aime pas la lecture de Camus, trop d’idéologie évidente dans ses oeuvres. L’écriture non plus ne me bouleverse pas, sauf quelques descriptions. Je le trouve lourd, à l’emporte-pièce, binaire. Des personnages qui incarnent des blocs. Une volonté démonstrative pesante. Or je partage certains tropismes avec lui, mais pas tous. Pas au point de passer outre cette sensation de recevoir une leçon de morale chaque fois que je le lis.
Débat récurrent, que j’ai avec amis et étudiants, systématiquement. Une chose remarquable d’ailleurs: qui dit ne pas aimer Camus doit toujours répondre à l’étonnement des autres.

Janssen J-J dit: à

@ ?. – C’est un jeune poète captif, André, appelé à périr sous la lame le lendemain. Il entend et exorcise la plainte d’une jeune captive, Aimée de Coigny, elle-même condamnée à mort….
J’ai cru comprendre cela et donc pas d’ambigüité de genre sur le statut du poète? Je crois, mais je peux me tromper, je ne suis pas assez spécialisé en poésie révolutionnaire. Bàv,
____
(…)
Ainsi, triste et captif, ma lyre toutefois
S’éveillait, écoutant ces plaintes, cette voix,
Ces vœux d’une jeune captive ;
Et secouant le faix de mes jours languissants,
Aux douces lois des vers je pliais les accents
De sa bouche aimable et naïve.
(…)

Jibé dit: à

renato
merci pour le développement Gramsci /second Wittgenstein, d’autant que j’ignore tout en ces matières. Passionnant, cette remarque surtout:
« Il n’est plus important de savoir si une phrase est vraie ou fausse, ou si elle est logiquement valable, mais plutôt d’établir quel « jeu linguistique » est en train de se jouer et à quelle « forme de vie » de la langue les phrases linguistiques produites sont attribué. »
là, je dis même: convaincant.

Janssen J-J dit: à

Anéfé, il a lâché son étron bien plus tôt… à 5h23 !…
Et ça sent « l’être », pour sûr, RPTV, … qui dévoile tout de son transit matutinal quotidien… La classe !

Janssen J-J dit: à

Les prolétaires puent de la sueur de leur parasitisme. Ils essaient de s’accrocher en vain sur ce qui ruisselle de la couche supérieure. Mais ne sont pas toujours prêts à en partager les miettes avec d’autres parasites. Car il y a des sueurs plus investies que d’autres…
La parabole biblique des ouvriers de la 11e heure m’a toujours paru aberrante, au moins du point de vue de la théorie de la « rationalité limitée » d’Herbert S.
Bàv

Jazzi dit: à

Un peu déçu par la seconde vision de « Parasite », deux ans après sa consécration au festival de Cannes.
Le dispositif des deux familles parallèles étant mis en place, le cinéaste semble ne plus très bien savoir qu’en faire.
Le film s’étire en longueur et la morale de cette fable sociale finit un peu en queue de poisson : pas d’autre solution pour la famille pauvre de s’en sortir que de devenir riche à son tour selon les schémas d’un capitalisme bien compris. C’est à ce prix que le fils pourra faire sortir du sous-sol son père, qui y est confiné. Plus facile à dire qu’à faire…

Janssen J-J dit: à

Pour lui éviter des recherches inutiles, signalons @etalii que :

« John Ruskin s’est appuyé sur cette parabole dans l’essai Unto This Last pour critiquer la rémunération des ouvriers à la tâche et préconiser au contraire une rémunération en fonction du temps passé, c’est-à-dire en fonction des besoins de l’ouvrier pour vivre, quelle que soit la contribution réelle de son travail à la richesse de l’employeur »…

Bàv, me semble-t-il,

Janssen J-J dit: à

@ itou, jzmn…
C’est aussi « l’effet télé » après l’effet « grand écran »… (devant lequel on était baba comme roland, la première fois)… Tout cela m’a paru bien faiblard, à la différence d’il y a deux ans…
Je retiens surtout pour ma part de ce film la nécessité d’activer l’érection d’un sein par le téton dans le sens des aiguilles d’une montre… Une technique dont je ne connaissais pas les effets, dans la haute bourgeoise. Il faut prendre graine de savoir en toutes occasions, non ?

Jazzi dit: à

Il y a comme ça des phénomènes d’hypnose collective de la part des membres de jurys de prix, de la critique et du public pour des livres ou des films dont on s’aperçoit, avec un peu de recul, qu’ils avaient été surestimés.
Que restera-t-il de « Nomadland » dans un an ou deux ?
Idem pour « L’Anomalie » d’Hervé Le Tellier.
Les unanimités autour des oeuvres artistiques sont souvent douteuses…

racontpatavi dit: à

Je retiens surtout pour ma part de ce film la nécessité d’activer l’érection d’un sein par le téton dans le sens des aiguilles d’une montre…

3J, notre cinéaste me semble plutôt s’être inspiré de la chanson de Colette Renard en ce qui concerne le fait d’astiquer l’abricot bien printanier de son épouse sur le canapé!
https://www.youtube.com/watch?v=mW1JxFb_7aM

Et tout ça, round midnight!

racontpatavi dit: à

Bien sûr que ce film produit des effets spéciaux pour jury de festival, Jazzi!

lmd dit: à

Closer, j’ai regardé/écouté/aimé le Quatuor pour la fin du temps de Messiaen diffusé par Arte ; mais j’ai trouvé la mise en image désastreuse, hachant cette musique (qui n’a tout son sens que dans sa continuité) avec des commentaires qui auraient très bien pu être regroupés. Incompréhensible.

Un livre qui ordonne le monde : La classification phylogétique du vivant par Guillaume Lecointre et  Hervé Le Guyader  (Bellin) ; on apprend que nous, homo sapiens sommes bien plus cousins avec les chauve-souris qu’avec les porcs, et que toute la classification Linnéenne a été chamboulée .
Je consulte souvent ce livre, pour voir.
https://www.amazon.fr/classification-phylogénétique-du-vivant/dp/270112137X

renato, oui, La disparition des lucioles figure dans le recueil –Écrits corsaires– traduit en français,
merci pour le ‘Round Midnight, en quartet. (Sur l’enregistrement en solo que j’ai proposé plus haut, Monk porte un bonnet rond en cuir noir assez chic, mais ce bonnet en laine a eu plus d’adeptes par la suite….. ) . Monk toujours.

racontpatavi , mais oui!

racontpatavi dit: à

@lmd
Merci qui?
Belin, n’est pas Bellinda © qui veut! 😉

( Ne pas trop rêver sur D.D.H…émerveillé au départ on est un peu déçu à l’arrivée…)
C’est comme le cinéaste coréen.

racontpatavi dit: à

racontpatavi , mais oui!(lmd)

Zut, je n’avais pas lu la fin…

Alexia Neuhoff dit: à

Quel repaire de bougons ! Ou de blasés ! Flaubert nul. Camus, vaut pas un pet de lapin. La palme d’or à Parasite, finalement, en deuxième vision, bof, pas de quoi monter au rideau, Gallimard : une officine d’extrême droite, Minuit c’est plus ce que c’était question qualité littéraire. Eh oui, on connaît la chanson : Tout fout l’camp !

racontpatavi dit: à

Euh, Alexia, j’ai rien dit de tout ça! (Vous êtes dans le Lot en ce moment?)

Jazzi dit: à

Arrêtez de râler, chère Alexia !

Jazzi dit: à

Axel Khan is dead.

Phil dit: à

rassurez-vous miss Neuhoff, la seule bonne nouvelle dans cette mouise nous vient du normalien révolutionnaire Debray qui classe « Le camp des saints » parmi les livres qui « changent le monde ». M. Erner Franceculture en avale le micro et son masque.

DHH dit: à

Je ne partage pas l’enthousiasme géneral pour PARASITE
Je l’avais dejà dit chez Anne lise en ces termes
J’ai vu Parasite
Bof !
Vraiment pas emballée.
Ce que je retiens c’est d’abord l’extrême hétérogénéité du film
Il nous raconte une histoire faite de pièces et de morceaux , artificiellement réunis en une intrigue poussive, qui semble avoir été étirée pour remplir deux heures de projection
Le film se développe sans vraie continuité à partir d’une première partie très drôle ,enlevée, et inventive ,pour moi le seul vrai moment réussi, où l’on voit s’ourdir et se mettre en place l’edifice complexe de ruses concotées par famille pauvre ,sorte de PME familiale ,s’organisant avec professionnalisme pour mener à bien un projet visant à prendre racine chez des riches afin de les manipuler pour les piller en exploitant leur ingénuité et leur snobisme
Cette première partie brillante et vaudevillesque ayant apparemment épuisé l’inspiration du cinéaste, il a cherché à la compléter en y accrochant les wagons brinqueballants d’ un thriller fort en hémoglobine à visée parodique ,riche en clins d’œil appuyé à Tarantino
.Et on reste étranger à ce morceau inutilement long ,artificiellement plaqué et peu convaincant
Mais il faut reconnaître aussi que tout cela est filmé avec talent , que décors et costumes sont riches de sens et concourent à la vérité des ambiances ,avec des images marquées par une intelligence aigüe des détails porteurs de critique sociale, qu’on nous montre*comment la smartphonisation transforme la vie des « affreux sales et méchants » sans en améliorer la qualité ni en élever la moralité, ou qu’on nous fasse mesurer les ravages déculturants du snobisme américanophile qui aveugle la famille riche et la jette dans les bras des escrocs.. et des chirurgiens qui débrident les yeux
Tout cela est le fait d’un grand cinéaste, mais cela ne suffit pas à faire un bon film

Alexia Neuhoff dit: à

Ah, Phil, vous déambulez sur le boulevard Raspail, n’est-ce pas ?

racontpatavi dit: à

la smartphonisation : le nouveau culte tel un nouveau colt dans le film.
Western aux nouilles asiatiques.

D’accord avec vous DHH!
On « voit » trop les appels du pied aux critiques cinématographiques.

closer dit: à

Oui lmd, le gros défaut de ces concerts d’Arte est qu’une fois sur deux, voire plus, ils sont saucissonnés pour laisser place à des commentaires entre les mouvements…Heureusement dans le cas présent, les intermèdes étaient intéressants.

Vais acheter le CD pour l’écouter d’une traite…J’avais un peu oublié Messiaen depuis une Turangalila Symphonie mémorable au Palais des Congrès…

renato dit: à

«… filmé avec talent… » c’est beaucoup dire.
Disons que Parasite est le film d’un qui a vu beaucoup de films, mais je ne parlerais pas de talent mais d’imitateur de séquences, en ce sens pas étonnant son prix chez les conformistes de Cannes.

Rappel : « Quiconque a le sens de la dignité place son heure sur l’autel, les dieux n’acceptent pas les heures des autres. Le don c’est avoir un contenu ; la morale veut que l’on exprime ce contenu ; si l’on a du talent, on trouve une forme d’expression intéressante. »

Janssen J-J dit: à

Fut un homme heureux de mourir. Je m’incline devant AK qui a formulé ceci, qu’il fallait oser :
« La joie de tout instant de beauté est décuplée par l’hypothèse que l’on pourrait n’en plus connaître de pareille. Sensation inouïe, bonheur immense ».
Avant, c’était tout. L’instant mortel n’est rien. Après, il n’y a plus aucune conscience, nous sommes renvoyés au néant qui préexistait à notre naissance improblable. Voilà ce que j’ose dire de mon credo.
Bàv,

Jazzi dit: à

Vous devriez nous donner plus souvent votre avis sur les films, DHH.
La république du cinéma a disparue, hélas, mais on a toujours parlé cinéma sur la RDL.
Avez-vous vu « Nomadland » ou « Sister » ?

Jazzi dit: à

« Soeurs », pardons, pas Sister !

Jibé dit: à

Moi aussi, je m’incline,
La terre était légère sous les pieds d’Axel Khan quand il allait de chemins en chemins, sa fougue entraînante quand il joutait avec ses pairs, il mettait tout en question, ne concevait rie de définitif.
Respects et reconnaissance.

Marie Sasseur dit: à

@qu’on nous montre*comment la smartphonisation transforme la vie des « affreux sales et méchants » .

Cette référence  » comparative « , travers bien connu, est tout à fait hors de propos, et niaiseuse.

La samsungnite, des parasites sur la ligne du téléphone…

« La Corée du Sud, réussite et malaise

Ce pays où tout était à reconstruire en 1953 est devenu une vitrine de l’hypermodernité. Mais les succès du « miracle économique coréen » cachent de plus en plus mal les malaises d’une société matérialiste et inégalitaire, qui s’interroge sur son avenir.

Depuis deux décennies, la Corée du Sud étonne par son inventivité. En généralisant la téléphonie mobile et l’Internet à haut débit dans tous les aspects de la vie courante (commerce en ligne, administration, enseignement, loisirs), en s’imposant sur le marché mondial des Smartphones, dont Samsung contrôlait encore 23 % en 2019, le pays s’est transformé en laboratoire numérique à grande échelle. En interaction avec cette maestria digitale, une vague culturelle coréenne (hallyu) a successivement déferlé sur le monde, allant des groupes musicaux (Korean pop ou « K-pop ») et des séries télévisées aux cosmétiques, à la mode et à la gastronomie, au cinéma, à la littérature et aux sports, y compris l’e-sport, c’est-à-dire les jeux vidéo en ligne. »

https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/la-coree-du-sud-reussite-et-malaise-69515.php

Alexia Neuhoff dit: à

Mais c’est le mélange des genres qui fait la réussite de Parasite ! Evidemment, pour le spectateur plan-plan qui ne supporte pas de sortir du sentier balisé d’une catégorie dûment identifiable, c’est déroutant. Avec Parasite, on a de la comédie, du thriller, du drame, du fantastique, de l’horreur, etc. Tout ce qu’il faut pour rendre compte de l’état du monde contemporain. Les ingrédients d’un fameux cocktail composé avec virtuosité qui brouille les sens et fait tourner la tête. Normal : c’est fort. Pas fait pour les buveurs de limonade.

Marie Sasseur dit: à

Alexa , c’est le robot Amazon; programmé pour dire des conneries spécialement étudiées pour ceux qui le lisent.

racontpatavi dit: à

Bah, il y en a qui confondent encore le Gini au gin tonic! 😉

Bloom dit: à

Axel Khan

La place du « H », Baroz!
C’est Imran Khan, PM pakistanais et Axel Kahn, généticien.
Kahn est une des nombreuses variations de Cohen, qui signifie grand prêtre.
Khan, c’est le roi, l’empereur (Asie centrale).

Phil dit: à

Kahn est aussi une barque chez nos amis Allemands et Alsaciens, dear Bloom. Sans Charon, parfois.

DHH dit: à

@Jazzi
actuellemnt je suis plus a l’aise avec le copi-collé qu’avec les vraies pages d’ecriture qui mobilisent longuement les deux mais, d’où ce post recyclé sur Parasite
pas encore vu mais en projet lorsque je pourrai sortir seule nomade land et soeurs dont vous me confirmez l’interet

c

Bloom dit: à

Le cinéma coréen est probablement le seul aujourd’hui qui mette en scène des conflits de classe, très violents au *pys des matins calme.
A lire pour qui souhaite découvrir la littérature coréenne:
– Le Poète, Yi Munyŏl, Actes Sud (grand classique du 20e s.)
– La Végétarienne, Han Kang, Le Serpent à Plumes (2015

Bloom dit: à

*pys = pays

Alexia Neuhoff dit: à

Marie Sasseur dit: à
« Alexa , c’est le robot Amazon »

A un iota près, j’avais droit à la flèche.

lmd dit: à

«Le cinéma coréen est probablement le seul aujourd’hui qui mette en scène des conflits de classe, très violents au pays des matins calmes».
Exact, et il ne faut pas compter sur ce mollasson de Ken Loach pour aller brusquer le pays des matins calmes !

Paul Edel dit: à

Alexia Neuhoff ++++

B dit: à

Je bois de la limonade ( avec une rondelle) et cela ne m’a pas empêchée de goûter à cette satyre cinématographique qui est aussi un hommage à la paupérisation siégeant au côté des enrichis ou gagnants du progrès, ceci en phénomène mondial puisque tous les cinémas rapportent le même genre d’histoire plus ou moins mélodramatiquement, avec plus ou moins d’humour.Peut être pour exprimer qu’il ne faut pas attendre des progrès technologiques scientifiques qu’ils réussissent à égaliser les conditions humaines, on voit bien qu’au contraire à l’est comme à l’ouest non seulement ils ne servent pas à cela mais font ressembler les sociétés riches à des societės du tiers monde où le riche côtoie le pauvre sans se poser de question en lui faisant l’aumône de quelques roupies.

B dit: à

Ce qui m’a plu dans ce film, entre autres, tient à la psychologies des classes représentées, les serviteurs loyaux, respectueux et attentionnés, les gens aisés absolument confiants et naïfs protégés des vicissitudes et du vice probablement ont ils vécu, les cas sociaux roublards, sans scrupules, prêts à tout pour se tirer de leur antre de pauvreté.

B dit: à

Quel fayot cet Edel.

et alii dit: à

bloom, il fallait lui dire l’ Aga Khan (en persan : آقا خان) est le titre héréditaire porté par les imams des ismaéliens nizârites.
épouse est nommée Bégum Aga Khan.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aga_Khan

D. dit: à

Audioreference, bon constructeur.
HR est une série, pas un modèle.
C’est la série de milieu de gamme. Ça peut être très honnête. Mais il faudrait que j’écoute pour vous dire.

Bloom dit: à

Dear Phil, ce kahn-là, c’est le français « canot », comme ceux que Kleist pouvait voir naviguer sur le petit lac de Wannsee avant l’ultime geste fatal…

Marie Sasseur dit: à

La samsungnite, des parasites sur la ligne du téléphone…
Extraordinaire, à la fin le père communique en morse.

Bloom dit: à

Aga Khan

En sa présence, les filles et femmes de la secte s’agenouillent, collent leur front contre terre et déploient leur longue chevelure en éventail afin que sa sainteté marche sur un tapis soyeux sans toucher le sol.
J’ai quelques bons amis Aga Khani, dont un utilisa ma chambre avec grand profit afin de vivre à plein son idylle en toute sécurité…Prison dorée…

Jibé dit: à

« A un iota près, j’avais droit à la flèche. »
Alexia N., magnifique!

rose dit: à

DHH

Pourquoi ne pouvez-vous pas sortir seule ?

B dit: à

Oui, D, de plus je n’ai pas encore installé la courroie . Il faudrait entendre, je verrai ça ce soir. C’est un milieu de gamme , pour middle class. Chacun son pouvoir d’achat, et puis je suis sourde alors à quoi bon se ruiner dans des câbles à 2000euros le mètres et tout le reste

B dit: à

2000 ou 20 000, D, je rencontre souvent ce problème avec le zéro, vraisemblablement parce que mes nombres en comportent peu. Tout ce qui va au delà de deux ou trois m’est étranger, ne signifie plus rien pour moi excepté que ce n’est pas pour moi.

B dit: à

Alexia et sasseur pour ceux qui en redemandent ne sont( je le rappelle) qu’une et indivisible physiquement. Le discours, le rôle joué sont différenciés comme des cellules anormales. Après tout, Edel et Jibe feraient preuve d’humour, c’est encore possible .

puck dit: à

Jazzi : « Les unanimités autour des oeuvres artistiques sont souvent douteuses… »
 »

tu dis ça pour Flaubert ou pour Camus ?

B dit: à

Pour Parasite, vers la fin, avant la fête dans le jardin, n’est même pas métaphorique, ils sont littéralement dans la mer-de. Je le reverrai, j’ai oublié ce qui se passe dans le sous sol et tout le sens que cela peut receler.

Alexia Neuhoff dit: à

On visionne Parasite et voilà le résultat : une tarte voit des sœurs Papin partout, Solange est Claire et vice-versa, tout se confond, tout se renverse, ce qui est normal pour une Papin.

D. dit: à

Ah oui ? Moi je n’ai pas de problème avec les zéros, en étant un moi-même.

Jazzi dit: à

« tu dis ça pour Flaubert ou pour Camus ? »

Non, pas pour les oeuvres qui ont atteint le statut de « classiques », puck. Seulement pour les nouveautés et j’ai donné des exemples : « Parasite », « Nomadland » ou « L’Anomalie »…

Janssen J-J dit: à

bon…, j’étais sûr de ce déchainement parasitaire, jzmn, qui me réjouit…
@ B., A propos de cette satyre sociale, ça tire dans tous les coins… N’arrive pas à me faire à l’idée qu’AN et SMS (samsognite ?) seraient la même flèche de tout bois où trempe le curare… Non, c’est PP’ !
nb// ils ont même dit, passées les motions : Axel est cané !
Bàv, Annette !

B dit: à

3J, elle a des tiques de langue de temps à autres qui la trahissent.

Jazzi dit: à

J.M.G. LE CLEZIO

Littérature ou cinéma, faut-il choisir ?

Après la guerre, le jeune J.M.G. Le Clézio découvrit le cinéma dans l’appartement niçois de sa grand-mère, qui disposait d’un projecteur Pathé Baby et de bobines d’actualités vieilles d’une trentaine d’années ! Plus tard, il fréquenta les diverses salles d’une ville qui en comptait alors une bonne cinquantaine, dont certaines particulièrement somptueuses. C’était l’époque des péplums, des westerns et des comédies musicales américaines. En philo, Le Clézio s’inscrivit au ciné-club Jean Vigo, perché sur les hauteurs de Nice et s’initie alors au néoréalisme italien. Par la suite, voyageant à travers pays et continents, il suivra les principales étapes de la production cinématographique mondiale, jusqu’à l’actuel cinéma coréen, dont il prophétise que ce sera peut-être celui de demain. Mais alors, pourquoi cet amoureux du cinéma, ainsi qu’il se définit lui-même, est-il devenu écrivain plutôt que cinéaste ?

« En vérité, la question que je voudrais poser (à chaque réalisateur, mais elle se pose aussi pour le spectateur) est : pourquoi le film plutôt que le livre? On objectera que le choix ne se présente peut-être pas de façon aussi nette, qu’il s’agit de deux modes d’expression radicalement différents – pour ne pas dire à l’opposé l’un de l’autre. Pourtant, il a bien fallu prendre, au moment de passer de la rêverie, ou du désir, à l’accomplissement, une décision. Le cinéma s’inspire du roman, ou du poème (Godard part de Capitale de la douleur de Paul Eluard, Pasolini ou Bergman, des écrits du marquis de Sade, Fellini de Boccace). Les films ont souvent inspiré les romanciers ou les poètes, directement ou indirectement. Il y a du Chaplin dans le Plume de Henri Michaux, du Fritz Lang dans Aldous Huxley et du Huston dans Vernon Sullivan. […] »

« Donc, il faut choisir : écrire ou filmer ?
Certains ont fait les deux : Malraux est cinéaste et romancier. Colette s’y est essayée, Bergman oscille entre théâtre et cinéma, et plus récemment, c’est le cas du cinéaste coréen Lee Chang-dong. Lorsqu’on lui pose directement la question, ce dernier reconnaît que pour lui ç’a été avant tout une question d’efficacité. Le roman, le théâtre ont un public restreint. Par le cinéma, on touche plus de spectateurs, on a le sentiment d’être en prise directe. Cela a un sens lorsqu’on identifie la création à un combat (en vue de la justice, d’une réforme des institutions ou des mœurs). Mais est-ce vraiment la raison d’être de l’art ?
L’efficacité du cinéma vient de son immédiateté. Cette image mouvante, ces personnages qui incarnent les idées ou les obsessions du réalisateur, qui expriment la poésie, les drames humains, les désirs, l’innocence, ils sont au moment où je les vois le présent. Je ne ressens pas leur distance, je ne devine pas leur éloignement. Tout au plus, certains éléments du décor, une marque de voiture, une façon de s’habiller, voire un certain langage, les situent dans un autre temps, mais l’art du réalisateur consiste à faire oublier cette distance. Lorsque je regarde un film de Mizoguchi, de Sembene ou d’Almodovar, ne suis-je pas japonais, sénégalais, espagnol, du moins d’adoption ? Quand je suis pris par la musique du texte de Peter Handke dans Les Ailes du désir, ou lorsque j’écoute le bambara dans Yeelen de Souleyman Cissé, est-ce que je suis toujours un étranger ? »

« Pour moi, les arguments en faveur du cinéma sont a contrario un éloge de la littérature, dans ce qu’elle a de réservé, de subtil, de délégué. Ce que j’aime dans les livres, c’est qu’ils ne me demandent pas cet effort. Pour écrire, d’abord : point besoin de producteur, de régisseur, d’acteurs, de techniciens, de comptables, de banquiers. Il me suffit d’un coin de table, d’un cahier, d’une plume – ou d’un traitement de texte éventuellement. J’aime cette liberté de l’écriture, ne dépendre que de moi-même. Je l’aime aussi quand je lis des livres. Il me semble qu’elle est ce qu’il y a de plus brillant, de plus évident dans la littérature. Si je veux un poème, il est là, tout de suite. Si je veux du drame, ou des dialogues, de la description, du dépaysement, de l’amour, ils sont immédiatement disponibles. Il suffit de tourner les pages et de lire. Il suffit de prendre une autre feuille, et d’écrire.
Cette liberté, ce n’est pas seulement une liberté économique. Ce serait un peu facile de dire que le cinéma est une industrie, et qu’il lui faut donc des moyens. Le cinéma contemporain a montré que cet argument n’était pas définitif. On peut filmer aujourd’hui en vidéo, avec une caméra-stylo, peut-être même avec une caméra de surveillance. On peut filmer dans la rue, avant le lever du soleil, et n’avoir aucun besoin du service d’ordre. On peut filmer sans studio, sans scénario, sans musique, sans acteurs. »

« La liberté est ailleurs. En littérature, la liberté, c’est de s’adresser directement à la source des émotions, de la mémoire, de l’imagination, c’est-à-dire au langage. C’est peut-être là que se trouve la raison du choix dont je parlais plus haut. Le cinéma, c’est une autre façon de parler. Son langage est fait d’images, il ne s’adresse pas à la même partie du cerveau, il ne touche pas à la même mémoire, ne met pas en branle les mêmes mécanismes. Dans les livres, je trouve un envoûtement, comparable à celui du chant, ou de la musique. En même temps que je suis transporté par l’histoire, ou les histoires, ou les segments d’histoire qui me sont racontés, les mots déclenchent en moi une rêverie sur le langage. Je suis touché au plus profond par cette façon de dire, par l’accent, la texture, l’intimité de la personne qui m’invite à lire. Je sens le sarcasme, l’orgueil, l’odeur, la tendresse, la chaleur qui sont dans ces mots, et au même moment, je me souviens d’autres mots, d’autres chants. Cela jaillit d’une vie brillante, d’une vie inépuisable. […] »

« Ce que me donne le cinéma n’est pas moins personnel, pas moins profond. C’est différent. C’est une incantation. Une fascination. Le cinéma s’adresse à nos sens du réel, c’est-à-dire non seulement à nos stéréotypes, ou à notre mesure humaine du monde (ceci est un chapeau, ceci une femme, un enfant, ceci un vieillard, cela une scène d’amour, de poursuite, ou de douleur), mais à notre cénesthésie, à notre synesthésie. Le haut, le bas, la profondeur, le passé, le futur, le vrai, le dangereux, le répulsif, le douteux… Nous voilà donc transportés, déshabillés, enlevés, enchaînés, mais nous sommes au même instant libres, conscients, consentants – nous pouvons nous lever et claquer le strapontin, pousser la porte, sortir. C’est un état très particulier.
On dit du cinéma qu’il donne tour à tour, ou parfois simultanément, le rire et les larmes – c’étaient les deux masques du théâtre grec classique. Ce pouvoir dans les émotions contraires est sans doute ce qui définit le mieux cet art. »
(« Ballaciner », Editions Gallimard, 2007)

rose dit: à

Annette c Léos Carax ds qq jours. Ô joie ô délices à venir. Des années d’attente depuis Holy Motors.

rose dit: à

B
Des gimnicks

Janssen J-J dit: à

@ Bl., Je répète que Le Poète de Yi Munyol, quoique célèbre, est un très mauvais roman coréen. OU du moins, four banal… N’insistons point !… Tout ne se vaut pas –
@ ? – Je ne me vois pas non plus aller apprendre le morse avec mon smartphone, car les deux ne me serviraient pas à grand chose, même à envoyer des SMS/SOS… D’autant plu, quand je serai dûment placé dans l’urne de mon cercueil. , avec des zéros à la clé – Une idée en entraînant une autre. –
@ rptv… Pourriez-vous nous copier-coller la formidable poésie de Colette Renard, je voudrais l’apprendre par coeur ! ô Merci raconte.pas.ton.vit… /De rien, je voulais la faire depuis longtemps… 🙂 /

rose dit: à

À un iota près j’avais une flèche au curare.
Hop la tête baissée.
La nuit dernière ai rêvé d’une baignoire pleine remplie de chaussettes dans l’eau immergées.
La sieste dernière, ai rêvé que je courrais dans une espace de promenade élyséenne comme aux champs ou plus bas après le Louvre vers la Concorde.

Je criais Pierre Pierre.
Se retournait, c’était Pierre Assouline qui marchait avec un, inconnu.

rose dit: à

Je courais
Je courrrais ?

B dit: à

de Lamotte engel , je ne dispose d’aucun employé de maison ne possédant ni demeure trop vaste à entretenir seule, ni jardin paysager, ni de cet esprit bourgeois qui aime à laisser ramasser ses déchets et salissures par d’autres pour se sentir plus fort et sans conteste appartenir à la classe des mentionnés ci dessus.

rose dit: à

Ds le sous-sol vit le mari, comme un rat.
La mère ménage elle, à l’étage.
La porte est derrière une armoire.

Janssen J-J dit: à

oui, B.,,, anéfé, à la relecture, ça parait assez vraisemblable… !
Ca voudrait dire dire que depuis des plombes la SMS usurpe Alexiane, et passerait son temps à traiter les toquards d’usurpateurs… dès qu’lelle flairerait un danger ? Quelle garce, où la la … C’est d’ la putréfaction incarnée, alors!… Et moi qui aimais tant Alexia Neuhoff, une parodie de chocolat belge, une fois al’hors ? non, j’y croive pas… What a pity !

renato dit: à

« Je criais Pierre Pierre.
Se retournait, c’était Pierre Assouline qui marchait avec un, inconnu. »

Il faudrait envisager une vie hors de ce murs !

B dit: à

3J, autant je m’en voudrais de penser et dire sale juif, autant sale bourge ne me pose pas de problème. Ils ne sont pas tous ainsi mais dans cetre section il y en a qui le mérite, puants. A quoi cela tient, aucune idée. Un esprit de supériorité, un mépris, une hypocrisie, de faux semblants, une insincérité dans les prises de positions, bref infréquentables de mon point de vue ou si l’on s’adonne à l’anthropologie ils sont intéressants à observer.

renato dit: à

ce > ceS

Bloom dit: à

3J, je ne partage ps votre opinion du Poète à la dérive qui trouve refuge au village du Bonheur abondant. Ce doit être une question de sensibilité. Je ne serais pas surpris que vous n’appréciez ni Du Fu, ni Li Bai.

Janssen J-J dit: à

Non moi, c’est pas PA qui tourmente mes rêves, c’est PE qui veut toujours se mesurer, et l’emporter avec un dernier mot… Veut pas que j’aille le battre sur son terrain, donc vient m’arcèler à la RDL et Passoul ne dit rien, alors qu’il pourrait défendre ses vrais erdéliens et non pas ses concurrents directs…
Icite, on n’arrive pas à démanteler la solidarité de la mafia des goncourt, rouge impair et gagne… On est toujours trop divisés… On sera toujours les blaireaux de la farce. ‘heureusement qu’on se réveille des cauchemars, parfois, hein !…

rose dit: à

Il faudrait envisager une vie hors de ce murs !

J’ai dans mon grangeon, deux poules, deux chats.

rose dit: à

sera toujours les blaireaux de la farce. ‘heureusement qu’on se réveille des cauchemars, parfois, hein !…

Je ne sais pas.

On pourra toujours avoir un van-guard.
Le 11/07, ce fera un mois, vous dirai les faits, sobrement, sans jugement, tels qu’ils se sont déroulés.

Puis, lorsque arrivera la décision écrite du Juge des Tutelles, vous dirai soit « Y a une justice en France. »
Soit « Y a pas de justice en France. »

Épicétout.

Marie Sasseur dit: à

@Ca voudrait dire dire que depuis des plombes la SMS…

????

Etait bien loin de vos intoxications, qu’elle a pris l’air du large… et la journée n’est pas finie.

Bisous, bisous, a plus tard.

Janssen J-J dit: à

Ne le prenez pas mal, Bloom, Indubitablement notre sensibilité ASA est assez différente… Ne soyez pas surpris pour Du Fu ou Li Bai, je n’ai point l’honneur de les avoir connus, à la différence de ce que je peux ramasser dans ce palmarès qui ne m’a guère convaincu jusqu’à présent, faute de guide… Conseillez-moi quelqu’un qui corresponde plus à ma sensibilité pour ma plage de fin juillet. Merci par avance, bàv,
https://www.babelio.com/liste/4959/Decouverte-de-la-litterature-coreenne

puck dit: à

Alexia Neuhoff dit: à

Quel repaire de bougons ! Ou de blasés ! Flaubert nul. Camus, vaut pas un pet de lapin.
 »

si c’est par rapport à ce que dit Finkielkrault sur Camus c’est vrai qu’il est hyper bougon, il a même écrit un livre qui s’appelle « le mécontemporain » c’est dire…

Janssen J-J dit: à

Oui, mais les gallinacés dans la grangeon, ont-ils une autre porte à oscillo-battant pour eux, hormis la chatière, quelque chose pour sortir de leus murs, nuitamment ?… Ou non point ?…

La réaction de SMS signe anéfé son aveu. Bien vu, B !… d’autant qu’Alexia réagit pa et qu’Alexio réagit po…., ô merci, RPTV… tout ça brinqueballe un brin, que l’dirait Langoncet s/ Charoulet, lmd. Hein?

rose dit: à

La TV 3 pour regarder Parasite. Pas encore conversationné là-dessus.

rose dit: à

Que restera-t-il de « Nomadland » dans un an ou deux ?
Idem pour « L’Anomalie » d’Hervé Le Tellier.

——
Oui.
———-

Les unanimités autour des oeuvres artistiques sont souvent douteuses…

Non.
Elles sont le fruit de la réalité concrète, celle du temps.

Bloom dit: à

Intéressante fiche de poste pour un job la tête de l’AF Busan/Pusan (deuxième ville de Corée qui accueille un festival de cinéma mondialement réputé).

« L’Alliance Française de Busan a célébré 40 ans d’existence en août 2020 ; le fonctionnement de la structure a été fortement impacté depuis un an par la crise de la Covid-19. Le contexte professionnel de l’enseignement du français est compliqué en raison de l’évolution démographique négative du pays et des choix politiques du gouvernement coréen : tous les établissements éducatifs font face aux mêmes difficultés conduisant à la fermeture de plusieurs départements de français dans les universités de la ville (…)
[Le/a directeur/trice] : profil senior souhaitable, l’autorité se déclinant par l’âge selon les codes de la culture coréenne. »

Une de mes anciennes collègues, la trentaine, qui y avait passé 4 années, me disait que l’âge moyen du du « hagwon », la structure juridique locale, qui correspond au Conseil d’administration de l’association, était uniquement composé d’hommes de 80 ans ou plus, strictement coréenophones (pas un mot d’anglais). Elle travaillait avec une interprète en laquelle elle n’était pas sûre d’avoir toujours confiance…
Pays de contrastes saisissants, où l’on ne fait pas semblant: j’ai le souvenir de centaines de manifestants coréens se coupant l’annulaire au couteau devant les caméras pour témoigner de leur détermination face à une police équipée dernier cri, avec ses camions munis de panneaux latéraux qui se déploient en quelques secondes pour former un mur infranchissable qui barre les rues, genre manga.
Mélange de sophistication techno et de vieux réflexes reptiliens.

Janssen J-J dit: à

@ vous dirai soit « Y a une justice en France », soit « Y a pas de justice en France.

An non c’est pas du jeu, il faut le dire avant, il faut avoir une opinion générale sur la Justice et l’institution judiciaire avant d’en changer radicalement à 180° par suite d’une malheureuse/heureuse décision à venir. C’est ça la démocrassie, l’art de gérer ses dissonances cognitives sans renier ses bases fondamentales.
Sinon, on s’oriente direct chez Marine, Jordan ou Eric Zatopek… Moi, je le sais qu’on va toujours vers plus de lumière humaniste, malgré les rechutes abondantes qui confirment la règle de l’imperfection du rendu de la Justice humaine. Il faut toujours dire, sans moraliser, comme Puck : « je crois en la justice de mon pays ».

Janssen J-J dit: à

Depuis ce matin, je m’agace les dents avec votre adjectif qualificatif / »sont souvent douteuses »/ – Sais pas pourquoi, mais « sont souvent suspectes » m’aurait mieux convenu, aurait plus correspondu à l’idée… non ?

Bloom dit: à

Conseillez-moi quelqu’un qui corresponde plus à ma sensibilité

« Apeirogon », de Colum McCann.

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(… alors qu’il est traduit en 40 langues et couvert d’honneurs – dont le National Book Award pour « Et que le vaste monde poursuive sa course folle » (Belfond, 2009) –, McCann, 55 ans, réussit encore à nous éblouir. « Apeirogon » est son grand œuvre de la maturité. En géométrie, ce mot dérivé du grec (apeiron : être sans limite) désigne une figure au nombre infini de côtés. Une forme que l’écrivain transpose hardiment en littérature pour tenter de saisir les mille et une facettes d’un sujet non moins complexe et incernable : la tragédie sans fin du conflit israélo-palestinien.
Au cœur du livre, deux hommes, deux pères, Rami et Bassam. L’un est israélien, l’autre palestinien. Tous deux ont perdu leur fille. Smadar avait 13 ans lorsqu’elle est morte dans un attentat-suicide à Jérusalem. Abir, 10 ans, a reçu une balle dans la nuque alors qu’elle achetait des bonbons. Avant cela, ces hommes étaient amis. Des amis improbables que le deuil va rapprocher encore. Unissant leurs peines, ils décident d’« exploiter la force du malheur » et d’aller témoigner ensemble de par le monde. « Non pas en hommes de paix – le mot même de paix était gênant parfois », mais en hommes résolus à s’attaquer à « toutes les ignorances, y compris la leur ». Dans les conférences, on les interroge sur les accords d’Oslo, le droit au retour, le colonialisme, l’impérialisme, l’ONU. « Un pays, deux pays, trois, huit ? » Eux commencent invariablement leurs discours par : « Mon nom est Bassam Aramin. Mon nom est Rami Elhanan. Je suis le père d’Abir. Je suis le père de Smadar. » Comme si tout découlait de là. Comme si ces vérités, répétées à l’infini, étaient les seules, peut-être, qui permettent encore d’avancer. Pas à pas, à travers l’inextricable.
Ni simplisme ni angélisme chez McCann. Ce qui l’en préserve, c’est justement l’architecture « apeirogonique » de son livre. Un hyper, un archi-roman. Explosé en exactement mille et un fragments. Brisures de réel, lambeaux recueillis après une déflagration. S’ouvrant sur les collines de Jérusalem et se terminant sur celles de Jéricho, le livre plonge dans tous les domaines. Il mélange politique, religion, histoire, musique, ornithologie, géopolitique, géographie…, oscille entre hideur et beauté, flirte avec la poésie et la non-fiction, se déploie en cercles de plus en plus larges pour absorber tout ce qui, de près ou de loin, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, nous apprend quelque chose sur cette terre et ses hommes : les vignes du monastère de Crémisan, la flamme du Saint-Sépulcre, une oliveraie arrachée au bulldozer, le goût du Coca-Cola en prison et, surtout, surtout, les oiseaux, omniprésents. Des millions de migrateurs qui « survolent les collines de Beit Jala depuis la nuit des temps » et qui, un peu comme McCann, voient de très haut « les colonies israéliennes, les immeubles palestiniens, les jardins de toits, les casernes, les barrières, les checkpoints…
Steven Spielberg a acheté les droits d’ »Apeirogon ». On est curieux de voir comment il traitera ce collage géant. Sur le papier, le livre ressemble à une gigantesque installation. Une grotte à l’intérieur de mots, de sons, de témoignages vrais, de graffitis, de photographies… Sans jugement ni parti pris, « Apeirogon » est une expérimentation littéraire unique. Un monument au fronton duquel pourrait être écrit : « La seule vengeance consiste à faire la paix. » McCann en sait quelque chose, lui qui a vécu les déchirements irlandais. A la fin du livre, Yigal et Araab, les fils de Rami et Bassam, poursuivent la mission de leurs pères, côte à côte sur une scène de Tel-Aviv. « Nous ne parlons pas de la paix, nous la faisons », dit l’un d’eux. Chacun évoque la sœur de l’autre. Smadar et Abir. Abir et Smadar. « Prononcer leurs prénoms ensemble est notre simple, notre unique vérité. »

– Florence Noiville, Le Monde, 09/08/2020

Extrait sur:

https://fr.calameo.com/read/004245550df7f9827d24c

Janssen J-J dit: à

@ je m’en voudrais de penser et dire sale juif, autant sale bourge ne me pose pas de problème

Yes, mais comme le disaient Louis-Ferdinand Céline et Robert le Vigan, que doit-on dire quand les deux vont le plus souvent de pair ?

Janssen J-J dit: à

Mauvaise pioche, Bl… C’est le pire de tous les romans du généreux Colum, et dieu sait que je les ai tous lus… Non non, je ne suis pas forcément pour que les vieux israéliens et palestiniens pactisent sur le dos de leurs traumatismes parallèles. La réalité romanesque est quand même un brin plus compliquée que cette histoire manichéenne édifiante pour les masses populaires occidentalo sentimentales…
Cela dit, je n’avais pas gardé le souvenir que CMC fût un auteur coréen !… Comme quoi, icite, on est condamnés à se mécomprendre… Je le sais depuis fort longtemps, merci quand même pour votre réaction d’avoir essayé, Bl.
Mais voyez, je ne recommanderai pas non plus Apeirogon à SMS-Alexia, ni même à Christiane, PE, D. ou Marc.

Janssen J-J dit: à

@ Bl. J’y suis sur le malentendu… Je voulais dire : « dans la liste des écrivains coréens mise en ligne, conseillez-moi l’un d’entre eux, susceptible de correspondre à ma sensibilité…, puisque vous avez l’air de bien connaître cette littérature »… Est-ce plus clair ainsi ?

Bloom dit: à

Han Kan, 3J, unE excellentE auteurE.

Effectivement, j’ai un petit faible pour la Corée, la grande beauté de certaines de ses citoyennes, et l’odeur poivrée du kimchi en jarre sur les balcons de Séoul…
J’aimerais visiter le Nord, mais je crains que ce ne soit jamais le moment, encore moins aujourd’hui qu’avant…my heart bleeds…

Dommage pour Apeirogon, qui est le retravail d’une histoire vraie, semblable à celle de Mairead Corrigan et Betty Williams, à Belfast en 1976.
Un pays peut en cacher un autre…

puck dit: à

@ »Que restera-t-il de « Nomadland » dans un an ou deux ? »

il restera l’histoire de ces types obligés de travailler jusqu’à la fin de leur vie parce que leur pension de retraité s’est évaporée dans les crises financières.

c’est un point essentiel parce qu’à la même époque il était question de mettre toutes les retraites par capitalisation en France et ailleurs ! cette expérience qui a foiré aux US a permis cette prise de cosncience.

c’est pour ça que l’histoire de ce film fera date et restera ancrée dans l’Histoire !

pour ceux bien sûr qui ont remarqué que les types qui travaillaient chez amazon avaient 70 ans, ce qui n’est pas le cas de tout le monde semble-t-il…

puck dit: à

par contre sûr qu’il y a des épisodes récents que les critiques littéraires s’efforcent de vite oublier.

comme le succès et les éloges dithyrambiques d’un livre archi nullissime comme « Truisme » de Darrieussecq.

personne ne parvient à expliquer comment fonctionne ce genre de folie collective.

Jazzi dit: à

Le dernier film coréen que j’ai vu d’un jeune cinéaste très prometteur !

Samedi 11 juillet 2020 à 10 h 10 min.
« Lucky Strike » de Yong-hoon KIM.
Le premier film de ce jeune cinéaste sud-coréen débute par un gros plan sur un sac Vuitton, qu’une main anonyme enfouit furtivement dans le casier d’un sauna de nuit.
Au petit matin, un homme de ménage le découvre et constate que celui-ci est bourré de liasses de grosses coupures : un million de dollars coréens !
Nous suivrons ensuite ce bagage, symbole mythologique du luxe made in France, jusqu’à sa destination finale dans le casier d’un aéroport international.
Entre temps, nous assisterons à un joyeux bal funèbre déclinant toute la panoplie des morts violentes : corps dépecés, écrabouillés, éviscérés, comme autant de promesse d’hémoglobine en technicolor !
Ici, comme dans « Parasite », nous évoluons dans un univers où tout le monde est affreux, sale et méchant, où les maris battent généralement leurs femmes, qui se révèlent être elles-mêmes de splendides garces !
A l’exception d’une unique bonne âme innocente, qui héritera de l’objet de tous ces carnages, dans un final aux allures de morale chrétienne.
Le tout donne un excellent polar, dans la lignée des meilleures séries noires, qui a fait toute la renommée du cinéma coréen de ces dernières décennies mais qui semble aussi en marquer la limite : un cinéma de genre pour le genre !
Espérons que Yong-hoon KIM, dont la virtuosité scénaristique et formelle n’est plus à démontrer, saura renouveler le cinéma sud-coréen avec ses prochains films ?
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=282031.html

puck dit: à

« En littérature, la liberté, c’est de s’adresser directement à la source des émotions, de la mémoire, de l’imagination, c’est-à-dire au langage. »

on a la permission de dire du mal de le Clezio ?

parce que cette phrase est absolument typique de cet auteur.

dans son équation littérature = émotion + + mémoire + imagination = langage.

il oublie juste un truc : l’intelligence : il choisit le sentiment à l’esprit et la raison.

ce qui crée un problème d’équilibre, parce que la littérature est surtout une recherche de compromis entre la raison et le sentiment.

dans le cas de le Clezio ce compromis n’existe pas, il imagine qu’en passant par le sentiment il va atteindre le cerveau des lecteurs. Et c’est pour ça que ses derniers livres sont nuls à chier.

du coup comme Camus et Dylan on lui a refilé le Nobel, le seul écrivain assez médiocre qui y a échappé c’est Roth, les voies du Nobel sont impénétrables, ils ont bien fait de se reconvertir dans l’investissement immobilier.

Bloom dit: à

dollars coréens

????
Pourquoi pas des euros coréens, des livres coréennes, des roupias coréennes, ou des dinars coréens?
Parce que ce sont des WON – He won 1 million won.

puck dit: à

Janssen J-J dit: à

@ je m’en voudrais de penser et dire sale juif, autant sale bourge ne me pose pas de problème

Yes, mais comme le disaient Louis-Ferdinand Céline et Robert le Vigan, que doit-on dire quand les deux vont le plus souvent de pair ?
 »

3j comme je suis un peu bête vous pourriez m’expliquer ce que vous voulez dire par « souvent » ?

j’en étais resté au fait de dire sale bolchévique et sale juif allait souvent de pair.

du coup ça peut pas être souvent l’un et souvent l’autre, à moins de m’expliquer ce que vous entendez par « souvent » ?

parce que si « souvent » c’est plus de 90% ça coince quelque part.

en fait il faudrait que « souvent » = moins de 50%, auquel cas je sais pas si on peut utiliser le mot « souvent » qui s’utilise en principe, en suivant la loi de Gauss des 80/20, quand on dépasse les 80%, ce qui ne laisse plus de place pour mes bolchéviques.

heureusement que Hitler ne vous avait pas comme conseiller il aurait perdu les pédales.

puck dit: à

en plus chez notre ami Céline le juif était plus souvent bolchévique que bourgeois.

maintenant si on fait les statistiques à partir du blogapassou sur les 20 feujlands qui le fréquente je suis le seul juif bolchévique enragé, les autres étant des feujlands bourgeois ultra libéraux et hyper conservateurs.

ce qui tendrait à vous donner raison sur votre « souvent ».

le problème est que contrairement à moi les autres ne sont pas des « vrais juifs » parce qu’un juif de droite est forcément un faux juif.

je sais pas si Céline faisait la distinction entre les vrais et les faux ?

puck dit: à

comme la phrase de Jazzi qui restera dans les anales du blogapassou : c’est « les » juifs qui ont tué le Christ.

non pas « des » juifs, mais « les » juifs.

suffit de remplacer une lettre par une autre et hop ! ça fait toute la différence.

il aurait aussi pu dire c’est souvent les juifs qui ont tué le Christ.

comme dit le Clezio langage = émotion + imagination.

rose dit: à

Puck

Certains avaient la soixantaine ds l’horrible entreprise.
Je l’ai vu.

Jazzi dit: à

Au temps pour moi, Bloom, merci.
Un million de dollars en monnaie coréenne. On les voit dans la bande-annonce jointe.

Jazzi dit: à

« Nomadland » fait une super publicité pour Amazon, la divine providence des USA !

rose dit: à

Janssen J-J

Le 11 juin j’y ai cru ce qui confirmait mon opinion antérieure de croire en la justice de mon pays.
Aujourd’hui 6 juillet, je plane dans le doute parfait.

closer dit: à

 » parce qu’un juif de droite est forcément un faux juif. »

C’est exactement le contraire Puck.

C’est pourquoi il y a si peu de vrais juifs, la plupart se croyant obligés d’être de gauche.

Et pan sur la truffe Puck !

B dit: à

Closer, c’est limite ce propos. Qu’en savez vous? Comme si le fait d’être né d’une mère juive définissait dés le départ l’orientation politique de l’individu. Dans ce que vous exprimez l’individualité disparaît, ne reste que la judeité et ses caractéristiques inhérentes et supposées
à moins que ce soit un atavisme , être de droite. Pour vous un juif de gauche est un faux juif.

Marie Sasseur dit: à

Les mots de la nuit au bout de la life.

Carax c’est un franchie qui faut un film tous les 10 ans ? Qui la joue arlésienne désirable ?

Cet « ape of god » a gagné son pari. Non seulement son film n’est pas drôle, mais c’est d’un kitsch achevé.
Et on s’est barré, le plantant au milieu de son spectacle débile.

Quelle déception pour ce qui restera, malgré tout, une performance d’acteurs, sur la forme, et il faut saluer la considérable Marion Cotillard, et le non moins éblouissant Adam Driver.
Quel bel homme…
Mais sur le fond, une grosse daube, et pour le même prix, il vaut mieux acheter une compil des Sparks.

Alors ce sera soirée pyjama devant la télé, en misant tout sur les Azzurri.

Notte, notte.

Marie Sasseur dit: à

22h17 Eh voilà, suffisait de demander… Viva Italia.

B dit: à

Ceci dit aucune panacée à droite et à gauche dans les politiques menées. Les électeurs ne votent en général qu’en fonction de leurs intérêts particuliers et pas du tout pour un projet de société englobant la nécessité de garantir les conditions de progrès pour le grand nombre, la sauvegarde des acquis sociaux, la rénovation ou la mise à jour des structures existantes et delabrées..comme l’enseignement public, l’hôpital public .

B dit: à

22h17 personnellement je ne vous ai rien demandé. Pas même 50 cents pour la machine à café.

D. dit: à

Et les universités. Que la gauche a fait pourrire de l’intérieu.

Marie Sasseur dit: à

Il faut toujours se méfier des vaches espagnoles. Elles sont combatives.

closer dit: à

C’est Puck qui a commencé B !

Qu’il s’explique d’abord.

D. dit: à

Ce qui me dérange chez vous, Béténice, c’est que vous vous complaisez dans une certaine pauvreté pour dominer les bourges par le bas.
C’est dégueulasse.

D. dit: à

C’est immonde.

B dit: à

Sûrement est ce que les religions en dépit des religieux enseignent toutes le partage, l’amour, la générosité, la collectivité . A ce propos je lisais que marion ML sortait d’une des écoles catholiques dépendante de l’ordre? qui a chassé cette religieuse exemplaire parce que sa supérieure en est jalouse et que la première ne cache pas ses opinions. Charité bien ordonnée commence toujours par soi même.

B dit: à

Celle de st Cloud.

Jean Langoncet dit: à

@closer dit: à
» parce qu’un juif de droite est forcément un faux juif. »
C’est exactement le contraire Puck.

Cela, c’est typique de 2021 et du CRIF, tête de pont de l’extrême droite israélienne en France, qui ne représente plus que lui-même ou à peu près.

Un peu d’air ; Karl Marx filmé par un communiste italien et pris sur le fait en 1970 chez l’oncle Sam : https://youtu.be/UYwhKl1MkIc?t=245

D. dit: à

C’est totalement abject.

B dit: à

Vous avez redescendu les Marches pour Persee.org, cela témoigne d’une grande humilité.

Jean Langoncet dit: à

@D. dit: à
C’est totalement abject.

On a connu des parallèles moins nuancés, ici même, s’agissant de l’UOIF

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