de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Le « Choses vues » planétaire d’Olivier Rolin

Le « Choses vues » planétaire d’Olivier Rolin

Au début, on se dit : Merde alors, encore un écrivain qui se regarde écrire et qui, en plus , le raconte. Dès la première page : « Je ne sais pas si je pourrai aller bien au-delà de cette page… je décide de me laisser mener par les mots… je me jette à l’eau… j’écris ce paragraphe, je m’arrête, me lève, commence à marcher, tourner en rond devant mon bureau… ». On poursuit néanmojns la lecture d’Extérieur monde (302 pages, 20 euros, Gallimard) parce qu’on a un contrat de lecteur avec cet auteur depuis une trentaine d’années. Entendez qu’on le suit de livre en livre et qu’il ne nous a jamais déçu, fidèle à une route tracée en toute indépendance des écoles, modes, tendances qu’il s’agisse des romans, des récits, des essais comme des articles. Et tant pis s’il remet ça ( cette détestable attitude de l’écrivain qui se demande s’il a raison d’écrire, et comment écrire, le genre de choses que l’on bannit dans ces ateliers de creative writing qu’il traite justement de « foutaises » dès la page 11). Car de ce mauvais départ on est aussitôt dédommagé par l’ambition du projet : se raconter sans écrire de mémoires ni autobiographie ni souvenirs, raconter le roman de sa vie sans en faire un roman. Olivier Rolin (Boulogne-Billancourt, 1947) a donc composé un admirable relevé des traces que le monde a laissé sur son existence pour peindre le tableau de la sienne. Il récapitule au mépris de la chronologie. Et tant pis si parfois (p. 56) il remet ça sur le mode « Ce livre que j’entreprends, auquel je commence à croire… » ou même (p. 178), « ce livre dont je ne savais encore s’il allait en être un »…

Des voyages, des villes, des paysages, des révolutions, des climats, des guerres, des rencontres, des ciels, des amis, des femmes. Voilà de quoi est fait ce manège dans lequel on peut grimper quand et où on veut. Ce qui les relie, outre le narrateur ? Ses livres. Un peu les siens et principalement ceux qui l’ont fait tel qu’il est devenu.

« On ne peut pas, même quand la mémoire vous fait de plus en plus défaut, empêcher,les livres de venir commenter la vie et la mort »

Son récit est couturé de lectures, sans la moindre cuistrerie ni le goût de l’épate, certaines classiques (Hugo, porté très haut, de même que Proust et Borges) et d’autres moins, plus aventureuses, souvent étrangères, glanées au cours de ses périples. Qui a lu Le Quart de Nikos Kavvadias ? Moi non plus. Difficile de résister à une lecture aussi emballante lorsqu’on est passionné de littérature – et aussi d’histoire littéraire car l’auteur ne dédaigne pas l’anecdote derrière le grand homme non plus que la visite de la maison du fameux écrivain. Il nous balade ainsi dans une langue parfaitement maitrisée (mais tout de même, écrire avec la sonate en sol majeur, c’est se condamner à n’écouter ni Schubert ni la musique de propre texte), tout en donnant l’impression d’avoir été partout et d’être dépaysé une fois en France. Il est vrai que lire Les Misérable sau Pôle nord, cela modifie le point de vue. Un peu comme de rencontrer une prof de danse à Oulan-Oude, en Bouriatie. Il y a de tout parce que la vie est faite de ce tout. Des gens de peu, des gens inoubliables, des gens bien, des petites gens et même des sales types. Un concentré d’humanité .

«  Chacun a déposé en moi quelque chose que je ne saurais pas nommer, pas une « leçon », certainement pas, plutôt une très mince pellicule, de savoir, d’émotion, de rêve, et toutes ensemble ont composé à la fin ma vieille écaille jaspée de tortue marine »

Ses propres livres en étaient déjà le reflet mais sur le mode romanesque, Bar des flots noirs et L’Invention du monde, Port-Soudan et Méroé sans oublier le formidable Tigres en papier dans lequel il racontait le romantisme révolutionnaire de ses années 60. Ils sont parfois évoqués dans Extérieur monde, mais même lorsqu’ils ne le sont pas, on se sent pris dans un tête à tête complice avec l’auteur, ce qui en fait parfois un livre pour happy few. Pourtant, par la forme qu’il s’est donné et qui n’a rien d’un OLNI (Objet littéraire non identifié), on aurait plutôt envie de le rattacher au Lièvre de Patagonie de Claude Lanzmann et Alias Caracalla de Daniel Cordier.

Nostalgique, Rolin ? Sans aucun doute. Mais au moins lui ne s’en cache pas. Il n’en fait ni un drapeau ni une honte mais le simple fait de le reconnaître vaut aujourd’hui provocation au conservatisme. Sans verser dans la déploration de l’ancien combattant, sans craindre de passer pour archaïque, il demeure attaché à ce qui lui manque du XXème siècle qui l’a vu naitre, à commencer par la langue, des mots qui sentent désormais la naphtaline (« prospectus »), des lieux tramés de passé (les cimetières plutôt que la crémation, les confiterias historiques de Buenos Aires, les quincailleries du Paris de sa jeunesse), des institutions ( la BnF où ses manuscrits sont déjà déposés)… De la nostalgie à la mélancolie, il n’y a qu’un pas franchi par la remémoration de ses amis disparus, ce qui nous vaut des pages inoubliables. Dans le déroulé du film de sa vie, son Extérieur monde est plein d' »Intérieur nuit ».

Taciturne, plutôt sauvage, assez ours dans son genre, autocritique porté sur l’autodérision et la vodka, s’autorisant parfois des piques (« Le Clézio, ce prix Nobel pour boy-scout » et Jules Renard dont il sous-estime le Journal)), Olivier Rolin a composé un livre splendide sur l’éloignement du monde, avec ce que cela suppose de portée universelle, en tâchant de bannir l’intime de ses réminiscences. Il va jusqu’à un autoportrait physique qui découragerait tout caricaturiste d’aller plus loin tant c’est déjà assez cruel mais juste :

« Un être plissé-poché… une figure en carton bouilli éperonnée par le nez… tête de vieil ivrogne… gueule de poisson à grosses lèvres, mérou sortant de son trou… »

Kaboul, Sarajevo, Porvenir, Saint-Petersbourg, Valparaiso, Shanghaï… Où n’a-t-il pas été ? C’est un récit apaisé, presque doux tant il est fluide, toutes colères rentrées, plus rien de bourru. Ce qui lui confère la tranquillité d’une tonalité testamentaire. J’ignore de quoi ce pourrait être le nom mais, au-delà du simple signe ponctuation, un procédé rhétorique y est frappant : la parenthèse. Deux par page en moyenne pendant trois cents pages. Qu’est-ce qu’il intercale ! Battu, Proust ! En principe, selon le Traité de ponctuation française de Jacques Drillon, c’est un message que l’auteur ajoute à son texte, et qui se signale ainsi comme n’étant pas indispensable ; on ne peut les considérer comme des haltes reposantes tant elles sont longues (il y en a même une d’une page et demie !) ; sauf que si on les retirait du texte de Rolin, un tiers du livre disparaitrait ! Voyons les plutôt comme des commentaires, des confidences au lecteur, de nouvelles couches de récit. N’empêche qu’une éthique d’écriture gouverne Extérieur monde : outre le désir d’écrire par éclats et fragments, le fol espoir de n’être le centre de rien « même pas de mes récits ». Une illusion bien sûr mais seul compte le fait d’y tendre. (lire ici un extrait)

Olivier Rolin avoue quelque part que, tout orgueil bu, si son livre qui résonne de tant de lectures pouvait en faire lire d’autres il ne l’aurait pas écrit en vain. Qu’il se rassure. Quant à moi, je vais me jeter sur Choses vues pour le relire. Quarante ans après la première fois, ce sera sans aucun doute un autre livre.

(Photo Wright Morris, photographe actuellement exposé à la Fondation Cartier-Bresson)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

1375

commentaires

1 375 Réponses pour Le « Choses vues » planétaire d’Olivier Rolin

renato dit: à

De Wright Morris j’ai lu The deep sleep et The Field of Vision. J’ai autres choses dans la pile des livres à lire, malheureusement on n’arrive pas à lire tous les livres que l’on achète.

Jazzi dit: à

« malheureusement on n’arrive pas à lire tous les livres que l’on achète. »

Moi je n’arrive pas à acheter tous les livres que je lis, renato !

renato dit: à

De Wright Morris ‘voir’ The Inhabitants — on le trouve d’occasion.

D. dit: à

Je préférerais qu’on donne de l’argent pour des crèches, les femmes battues, la recherche contre le cancer

Y’a qu’à le donner aux femmes battues cancéreuses avec un enfant en crèche, ça simplifiera les formalités.

hamlet dit: à

Christiane, j’ai toujours été abonné au Los Angeles Times, c’est un journal génial, pas pour les grands titres sur la politique de Trump ou le dernier match des Dodgers ou des Lakers, mais pour les petits articles au milieu du journal, écrits par des vieux journalistes qui refusent de partir à la retraite, des anciens gauchistes des années 70 à UCLA. J’y ai par exemple suivi toute la séie des « désolé p’pa j’aurais pas dû » de Britney Spears, qui font d’elle, au moins quand elle est bourrée, l’artiste la plus inventive de la scène américaine.

hamlet dit: à

j’ai justement retrouvé le nom de l’ami de Marc Smith, le pote newyorkais inventeur du slam dans les années, il s’agit de Dusty Hall, le bassiste du groupe ZZ Top. à une certaine époque il suffisait de se pointer dans la rue centrale de Pasadena, ou autre lieu fréquenté des US, habillé à la ZZ Top, pour déclenché une émeute de gens qui s’attroupaient pour demander une autographe. Ce phénomène a disparu, au fil du temps, quand les gens se sont rendus compte que c’était pas les vrais mais des sosies, si bien qu’assez rapidement les membres du groupe ont pu se balader n’importe où sans se faire emmerder par leurs fans, à chaque qu’un disait « wow regarde ! zz top ! » il se trouvait toujours des gens autour de lui pour lui dire « te dérange pas ! c’est encore des faux ! »

hamlet dit: à

le guitariste et le bassiste ont vite vu dans cette histoire de sosies une possibilité pour refiler leur job à d’autres musicien, ils ont organisé des concerts « zz top » où venaient jouer des « pseudos » zz top, et ils recrutaient les meilleurs pour faire des tournées à leur place. Ce qui n’était pas difficile vu qu’à l’origine, même si le guitariste a toujorus une place dans le palmares des 10 meilleurs guitaristes de rock de tous les temps, ce sont des très mauvais chanteurs et musiciens, à tel point que le premier ados encore boutonneux de 14 ans qui montait un groupe avec ses potes de collège pouvaient donner une version de « jumpin’ jack flash » cent fois meilleure.

et alii dit: à

christiane, grace à vous, j’ai mis un mail à SERGE (S.K EN LUI DISANT CE QU’IL NE SAVAIT PAS QUE JE SUIS S.K. aussi)j’avais rêvé de lui, il n’y a pas longtemps !il commence bien l’année juive qui vient, notre « melekh » de la peinture dans son bel atelier(je l’ai connu dans l’autre )
je suis sous antibiotique:i.e à plat
j’ai mis à Serge la page de la RDL;il va être ravi;merci pour lui!
fêtez le bien -avez vous vu la main en shin?שׁ

bonne suite

hamlet dit: à

c’est comme ça que le guitariste, Billy Gibbons a vite laissé tomber les tournées pour aller vivre dans sa maison à Hawaï, quand à Dusty Hill, le bassiste, il a fait des aller retours entre le groupe et son ranch dans le Montana.

Sauf Dusty Hill a toujours été un grand fan des micros double bobinage Hambuckers inventés par Seymour Duncan. J’ai eu l’occasion de rencontrer Seymour Duncan, c’est un type incroyable et hyper sympathique.

Il faut bien comprendre comme fonctionne un micro guitare. C’est un système à induction électro magnétique, comme les générateurs utilisés pour produire de l’électricité, ou une bobine tourne autour un stator fixe, pour les micros c’est le contraire, le prince des système à effet Hall qui doivent leur nom à Edwin Herbert Hall qui a mis en évidence ce phénomène en 1880.

On trouve des système à effet Hall un peu partout autour de nous. par exmple quand un frigo se met à biper parce que la porte est restée ouverte, on doit ce bip à Edwin Herbert Hall.

christiane dit: à

@et alii dit: 5 septembre 2019 à 10 h 58 min
« avez vous vu la main en shin?שׁ »
Qu’est-ce que c’est ?
Heureuse de ce partage. Il le mérite car il est courageux et sa peinture n’a pas toujours été bien accueillie.
J’ai hâte de découvrir cette exposition.
Soignez-vous bien.

Lavande dit: à

Christiane, j’ai suggéré à Sigrid Baffert d’aller voir (elle est parisienne) l’expo de Serge Kantorowicz.
Vous savez qu’il ont joué Garbo à la Villette le 31, dans le cadre de « Jazz for kids ».

et alii dit: à

le shin est une lettre importante voyez la page wiki
Le shin dans la tradition juive

hamlet dit: à

je ne prends pas cet exemple de frigo au hasard. Dusty Hill pouvait passer des heures devant son frigo porte ouverte, le son continu émis par ce frigo lui permettait de retrouver un calme intérieur, à côté ses longues séances de yoga pranayama c’était triple zéro !
il en a parlé avec un ami, ils ont analysé le son émis par le frigo et se sont rendus compte que sa fréquence était multiple de 8 Hz.

Il faut savoir que 8 hz c’est la fréquence du signal inter synaptique dans le cerveau humain.

en fait 8 hz c’est une moyenne gaussienne, c’est autour de 8 hz avec des valeurs qui vont de 7,56 hz à 8,43 hz suivant les individus.

rose dit: à

D. dit: 5 septembre 2019 à 10 h 34 min

Je préférerais qu’on donne de l’argent pour des crèches, les femmes battues, la recherche contre le cancer

Y’a qu’à le donner aux femmes battues cancéreuses avec un enfant en crèche, ça simplifiera les formalités.

D.
🙄🤨😳🤔🤯
Rajoutez Trous femmes puissantes de Marie N’diaye, vous serez dans le sujet.

hamlet dit: à

c’est là que Dusty Hill a eu l’idée d’utiliser un micro double bobinage assez puissant pour émettre un signal de 8 hz tout autour de la planète de manière, selon lui, à obtenir une harmonie relationnelle entre les individus capable de créer un monde harmonieux et paisible selon les anciennes théories d’un universitaire de Yale qui avait fait plus voyage au Tibet entre 1972 et 1976.

et alii dit: à

christiane sur la lettre shin
The Shin represents God’s name as in “El Shaddai” (God Almighty). “Shaddai,” written in Hebrew ydc, denotes the character of God, that He is Almighty. This is how God revealed Himself to the\ patriarchs in Exodus 6:2-3. The Shin likewise represents God’s name and character on Mezzuzot that are placed on doorposts as commanded in Deuteronomy 6:9: “And thou shalt write them upon the posts of thy house, and on thy gates.”
http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.returntogod.com%2Fjerusalem%2Fvalleys.htm

hamlet dit: à

Dusty Hill a ainsi construit dans son ranch un micro double bobinage géant de la taille d’un immeuble de 6 étages. Il a demandé au fabricant de cordes de basse d’Addario de lui fournir une corde de La de 40 mètres de long, une fois tendue devant ce micro, il suffirait qu’il se pende à la corde, et qu’il la lâche pour produire une son sur toute la planète dont la fréquence serait multiple exacte de 8 Hz.

Ed dit: à

« Y’a qu’à le donner aux femmes battues cancéreuses avec un enfant en crèche, ça simplifiera les formalités. »

Toujours en pleine forme le gourmet comique casanier de la RDL. J’adore 😀

hamlet dit: à

le seul problème est que ce micro était tellement puissant qu’une fois branché sur le secteur 110 V il fait explosé tous les transformateurs de l’état du Montana et des états voisins.

ce qu’il a valu à Dusty Hill de voir débarquer, dans l’heure qui a suivi les 2 voitures du shériff du coin accompagné par 4 grosses Chevrolet Tahoe bourrées d’agents fédéraux, plus un tireur d’élite situé à 2 kms du ranch sur le toit de sa camionette, casquette à l’envers, répétant toutes 30 secondes dans son micro oreillette « c’est bon chef j’ai ce salaud dans mon viseur je lui fait exploser la tête à votre signal » jusqu’à ce que son chef lui demande de la boucler il l’empêchait de réfléchir.

rose dit: à

Trois femmes puissantes de Marie N’Diayé

christiane dit: à

@hamlet dit: 5 septembre 2019 à 10 h 44 min

« Los Angeles Times » pour les petits articles au milieu du journal, écrits par des vieux journalistes qui refusent de partir à la retraite, des anciens gauchistes des années 70. »

Un peu comme dans les pages de Rolin dans son roman Tigre de papier
En 2002, dans Le Point, le 30 août 2002, Jacques-Pierre Amette a écrit un papier lucide et fort sur ce livre et son auteur (Il figure dans le dossier critique qui suit le roman dans Circus 2 (Seuil).
En voici un extrait :
« Après un été d’entraînement dans la campagne bretonne, le narrateur passe à l’action. l’ancien militant raconte tout ça à sa petite Lolita lovée dans la vieille DS. Unité d’action, unité de lieu, Paris, la nuit, porte de Saint-Ouen, porte d’Orléans… Que de portes à franchir, effectivement, pour retrouver ce passé, goudron, asphalte, jungle, néons, poisseuse mémoire, cette nuit est hantée… C’est une réunion de fantômes. Rolin se souvient à perte de vue. Il creuse ses décombres, remonte vers Haiphong ou Malraux, passe par Sarajevo, abat les cartes du temps, conduit, bavarde, bafouille, pilote. Le périphérique est fluide au milieu de la nuit, mais c’est une piste de cendres, un rêve, un mouvement orbital, une piste de tango. Olivier Rolin solde son passé, descelle ses souvenirs. […]
Les fils ont voulu être à la hauteur des pères. cette génération a voulu gérer l’impossible théâtre de l’Histoire, comme la génération de Hugo et Stendhal a voulu se hisser par la littérature au niveau des pères maréchaux d’Empire et conquérir par la plume ce que le sabre de papa avait obtenu. Au fond, nourrie de Malraux, cette génération a voulu à la fois effacer 1940, honorer les héros de la Résistance, lutter contre les encaqués de la société de consommation naissante… » (p.408)

et alii dit: à

christiane, je crois que c’est dans cette conférence que Zagdanski parle dela main (iad en hébreu)mais toutes les conférences de ‘parole des jours)vous intéresseront surement

http://parolesdesjours.free.fr/thomasgleb.htm

hamlet dit: à

après cette mésaventure Dusty Hill s’est dit qu’il pourrait obtenir le même résultat la méditation d’un groupe de personne en assez grand nombre pour que leur pensée calée sur 8 hz puisse faire le tour de la planète.

c’est comme ça que Dusty Hill est la tête d’une communauté de plus de 200 mille membres à travers le monde qui à des moments bien précis émettent une pensée de 8 Hertz.

ceux qui veulent rejoindre cette communauté peuvent le faire en se connectant sur leur site, il suffit d’ouvrir un compte et de suivre un entrainement de quelques semanines pour apprendre à penser à 8 Hz.

Tout ça je l’ai lu dans ces petits articles géniaux qu’on peut trouver dans le Los Angeles Times.

et alii dit: à

voilà le texte en pdf
Yehoudah est un des douze fils de Jacob, qui a donné ultérieurement l’adjectif « juif »
(Yehoudi), lequel comme Yehouda vient de la racine yadah, provenant elle-même du mot yad,
la « main ». Elle signifie « lancer », « jeter », « déclarer », « proclamer » (au sens propre,
explique le Genesius, « désigner avec la main tendue »), « remercier », « rendre grâce »,
« prier », « célébrer »… Ainsi Léa3 nomma-t-elle son quatrième fils Yéhoudah pour « rendre
grâce » à Dieu de l’avoir rendue si féconde

christiane dit: à

@et alii dit: 5 septembre 2019 à 11 h 18 min
La lettre muette… un infini habité d’infini… une réverbération…
Borges écrit dans « L’écriture de Dieu » (L’Aleph – p.633) : « Un homme s’identifie peu à peu avec la forme de son destin ; un homme devient à la longue ses propres circonstances. »
Serge Kantorowicz est de ceux-là.

christiane dit: à

@Lavande dit: 5 septembre 2019 à 11 h 07 min
Joie !

Delaporte dit: à

« Dans son livre, « Comment l’Amérique veut changer de pape », le journaliste Nicolas Senèze dévoile une enquête lancée par un groupe de riches catholiques ultra-conservateurs américains dont l’objectif est de préparer le terrain pour faire favoriser l’élection d’un pape à leur convenance. »

Explications : le pape François est le pape des pauvres, comme Ulrike Meinhof était la papesse des miséreux et des opprimés du monde. Les riches américains contre-attaquent. Mais le pape est fort, et la papauté une forteresse ! On va tenir bon et prier Dieu de nous soutenir pour continuer.

christiane dit: à

@hamlet dit: 5 septembre 2019 à 11 h 13 min
Dans « Sept ans de réflexion » (film de Billy Wilder, Marilyn Monroe fait de même mais pour d’autres raisons ! L’été est caniculaire à New York en 1955… Elle range même ses sous-vêtements dans la glacière. De quoi alimenter les fantasmes de Sherman…

Clopine dit: à

Allez, hop, un petit hors sujet.

Bon. Le petit Pile-Poil grandit, et si, du point de vue « border collie », on en peut pas lui prédire un grand avenir, par contre, en tant que « joli petit bâtard beauceron », il commence à tenir sa place.
Un poil noir si luisant qu’on croirait un de ces jupons soyeux porté par les arlésiennes en-dessous de leurs robes roses, une ligne générale plutôt fine et élégante, un poitrail puissant, des yeux vifs, et ces « bas rouges » (plutôt ocre) qui affinent les pattes… Pile-poil n’est pas un grand ni un infatigable coureur, il est tout en puissance et en gueule.

Mais à force de nous côtoyer, j’ai l’impression qu’il prend goût à la douceur. Il fait de gros efforts pour ne plus sauter sur le premier qui s’approche, a l’air d’apprécier plus les câlins qu’auparavant, et à part une malheureuse petite taupe visiblement inexpérimentée qu’il a, fort délicatement ma foi, extrait de sous-terre avant de commencer à jouer avec, il ne semble pas avoir d’instinct de « psycho (à quat’) pattes ».

Ce qui, bien évidemment, m’arrange plutôt, n’est-ce pas ! J’ai eu tellement peur d’avoir à maîtriser un des tarés éructant qui se jettent sur les clôtures, en vous montrant les crocs, dès que vous approchez du pavillon Bouygues de leurs maîtres…

christiane dit: à

@renato dit: 5 septembre 2019 à 10 h 08 min
Merci. Encore une fois il atteint la vérité d’un visage. Quelle force dans ce portrait !

D. dit: à

Pauvre chien. Tomber sur Clopine. Pas de chance à la loterie. S’il pouvait parler seulement.

Sarah dit: à

je ne prends pas cet exemple de frigo au hasard.

Penser à dégivrer le frigo avant l’ hiver, cet été, il a fonctionné à fond!

Patrice Charoulet dit: à

Je conseille vivement la lecture du livre de Dominique Colas, « RACES ET RACISMES, anthologie critique de Platon à Derrida ». En Voici la présentation :

Le racisme aussi bien que l’antiracisme s’appuient sur des arguments variés. Qu’il s’agisse des partisans d’une hiérarchie des  » races « , comme Aristote, Kant, Renan ou Hitler, ou des tenants de l’unicité de la  » race  » humaine, de Montaigne à Derrida, en passant par Leibniz, Darwin ou Lévi-Strauss, dans chaque camp les discours sont divers. Cette anthologie critique présente la philosophie de soixante auteurs et des textes extraits d’une centaine de leurs oeuvres, de l’Antiquité à nos jours. Parce qu’il montre la multiplicité des idéologies racistes et des théories qui les contredisent, ainsi que leur ancrage dans les systèmes de pensée, ce livre est un instrument décisif de compréhension qui inclut la biologie, la psychanalyse, l’anthropologie, la pensée politique, et la philosophie en tant que telle. Certaines filiations se dégagent: de saint Bernard à Maurras ou, à l’opposé, de Descartes et Leibniz à Chomsky. Certains auteurs surprennent : Freud, par exemple, pour qui la haine raciale fonctionne comme ciment de la communauté raciste, ou Foucault, qui souligne la proximité entre les  » racismes d’Etat  » nazi et communiste.
Un livre essentiel, qui analyse un racisme naïf avec François Bernier – le premier à proposer, au XVIIe siècle, une division de la terre par couleur de la peau -, sournois avec Staline, cynique avec Alexis Carrel ou effroyable avec Hitler.
Aussi, au XXIe siècle où guerre de classes, de religions et de races se combinent avec une extrême violence, ce livre est une invitation à utiliser la raison contre la fureur de ceux qui voudraient nier l’humanité de certains hommes.

Pablo75 dit: à

« Parler aux animaux et aux objets inanimés est un signe de grande intelligence. »

Tout va bien

Ed dit: 5 septembre 2019 à 12 h 27 min

Et parler seul, se parler à voix haute à soi-même ou parler à l’air, même en présence de quelqu’un, comme font tant de femmes, c’est signe de quoi?

(Les seuls qui ne parlent pas à leurs animaux c’est les muets).

Chaloux dit: à

Lolita n’est peut-être pas à lire en allemand, la langue avec laquelle on donne des ordres aux éléphants dans les cirques.

Delaporte dit: à

« Je vais peut-être lire celui de Christophe Tison- Puisque je n’ai rien compris à Humbert Humbert, sans doute comprendrai-je Lolita. »

Une idée commerciale, ce roman, qui part sur une bas erronée. Car au fond, le roman de Nabokov est tellement génial, qu’il suffit de le lire attentivement pour comprendre l’âme de Lolita. Tout est dit pas Nabokov, pas besoin d’un post-scriptum. Ed, vous avez effectivement raté votre première lecture de Lolita. Vous êtes passée totalement à côté, et on vous a mis un zéro pointé, note nulle que vous méritiez amplement. Tentez une nouvelle lecture. Vous allez remonter… peut-être à une note de 2 ou 3 sur 20, mais ce sera déjà ça, déjà encourageant, croyez-moi, ma chère Ed. Lolita, le roman, a fait son travail dans votre esprit, depuis. Désormais, vous voulez lui ressembler, par mimétisme, car elle fut parée par Nabokov des plus belles qualités et d’une grande magie littéraire. Donc, allez-y, mais doucement… Vous n’avez plus douze ans !

Delaporte dit: à

Christophe Tison n’est encore sur aucune liste, contrairement à Delacomptée qui, avec son La Bruyère, risque de remporter le Renaudot essais. J’attends avec curiosité aussi la sélection des Médicis, notamment le Médicis étranger. Là aussi j’ai mon favori.

Delaporte dit: à

C’est très dur de faire un pronostic pour le Goncourt. Bien sûr, Dubois est favori. Mais ce prix est devenu une roulette russe, il fait des hécatombes inattendues. Ce n’est pas forcément le meilleur qui va gagner…

et alii dit: à

sarah, Serge m’avait parlé du frigo de Lavier

Jazzi dit: à

« Liberté » d’Albert Serra.
J’avais apprécié « La mort de Louis XIV », le précédent film de ce jeune cinéaste espagnol.
Surtout pour la prestation très crédible de Jean-Pierre Léaud dans le rôle du Roi-Soleil.
Ici, j’étais intrigué par le retour à l’écran d’Helmut Berger.
Hélas, j’ai trouvé ce dernier film consternant.
Consternant en soi et consternant du fait des nombreuses louanges de la critiques. Le film ayant même remporté le Prix spécial du jury dans la section Un Certain regard à Cannes.
Quant à l’acteur viscontien, c’est tout simplement pathétique !
Au prétexte que les libertins étaient des révolutionnaires avant la lettre, d’où le titre, « Liberté », je n’ai vu là, pour ma part, qu’un mauvais film porno.
Un porno historique cheap, donnant à voir (et de fait le spectateur est pris en otage et transformé en pur voyeur) une besogneuse partouze nocturne en forêt.
Un film ennuyeux, aux plans lents et répétitifs, aux dialogues inconsistants et aux images poisseuses : un clair-obscur en clairière, où l’obscur prédomine et empêche toute clarté des images.
Au point que l’on ne sait plus très bien ce que l’on voit ou entraperçoit.
C’est lassant.
Et dire que certains ont souligné la qualité esthétique de ce film !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585109&cfilm=262678.html

D dit: à

N’ayant lu aucun livre depuis une bonne huitaine d’années, j’éviterai de me prononcer, cette fois-ci du moins.

Ed dit: à

Pablo
C’est quoi cette réflexion misogyne ? Les hommes font la même chose. N’importe quoi ahah

Chaloux
T’es bête. Je les lu en français, je n’ai donc aucune excuse.

Delaporte
Vu ton acharnement sur mon article concernant Lolita ET ton obsession pour Estein et Polanski, closer a raison : c’est suspect. Enfin pour moi c’est plus plié que suspect. Je ne me fais pas d’illusions sur ta perversité.

closer dit: à

« ton obsession pour Estein et Polanski, closer a raison : c’est suspect »

Quelle mémoire! Sauf que ma suspicion te concernait toi, mon bon Delaporte…

Pablo75 dit: à

Ed dit: 5 septembre 2019 à 13 h 54 min

Réflexion misogyne? Alors c’est la réalité qui est misogyne. Moi j’ai pas le souvenir d’avoir entendu un homme parler tout seul, alors que des femmes j’en vois tous les jours.

renato dit: à

Si on veut faire un pronostic pour le Goncourt de l’année il faut lire toutes les œuvres en concours. J’ai fait ça une fois, l’ai « deviné » et écrit sur la RdL avant l’attribution du prix ; et ça me suffit largement, d’autant plus que nonobstant une mémoire d’éléphant, je ne me souviens d’aucun des livres lus en cette occasion-là.

Delaporte dit: à

Delaporte
« Vu ton acharnement sur mon article concernant Lolita ET ton obsession pour Estein et Polanski, closer a raison : c’est suspect. Enfin pour moi c’est plus plié que suspect. Je ne me fais pas d’illusions sur ta perversité. »

Ma « perversité » de quoi, au juste ? Je condamne tout simplement la pédophilie. Le roman de Nabokov aussi la condamne, si on le lit bien. Quant à Polanski, il est pour moi le symbole de la pédophilie et du stupre. Il devrait être en prison à purger sa peine. Ma position est claire, dénuée de toute « perversité ».

closer dit: à

Pardon Ed, cette phrase est de vous! Rien à commenter, I concur…

renato dit: à

Lu Lolita en anglais : extraordinaire exemple de poésie en prose. Quel résultat le traducteur français ?

Ed dit: à

Pablo j’en vois tout le temps. Ils râlent tous seuls, pensent à haute voix, etc. Autant que les femmes, je t’assure.

Delaporte dit: à

Ma chère Ed, lorsqu’on accuse quelqu’un de « perversité », il faut pouvoir avancer des arguments. Et des arguments convaincants. Lorsque j’ai révélé ici même que vous étiez profondément hystérique, j’ai dis pourquoi, j’ai expliqué mon propos. Et tout le monde, même vous, a admis que j’avais raison. Aujourd’hui, à propos de Lolita et de Polanski, vous venez nous affirmez que je suis « pervers », comme ça, gratuitement, de manière totalement hystérique, pour tout dire. Ce n’est pas bien du tout, même si ce n’est pas votre faute. Cela provient non seulement de votre hystérie, qui génère un tableau clinique complexe, mais de votre incapacité à lire Lolita. D’ailleurs, y a-t-il un seul roman que vous sachiez lire ?

Ed dit: à

Delaporte, ce n’est pas ce que vous dites de ces pédophiles ni de Lolita qui en dit long, mais votre véhémence ainsi que votre régularité (euphémisme) à en parler.

Ed dit: à

L’hystérique, c’est vous hein.

Delaporte dit: à

Ed, vous me reprochez de parler de Polanski et d’Epstein. Pourquoi. Les médias en sont pleins. Tout le monde semble concerné par Epstein et Polanski – tout le monde a son avis sur la question, et son jugement moral. Même vous, Ed. Ce n’est pas très reluisant, mais même vous, ma chère Ed, vous avez un avis sur Polanski, sur Epstein, sur Woody Allen… et même sur moi. Parce que, moi aussi, je fais les frais de vos jugements à l’emporte-pièce. Et croyez-moi, je suis très déçu qu’une gentille jeune fille comme vous, certes complètement hystérique, se mette à dire du mal de moi. Mais pourquoi pas ? Je sais me défendre, et je suis pour la liberté d’expression. Tout ce que vous risquez, ma pauvre Ed, c’est qu’on vous prenne pour une idiote !

Petit Rappel dit: à

Sur la Mort du Roi, lire le grand livre de Francis Assaf, « Quand les Rois meurent », publié chez Rainer Zaiser. ça, c’est de la recherche! Et ce fut l’objet cette année d’une conférence très applaudie à juste titre au Colloque de Salt Lake City.
MC

Delaporte dit: à

« L’hystérique, c’est vous hein. »

Nous avons toutes et tous notre part d’hystérie. Moi comme un autre, comme vous – mais certes moins gravement. Je sais me maîtriser. Montaigne pensait que nous étions tous fous. La Bruyère a fait un superbe portrait de la société humaine, et c’est dommage que Freud et Lacan l’aient si peu lu. Le secret de l’âme humaine est chez La Bruyère, et chez Molière. Et dans Lolita !

Petit Rappel dit: à

Charoulet,Voir aussi Taguieff, La Couleur et le Sang, Mille et une Nuits, sur les théories racistes à la française.
MC

DHH dit: à

@et alii
j’avais acheté la premiere traduction du roi des schnorrers
le livre m’avait plu malgré la mauvaise qualité de cette traduction
depuis une nouvelle traduction a été realisée par la grande traductrice de Zangwill ,marie Brunette Spire,elle -même fille d’Andre spire qui avait eté un ami de Zangwill

Paul Edel dit: à

Pronostic pour le Goncourt? je parie une femme.. il va y avoir un calcul d’alternance.. après un homme l’an dernier.. bien sûr une femme… et pourquoi pas la Nothomb pour casser la baraque commercialement(avec Jesus le compteur va s’affoler+bien sûr les polémiques..).. comme Marguerite Duras..avec son amant..

MC dit: à

Paul Edel, Amélie Nothomb est de ces pondeuses littéraires qui écrivent tant qu’il est statistiquement probable qu’elle finisse par enfanter un jour lointain quelque chose qui ressemble à un livre, sinon à une oeuvre! Raccrochons-nous à ce faible espoir.
Bien à vous.
MC

Jazzi dit: à

« comme Marguerite Duras..avec son amant.. »

Quoi, Jésus serait l’amant d’Amélie !

Ed dit: à

« est de ces pondeuses littéraires »

Autres exemples ? (Je trouve Nothomb sans intérêt)

Jazzi dit: à

J’ai aperçu Amélie Nothomb chez Busnel. Elle est de moins en moins gothique et ressemble désormais à une vieille suffragette anglo-saxonne du début du siècle dernier !

Delaporte dit: à

J’ai été étonné de voir le nom d’Amélie Nothomb dans cette liste du Goncourt. Amélie elle-même sait que cela n’arrivera jamais, elle en a fait son deuil. Et cependant, pourquoi pas ? C’est la loterie, ce prix. On couronne un auteur sur des bases illogiques, absurdes, aberrantes. Popaul pense que, cette année, c’est au tour d’une femme. Aucun argument logique cependant ne décidera en fin de compte : seul le chaos règne, l’anarchie…

Paul Edel dit: à

Jazzi, tu ne crois pas si bien dire!il y a une dizaine d’années Amelie Nothomb, qui fréquentait les foires du livre,et salons de France et de Navarre etc. était flanquée d’un petit ami assez long,maigre,digne,fait ur jouer Jesus dans une version Scorcese-Greco ..beau visage un peu have,barbe impeccable à l’espagnol.. teint d’ivoire,prunelles ardentes,joues creusées.. et une patience d’ange pour attendre Amelie qui n’arrivait pas,le soir, à s’arracher à sa file d’admirateurs.
Si, de plus, Amélie en a insulté quelques-uns il y a des années,les jurés Goncourt , ces matous malins vont se sentir obligés de la récompenser cette année pour jouer les grands magnanimes..

Delaporte dit: à

L’année dernière, j’ai vu, par hasard, dans une grande librairie, Nothomb en train de signer ses livres à ses fans, qui faisaient la queue. Elle était vêtue de noir, avec un grand chapeau. Elle était hideuse et complètement hystérique. Il y avait une coupe de champagne devant elle, et c’était grotesque. Jacuzzi a raison : c’est la réincarnation de la suffragette telle qu’on la voit sur les photos. Il y a aussi un côté punk, et il ne lui manque plus que les épingles à nourrice. Ed devrait aimer : c’est sa soeur jumelle.

Delaporte dit: à

Néanmoins, ce serait bien qu’elle ait le Goncourt cette année, à cause du sujet de son livre. Que je n’ai pas encore lu. C’est une lecture qui ne me rend pas du tout fébrile. Je ne suis pas impatient de lire ça, encore. Cela ressemble plutôt à un phénomène de foire. Le personnage et ce qu’elle écrit sont clownesques, malgré le pastiche suraigu de Montherlant.

Delaporte dit: à

Je l’ai regardée un peu sur le site d’une émission de radio, avec Bern, où elle défendait son livre. Elle n’avait pas mis son chapeau mou, ce jour-là. Elle parlait avec une arrogance stupide de tout et de rien, et faisait même marrer l’animateur décervelé. Je me disais avec étonnement que le fond de la prostitution littéraire était enfin atteint avec ce phénomène digne de Minou Drouet, qui écrit un roman par an avec la régularité d’un coucou belge. Même les Goncourt vont y aller à reculons !!!

Delaporte dit: à

« il y a une dizaine d’années Amelie Nothomb, qui fréquentait les foires du livre,et salons de France et de Navarre etc. était flanquée d’un petit ami assez long,maigre,digne,fait ur jouer Jesus dans une version Scorcese-Greco ..beau visage un peu have,barbe impeccable à l’espagnol.. teint d’ivoire,prunelles ardentes,joues creusées.. et une patience d’ange pour attendre Amelie qui n’arrivait pas,le soir, à s’arracher à sa file d’admirateurs. »

Popaul, votre description est de toute beauté, digne de La Bruyère, vraiment. Et très méchante. Vous n’êtes pas tendre avec elle… Presque aussi vache que moi !

Delaporte dit: à

Popaul n’est pas un admirateur d’Amélie. Elle ne doit plus être à son goût. Il aime les belles romaines, comme Moravia. Elsa Morante, ça, ça avait de la gueule comme auteur féminin ! Popaul est un grand nostalgique. La petite punkette d’Albin Michel, très peu pour lui ! On repassera ! Il n’a pas tort.

Ed dit: à

« vieille suffragette anglo-saxonne du début du siècle dernier »

Et alors ? Elles ont été plus utiles que le sont les vieilles pédales du siècle actuel dans ton genre.

(Désolée je n’ai pas pu résister)

de nota dit: à

pornosticons le prix Goncourt!Et pourquoi pas Grasset qui fait ceinture depuis 2005? Avec le bouquin d’une femme, Leonora Miano, prix Goncourt des lycéens en 2006 et prix Femina en 2013…je ne crois pas au Goncourt décerné à Nothomb, maintenant, si les jurés veulent absolument se couvrir de ridicule

Chantal dit: à

pour ma part je dirais plutôt Karine Thuil (j’avais lu d’elle Six mois, si jours) une très bonne plume ; ou Léonora Miano avec son dernier Rouge Impératrice. Problème elle a déjà je pense eu un Goncourt des Lycéens.

https://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/video-leonora-miano-nous-parle-de-rouge-imperatrice/

Je ne vois pas vraiment l’intérêt de primer quelqu’un qui est déjà académicienne et vend à tour de bras, mais à la vérité je m’en fiche un peu ce qui m’importe c’est le contenu du bouquin, difficile d’être objective, même dans le journal gratuit du métro on nous annonce « Soif » comme une vision personnelle de la foi par Amélie Nothomb. Elle s’est mise à la place de Jésus pendant son procès, et elle déclare : » La figure du Père dans la bible est catastrophique. Même s’il n’est pas inintéressant, il condamne et interdit à longueur de temps. C’est particulier de savoir que c’est une force sans corps qui aurait dessiné le corps à son image ». Jésus se montre d’ailleurs très critique à son égard. Pour ce qui est de l’Eglise, j’ai un rapport problématique avec elle. Je la trouve donneuse de leçons, méprisante, elle juge le monde qui l’entoure sans se regarder elle même.

Elle ajoute: « Soif c’est le livre de ma vie ».

Marie Sasseur dit: à

La critique littéraire version jmenfoutisme, c’est tout a la dégaine ?
Franchement quand on voit l’allure de la juré Goncourt, fagotee et apprêtée comme un sac, on comprend que Nothomb, c’est la classe. Et que je ne lis pas Despente, lol.

et alii dit: à

pornosticonstrès beau lapsus?à sauvegarder pour l’usage RDL§
MERCI

Paul Edel dit: à

De Nota, l’hypothèse Leonora Miano est effectivement à considérer de près. Premier atout : écurie Grasset. Capitale cette année! Deuxième atout : c’est la francophonie, très important… Troisième atout :elle a déjà obtenu un Goncourt des lycéens et un Goncourt choisi par les polonais, donc il y aurait une logique ,une constance et une fidélité à avec la récompense suprême.. Quatrième atout :elle est intelligente(voir interview, et elle traite d’un grand sujet), jeune, jolie. Cinquième atout : elle fait a couverture des Inrocks , donc bénédiction urbi et orbi du Paris intello branché pc. Pas à négliger.
Il reste une question délicate à trancher qui devrait créer un débat autour de la table. Elle a obtenu le prix Femina il n ‘y a pas longtemps, en 2013, pour « la saison de l’ombre ». Est-ce un véritable atout ? je n’en suis pas sûr ! Combien de Prix Femina ont eu le Goncourt ? Là c’est terrain lourd..

Ed dit: à

« elle fait a couverture des Inrocks , donc bénédiction urbi et orbi du Paris intello branché pc. Pas à négliger. »

Depuis quand est-ce un atout ? Le reste, je veux bien, mais là…

Bloom dit: à

La page que bonjour India a consacré à L. Miano.
https://www.bonjour-india.in/leonora-mian/
Elle a été guidé pendant tout son séjour par une étudiante de l’Université Nehru de Delhi qui fait sa recherche sur ses romans. Etudiée en Inde et quais-inconnue en France…Quelle ironie.
Autre romancière de langue française de grand talent, Nathacha Devi Pathareddy Appanah.
Loin de St Germain, enfin!

Paul Edel dit: à

ED

….de Marie Ndiaye à Lydie Salvaire les Inrocks ont souvent annoncé des prix Goncourt

de nota dit: à

Paul Edel, le Karine Thuil ferait un bon Goncourt, c’est une femme et elle traite un sujet parfaitement post mitou: une fille violée par un garçon de bonne famille sur un campus américain…misère de nous!

de nota dit: à

pas de H dans Tuil! Mes plus plates excuses.

Janssen J-J dit: à

« pondeuse littéraire »…
Un brin offensant, marlène. AN avait annoncé la couleur dans l’un de ses premiers romans (je ne sais plus trop lequel…), qu’elle en écrirait autant que son héros durant 25 ans, cela m’avait frappé et je m’étais alos avisé de l’attendre au virage. Or, elle n’a jamais dévié de son annonce, de la régularité de sa ponte. Disons que cette romanc_ière belge est constante, comme tous les Belges, chantal boets. Je pense qu’on doit pouvoir comparer AN à la romancière stakhanoviste américaine, JCO.
Je ne pense pas qu’ils lui donneront le Goncourt, PE…, le comparatif avec MD, (indigne prix de consolation 1984) doit quand même s’arrêter à ce qui est vraiment comparable en littérature, mais oui, d’accord, une femme a ses chances cette année, d’autant que la parité a été strictement respectée dans la sélection, je me semble.

D. dit: à

Si Nothomb a le Goncourt, je promets solennellement de quitter ce blog à jamais.

D. dit: à

Delaporte, vous n’avez rien lu, ce qui est sans doute mieux, mais vous parlez déjà du livre de Nothomb. Eh bien nous sommes deux.

D. dit: à

Quand vous dites, Delaporte, que ce n’est pas le meilleur qui gagne au Goncourt -ce qui est faux-, n’imaginez-vous pas que cela puisse être terriblement vexant pour Paul Edel ?

D. dit: à

Sinon ce soir je mange du cassoulet tolosain.

Delaporte dit: à

« Delaporte, vous n’avez rien lu, ce qui est sans doute mieux, mais vous parlez déjà du livre de Nothomb. »

Cet après-midi, j’ai relu Micromégas de Voltaire. Je me suis pâmé de plaisir. Nothomb attendra mon bon vouloir. Je ne suis juré dans aucun prix, moi ! A la rigueur, je lis ces choses quand elles arrivent dans les bibliothèques publics. Ainsi, je les lis gratuitement. Vous avez vu le prix d’un livre aujourd’hui ? Environ 20 €. C’est moins cher qu’une promenade sur la plage façon Chantal, mais quand même. Si vous voulez lire toute la sélection Goncourt, vous en avez au bas mot pour 300 €. Une fortune ! Et pendant ce temps-là, qui va lire Voltaire à votre place ? Le monde est devenu dément !

D. dit: à

Je verrai bien Villani et Nothomb en couple.
Se présentant aux élections en tandem avec comme slogan « pour un excentrisme recentré ».
Rhaaaah oui. oui. oui.

Delaporte dit: à

« Quand vous dites, Delaporte, que ce n’est pas le meilleur qui gagne au Goncourt -ce qui est faux-, n’imaginez-vous pas que cela puisse être terriblement vexant pour Paul Edel ? »

C’est à lui qu’il faudrait poser la question. C’est lui le spécialiste. Bon cassoulet aérophagique ! Les effets du cassoulet toulousain sont les mêmes que ceux d’une lecture des oeuvres de PaulEdel. C’est un mystère de la médecine et du corps humain. Ce n’est pas remboursé par la sécurité sociale, et donc ça aussi, ça coûte cher.

Paul Edel dit: à

D. Excellent!!!deux araignées tissent leur toile..

Ed dit: à

« Nothomb attendra mon bon vouloir. »

Arrêtez ! Elle n’en dormira pas de la nuit.

Ed dit: à

Même phénomène dans le (moins) petit monde de la littérature anglophone avec Sally Rooney.

x dit: à

Il ne figure pas dans la liste, il est né en 1968, mais on ne le voit pas à la télévision (que je sache) et quand on l’entend sur les ondes il s’agit de ses fictions radiophoniques. Aucun va-t-en-guerre décolleté ne fait de déclarations médiatiques à son sujet. Aucun blogueur ne le décrète « romancier dans l’âme ».
Pas de polémique à l’horizon (à se demander s’il a eu une enfance, s’il a une vie sentimentale ?), pas trop de prix non plus, personne ne se bouscule pour donner son avis sur l’homme, son état mental, sa moralité, ni sur l' »authenticité » de ce qu’il raconte (qui ne s’y prête guère).
En revanche les universitaires commencent à s’intéresser à lui (mais compte tenu de l’ambiance, est-il bien raisonnable de le dire ?)

Dans un petit livre (Environs et mesures, 2011) consacré à ces entreprises étranges mais récurrentes de localisation des lieux imaginaires, Pierre Senges promène son lecteur au gré des emplacements qui leur ont été assignés au cours des siècles : de la bourgade de la Manche point de départ obscur des aventures de Don Quichotte (et de cet essai), au paradis et à l’enfer (et à ses différentes « portes »), de l’Atlantide au royaume du Prêtre Jean, en passant par les itinéraires supposés des voyages d’Ulysse, sans oublier cet Eldorado inaccessible qui « ne cessera de reculer à mesure que la conquête avance ».
On y trouve aussi quelques réflexions sur les rapports (variés) aux voyages.

« [Les sédentaires, géographes de cabinet et de livres, et ceux] de la race de Fernando Pessoa ou Georg Christoph Lichtenberg […] cessent un beau our de jalouser les voyageurs après les avoir longuement, fiévreusement, maladivement enviés, avec constance. Ils mettent au point pour eux-mêmes et pour le reste de l’espèce humaine une philosophie de l’immobilité : la contemplation […] le goût pour le minimalisme […], la poésie du renoncement […], l’éloge de l’ici en somme […] — tout cela ne leur interdisant pas de lire Conrad à l’occasion […]
Les découvreurs se réservent la désillusion, le désenchantement par le pillage, […] la mort de bien des conjectures — à chaque pas un peu plus loin dans leur désert ou leur forêt vierge, ils convertissent l’admirable ailleurs en un ici aplati sous les bottes. »
Puis il défend le point de vue inverse, en citant et détournant au passage un argument que saint Jean Damascène opposait aux iconoclastes : « Nous désirons nous aussi voir et entendre pour être bienheureux ».
« Le bonheur ici-bas, le bonheur pour avoir vu et entendu, pour avoir fait usage de ses sens, pour être allé humainement à la rencontre des phénomènes ».

« Ce que partagent les sédentaires (sédentaires par raison ou par nécessité) et les grands impermanents voyageurs est la conviction qu’il est impossible de se tenir véritablement ailleurs (on y verrait une plaisanterie logique à la Lewis Carroll: un lapin pressé ferait la démonstration, sans jamais s’arrêter de courir, qu’à chaque étape de son voyage ou de sa fuite il se trouve, c’est indubitable, ici […] (Ce serait une leçon sur la relativité des lieux, pas vraiment un sermon sur la vanité des voyages; ça serait une façon de dire qu’échapper à soi-même est aussi difficile qu’échapper à ici.) Le sédentaire éprouve l’ici posément, avec lenteur, il y consacre des années; le voyageur (d’après le sédentaire) s’épuise sans toujours comprendre qu’ici colle à ses semelles comme son ombre, et il se grise de ne pas comprendre — l’ivresse de la route ne serait pas le vent de l’océan ni le bonheur d’échapper à son patelin natal (encore lui), mais simplement ce décalage entre la réalité de l’ici […] et l’illusion ou la certitude de l’ailleurs. »

Marie Sasseur dit: à

Pour contrefaire Passou ce serait un désastre si Nothomb était donnée aux Goncourt.

Pivot n’avait vu dans ses romans antérieurs que des bulles de Champagne (sic). Faut-il que ça sente le sapin pour qu »il ait daigné ouvrir « soif »…

Je crois que Edel a été critique dans un journal et qu’il a eu le prix Goncourt ?

Le 7ème argument pour qu’il l’ai eu, lui le non lu, n’est pas une toile d’araignée mais du réseau, eh oui.

Patrice Charoulet dit: à

MAXIME TANDONNET

Maxime Tandonnet a un blog très intéressant dont je recommande la lecture.
Les éditions Perrin viennent de le choisir pour présenter « Le Souverain captif », d’André Tardieu.
Pourquoi ce choix est-il heureux ? Parce que Maxime Tandonnet , il y a quelques mois, a publié chez Perrin,Le publié Le livre de référence sur ce très important homme politique français. Lire ce livre-là serait également une très bonne idée, si l’on est, comme moi, friand de politique.
Pour les plus jeunes d’entre nous, qui ignoreraient
Tardieu :
« Héritier de Clemenceau, puis de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil et ministre à plusieurs reprises, André Tardieu (1876-1945) fut l’une des personnalités politiques les plus remarquables de son époque. Fondateur de l’éphémère Centre républicain, grand visionnaire, il eut pour ambition de rediriger la politique en faveur du bien commun et soutint ainsi un ambitieux programme d’investissement public et de hausse des revenus populaires, instituant en outre l’assurance vieillesse pour tous les salariés. Il n’eut de cesse également de participer à la modernisation du pays, favorisant l’électrification des campagnes et la construction de vastes infrastructures.
Homme d’État – et écrivain – d’une rare puissance intellectuelle, entraîné par ses intuitions, en particulier sur le péril hitlérien, celui que Léon Daudet surnommait  » le Mirobolant  » se heurta cependant au pacifisme et à l’incompréhension de la classe politique, aussi bien à gauche qu’à droite, ce qui le conduisit à se retirer de la vie publique après avoir dénoncé les dérives de la IIIe République dans des manifestes étincelants.
Dans cette biographie d’une rare densité, Maxime Tandonnet livre avec son talent coutumier la vie de ce personnage complexe et tourmenté. »

Fiammeta dit: à

Les effets du cassoulet toulousain sont les mêmes que ceux d’une lecture des œuvres de PaulEdel.

Encore un qui n’a jamais goûté au cassoulet – qui n’est pas que de Toulouse – mais de toute la région ex midi-Pyrénées. Déjà le haricot, le tarbais, léger comme un zéphyr sur les plaines de la Garonne, c’est plus que connu et puis on peut choisir le confit de canard ou la saucisse de Toulouse!
A Castelnaudary, c’est le top historique.

Fiammeta dit: à

André Tardieu.

A-t-il un lien familial avec le poète et réalisateur de radioJean Tardieu?

Marie Sasseur dit: à

Ce pauvre Edel, le voilà réduit à dauber sur un médaillé Fields et une rockstar.
Voilà où mène la lecture de Proust au biberon, à une méchanceté crasse et gratuite. Un jaloux mesquin de la pire espèce.

Chantal dit: à

32% de ventes de livres en moins depuis 2012 c’est pas une anecdote, décidément tout est vertical même les auteurs radio prônés par x.

ps: pour avoir vu Léonora Miano en dédicace et avoir mangé un bout de chèvre grillée avec elle à l’Horloge du Sud avec des potes, vu sa taille et son aplomb je l’imagine assez mal succomber à un flatteur. Je me souviendrais toujours l’avoir vu apostropher un animateur de débat qui semblait n’avoir rien lu des « Contours du jour qui vient » il n’en menait pas large, lol. Sur ce j’ai à faire, la routine quoi.

Paul Edel dit: à

Marie Sasseur, vous me mettez toujours en joie. tous vos post me fascinent ; je vais tapisser mon placard à balais avec vos morsures de piranhas.

Marie Sasseur dit: à

« Je me souviendrais toujours l’avoir vu apostropher un animateur de débat qui semblait n’avoir rien lu des « Contours du jour qui vient » il n’en menait pas large, lol. Sur ce j’ai à faire, la routine quoi. »

J’aime beaucoup les routines de Chantal.
Celle que j’avais bien aimee c’est celle avec Beigbeder. C’était un coup de foudre Chantal ?

Marie Sasseur dit: à

Edel, quand on a eu un poste a responsabilité, comme vous, c’est évident qu’on s’attend à ce que vous ayez lu Nothomb, pour en dire autant. Sur son ami.

Vous êtes un peu comme Sollers, votre modèle de critique ? Il a pris la mouche croyant se reconnaître dans le personnage de Pretextat Tach. Eh oui.

rose dit: à

gé un bout de chèvre grillée

Depuis toujours, la vie des chèvres c’est un enjeu.

Marie Sasseur dit: à

c’est évident qu’on s’attend à ce que vous ayez lu Nothomb, pour en dire autant. Sur son ami.

Et je dirais même plus Edel, preuve que vous êtes vraiment ce que j’ai écrit que vous étiez. Si vous aviez lu Nothomb et le sabre japonais, vous ne seriez pas passé pour un cretin, tout simplement.

Paul Edel dit: à

Marie Sasseur je n’ai plus aucun poste de responsabilité. Je jette désormais des bouts de biscuits bretons  » Galettes Pleyben pur beurre » tôt le matin aux goélands qui planent entre les toits, vers l’estuaire de la Rance.Le soir je lis Coatalem ,superbe écrivain, sélection Goncourt.

rose dit: à

Attaqué bille en-tête Brûlant secret de Zweig. Même enfant dans la tourmente que dans Enfance de Sarraute, intelligente,jolie et sexy. Jeune,non ; morte. Mêmes adultes manipulateurs pervers. Même innocence bafouée ; même sortie de l’enfance en toute brutalité.


De nota :
 « quand le chef de la fédération tombe amoureux d’une femme à la peau rouge ; une universitaire subversive, car[…].
À côté d’une femme red hair, que dalle.
If you chose her, either she will kiss you, either she will kill you. You’ll never know. Then it will be too late.
♟🎣

Marie Sasseur dit: à

Ok Paul Edel, si vous mettez tout à coup un petit air de Breizh, qui me renvoie bien loin sur une lande de genêts, tout est oublié. Et je vous demande excuse pour cette vraie colère.

rose dit: à

Bravo Edel :
Dans Magellan, Zweig raconte comment avant même que d’être naufragés et certes dans la tourmente proche du cap Horn au passage proche de l’entrée du détroit de Magellan, les goélands bouffent les yeux des marins vivants dont l’embarcation vient de se retourner.
Plus gros que la tourterelle turque, cesser de nourrir les oiseaux. Idem pour les écureuils.

rose dit: à

If you chooose her (tchouze)

hamlet dit: à

une fille violée sur un campus ?
ça me rappelle un super épisode de New York Unités Spéciales où une fille est violée sur le campus de l’université de NY.

au début une fille déambule sur 5ème avenue à moitié nue avec un coquard, un taxi manque de la renverser, il s’arrête, il voit dans quel état est la pauvre fille, il se dit si je l’emmène à l’hopital sûr que les flics vont penser que je l’ai violée, il prend le risque il l’emmène au urgences.

les flics de l’unité spéciales pour les victimes se pointent, comme la fille, traumatisée, ne peut pas répondre à leurs questions ils embarquent le chauffeur de taxi qui sur ce coup avait bien vu les choses, garde à vue tout le toutim.

quand la fille reprend un peu connaissance Olivia Benson et son inspecteur Amanda Rollins qui sont hyper rodées à ce genre d’exo vont l’interroger.

la fille dénonce William un jeune ami à elle de l’université, les flics vont l’arrêter, pas de bol c’est le fils d’une famille hyper riche de NY, du coup le père menace d’appeler le maire pour faire virer Olivia Benson, cette dernière qui en a vu d’autre lui dit d’aller se faire voir ailleurs et valn ! ils embarquent William.

au poste William explique qu’ils ont fait une fête la veille, tous les gamins étaient bourrés et pétés comme des coings à la coke, il dit se souvenir avoir vu la fille partir avec son ami David.

aussi sec Olivia et Amenda vont chez David, pas de bol les parents sont aussi des amis du maire de NY, le père les menace d’aller le maire pour virer tout le monde dans le service.

Olivia qui en a vu d’autre embarque David.

là dessus coup de fil du maire de NY : ouai c’est quoi ces histoires blablabla je vais tous vous virer !

Olivia qui en a vu d’autres dit au maire d’aller se faire voir ailleurs et voilà !

et c’est là que les choses se compliquent.

en fait la fille a accusé William parce qu’elle était amoureuse de lui qui n’a jamais voulu sorti avec elle parce qu’il préfère sa compine qui elle est amoureuse de David, ce dernier ne l’aime pas, vu qu’il est amoureux de la fille qui a été violée.

je passe les détails au final on se rend compte que c’est ni William ni David qui ont violé, mais le violeur était son jeune frère Elliot !

mais comme c’est son frère et qu’elle l’aime parce que c’est son frère elle avait accusé William qui aait accusé son pote David.

à la fin c’est le bordel : le maire débarque dans le commissariat, il menace de fermer le service, et c’est là que le père de William se pointe lui aussi dans le commissariat à un magnum ! pas le magnum la glace avec des noisettes, non un magnum p45 avec des vraies bastos !

en fait le père de David était l’amant de la mère de la fille qui avait été violée et il croit que les accusations de la fille c’est pour se venger parce qu’elle les a trouvés tous les deux dans le lit en rentrant plus tôt de la fac.

du coup il s’énerve, et vlan ! il prend le maire en otage en menaçant de le flinguer si les flics ne libèrent pas son fils !

Olivia Benson qui en a vu d’autres lui explique la situation, le gars veut rien savoir, je sais plus comment elle se démerde vlan ! elle l’abat.

du coup le maire de NY est vachement content, il décide même de rébloquer des fonds pour renforcer les effectifs.

du coup ils embarquent le frère de la fille qui a violé sa soeur, comme il est jeune il ne risque pas d’aller à Rickers.

sauf que quand ils interrogent le gamin pour comprendre ce qui lui est passé par la tête d’aller violer sa soeur il se rendent compte que le gamin a été abusé par le père de David qui était l’amant de leur mère.

et là c’est le bordel complet, limite ils embarquent la moitié de Manhattan tellement Olivia Benson est au bord de péter un boulon.

j’avais bien aimé cet épisode.

Clopine dit: à

J’étais en train de goûter mes moules -c’est la pleine saison, celles de Saint Vaast La Hougue sont grasses à souhait, avec un petit vin blanc bio, des échalotes maison et un bouquet d’herbes, c’est juste à tomber par terre, d’autant que je les sers dans un plat spécial, par terre c’est en terre de Bray ça s’appelle comme ça, ça veut dire la crème à part, certes, mais, grâce à d’astucieux petits trous, le jus des moules se mêle à cette crème. Vous prenez donc la coquille bivalve de l’animal, vous détachez la chair, vous l’attrapez ensuite en pince, vous la plongez dans la sauce (vin blanc-jus-crème-herbes), et vous dégustez. Toc, vous êtes à Dieppe, à Zuidcoote, au Mont-Saint-Michel, où vous voulez où il y a la mer, la mienne, la Manche : en plein albâtre. Le muscadet arrive,
la langue frétille en l’avalant, et tu te dis, pourquoi pas ? Tu es juste à deux doigts de croire en dieu.

Et là le téléphone sonne.

Et dieu n’existe décidément pas :

pas de bourse pour le Clopinou.

Son sujet de thèse a été jugé « non orthodoxe ». Trop ambitieux. Trop philosophique (= qui se la pétait ?). (Trop politique, personne ne l’a dit, mais tout le monde l’a pensé). . Un peu trop « à part ». Pas convenablement rangé dans la case idoine : « ça dépend, ça déborde ».

La pomme ne tombe pas bien loin de l’arbre.

Marie Sasseur dit: à

« Tu es juste à deux doigts de croire en dieu. »
Absolument, j’ai pensé pareil avec des Bouchot de la Manche, hier soir.

Clopinou aurait dû manger du cassoulet, comme ça il n’aurait pas cru au miracle.

D. dit: à

Mince. Le fi-fils à sa môman va devoir bosser pour payer ses études sup alors que pourtant devant le jury l’ostension -que dis-je- la monstrance du génial génome même divisé par deux aurait dû amplement suffire à les convaincre.
Non, décidément je le déclare dieu n’existe pas et non seulement je le renie dès à présent mais je me fais également communiste.

renato dit: à

Intéressantes tapisseries, et alii.

Pablo75 dit: à

Ed dit: 5 septembre 2019 à 14 h 17 min

Quand tu vois des hommes « râlant tous seuls, pensant à haute voix, etc », tu crois qu’ils parlent seuls mais en réalité ils sont au tél. avec des écouteurs (je viens d’en croiser un dans la rue qui ricanait sur Macron).

Si tu étais moins idéologiquement féministe, tu reconnaitrais facilement que les femmes parlent seules beaucoup plus que les hommes et tu ajouterais que c’est normal, puisqu’elles cherchent à communiquer beaucoup plus qu’eux. Quand je suis au supermarché et j’entends une femme à côté de moi qui regarde des avocats dire tout fort « Ah, ils ont pas mal ces avocats… » je vois bien qu’elle attend de moi que je lui confirme son impression pour se décider à les acheter. C’est de la simple communication pratique.

Moi j’ai toujours admiré la capacité qu’ont les femmes pour communiquer avec des inconnus (et en Espagne bien plus qu’en France). Ma mère était très forte en la matière. Elle montait dans un train avec des inconnus, et à la fin du voyage elle connaissait tous les voisins et surtout les voisines et avait échangé son adresse et son téléphone avec 2 ou 3 d’entre elles.

Il va sans dire que moi qui ai beaucoup voyagé en train, je n’ai jamais essayé de communiquer avec mes voisins (entre autres chose parce que j’aime travailler dans les trains). Et que je fais tout pour éviter qu’un ou une bavarde me gâche le voyage. Une fois, il y a longtemps, j’ai pris le train Hendaye-Paris et j’étais en train de sortir des livres et les mettre sur la tablette, tout content des 5-6 heures de lecture que j’avais devant moi, quand 2 femmes, qui étaient en face de moi, en voyant un livre en espagnol m’ont demandé tout de suite si je parlais la langue. J’ai eu le malheur de leur dire que j’étais espagnol et on a passé tout le voyage à parler. Et plus que le voyage, puisque je les ai accompagné jusqu’à l’arrêt des bus qui partaient vers Fleury-Mérogis. C’était la fiancée et la soeur d’un terroriste d’ETA arrêté récemment pour assassinat. À la fin on a échangé nos adresses et pendant des années j’ai reçu pour Noël une carte d’elles.

Bérénice dit: à

ED 14h17, un matin, il y de cela quelques décennies, je possédais une super Renault 5 au démarrage aléatoire par temps humide. 7 heures à ma montre et des diabétiques m’attendaient pour leur injection, cette putain de voiture refusait de demarrer et je balancais sur le trottoir tout ce que je savais d’injurieux quand un de mes éminents voisins musicien de son état surgit à ma hauteur. La honte, je ne savais plus où me mettre, j’habitais une rue Voltaire, je trahissais les belles lettres.

MC dit: à

Une bourse refusée à cause d’un sujet de thèse « trop politique »? Je n’y crois guère. De quel organisme peut-il s’agir?Feue la Bourse d’Agreg était décernée ou refusée en fonction du profil de l’élève,peut-etre de ses résultats mais jamais en fonction de ces centres de recherches.
Ce qui est vrai, c’est que nous n’avons plus depuis très longtemps les moyens de favoriser la Recherche. Je me souviens que ma première offre de recherche subventionnée me vint de la Humboldt Stifftung dont les moyens faut-il le dire, étaient alors autres que ceux des français , les éconoùmies giscardiennes et le gaspillage mitterandesque étant passés par là.
MC

mc dit: à

Lire la lésine giscardienne;

Clopine dit: à

Euh, Pablo 75, sans vouloir interférer, votre :

« ’elles cherchent à communiquer beaucoup plus qu’eux »

ne pourrait-il pas se lire comme suit :

« on les écoute beaucoup moins qu’eux » ?

Sans rire, en 60 ans et autant d’occasions où l parole fut prise, j’ai constaté une dramatique disparité entre les voix (de stentor) des hommes et celles des femmes. Qui, debout, passaient le plus clair de leur temps à servir les premiers.

Et le fait que moi itou je fais de même (servir les autres, veux-je dire), et passe mon temps à m’excuser de ma grosse voix, de mon irrépressible, semble-t-il, propension à envahir l’espace, (ce qui ne semble nullement gêner mes congénères masculins) est en vrai un des problèmes les plus cruciaux que j’ai eu à affronter dans ma vie.

Car comment communiquer, quand on vous conteste le droit à la parole ? Et comment ne pas communiquer, alors que c’est le propre de l’espèce humaine, (sexes confondus) ?

Chaloux dit: à

grâce à d’astucieux petits trous, le jus des moules se mêle à cette crème

Et oui…

Astucieux et coquins, ô combien, ces petits, trous…

Hurkhurkhurk!

Pablo75 dit: à

Nothomb je l’ai vu souvent dans mon quartier (dans le métro Jourdain, dans la rue et même dans ma propre rue), avec ou sans chapeau extravagant. Il y a 2-3 ans, un samedi d’été je prends le métro à 6 h du matin Gare de l’Est avec ma femme (qui devait prendre un train très matinal à Montparnasse), on s’accroche à la barre centrale où il y avait déjà accrochée une femme, je regarde sa tête et je vois que c’est la Nothomb, avec l’air d’avoir fait la fête toute la nuit, tellement elle avait l’air fatiguée, sauf qu’elle était très mal habillée (pantalon, t-shirt), pas arrangée du tout, mal coiffée, donnant même l’impression qu’elle était sale. Elle avait le regard vide et l’air d’être dans un état second. J’avais presque envie de lui demander si ça allait, mais comme elle restait debout malgré le fait qu’il y avait des places assises, je me suis dit qu’elle devait aller bien. Parfois elle avait l’air très malheureuse, au bord de larmes, comme si elle sortait d’une nuit de discussion et de rupture et pensait à des choses très désagréables. Quand on est descendu à Montparnasse, elle a continué son voyage.

closer dit: à

Bérénice, est-ce-que vous avez pu démarrer finalement et partir soulager vos malades?

Bérénice dit: à

Pablo, vous êtes truffé de certitudes sur notre genre, vous représentez la caste des machos qui s’ignorent. Les mecs parlent seul aussi s as n’a qu’il soit besoin d’écouter. Mon père, mon grand père, les 999 amants se livraient à d’invraisemblables soliloque.

Clopine dit: à

Pour une fois, MC, pour une fois seulement, je suis d’accord avec vous. Il est totalement scandaleux que les quatre étudiants (quatre seulement !), demandant la bourse et donc ayant chacun émargé à la mention « très bien » (= plus de 16 de moyenne) se voient ainsi mis en concurrence.
Certes, s’ils étaient thésards en « sciences de l’intelligence artificille » ou autres « doctorats en informatique », le tapis rouge serait déployé. Ne croyez pas que je galège : ceci m’a été confirmé par un doctorant en informatique, qui m’a (un peu) décrit les moyens déployés, de résidence aux USA aux financements tous azimuts.

Mais chut.

rose dit: à

hamlet dit: 5 septembre 2019 à 20 h 30 min

une fille violée sur un campus ?
ça me rappelle un super épisode de New York Unités Spéciales 

Cette histoire est dégueulasse. On dirait de la télé réalité. J’ai eu raison de virer ma télé. Toutes façons, mentir ça sert à rien pck tu te fais toujours gauler.
1/
Et 2/ le jour où tu mens plus ( i-e t’as reçu une météorite sur le cranibus) plus personne ne te croit pck tu les as tous roulés ds la farine.
Et ils t’aiment encore.
Aussi incompréhensible que ma maman, follement amoureuse de mon père, et moi qui arrive pas à comprendre pkoi.

Sur il boit pck ou pck il boit, c l’a échec qu’il fait qu’il boit.
Après c’est un rite.
Les assassins c’est Bushmills. Ce whisky degueulasse, ils vont en doubler la production. Des milliers de bouteilles fois deux.

Bérénice dit: à

Oui j’ai du faire appel à un ami qui est venu à bout de ce demarrage recalcitrant mais pour débuter une matinee chargée en secteur liberal il n’y a pas plus stressant. Beaucoup maintenant se gèrent avec lecteurs de glycémie, stylos et protocoles pre établis mais à l’époque les diabétiques dépendaient des soins qui venaient d’un tiers extérieur.

rose dit: à

la sauce (vin blanc-jus-crème-herbes), et vous dégustez. Toc, vous êtes à Dieppe, à Zuidcoote, au Mont-Saint-Michel
Au Crotoy
À Honfleur

Jazzi dit: à

Clopine dit : 5 septembre 2019 à 20 h 33 min

ça c’est du grand Clopine !

rose dit: à

côté de moi qui regarde des avocats dire tout fort « Ah, ils ont pas mal ces avocats… » je vois bien qu’elle attend de moi

Je ne la connais pas, mais suis quasiment sûre qu’elle dit
 » ils sont pas mal »
Après, elle peut ergoter sur Israël, ou pas.

Marie Sasseur dit: à

« Le soir je lis Coatalem ,superbe écrivain, sélection Goncourt. »Paul Edel

Je ne sais pas, je viens de lire quelques commentaires très argumentés et avec extraits , sur le site Babelio.
La démarche littéraire est certainement intéressante, mais je suis tombée sur un raccourci historique , concernant la fabrication des V2, qui douche un peu la curiosité. Je vais continuer de lire le dernier roman de Binet, une épopée , comme un jeu fortnite en litterature, époustouflant, et pas dans l’actualité Goncourt.

Bérénice dit: à

Pablo. Malgré l’abondance de sièges vacants elle aurait pu s’assoir, ce qui tend à prouver qu’elle n’allait pas si mal. Peut-être cuvait elle un trop plein de Champagne. Les descentes sont souvent vers l’enfer, l’ordinaire, le banal à en pleurer. L’ivresse est un des remèdes .

D dit: à

C’était une R5 GT-Turbo, Bérénice ?

renato dit: à

« vin blanc-jus-crème-herbes »

Dégusté ça dans une taverne à Saint-Colomban, Carnac.

OZYMANDIAS dit: à

 » Comme le temps passe… » de Robert Brasillach. Quel beau roman.
Ils l’ont fusillé, les salauds.
Il est partout maintenant, Brasillach. Et pour toujours.

Bérénice dit: à

Rose, à kerseguin. à Kerostin.

Bérénice dit: à

Joli coin. Saint Colomban. J’envie les happy few qui ont eu les moyens de s’offrir les superbes maisons traditionnelles du coin, préservé, avec sa belle chapelle.

Bérénice dit: à

D. Une super 5.

rose dit: à

Clopine dit: 5 septembre 2019 à 21 h 41 min

Euh, Pablo 75, sans vouloir interférer, votre :
« ’elles cherchent à communiquer beaucoup plus qu’eux »

ne pourrait-il pas se lire comme suit :
« on les écoute beaucoup moins qu’eux » ?

[…]
Car comment communiquer, quand on vous conteste le droit à la parole ? Et comment ne pas communiquer, alors que c’est le propre de l’espèce humaine, (sexes confondus) ?

Ou pas du tout. On ne les écoute pas du tout.
Tardivement, ai compris combien mon métier de prof fut la suite directe de cette profonde blessure/humiliation/chagrin d’enfant (avais_je huit ans ?) durant laquelle lors d’une conversation mon père abattit ma parole en me disant « tais-toi, tu n’as rien à dire » pour dans l’immédiateté la donner à mon frère (cadet de deux ans) en l’écoutant religieusement.
Deux sacrés connards. L’ un se débat dans le Lethé, il en a pour quelque temps à ramer. L’autre, le pauvre, silence pudique.
Je voudrai spécifier que ni rage, ni haine n » envahissent mon espace intérieur. Préciser également que cet été, j’ai fait un sommet dans le Donegal en Irlande, dans des conditions difficiles, mon Nangat Parba à moi (700 mètres, j’aurais aimé vous le dire plus tard, mais si personne ne me posait la question, je resterais comme deux ronds de flan), et bien j’en suis fière.

Finalement, tout ce que j’ai donné de moi de clownesque dans mon métier fut inféodé à cet interdit premier : du coup, je ne l’ai jamais bouclé.
Aujourd’hui, je pourrai considérer que cette mise sous séquestre m’a rendue avide de liberté et que loin/au lieu de jouer le rôle de l’éteignoir, mon père, je lui dois une fière chandelle.

rose dit: à

Bérénice

Y a d’autres que des happy new qui ont acheté à Carnac, y compris des longères.
De Bretagne pauvre et quasi arriérée, pardon, je vous aime bretons, on est passé en quarante ans à une Bretagne incroyablement bourgeoise, cossue, propre, soignée, évoluée et moderne. Une évolution notable.

rose dit: à

les happy few. Sont les correcteurs automatiques qui sont arriérés désormais.

Bérénice dit: à

Rose, c’est les mêmes que ceux à qui vous pensez que je qualifie de happy few, je suis au courant des prix de l’immobilier dans correction et plus encore à deux pas du littoral. C’est cossu.

Bérénice dit: à

Région et pas correction.

Lavande dit: à

Waouh ! Et alii ces costumes en papier sont extraordinaires !

Bérénice dit: à

Un qui est devenu un presque ami à vendu la maison de pêcheur qui m’a abritée l’espace de deux vacances. J’ai pesté, j’aurais aimé avoir les moyens de l’acquérir. Une décoratrice à conclu l’affaire. Résultat, fini la baie de biberon à 40 metres en descendant la santé. Je pleure. Une tranquillite, la beauté, le silence, une vue degagee, un petit bourg méconnu. Le pied.

Bérénice dit: à

Ma sente et non la santé. Mes excuses

Bérénice dit: à

La sente, décidément.

rose dit: à

Clopine

C’est une sacrée chance qu’a Clopinou. Il aurait risqué de devenir confit en béatitude.
Ma fille aussi a été éligible à la bourse. Conditions dramatiques de vie à c’te période là ; le léger, suite au courrier, a duré une dizaine de jours. Puis, avons reçu l’annonce que la bourse irait à ceux dont les parents étaient rang 5, nous étions mes deux filles et moi rang 1. Pkoi nous avoir fait miroiter alors cinq ans de bourse à 600 euros par mois ? Pour féliciter l’étudiante de son sérieux ?

Évitons de recenser parents qui trichent sur leurs revenus, au noir, ceux séparés qui déclarent l’étudiant sur le tout petit salaire de l’ex compagne etc. Les arnaques sont pléthore.

Vous ne devrez rien à personne et ça, franchement c’est bien.

rose dit: à

Vous enlèverez la crème des moules, quelques années, c’est pas mortel.

renato dit: à

Mon voyage à Carnac, Bérénice, septembre 1982. L’invasion des happy few n’avait pas encore eu lieu et Les Pierres n’étaient pas encore prisonniers. Les photos de ce voyage sont conservées au Cabinet d’art graphiques de Genève.

rose dit: à

Bérénice

S’agirait pas de la haie de Quiberon ?

J’adorerai la baie de biberon, voir la met d’une fenêtre. Ai cherché y a cinq ans durant deux ans et demi à Marseille. Inaccessible aussi.
Y avait bien la maison de Florrnce Artaud, dans un village à Mazargues, mais elle naviguait encore à l’époque.
Bérénice :
J’ai renoncé. Avec le réchauffement climatique, ce n’est pas moi qui irait à la mer, c’ est la mer qui viendra à moi. (et les autres seront avec des tubas, sgnarf sgnarf sgnarf)(on leur emmènera des moules sans crème, avec des algues vertes, ils se croiront dans l’Atlantide).

Lavande dit: à

Clopine est-ce que ça veut dire qu’il ne pourra pas faire sa thèse ? Ou bien est-ce qu’il peut continuer même sans financement ?
Dans quelle spécialité est-il ?

rose dit: à

La baie, Bérénice, de Quiberon.

rose dit: à

Il va faire sa thèse de doctorat financé par son papa et sa maman comme tout le monde. Et l’été, il travaillera pour se payer ses extras.

Si vous croyez que c’est cela qui ca arrêter Clopinou, vous vous trompez.
Il a la niaque, ce petit. Et son sujet est pilote. Le jury n’y a rien compris. Classiques et ringards, les jurés. Compassés aussi.

Lavande dit: à

Rose : une bourse de doctorant n’a rien à voir avec les revenus des parents. A ce stade-là c’est l’équivalent d’un salaire. Le problème c’est bien sûr qu’il y a moins de bourses que que postulants pour faire une thèse.

rose dit: à

Voir la mer de la fenêtre de ta cuisine.
Un jour, où que tu regardes négligemment alors que tu remues tes moules marinières sans crème d’une main, voilà t’y pas que soudain tu aperçois une baleine.
Le pied, je te dis pas.

Lavande dit: à

« Il va faire sa thèse de doctorat financé par son papa et sa maman comme tout le monde. »
Pas si sûr.
En physique, en tout cas dans mon labo, on ne prenait pas en thèse un étudiant qui n’avait pas de bourse.

rose dit: à

Lavande
On peut obtenir deux bourses de doctorant des deux entreprises qui vont vous embaucher ensuite et à qui vous devrez « rendre » leur investissement sur vous. Et ça marche.
Y a aussi d’autres gens qui passent leur thèse de doctorat en travaillant.

rose dit: à

Lavande
En physique nucléaire.
D’ailleurs, question idiote, pardon, que font les écossais en physique nucléaire, avec leurs châteaux sur la lande en Écosse ?

rose dit: à

Vous bossez beaucoup. Vous aimez cela. Vous êtes heureux, comme Dieu en France. Vous devenez un fou d’études, comme marc court qui est poursuivi par Hamlet et Pablo 75, dans savoir se défendre.

Pourquoi Lavande, dans votre labo. ne preniez- vous pas de doctorant qui n’avait pas de bourse ?

rose dit: à

sans savoir se défendre, comme un vermisseau sauvagement déterré par une poule affamée et hargneuse.

Lavande dit: à

L’argument était qu’il n’était pas correct de faire bosser gratuitement quelqu’un pendant trois ans à temps plein (parfois même plus que plein !).

Bérénice dit: à

Oui, Rose, la baie de Quiberon en septembre, au moment des grandes marées. C’est BEAU . Les villas arborees de bon gout comme elles le sont toujours dans cette région. Vieilles fortunes, quelques pêcheurs, quelques hôtelleries. Aucun bruit. Des promenades sans avoir à emprunter de vehicules à maree basse . Les odeurs d’algues, d’ iode, de sel, des oiseaux de mer nombreux.

D. dit: à

Je me demande bien ce que vous faisiez dans ce laboratoire, Lavande ?
Comme vous le savez je connais tous les domaines de la physique comme ma poche et notamment je suis le seul à pouvoir expliquer l’origine de la gravitation par unification newtonnienne et quantique.

rose dit: à

« Le traumatisme s’ajoute à celui, originel, de l’enfant abandonné par son père, parti, et par sa mère, « défaillante ». A moins que… Margie Sudre, ancienne secrétaire d’Etat et confidente de Jeanine, la mère de Michel Houellebecq, réfute, de façon étayée. »
C’est le secret du succès. Houellebecq ce soir. Moi, moche et mechant. De Moix, méchant et moche.
Si t’as pas flanqué ton frère dans les gogues en tirant la chasse d’eau, rose, remballe tes abattis, baby Lou.

Clopine dit: à

« En physique, en tout cas dans mon labo, on ne prenait pas en thèse un étudiant qui n’avait pas de bourse. »
Exact aussi : c’est précisément ce qui arrive à Clopinou. Pas de financement : pas de double thèse philo-socio, bref, à ma oourte vue : une sorte de mini scandale. Mais bON.

rose dit: à

Lavande

Lais il bosse ou bien il prépare son doctorat ?

D. dit: à

Je sais de fait comment fabriquer un générateur d’antigravité. Ça ne doit pas être votre cas je suppose.

rose dit: à

Un temps plus que plein, c’est quand tu rentres chez toi et il fait nuit. Tu t’ occupes jamais de ta femme. Elle a pas d’autres choix que de se taper des western à la téloche de secours.

rose dit: à

D.
Non. Mais nous on n’en a pas besoin.

Ed dit: à

Pablo

La mienne, c’est une tombe. Mon père, c’est la reine des pipelettes. Comme quoi…

Lavande dit: à

Mais enfin Rose faire des expériences et des calculs huit heures par jour puis rédiger des articles et une thèse pour exposer les résultats obtenus, vous n’appelez pas ça travailler ???

Ed dit: à

Et c’est pas de l’idéologie sur ce coup-là ! Moi, pareil. J’ai même été convoquée par mon chef à cause de ça, cest pour dire…

et alii dit: à

travailler ???
je croyais qu’on disait aujourd’hui s’amuser

rose dit: à

Il n’est pas en physique Lavande.
Il est en philo-socio.
Y a des double thèses en physique.
Sont pas mal allumés mais gentils toutefois.
Certes, à table ils te parlent de neutrons et de protons, c’est pas ton sujet à toi du tout. De toutes façons, si tu avais assisté à la soutenance, rose, tu n’y aurais strictement rien compris et de toutes manières, tu n’étais pas invitée.

Lavande dit: à

D. dit: 5 septembre 2019 à 23 h 13 min
Je me demande bien ce que vous faisiez dans ce laboratoire, Lavande ?

Du macramé, D., et je suis sûre que vous ne savez pas en faire.

D. dit: à

Huit heures par jour ?!
Le minimum syndical.
Pour un cadre c’est un 2/3 temps.
J’aurais beaucoup aimé pouvoir travailler huit heures par jours.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*