de Pierre Assouline

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La République des livres
L’écrivain et son éditeur forment-ils un couple ?

L’écrivain et son éditeur forment-ils un couple ?

Un auteur et son éditeur peuvent former une paire, un duo, un tandem mais un couple ? Il y faut la durée, l’intensité et une complicité qui transcende leur intérêt commun dans le pari que constitue la publication d’un livre. Sans oublier, le dernier mais pas le moindre, une certaine solidarité générationnelle. Yvan Leclerc, spécialiste de Flaubert et créateur du site et du Centre à lui consacrés et Jean-Yves Mollier, historien de l’édition, du livre et de la culture, auteur notamment d’une biographie remarquée de Michel Lévy en 1985, n’ont pas hésité à intituler Un couple explosif l’essai qu’ils consacrent à Gustave Flaubert et Michel Lévy. Leur livre est publié naturellement chez Calmann Lévy, seule maison à Paris qui peut se permettre de préciser en page de garde « éditeur depuis 1836 ».

Nés tous deux en décembre 1821 à quelques jours d’intervalle, cela crée des liens. Lorsque ces deux passionnés de théâtre font connaissance à 35 ans, Flaubert est un rentier des Lettres, libéré de l’obligation de vivre de sa plume grâce à l’héritage de son père et le placement judicieux que sa mère fit de sa dot, bien qu’il commença à vivre au-dessus de ses moyens lorsqu’il se mit à vivre à Paris ; la dilapidation est au centre de son œuvre. Il se refuse au « banquisme » comme ces charlatans qui flattent les goûts du public. Il a publié un grand nombre de textes de toutes sortes dans des revues mais Madame Bovary, dont il confie pour la première fois l’édition à Michel Lévy, est son premier roman. Disons qu’il y consent car, dans son idéal de l’art pour l’art (« Je ne vois pas le rapport qu’il y a entre une pièce de cinq francs et une idée ») puisque c’est se prostituer que de publier, un éditeur ne peut être qu’un maquereau. Sa méfiance est grande vis-à-vis de la corporation. Son notaire a d’ailleurs la charge de négocier le contrat.

Libraire-éditeur considéré comme innovateur par ses collections bon marché destinées au plus grand nombre à condition qu’ils fussent « des gens de goût », non seulement dans leur bibliothèque mais dans leur poche, classique pour ne pas dire académique, Michel Lévy se distingue par son éclectisme en publiant aussi bien Dumas, Mérimée, Féval, Baudelaire que Thiers et Louis Blanc ainsi que Labiche et autres dramaturges dans l’air du temps. L’homme fait preuve d’une certaine faculté d’adaptation : orléaniste, il se fait aussi bien à la République en 1848 qu’à l’Empire quatre ans plus tard. Leur relation se délite lorsque Flaubert est convaincu d’être exploité par Lévy :

« Je n’ai point la prétention que la Littérature me nourrisse. Mais c’est bien le moins qu’elle ne me ruine pas » lui écrit-il.

De fait, il ne reçoit qu’un forfait très modeste pour Madame Bovary dont personne ne s’attendait à un tel succès- mais c’était l’usage pour un premier roman. De plus, il estime qu’il n’a pas à se mêler du contenu de ses livres et refuse les illustrations, lui interdisant même de les lire avant la signature du contrat. La dégradation de leurs rapports va crescendo jusqu’à l’explosion, l’éditeur n’en ayant pas fait assez aux yeux de l’auteur pour honorer la mémoire de son grand ami, sa conscience et sa boussole, Louis Bouilhet. Or Michel Lévy n’était pas du genre à publier sans lire ni interférer. Il avait de son propre chef métamorphosé La Révolution, titre d’un manuscrit de Tocqueville, en L’Ancien Régime et la Révolution.

Face à cette résistance, on voit alors Flaubert glisser dans les stéréotypes antisémites, le désignant dans ses lettres non plus par son nom ou sa qualité mais comme « le juif », « l’israélite », « le fils de Jacob », « l’être immonde », « l’enfant d’Israël, « le vil circoncis »… Son éditeur, qui ne croyait pas plus dans son roman si peu romanesque l’Education sentimentale qu’il n’avait crû en son roman carthaginois Salammbô, se voit reprocher leurs commerciaux pourtant annoncés, et concentre sur lui seul son aigreur raciste. En 1872, plein de ressentiment, il se dit « fâché à mort » avec lui. Le voilà mûr pour tomber dans les filets du concurrent, Georges Charpentier. Lucide sur ses propres excès, écoeuré par la vie littéraire, il est bien décidé à ne pas « faire gémir les presses » avant des années alors que le manuscrit de la Tentation de saint Antoine est prêt. Trois ans plus tard, il ira jusqu’à regretter que la mort de Michel Lévy fut si douce.

L’examen de leur lien particulier permet, entre autres, de poser un problème qui n’a toujours pas été résolu depuis que Baudelaire s’en étonnait en 1861 : celui de la propriété intellectuelle. Autrement dit : est-il normal que les droits des œuvres soient revendus lorsque l’éditeur cède son entreprise à un autre sans que leurs auteurs aient leur mot à dire ? Au fond, le couple aura divorcé sur un malentendu faute de s’être rencontré au niveau moral et littéraire, en raison du refus de l’écrivain de considérer son éditeur historique pour autre chose qu’un épicier alors que celui-ci fut un redoutable homme d’affaires à la réussite incontestable. Quel eut été le destin de cette œuvre si l’éditeur n’avait pas empêché l’auteur de réserver Madame Bovary à une élite pour le forcer à l’offrir au plus grand nombre ?

(« Caricature de Gustave Flaubert par Pierre-François-Eugène Giraud, vers 1868 « ; «  Michel Lévy par Etienne-Gabriel Bocourt in Le Monde illustré, 22 mai 1875″)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 134 Réponses pour L’écrivain et son éditeur forment-ils un couple ?

Jazzi dit: à

Des partenaires occasionnels, qui ont tiré quelques bons coups ensemble, plutôt qu’un couple passionnel lié à vie pour le pire et le meilleur…

pourmapar dit: à

Peut-être ont-ils bu des coups ensemble avant, Jazzi?

Amanda Lire dit: à

Portail d’entrée de facture bien avant la période Haussmannienne.
Quelques restaurations postérieures en bois autour des portes..

DHH dit: à

@passou
vous ecrivez
« Son éditeur, qui ne croyait pas plus dans son roman si peu romanesque l’Education sentimentale qu’il n’avait crû en son roman carthaginois Salammbô, se voit reprocher leurs XXXXX commerciaux » «  »
je pense qu’il faut rétablir le mot « échecs » ,si c’est bien celui que vous avez oublié

bouguereau dit: à

son éditeur historique pour autre chose qu’un épicier alors que celui-ci fut un redoutable homme d’affaires à la réussite incontestable

selon que vous srez pti épicier ou sharky redoutable les jugements de lassouline vont rendront blanc hou nouar
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bouguereau dit: à

« Le colloque organisé à La Sorbonne contre le “wokisme” relève d’un maccarthysme soft »

mais henfin halesquia..on ne peut que se réjouir que la droite ait un un programme culturel et qu’elle y travaille..ça prouve que ça revient un enjeux..zémmour n’aime pas picasso et comme keupu il aime pas du tout le rap mercanti..il l’a dit..est ce que ça fait programme?..les macroniss comme dab se disent qu’y a un strapontin a prende..c’est pas mc carthy qui s’assoyait sur sa planche a clou..hou halors meussieu courte est sur celle a torquemada

bouguereau dit: à

« le juif », « l’israélite », « le fils de Jacob », « l’être immonde », « l’enfant d’Israël, « le vil circoncis »…

l’être et l’avoir lassouline..en ctemps là c’était tous des nazi fachiss scatologue qui contrefesaient les noms et les trognes et les handicap et les ptite bites pour un rien..là flaubert voyait bien le rapport havec une pièce de 5francs.. »touche pas au grisbi salope! »..nozing personnal..épicétou

bouguereau dit: à

L’écrivain et son éditeur forment-ils un couple ?
LE 11 JANVIER 2022

la seule question qui vaut vraiment et tu poses pas c’est « et qui qui fait l’homme et qui qui fait la femme? »

Jazzi dit: à

Sois plus direct, le boug !
Qui de Gustave ou de Michel encule l’autre ?

JiCé..... dit: à

COUPLE

Une notion dépassée totalement dans les pays au dessus du panier. On peut parler, à la rigueur, d’associés ! Sans plus.

Le couple, c’était bon à la campagne !

Lorsqu’on attelait deux bovidés quand on avait pas le pognon pour s’acheter un tracteur, on formait couple.

Phil dit: à

Elisa Schlesinger n’a pas dû être de mauvais conseil pour aider Flaubert à brider son éditeur Lévy. Mandez-nous la correspondance, nous jugerons sur pièces.

Jazzi dit: à

L’éditeur et l’auteur ne peuvent généralement pas faire couple, à moins d’accepter la monogamie du second au profit de la polygamie du premier.

Jazzi dit: à

« le juif », « l’israélite », « le fils de Jacob », « l’être immonde », « l’enfant d’Israël », « le vil circoncis »…

Deux qualificatifs sur six sont diffamatoires…

D. dit: à

depuis leur naissance.

Jazzi dit: à

Diriez-vous, comme le léZard, et le paysan de Paris, que le parc des Buttes-Chaumont est le plus beau jardin de Paris ?

Oh que non. Pire : c’est certainement l’un de ceux que j’aime le moins. Mal fréquenté, atmosphère désagréable, très artificiel dans sa conception et ses décors.

Ceux que j’aime le plus sont le Luxembourg, le Parc Floral, Bagatelle, le jardin des plantes.

Ceux que j’aime beaucoup moins : Monceau, les Tuileries (bruyant, enserré par deux artères à forte circulation), André Citroën (mal fréquenté, trop bétonné, architecture mal pensée et mal entretenue, serres jamais visitables.

MC dit: à

Ce n’est pas un fait nouveau que ces liens explosifs. On peut songer à Poulet-Malassis et Baudelaire, que ce dernier surnommait Coco Mal Perché, où Hetzel et Jules Verne, qui offrent le même cas de figure, l’auteur n’étant pas rétribué sur ces volumes qui s’arrachaient jusqu’à la folie il n’y a guère dans les salles des ventes, mais sur les modestes petits formats in12 qui rapportaient beaucoup moins.La différence est que Verne n’a pas secoué le joug et demande une renégociation. C’est son fils sui le fera …avec Hetzel fils . Exact que Flaubert a très nettement surestimé les dons de Louis Bouilhet. Un peu moins ceux de Du Camp.Les modifications de Levy me semblent bien en deçà de celles d’Hetzel, qui, lui, intervenait sur le texte et les titres de ses auteurs.. On peut lire le Pichois sur Coco Mal perché, et sur Hetzel, outre les travaux verniens, l’Histoire d’ un Éditeur et de ses auteurs, qui, pour être ancienne , n’en est pas moins instructive. A compléter cependant par les Papiers Hetzel à la BN. Le gotha de la littérature du temps. Une chose me gêne : là Bovarysme est certes un premier roman publie , mais précède une masse de textes ou Flaubert s’est fait la main, Qu’on pense au Journal d’un Fou.. Merci Pierre Assouline de signaler cette parution qui se recommande par le sérieux de Mollier

D. dit: à

Ce qui est sûr c’est que depuis une trentaine d’années la fréquentation des parcs et jardins de Paris s’est considérablement degradée. Les gens plus aucun maintien, aucune retenue, envahissent et dégradent tout, s’approprient l’espace publuc (groupes, fêtes, pelouses, alcool, canabis). Bref ils ne savent pas se conduire et ne reçoivent aucune éducation à ce sujet. La plupart des parents n’ont plus aucune idée de ce que à quoi devrait ressembler un jardin parisien. C’est très triste et Hidalgo en est grandement responsable.

MC dit: à

Dans le succès de la Bovary, un facteur non négligeable ; le Procès. Un beau procès n’est pas absent dans les calculs des éditeurs de l’époque, compte tenu de la censure exercée par Hallays-Dabot, entre autres. Et il est de fait que Baudelaire et plus tard Barbey lui doivent une publicité sans pareille, et beaucoup du chiffre de vente!

MC dit: à

Jazzi, je ne suis pas sûr que « le Juif « soit un compliment à l’époque. Lire Gougenot des Mousseaux , et son bouquin éponyme, ou tout simplement cette crapule de Drumont.

et alii dit: à

ON SE DOUTAIT BIEN QUE ce billet, C’ETAIT POUR LE LEZARD DES BALLETS HARD ET BELLES DEMEURES ;
mais quand même merci, P.Assouline

Jazzi dit: à

D, le patrimoine végétal parisien est aujourd’hui dans un mauvais état.
C’est la conséquence de la gestion des socialo-écolos à la tête de la mairie de Paris.
Mauvais entretien des espaces verts, moins de jardiniers et de gardiens mis à la disposition de ces lieux pour l’entretien et la surveillance, aucun respect de leur style et dessin particuliers au nom d’une idéologie du non arrachage des mauvaises herbes et d’une pseudo biodiversité ou autre écosystème…
La meilleure façon de préserver ce patrimoine, si cher aux Parisiens -les jardins publics sont nos jardins privés-, est d’en faire l’inventaire et retracer l’histoire.
Pour le jour où une nouvelle équipe s’attachera prioritairement à remettre en état et développer les bois, parcs, squares, jardins et promenades de Paris.
C’est ce à quoi je me consacre en urgence sur mon site…

Petit Rappel dit: à

Il y eut aussi Balzac, avec Werdet qui nous a laissés ses Mémoires d’éditeur ou Balzac est traité de Génie, mais prend nombre de coups de pied ou vous savez, et Furne qui ramasse la mise! MC

et alii dit: à

e j’avais en tête et avec laquelle je voulais faire quelque chose : « Tout succès est un malentendu ».
.c’est aussi celle que j’ai en tête!

Jazzi dit: à

Je n’en dors plus la nuit !

et alii dit: à

une source:
Nous retrouvons votre citation dans Pour une esthétique de la littérature mineure: colloque « Littérature majeure, littérature mineure », Strasbourg, 16-18 janvier 1997 :

« Au-delà de cinq cents lecteurs, le malentendu est inévitable »

Malheureusement la source de cette « boutade » d’Henri Michaux n’est pas précisée, et la formulation n’est probablement pas exacte puisque comme vous nous en trouvons de multiples variantes avec des chiffres allant de deux cent (« deux cents lecteurs, c’est déjà suspect, disait Michaux ») à 1500 (« Henri Michaux […] se tracassait d’avoir plus de mille cinq cents lecteurs. En avoir plus le diminuait »).

Nous retrouvons néanmoins une autre citation assez proche de cette idée dans le livre d’Alain Jouffroy, Avec Henri Michaux (p. 35), et reprise notamment dans cet ouvrage dont l’extrait est disponible dans Google Books : Henri Michaux: Poetry, Painting and the Universal Sign, Margaret Rigaud-Drayton :
Pour plus de contexte, voici une citation élargie du passage d’origine dans l’ouvrage d’Alain Jouffroy :

« […] Je ne crois pas beaucoup à la vertu de l’échange. Quand je dis quelque chose, je me le dis. Si je veux le dire à quelqu’un… c’est trop tard. C’est dans ce sens qu’il y a échange mais pas dialogue. Je suis infirme, voilà la vérité.
« Quand je me trouve chez des gens, vous l’avez bien vu, je ne dis rien – ou presque. Et pourtant, le temps est quelque chose de sacré. Je considère le temps plutôt comme un rêveur : tout ce qu’on peut rêver en deux heures ! Et si je regrette d’avoir passé deux heures en compagnie d’une douzaine de personnes, c’est que je pense à ça : me répandre de façon magnifique et inutile dans le temps. Si je me trouve avec deux amis, Mounir Hafez et Cioran par exemple : à trois, dans une conversation, on peut satisfaire quelque chose d’assez important, mais peut-être pas aussi important que ce qui se passe devant le tribunal de soi-même.
« Devant douze personnes, voyez comme le niveau des propos baisse… Oui, quelquefois, la conversation à deux peut devenir dialogue, mais alors, par exemple avec vous, c’est que, d’une manière ou d’une autre, je m’y suis préparé. J’ai songé à vous, pas nécessairement en mots, et je me suis reconstitué une image, assez complexe, de vous. Mais c’est encore du travail solitaire. L’autre n’est qu’une sorte de moisson.
– Pour vous, ainsi, la communication avec autrui est presque toujours un échec, ou une douleur. Mais à quoi est-ce imputable, à nous, ou au phénomène même de la parole ?
– A l’indécence de la parole. Tenez, dans cette revue italienne, regardez. Un journaliste a eu l’idée de faire un reportage sur le Padre Pio – le saint. Mais oser faire ce reportage, oser se confesser
Tenez, dans cette revue italienne, regardez. Un journaliste a eu l’idée de faire un reportage sur le Padre Pio – le saint. Mais oser faire ce reportage, oser se confesser pour aller faire ce reportage ! Ce qu’il y a de remarquable, c’est que le Padre Pio l’a accueilli en lui disant : « Quel dommage que vous veniez comme journaliste. » Plus que toute autre chose la parole est loin de l’état d’innocence. Ça (et il me montre la reproduction de l’une de ses grandes encres noires), c’est plus innocent.
– Mais que considérez-vous comme un mal ? Le fait de transmettre certaines choses, ou le fait de mal les transmettre ?
– Le fait de transmettre au grand nombre. Il y a, dans ce grand nombre, des gens pour qui certaines choses ne sont pas faites. Il y a encore quelque temps, j’avais deux cents lecteurs, et encore n’étais-je pas tout à fait sûr de les avoir. Du seul fait que j’en ai maintenant deux mille au lieu de deux cents, je suis obligé de ne plus dire certaines choses. Je peindrai de plus en plus et j’écrirai de moins en moins. Ou alors, je n’écrirai plus que sous la forme de poèmes très difficiles à traverser pour les autres : je reviendrai, si vous voulez, à mes deux cents lecteurs. »
https://www.guichetdusavoir.org/question/voir/70276

Bloom dit: à

Sois plus direct, le boug !
Qui de Gustave ou de Michel encule l’autre ?

Baroz et sa scie égo-in(e) se mordent la queue.
« Bougre » vient de Bulgare, et a donné en anglais « bugger » = sodomiser.
« Bougre » = enQlé, mais il semble qu’on l’ait oublié. Sauf ici.

DHH dit: à

@Jazzi
Mon jardin parisien préfère ,c’est le jardin des plantes , parce qu’il est intelligent , parce qu’il compte des arbres somptueux, parce que à chaque saison le jardiniers font des miracles dans la composition des plates-bandes jouant sur les especes, les formes et les couleurs de fleurs et feuilles
et j’aime la varieté des styles de ses differents espaces ,le jardin alpin ,le jardin botanique avec ses plantes éetiquetées de leur nom savant, et aussi cette zone sombre, aux airs de forêt profonde, dans laquelle grimpe le sentier labyrinthique qui mène au petit pavillon dont j’ignorais le nom jusqu’à ce que vous me l’appreniez ici , et qui me faisait toujours penser à la minuscule pagode, qui sur son monticule arboré domine la cité interdite.
Et puis quand on quitte ce jardin ,il suffit de traverser la rue pour prendre un the avec des cornes de gazelle à la mosquée dans le cadre alhambresque de son patio ,avec bassin et jet d’eau

et alii dit: à

sur « le monde »:
Le malentendu Joël Dicker
La parution de son cinquième roman, « L’Enigme de la chambre 622 » provoquera sans doute des débats critiques. Car l’auteur suisse de best-sellers a accédé au statut d’écrivain reconnu grâce à l’entregent de son éditeur.
on a parlé de Dicker -et son-éditeur-sur la RDL.
JE NE SUIS PAS DU TOUT FAN

et alii dit: à

Le Malentendu est une pièce de théâtre en trois actes écrite par Albert Camus, elle fait partie du cycle de l’absurde. Sa première représentation date du 24 juin 1944, au théâtre des Mathurins, dans une mise en scène de Marcel Herrand.

Claudio Bahia dit: à

@ DHH
non, je n’avais pas connaissance de ce film tiré de « Être sans Destin ».
l’extrait du film que vous citez est décrit avec sobriété en trois petites pages, avec les yeux d’un jeune de 15 ans.
« … Les fugitifs étaient au nombre de trois, tous des lettons, parlant l’allemand, connaissant la région, sûrs de leur fait. […] Le lendemain soir, pendant que nous rentrions, je tachais de nouveau de ne pas regarder vers la droite. En effet, il y avait là trois chaises avec dessus trois hommes, trois formes humaines. Quel spectacle ils offraient précisement et que disait l’inscription en grosses lettres difformes suspendue à leur cou: je trouvais plus simple de ne pas m’y intéresser(ais je finis par le savoir parce qu’on en parla longtemps dans le camps: « Hurra ! Ich bin wieder da! »).
[…] Cependant, ce murmure, au centre du rang, était à peine audible, mais incessant, comme une rumeur qui monterait des profondeurs de la Terre: « Yishkadal, véyishkadal! »- encore et encore, et même moi je savais que c’était ce qu’on appelle le kaddish. […]

j’ai aussi vu en passant, comme Vedo, qu' »une tête un peu écervelée vous traitait de réactionnaire « , et je me suis dis, passons outre. Et j’y pense avec effroi, quel mot aurrait-elle utilisé pour moi si elle avait lu mes « voeux »… rions !!

Claudio Bahia dit: à

@ Et Allii
merci avec beaucoup de retard pour les liens sur La France – le Brésil – les mathématiques

Jazzi dit: à

Longtemps poussif, le jardin des plantes a retrouvé tout son lustre ces dernières années, DHH.
Je vais aborder bientôt les jardins des années 1930, et je connais un square de ce style, près de chez vous, qui a votre préférence aussi…

DHH dit: à

@vedo
un motde remerciement pour vous sous le fil précedent

et alii dit: à

DHH
j’aime le parc des BUTTES Chaumont non parce qu’il a été le jardin de mon enfance , mais bien que;
(ici remarque en passant que j’ai entendue de beaucoup de psys: qu’il convient de substituer « parce que » à « malgré »( que) ,pour une plus « juste » entente;

DHH dit: à

@ claudio Bahia
Le texte que vous citez, tiré de ce roman que je connaissais avant d’avoir vu ce film , me montre que ma memoire m’a probablement trahie dans le souvenir que j’en garde ;j’ai le souvenir de deux condamnés et ils sont trois et je les pensais debout et ils sont assis ;
merci de penser comme Vedo

et alii dit: à

à propos d' »entendu », ce que dit Montaigne (que j’aime tant!):
Sur tout, c’est à mon gré bien faire le sot que de faire l’entendu entre ceux qui ne le sont pas, parler tousjours bandé, favelliar in punta di forchetta.

DHH dit: à

@ Jazzi
est-ce que le petit jardin confidentiel dont vous avez parlé est celui qu’on trouve à mi-hauteur des escaliers qui vont du boulevard Blanqui à la butte aux cailles
pourquoi quand on veut parler jardins ou cinema avec vous est -il difficile de poster un commentaire sur votre blog ?

Jazzi dit: à

« Aucun ne fait certain dessin de sa vie,
et n’en délibérons qu’à parcelles. (…)
Nous sommes tous de lopins et d’une
contexture si informe et diverse, que
chaque pièce, chaque moment fait son jeu. »
MONTAIGNE

Dès que je pourrai, j’installerai la fonction « commentaire » et la fonction « traduction » sur mon site, DHH.
Pour l’instant, et cela me convient, il est assez confidentiel : une dizaine de lecteurs par jour, avec parfois des pointes montant jusqu’à 45 !

Jazzi dit: à

Je parlais du square René-le-Gall, DHH…

Paul Edel dit: à

Nous sommes dans la nuit du 10 au 11 février 1857.Notez cette date. Flaubert écrit à Frederic Baudry, son ami d’enfance, alors que son roman a été publié sur six livraisons dans » la Revue de paris » du 1er au 15 décembre 1856, donc il écrit à son pote :» Je suis d’ailleurs dans un état sombre. La Bovary m’assomme ! Comme je regrette maintenant de l’avoir publiée. Tout le monde me conseille d‘y faire quelques légères corrections, par prudence, par bon gout, etc. Or, cette action me parait, à moi, une lâcheté insigne puisque dans ma conscience, je ne vois dans mon livre rien de blâmable (au point de vue de la Morale la plus stricte) Voilà bien pourquoi j’ai dit à Levy de tout arrêter. Je suis encore indécis. » Il n’arrêtera rien, finalement.
Quand il écrit cette lettre il a donc été déjà convoqué en janvier chez le juge d’instruction. La Revue de Paris avait déjà fait quelques coupes contre la volonté de Flaubert en décembre. Et son avocat, Maitre Sénard lui apprend le 15 janvier que l’affaire sera jugée en correctionnelle. Elle est jugée le 29 janvier. Le 7 février il est donc acquitté. Mais on comprend avec cette lettre de février que cet acquittement ne satisfait visiblement pas Flaubert car il déclare : » « Quoi écrire qui soit moins inoffensif que ce roman ? on s’est révolté d’une peinture impartiale. Que faire ? Biaiser, blaguer ? Non ! non ! mille fois, non !
J’ai donc forte envie de m’en retourner et pour toujours dans ma campagne (il souligne le mot) et dans mon silence, et de continuer à écrire pour moi, pour moi seul. Je ferai des livres vrais et corsés, je vous en réponds(..) Je me fais l’effet d’une prostituée. »
Madame Bovary paraitra en deux volumes chez Lévy, en avril. Il obtiendra un succès considérable, avec et grâce à ce parfum de scandale qui a entouré le roman. Ajoutons qu’en 1873, Levy est toujours juridiquement l’éditeur de Flaubert. Il possède encore les droits de » l’Education sentimentale « bien que Flaubert dise que cet éditeur l’a dégouté des éditeurs. Cette liaison Flaubert-Levy, bien que conflictuelle durera quand même 15 ans !Michel Levy avait quand même du flair…Flaubert était un inconnu quand il l’a publié…. et Flaubert souscrivit sans difficultés aux conditions que Michel Lévy lui proposait, d’autant que ses meilleurs amis, Maxime Du Camp et Louis Bouilhet, étaient des auteurs de la maison. Il faut saluer ici la curiosité d’un éditeur, qui n’attendait pas qu’on vienne lui offrir un manuscrit, mais, attentif à toutes les informations d’ordre littéraire, allait lui-même visiter les jeunes écrivains et leur proposait des contrats.
A sa mort, Flaubert dira ne « se réjouir nullement » de sa disparition. D’ailleurs Flaubert critiquera aussi l’éditeur-libraire Charpentier .
Ce qui est intéressant à noter, c’est que Flaubert et Levy n’ont jamais signé de contrat séparé pour » L’éducation sentimentale ». Les clauses concernant ce roman étaient contenues dans le contrat de « Salammbô ». Il était bien précisé que le prochain roman serait vendu pour une durée de 10 ans » à partir du premier jour du bon à tirer donné par l’auteur » ?

« Salammbô » sera publié chez Lemerre et » l’éducation sentimentale » chez Charpentier

Jazzi dit: à

« Ceux que j’aime le plus sont le Luxembourg, le Parc Floral, Bagatelle, le jardin des plantes.
Ceux que j’aime beaucoup moins : Monceau, les Tuileries (bruyant, enserré par deux artères à forte circulation), André Citroën (mal fréquenté, trop bétonné, architecture mal pensée et mal entretenue, serres jamais visitables. »

Je partage assez tes goûts, D. Mais j’ai une tendresse toute particulière pour le parc des Buttes-Chaumont, qui est en effet un Disneyland d’avant la lettre. Je suis un peu moins fan du parc floral, auquel je trouve des allures de parc à l’allemande…

Jazzi dit: à

Nul doute que Michel Levy aurait aimé « Un cour simple », Paul !

Jazzi dit: à

un coeur…

pourmapar dit: à

le jardin public… payant !

Vous ne possédez pas une carte de visite gratuite à vie en tant que bienfaiteur, Jazzi?

Phil dit: à

Furne qui ramasse la mise!

Pouvez-vous rappeler l’affaire qui remplit les caisses de Furne (pas celles de la ville), dear mr Court ?

D. dit: à

Jazzi, je suis favorable à l’écologie appliquée dans les parcs et jardins parisiens. C’est incontournable. Arrêt total des pesticides et désherbants, recyclage des déchets verts, tri des déchets, protection de la petite faune. Tout cela est très bien et n’a qu’un faible impact sur l’allure d’un espace vert.
Là où je suis en total désaccord c’est quand on arrête d’arroser « pour économiser l’eau », qu’on laisse les 3/4 des pelouses être piétinées jusqu’à ce que l’herbe en disparaisse totalelent, qu’on ne surveille plus, qu’on ne dresse plus aucun PV aux récidivistes de saccages, qu’on ferme les yeux sur les packs de bière, la chicha et tutti quanti.
La notion de rassemblement en groupe dans un jardin pose problème, tout le monde le voit et est capable de le comprendre. C’est un phénomène relativement nouveau mais qui s’intensifie et qu’il faut absolument réglementer parce que le groupe constitué nuit le plus souvent à la liberté des autres visiteurs qui ont d’autre choix que de s’eczrter de 50 mètres des nuisances qu’il génère. C’est inacceptable.
Il faudrait n’accepter dans les jardins parisiens que les petits groupes familiaux ou d’amis, jusqu’à 10 personnes au grand maximum, associé à l’interdiction de tout accessoire du type table pliante, parasol, filets de jeu, accessoires de fête, évidemment appareils ou instruments sonores etc… car les parcs parisiens n’ont pas vocation à constituer une mosaïque d’espaces privatisés en extension des foyers.

Claudio Bahia dit: à

Sur le mot BOUGRE
tiré de mon livre sur les indigènes du Brésil.
« …L’habitation en maisons souterraine perdura durant plusieurs siècles, peut-être même pour un millénaire entier; ces chiffres doivent cependant être manipulés avec précaution. Certaines de ces maisons existaient encore et étaient même occupées lors de l’arrivée des colonisateurs portugais et espagnols, qui les nommaient « casas de bugres », maisons de bougres .

et la note de bas de page:
Le terme « bugre », aussi bien en portugais qu’en espagnol, est très péjoratif. Le Grand Dictionnaire Aurelio indique: terme utilisé pour désigner l’indien dangereux, sournois, rétif à la soumission, mais aussi inculte, dans le sens de barbare, sans lois, trompeur. Le substantif provient, au travers du français « bougre », du latin médiéval bulgarus (bulgare), c’est-à-dire hérétique, non-chrétien. Au XIXe et au début du XXe siècle on nommait bugreiros les colons qui s’adonnaient à la chasse aux indiens Kaingang et Xokleng du sud du Brésil. (Sur ce sujet on peut consulter Darcy Ribeiro; « Os Índios e a civilização »).

Phil dit: à

Dédé rigidifie ses positions, baroz va voter pour, nous aussi

Phil dit: à

Dans la casas de Bruges, que des riches bougres

D. dit: à

Au xvième siècle et jusqu’au debut xxème, les familles, y compris les plus modestes, partaient le dimanche pour la journée en périphérie de Paris où c’était la campagne.
Elles ne cherchaient pas à annexer les parcs et jardins parisiens où les gens y compris les enfants adoptaient un minimum de maintien.
Certes il faut de nos jours aller plus loin pour trouver la campagne, mais la vitesse des transports en commun s’est accrue considerablement, c’est le même prix mai tenant quelquesoit la zone et les passes des enfants sont remboursés intégralement. Donc pzs d’excuses. Le problème est qu’on a partout des fénéants qui se lèvent à midi, mangent à 15 et commencent à s’ennuyer à 16.
Autrefois tout le monde était levé à 8h le dimanche et 9h dans les tramways et trains qui menaient à 10 km dans la campagne.

Claudio Bahia dit: à

Et sur les bugreiros:

Se créèrent ainsi deux blocs divergents: l’un, formé principalement par les pères Capucins, tenta l’incursion dans l’intérieur des terres, avec un certain courage, en vue de catéchiser et christianiser les « sauvages », et l’autre, formé de « bugreiros », les chasseurs de « bougres », groupés en milices fortement armées, créées par le gouvernement de l’État en 1879. Ces milices étaient formées officiellement pour attirer les « gentios » (les païens) et les placer en des lieux sécurisés, mais l’objectif réel était leur extermination pure et simple. Les Xokleng étaient désignés par les journaux de l’époque comme des « sauvages sans âme » (selvagens desalmados).
Le plus souvent, les bugreiros attaquaient les indigènes de nuit, par des embuscades. Ils tuaient tous les adultes mâles et souvent les femmes aussi, épargnant quelques femmes et les enfants, qui étaient tous emmenés dans les cités de Blumenau, de Florianópolis et d’autres localités, où ils étaient baptisés et adoptés par des familles bourgeoises ou par des religieux, comme par exemple Monsenhor Topp, qui adopta un garçon Xokleng, argumentant que la vie des enfants devrait être préservée pour aider à attirer leurs parents hors de leur forêt.

D. dit: à

Vous navez qu’à lire Maupassant, tout cela y est bien raconté.

Claudio Bahia dit: à

et la note de bas de page associée :

Avec l’engagement massif de bugreiros les « Compagnies Colonisatrices » et le gouvernement provincial initièrent l’extermination d’une grande partie des Xokleng. Pour légitimer l’action des « patrulhas de bugreiros », un concept idéologique fut créé, selon lequel les indigènes étaient présentés comme des voleurs, des assassins et des vagabonds dangereux; ils étaient considérés comme une menace aux idéaux de progrès et de civilisation. Dans ce système idéologique amplement divulgué, le « bugreiro » apparaissait comme un héros, seul capable de rétablir la paix. Le gouvernement et les colons soutenaient les bugreiros, et la presse les idolâtrait.
La violence, officielle ou clandestine, contre les Xokleng s’implanta avec une telle fougue que nombreux furent ceux qui assumèrent avec fierté faire profession de cette activité. Une profession qui parfois exigeait que le bugreiro prouva le nombre de natifs qu’il avait tués durant ses incursions; et à ce sujet il était recommandé « …de couper les oreilles des bougres morts et de les placer dans de la saumure, pour être ensuite présentées aux agents de la Compagnie de Colonisation chargée du paiement aux bugreiros » (“cortando as orelhas dos bugres mortos e colocando-as em salmoura para serem apresentadas ao agente da Companhia de Colonização, encarregado pelo pagamento aos bugreiros”)
Voir : Flamariom Santos Schieffelbein; “Matar bugres: Xokleng e a colonização do alto vale do Itajai”.
Consulter: http://www.revistapersona.com.ar/Persona65/65Flammariom.htm
La citation est tirée de: Silvio Coelho dos Santos, ”O homem índio sobrevivente do Sul: antropologia visual.” Gatarujá. 1978; page 31.

D. dit: à

Bon Claudio, pourquoi nous raconter tout cela ? Ce n’est pas le sujet. Je n’ai rien contre vous mais c’est ennuyeux à la fin.

Claudio Bahia dit: à

mais de quoi je me mêle dirait Bougereau, surtout que ça n’a rien à voir avec Flaubert… mea culpa

D. dit: à

D’autant plus que ça implique mon ami Bouguereau.

DHH dit: à

@Jazzi
le square Le gall dont on ne comprend pas qu’il ait gardé lé titre de square d’avant son agrandissement est un vaste jardin public dont je suis effectivement familière
j’y retrouve parfois une amie qui vit dans la tour aux allures de chateau de cartes qui le surplombe.
Elle, est presque tous les jours et participe d’un reseau de relations et d’amities qui s’y est constitué entre assidus comme elle

D. dit: à

Ben oui quoi. Bon, passons.

et alii dit: à

CONNAISSEZ VOUS LE SQUARE Georges Caïn?
IL était très surveillé, comme si on pouvait dérober une « pierre »

D. dit: à

Je connais le jardin d’Abel dans le square Legall.

D. dit: à

Je voulais dire au xixème, pas au xvième. Évidemment.

et alii dit: à

D je connais le jardin des délices!

Jazzi dit: à

Oui, bien sûr, et alii.
C’est l’un des deux squares jouxtant le musée Carnavalet.
Chaque pierre y est un vestige !
Et c’est dans l’orangerie du square Georges Caïn, que l’on a déposé l’antique barque des nautes découverte lors des travaux d’aménagement du parc de Bercy…

Alexia Neuhoff dit: à

DHH, vous jouez les persécutées et alimentez (remerciez) un chœur de pleureuses. Vous n’êtes pas plus Electre que je ne suis Clytemnestre et la RdL n’est pas une réinvention de la tragédie grecque. Au reste, il n’y a pas de meurtre, ni de roi ni de manant. Juste un débat d’idées tué dans l’œuf. Tant pis.

et alii dit: à

Bouguereau, on va lui couper les oreilles en pointe!

puck dit: à

alors là les bras m’en tombent… que Mr Passou, avec son expérience, pour ne pas dire sa bouteille, ses années de dur labeur en faveur du rayonnement international de notre littérature nationale, en soit à se poser des questions du genre « l’écrivain et son éditeur forment-ils un couple? »…

bien sûr qu’ils forment un couple!!! même le premier clampin venu qui n’a jamais mis les pieds dans une librairie le sait !

grebou j’ai pas raison ?

puck dit: à

« Yvan Leclerc, spécialiste de Flaubert et créateur du site et du Centre… »
 »

j’imagine qu’il s’agit des centres Leclerc ?

la famille Leclerc, en plus de libérer la France, a beaucoup fait pour la culture française.

comme il y a des livres de gare il y a aussi des auteurs de supermarché, et s’il y a bien un auteur de supermarché avec sa tête de gondole c’est bien Flaubert.

et alii dit: à

qui n’a jamais mis les pieds dans une librairie
non, puck, il faut dire qui n’a jamais rencontré un éditeur-auteur dans une librairie qui vend ses livres

et alii dit: à

bien sur, vous avez les salons!

puck dit: à

pour moi Flaubert c’est un mystère : je comprends pas que je sois complètement passé à côté.

en plus comme je semble être le seul à être passé à côté je préfère ne pas trop en parler.

plus à côté que ça tu meurs.

puck dit: à

et alii non c’est juste un titre « accrocheur », comme les bandes annonce pour les séries, domaine que je connais mieux que la littérature.

et passou a le chic pour trouver des titres hyper accrocheurs, souvent sous forme de question, genre :

– le Nobel de littérature fait-il lire ?
– fallait-il protéger Patricia H…. ?
– les libraires ont-ils une conscience ?
– où suis-je où vais-je dans l’était j’erre ?
– faut-il lire le dernier welbec à Néanti ou bien ailleurs ?

désolé de revenir sur un truc que je connais un peu, mais c’est courant en philo.

sauf qu’en philo on répondrait à la question en posant une autre question du genre c’est quoi un couple.

à partir de là on dit qu’il existe plusieurs types de couples, ce qui permet ensuite de bien définir de quel genre de couple on parle.

ce que je veux dire c’est que quand passou demande si un auteur et son éditeur forment un couple il veut pas dire qu’ils baisent ensemble, ça parait évident sauf qu’en philo faut commencer par le préciser parce que la philosophie est surtout une analyse du langage et des mots que l’on utilise.

j’ai pas raison geubou ?

puck dit: à

c’est ce qui donne son charme à la littérature, cet aspect flou où l’on a pas besoin de définir les mots pour dire de quoi on parle parce qu’on imagine que tout le monde le comprend.

au final c’est rarement le cas, en tout cas pour Flaubert j’ai l’impression que personne n’a bien compris.

greubou j’ai pas raison ?

puck dit: à

sûr que si Flaubert avait vécu dans les années 30 et pendant la guerre il aurait fini fusillé à la libération.

c’est évident.

et je crois que c’est ça que passou essaie de vous faire comprendre.

je le précise parce que je sais que vous êtes un peu long à la détente.

Jibé dit: à

« « Bougre » vient de Bulgare, et a donné en anglais « bugger » = sodomiser.
« Bougre » = enQlé, mais il semble qu’on l’ait oublié. Sauf ici. »

yes Bloom, la même racine et le même sens qu’attribué aux Bogomiles, chrétiens de Bulgarie désignés hérésiarques; u »on a longtemps dits ancêtres des cathares, réputés sodomites car refusant tout commerce charnel avec les femmes; en fait, détestent tout ce qui tient de la chair, mais bon, les Chrétiens médiévaux assimilaient facilement rejet des femmes et péché majeur de sodomie. Plus simple pour jeter l’hérésiarque au feu.

D. dit: à

Merci de laisser mon amu Bouguereau en dehors de tout cela.

Jibé dit: à

« (…)du refus de l’écrivain de considérer son éditeur historique pour autre chose qu’un épicier alors que celui-ci fut un redoutable homme d’affaires à la réussite incontestable »

certes certes, mais je ne vois pas, passou, l’opposition induite par ce « alors que »: la dynastie Leclerc montre qu’on peut être un épicier redoutable homme d’affaires.

D. dit: à

C’est quoi, la bouteille à Passou, Puck ? Tu peux nous préciser ?

bouguereau dit: à

et je crois que c’est ça que passou essaie de vous faire comprendre

..il a remis une petite thune dans le bastringue pour rfaire miser les ploucs syndiqués dans ton genre..

bouguereau dit: à

« Bougre » = enQlé, mais il semble qu’on l’ait oublié. Sauf ici.

bogomil qu’il disoit zouzou..tout ça c’est du vieux jambon..sauf pour toi.
et je te rappelle pour ta gouverne décervelé qu' »enculé » n’était pas a proprement parlé une insulte au moyen age mais un appel au lynchage..zouzou..encore..cependant..qu’allah le tienne à loeil

D dit: à

Ce soir c’est couscous-merguez. Je viens de me décider.

bouguereau dit: à

DHH, vous jouez les persécutées et alimentez (remerciez) un chœur de pleureuses

drh est une barbacole sectaire qui aime a se faire prendre pour une poire dessus une bonne patte de modestie prodigue..sa ptite court se presse sous son jupon comme à clairvaux..et ça se bécotte la dsous comme asticots

bouguereau dit: à

couscous-merguez

quand je suis arrivé a paris j’en ai mangé des caisses à barbes..ça coutait 9f..ac le verre d’eau

bouguereau dit: à

les Chrétiens médiévaux assimilaient facilement rejet des femmes et péché majeur de sodomie

roaa a jéruzalème on s’y encule tous en rond..les romains traitaient césar d' »enculé »..c’était déjà une insulte politique..mais pas en gaule..mon jambon

lmd dit: à

Oui, mais cette histoire de caisses à barbes n’est pas claire .

bouguereau dit: à

Sois plus direct, le boug !
Qui de Gustave ou de Michel encule l’autre ?

..dans l’histoire les producteurs se sentent souvent femelles spoliées et abusées..c’est assez exemplaire quelle dirait alesquia

bouguereau dit: à

caisses à barbes n’est pas claire

c’est d’office de leau de roche: chez l’arabe y’a pas de bière..ça fait pas cher quand on est pauvre..ça tente pas quand on l’est moins par allah

D. dit: à

Le jeune Bouguereau arrivé à Barbès,
Couscous-merguez bouffa et rebouffa des caisses.

C’est tout.

DHH dit: à

@bouguereau
vous m’avez appris un mot « babarcole » et vous avez vu juste
il y a plus de cinquante ans(1967) que je ne suis plu prof mais ces années n’ont marquée et ont structuré ùa personnalité

et alii dit: à

retour au « malentendu »:
Qu’entre parlêtres, psychanalystes ou pas, le malentendu règne, ne saurait trouver meilleure illustration que celui qui affecta gravement les relations entre Freud et Ferenczi. On ne peut dire, pourtant, que l’un comme l’autre puissent être suspectés de mauvaise foi ou de duplicité. Néanmoins, comme le montre Lugrin, à la mesure même de l’effort des protagonistes, visant à dissiper le malentendu, celui-ci ne fait que s’approfondir.

13Les enjeux de ces débats des années 1920 ne sont pas minces : la place du traumatisme dans la cure, celle de l’analyse des analystes, la technique analytique, le transfert. Liste loin d’être limitative. En cette époque de pionniers, les analystes n’ont souvent pas fait d’analyse (comme Otto Rank), ou si peu. Le transfert de chacun à Freud est largement inanalysé. C’est le cas de celui de Ferenczi qui reproche à Freud de n’avoir pas été assez loin dans son analyse, et de ne pas prendre en compte son transfert négatif.
Concernant le défaut, originaire, d’analyse chez Freud, Ferenczi y fait, dans une lettre de 1926, sans détour allusion, faisant « un pas qu’aucun autre analyste que lui ne pouvait faire », note Lugrin. Il écrit : « C’est peut-être l’occasion [les troubles cardiaques de Freud] qui me permet de vous dire que je trouve proprement tragique que vous qui avez fait don de la psychanalyse au monde ne soyez guère – voire pas du tout – en position de vous confier à quiconque. » Et Ferenczi de proposer de venir à Vienne pour se mettre à la disposition de Freud comme analyste, proposition que Freud décline : « À 70 ans, on a peut-être droit au repos, sous toutes ses formes », allusion on ne peut plus claire à sa mort. Ce qui n’empêche pas Ferenczi de répondre : « Bien évidemment, on ne doit ni ne peut être forcé à l’analyse, mais je vous prie de garder à l’esprit que sitôt votre aversion (dois-je dire résistance ?) à demi surmontée, je peux venir à Vienne immédiatement. »
ayant passé 70 ANS, j’estime avoir droit au repos
Yves Lugrin, Impardonnable Ferenczi. Malaise dans la transmission [1]
Dominique Simonney

Clopine dit: à

En tout cas, c’est un couple bâti sur des rapports de pouvoir. L’auteur étant le prolétaire de l’éditeur, ahaha.

Phil dit: à

Bien dit la Clopine, même dans la mouise, perd pas le nord. Des esploiteurs, comme disait Krazu.
Dédé finit sa merguez dans le parc monceau, va revenir commenter le chiffre pertubifiant du jour.

renato dit: à

Exploitation c’est beaucoup dire. Bon, il est vrai que certains n’ont aucune idée des processus de production, ce qui explique la monomanie « rapport de pouvoir ».

DHH dit: à

Flaubert : et les juifs ;:Le cas Lheureux

Dans ce que l’ai lu de Flaubert , qui représente certes une partie limitée de son œuvre, ,je n’ai rencontré le mot’ »juif »’ qu’en une seule occurrence , prononcé par Lheureux .
Quand Emma lui reproche d’être sans pitié et de l’asphyxier en exigeant le paiement de billets qu’elle a inconsidérément souscrits , il se défend de toute inhumanité avec cet argument « nous ne sommes pas de juifs
Que nous dit de Flaubert cette réplique mise dans la bouche de ce Lheureux qui traverse le roman ?
Remarquons que dans le corps roman il n’est dit nulle part que Lheureux ,l’usurier qui va conduire Emma au suicide serait juif. Néanmoins Flaubert le dote effectivement de la fonction sociale décriée ,des manières obséquieuses et fourbes , de la cupidité ,de la ruse ,et de la sécheresse shylockienne de cœur qui sont les traits classiques associés par l’imaginaire collectif à l’image de l’usurier juif ; Or il n’en fait pas explicitement un juif et évoque même un passé du personnage lui conférant des origines provinciales ,dans la France profonde.
Peut-etre en ne faisant pas de Lheureux un juif , Flaubert a –t-il voulu dire qu’on peut etre suceur de sang sans être juif, et vice versa évidemment , De sorte que ce choix de profil « souchien »traduirait une posture assumée de rejet éclairé de l antisémitisme et de refus des stereotypes stigmatisants qui y sont associes. .
Juif ou pas,Lheureux , avec sa protestation « nous ne sommes pas des juifs», a à cœur d’affirmer haut et fort à Emma qu’il ne l’est pas, et il entend signifier par là que son comportement n’est donc pas celui d’un suceur de sang mais celui d’un commerçant honnête et compatissant
Or l’efficacité de l’argument ainsi opposé à Emma par Lheureux présuppose qu’on soit dans un monde où la cupidité doublée de cruauté de fourberie et d’inhumanité sont moutonnièrement perçues comme des comportements exclusivement juifs ,dont le reste de l’humanité ;donc lui-même, serait nécessairement exempte .
Et, à supposer que Lheureux soit juif, il y a quelque chose de terrible dans sa protestation.
En lui faisant prononcer ces mots Flaubert veut-il exprimerson exécration d’un monde où un juif, pour faire comprendre qu’il est honnête ,doit cacher ce qu’il est. Et où pour un homme d’affaires ne pas être juif représente un brevet de pureté morale ?
Peut on à partir de toutes ces considerations créditer Flaubert d’un rejet affirmé et ferme de l’antisémitisme ,procédant d’ une analyse personnelle et dicté par une conviction d’ordre moral?
Ou bien voir dans cette posture une manifestation ordinaire de son allergie aux idées reçues ,son irritaion devant un, parmi d’autres, de ces clichés qui servent de pensée aux troupeaux d’imbeciles qu’il déteste .
Si tel est le cas Flaubert peut effectivement sans incoherence ,d’une part condamner l’antisémitisme , idée reçue comme une autre,à pourfendre par haine de la betise ,au même titre que l’association dans les conversations de Chartres avec sa cathédrale et ses pâtés , ou l’admiration qu’il convient d’exprimer pour le chemin de fer qui permet l’aller retour le Mans -Paris dans la journée ,et ,d’autre part , rattrapé par l’air du temps, s’en prendre à son éditeur avec des allusions à sa judaïté qui se veulent des injures et qu’il veut blessantes comme telles ,ces injures dont rend compte le billet qui nous surprennent au premier abord

Pesseaud Jean dit: à

partaient le dimanche pour la journée en périphérie de Paris où c’était la campagne.

Exact.
Il y a qu’à se souvenir d’Alfred Jarry descendre la côte de Juvisy-sur-Orges à bicyclette depuis paris!

Pesseaud Jean dit: à

La distance à vélo est de 19,9 kilomètres, une rigolade!Même si les vélos , à l’époque , n’étaient pas électriques et très lourds quand même!

Claudio Bahia dit: à

Ce soir c’est couscous-merguez. Je viens de me décider.

Bon D, pourquoi nous raconter tout cela ? Ce n’est pas le sujet. Je n’ai rien contre vous mais c’est ennuyeux à la fin.

D. dit: à

368 149 cas en 24h. absolument effrayant.

MC dit: à

Ce genre de phrase me paraît assez fréquent, DHH, pour ne pas l’attribuer au seul Flaubert. J’ai à l’esprit une variante destinée à consoler une pieuse et névrotique personne : « ce n’est pas parmi les juifs qu’il vous met » Dans les deux cas, c’est une sorte de lieu commun ou la coloration antisemite n’est pas exclue. Maintenant avant de faire à Flaubert un procès en antisemitimisme sur la foi d’un cliché mis dans la bouche d’un de ses personnages, j’y regarderais à la fois.Je crois que les deux positions peuvent coexister dans le même homme, celui du roman et celui du Dictionnaire. A tout prendre, en un domaine différent, Zola fait coexister dans l’Argent les canailles de la «  petite Bourse » et le grand Juif irréprochable format Rothschild.

et alii dit: à

George Sand va garder tenacement le préjugé du Juif ennemi de l’idéal, rapace et fourbe par nature. Son éditeur à partir de 1849, le républicain Michel Lévy, connaît les fureurs antisémites répétées de ses écrivains sur les questions de droits d’auteur. Il suffit de consulter la correspondance Sand-Flaubert pour voir les deux romanciers faire assaut de poncifs affligeants : « Que veux-tu ? Le Juif sera toujours Juif. Il eût pu être pire », écrit George Sand à Gustave Flaubert le 1er mai 1870, à propos d’un traité que Lévy propose à Flaubert22. Les deux hommes vont se brouiller ; c’est elle qui prend alors la défense de celui qu’elle appelle désormais « Michel » et qui restera son éditeur.

14En 1858, dans L’Homme de neige, George Sand fait toujours de l’antisémitisme comme Monsieur Jourdain de la prose.

23 L’Homme de neige, édition par Martine Reid, Arles, Actes sud, « Babel », 2005, p. 177.
Mes parents n’aimaient pas ce Juif parce qu’il était Juif, et qu’on a, en Italie comme ici, de grandes préventions contre cette race23,

15déclare le héros, excusant l’opinion par la coutume. Il est vrai que le Juif, marchand d’art discret et généreux, joue un rôle entièrement positif. Dans Valvèdre, roman de 1861, George Sand donne un rôle important à un personnage très ambivalent. C’est Moserwald, Juif « mou et gras », qu’à « première vue » on reconnaît « pour un israélite ».

L’israélite le plus insignifiant a toujours en lui quelque chose de profondément mystérieux. Sommité ou abîme, ce représentant des vieux âges obéit à une logique qui n’est pas la nôtre […]. En outre, la persécution lui a donné la science de la vie pratique et un sentiment très âpre de la réalité. C’est donc un être puissant que je redoute pour l’avenir de la société,
https://books.openedition.org/pur/125175?lang=fr

D. dit: à

Mais parce que ici c’est un blog spécialisé dans le couscous-merguez, Claudio. Tout simplement. Je suis étonné que vous le découvriez si fortuitement

MC dit: à

En gros, Phil, Werdet est le premier à éditer Balzac, y compris celui ‘avant la Comédie Humaine. Furne offre à Balzac les moyens d’éditer ladite Comédie au fur zt à mesure qu’elle paraît -c’est la version illustrée – et au fur et à mesure qu’il la corrige, c’est le Furne corrigé Dans ce montage figurent le commis Houssiaux, futur libraire éditeur d’ Hugo avant l’exil, et Hetzel, qui lui éditera les grands recueils Hugoliens seul ou en société. Exit Hetzel pour une histoire d’ argent, retrait de Furne, mais son nom restera sur les volumes, continuation et fin du Balzac par Houssiaux. On doit à Furne d’ avoir mis à la disposition de Balzac des moyens colossaux pour l’époque, que Werdet n’aurait jamais pu avoir. Par contre, il ne me semble pas que ce soit Furne qui publie cette lettre des malheureux typos ou ils exigent « seulement quatre heures de Balzac par jour » parce que le maquis des corrections leur rend la tâche impossible et qu’ils s’usent les yeux à déchiffrer l’écriture de l’auteur! Bien à vous. MC

Phil dit: à

Fortiche etalii pour vos extraits de citroën pressé de la correspondance de Sand au nombre de volumes écrabouillants chez garnier. Le genre d’estraits que le prestigieux passou aurait pu nous livrer. Sasseur refile du lien à cliquer, etalii clique pour nous, le modèle low cost en prend un coup. Pas de mauvaise langue, Sasseur lit Houellebecq en silence.

Bloom dit: à

Le bogomilisme bulgre, Jibé », si je ne m’buse, est lié au mazdéisme et zoroastrisme iranien et donc aux Parsis de l’Inde, descendants du culte du feu, établis pour la plupart dans l’ouest de la péninsule, en particulier à Bombay, mais aussi à Karachi. Les Tata, Godredj, Mistry,Byramji, Jeejeeboy, ont connu et connaissent une réussite éclatante. J’ai ouvert et fermé des serrures Godrej pendant des années et parcouru des centaines de kilomètres dans des rickshaws Godrej. Ce que j’ai dit humblement au patriarche de la famille, président de l’AF Bombay.
L’ironie réside dans le fait que la branche cathare du culte ait été suppliciée dans les flammes d’un feu vénéré par les ancêtres orientaux…

Bloom dit: à

bulgAre…abuse

puck dit: à

« Si tel est le cas Flaubert peut effectivement sans incoherence ,d’une part condamner l’antisémitisme »
 »

tout à fait !

comme avec le Coeur Simple il entend prouver à Sand qu’il peut se montrer humain là c’est pareil avec Lheureux homme il entend prouver aux bourgeois qui pensent bassementqu’il peut se montrer philosémite.

c’est là où Flaubert est super fortiche : quand il entend prouver aux autre ce qu’il pourrait être !

ou prouver ce qu’il aurait pu ne pas être.

j’ai pas raison greubou ?

puck dit: à

oupss : ou ce qu’il aurait pu être

puck dit: à

oupss: ce qu’il n’aurait pas pu ne pas être.

puck dit: à

enfin tout ça pour dire qu’il ne faut surtout pas se fier à ce que raconte Flaubert dans ses romans.

l’important pour lui c’est la beauté de la phrase.

après le reste il s’en tape complet.

D. dit: à

Vous racontez vraiment n’importe quoi, Phil.

Phil dit: à

368 149 cas en 24h. absolument effrayant.

Yes dédé, l’omesse nous prédit la moitié de la old iourope infectée, c’est pas beau ? Huilez votre boulier. Old iourop krepiert, le plouc germanique qui servait le bush alcoolo est ravi dans sa tombe blindée.

Claudio Bahia dit: à

OK, OK, D, maintenant je comprend mieux la présence (qui me paraissait incongrue) de Flaubert parmi nos endives-béchamel et couscous-merguez.
pour moi ce soir ce sera un petit verre de Tarapaca Gran Reservá, un peu de fromage du Minas Gerais et une tranche de pain au beurre salé.

puck dit: à

son schéma de pensé est très simple : les bourgeois sont tous des cons.

à partir de là il brode… il fait du crochet : un point à l’endroit un point à l’envers.

l’important est que ce soit beau parce que seule le beau dit le vrai, quel vrai ? Dieu seul le sait.

Marie Sasseur dit: à

@ »Sasseur refile du lien à cliquer »
Sasseur lit, et faut durer le plaisir.

« A part ça, réjouissons-nous, une belle rentrée littéraire s’annonce. »

Flobere, ses lettres, ses romans pour godiches, son antisémitisme.

Wesh, autant ressortir.

puck dit: à

Emma c’est lui parce que comme lui elle se heurte à des imbéciles, des insensibles qui ne comprennent rien aux sentiments sincères.

à chaque fois qu’il peut trouver un truc qui prouve que les bourgeois c’est tous des cons il prend ! et cette pauvre Emma n’aura servi qu’à ça : montrer que les gens sont cons.

je sais pas jusqu’à quel point on utiliser une pauvre créature pour appliquer ses idées, plutôt son idée parce qu’il n’a jamais défendu qu’une seule idée.

Nicolas dit: à

Le parc des Buttes-Chaumont offre des perspectives incroyables, y’a des putains d’arbres qui font comme y peuvent sur la pente. Le parc de Belleville tassé et touffu offre de très beaux couchés de soleil mais ma préférence va à la Villette. Désolé.

puck dit: à

Flaubert c’est le plus grand faux cul de toute la littérature.

qui parlait déjà de ridiculture ?

puck dit: à

Flaubert n’aurait jamais dû écrire à Sand qu’avec le Coeur Simple il entendait lui prouver qu’il pouvait se montrer humain, c’est une erreur de débutant qui le trahi et qui fout à démolit toute son oeuvre, parce qu’après ça il n’est plus possible de lui faire confiance, à chaque fois qu’il va démontrer quelque chose comme avec le « cas Lheureux » on ne sait pas si c’est pas conviction ou juste pour prouver qu’il peut se montrer quelque chose.

« avec ce livre j’entends vous prouver que je peux me montrer… » est une phrase qui prouve qu’on a absolument rien compris à ce qu’est la littérature, une phrase qui relève d’un concept « anti littéraire ».

Soleil vert dit: à

Le parc Montsouris, jardin de mon enfance.
Dans le XVe pleins de petits parcs comme celui de Saint-Lambert qui illustrait mon blog jadis

Phil dit: à

Bravo Sasseur, cure de Houellebecq avant de revenir reliftée sur le prestigieux blog à passou.
Merci dear mr Court. Tout ce bazar précieux m’était inconnu, n’imaginais pas que l’écriture de Balzac résistait aux protes de son époque.

DHH dit: à

@mc
je me suis sans doute mal fait comprendre
je me demandais si ayant mis cette parole dans la bouche de Lheureux ,avec ce qu’elle supposait comme a priori détestable dans l’esprit de son personnage Flaubert affichait une hostilité determinée et personnelle à l’antisemitisme ,ou se bornait a lui faire proférer un lieu communordinaire, irritant pour lui comme tous les lieux communs mais sans plus ; et dans ce dernier cas cela ne prejugerait pas de sa posture personnelle au regard de la la question et ne serait pas incompatible avec la violence verbale a l’egard de son editeur dont fait état le billet

MC dit: à

Flaubert a en tous cas raison de tomber sur Charpentier, coupable d’éditions sur papier acide qui se détériorent autant sinon plus que celles du Mercure, moins bien sur les grands pays, Hollande, etc. Levy, plus traditionnel et mieux inspiré pour les papiers, meme à l’epoque Calmannn…

Jean Langoncet dit: à

@ Quel eut été le destin de cette œuvre si l’éditeur n’avait pas empêché l’auteur de réserver Madame Bovary à une élite pour le forcer à l’offrir au plus grand nombre ?

Celui de toutes les œuvres produites par le génie humain avant le siècle de la « révolution industrielle », des journaux et de la bourse ? Elle n’aurait pas échappé à une adaptation télé pour si peu

Marie Sasseur dit: à

Il faudrait voir pour renouveler un peu la biodiversité littéraire sur la rdl; flobere c’est un peu comme un pesticide normand.

Pendant ce temps là…. et bolloré ?

Extrait tribune de pétitionnaires :

« Aujourd’hui déjà la relation entre l’auteur et son éditeur est très déséquilibrée. Demain, si un seul groupe se trouve en position dominante sur certains segments éditoriaux, elle n’en sera que plus inéquitable. Hachette et Editis détiennent, à eux deux, une part importante des collections de littérature générale, de livres scolaires et de livres pratiques, sans parler de leur rôle stratégique comme distributeurs-diffuseurs. »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/04/rachat-d-hachette-livre-dix-auteurs-appellent-a-la-mobilisation-contre-ce-mastodonte-qui-met-en-peril-la-biodiversite-litteraire_6108115_3232.html

D. dit: à

Puck, que penses-tu de tout ça ?

D. dit: à

Je veux dire quel parc préfères-tu ?

closer dit: à

DHH, il me semble que le mot « juif » était encore il n’y a pas si longtemps une sorte d’épithète synonyme d' »avare », « âpre au gain ». Je crois qu’il n’est pas possible d’en tirer des conclusions certaines sur les sentiments profonds de ceux qui l’utilisaient à l’égard des juifs réels. Les corses (paresse), les auvergnats et les écossais (avarice), les normands (duplicité), faisaient l’objet du même genre d’usage stéréotypé…Prudence donc dans l’interprétation, surtout à une telle distance dans le temps.

puck dit: à

closer dit: à

DHH, il me semble que le mot « juif » était encore il n’y a pas si longtemps une sorte d’épithète synonyme d’ »avare »
 »

ça c’est du moyen âge au 19è !

ensuite au 20è le mot juif est devenu synonyme de « bolchévique enragé »

et fin 20è et début 21è le mot juif est synonyme de « colonisateur » et « d’apartheid »

le seul truc qui change pas à travers le temps c’est la quantité d’antisémites.

Jazzi dit: à

« quel parc préfères-tu ? »

Montsouris, peut-être, comme Soleil vert, puck ?

puck dit: à

passou :

« Michel H était sur le point d’envoyer son manuscrit à son éditeur, pour la première fois il hésitait, il pensait qu’un auteur et son éditeur pouvait former une paire, un duo, un tandem mais un couple ? Il était parti une fois en week-end avec son éditeur au Cap d’Agde, une aventure enrichissante à ses yeux, il aurait bien voulu se mettre en couple avec son éditeur. Même s’il savait que dans les couples il fallait la durée, l’intensité et aussi parfois une légère complicité qui pouvait transcender leur intérêt commun, même parfois dans le pari que constituait la publication d’un livre. Il en avait parlé à son amie Thérèse Zouhne, elle disait qu’il ne fallait pas oublier un dernier point, le dernier mais pas le moindre, à savoir une certaine solidarité générationnelle. Thérèse Zouhne voulait lui présenter Yvan Leclerc, spécialiste de Flaubert et créateur du site et du Centre à lui consacrés et Jean-Yves Mollier. il était historien de l’édition, du livre et de la culture, auteur notamment d’une biographie remarquée de Michel Lévy en 1985 (…) »

c’est-y pas un plagiat du dernier welbec ça mr Passou ?

et alii dit: à

AVEC MICHEL ca fait la rue Michel ?

JiCé..... dit: à

MERCREDI 12 JANVIER 2022, 5h44, 6°, on gèle le matin

Toujours aussi délicieux le blog à Passou !

Comme dans les salles d’attente à l’ancienne, on perd son temps, mais on imagine la vie des attendants le cul sur leur banc, rêvassant sur leur trajet, leur projet, leur couple, tiens, puisqu’on en parle.

C’est vrai aussi que parfois les WC sont bouchés et qu’on le sent depuis le quai, même !

et alii dit: à

un duo, un tandem mais un couple »

pourquoi pas un binome?

Jazzi dit: à

J’aime beaucoup le personnage de Thérèse Zouhne, puck. Je la vois parfaitement et en même temps elle m’intrigue. On pourrait en savoir un peu plus sur elle ? Sa vie, ses goûts, ses amours, son rapport avec le narrateur, ce à quoi elle ressemble physiquement…

Jazzi dit: à

La chose la plus difficile en littérature c’est de parler du couple !
On a très peu d’exemples littéraires.
A l’exception de Jouhandeau et son dragon de femme, la danseuse Caryathis, ou d’Aragon et d’Elsa.
C’est un sujet casse-gueule, voyez Clopine avec Clopin…

Jazzi dit: à

Le couple littéraire, moderne et modèle, par excellence, ce fut Sartre et Beauvoir !

Marie Sasseur dit: à

@ « Quel eut été le destin de cette œuvre si l’éditeur n’avait pas empêché l’auteur de réserver Madame Bovary à une élite pour le forcer à l’offrir au plus grand nombre ? »

Vaste programme. Faut poser la question aux Charbovary et à tous les cocus, aux mal mariés, à tous ceux qui pratiquent le joug financier conjugal ou domestique, à toutes celles qui ne peuvent pas divorcer, aux féministes, et aux feminicideurs.

Le saviez-vous ?

« La loi autorisant le divorce en France fut adoptée le 20 septembre 1792 par l’Assemblée nationale et modifiée par des décrets de 1793 et 1794.

Le 30 août 1792, l’Assemblée législative « déclare que le mariage est dissoluble par le divorce » et réhabilite de la sorte le divorce, catégorie juridique du droit romain que le droit canonique avait réussi à occulter. La loi du 20 septembre 1792 institue la laïcisation de l’état civil et l’autorisation du divorce.

Le divorce fut conservé par les rédacteurs du Code civil, puis abrogé sous la Restauration par la loi du 8 mai 1816. Il ne fut rétabli que sous la Troisième République, avec la loi du 27 juillet 1884 (« loi Naquet ») sous la seule forme du divorce pour faute.

Le divorce en droit français, tel qu’on le connaît aujourd’hui, découle de la « loi Veil » de 1975 soutenue par Valery Giscard d’Estaing (président de la République) et Jacques Chirac (premier ministre). »
Wiki

Marie Sasseur dit: à

Gare à toi lectrice, la lecture de Houellebecq nuit gravement ( aux jaloux et aux cocus)

« divorces liée à la lecture de romans d’amour…

Ah, les bien connus et dénoncés terribles dangers de la lecture : si une Emma Bovary, pervertie par les romans, finit par se suicider de désespoir bien romantique, comment ne pas soupçonner les livres de plus grands maux ? En outre, l’affaire ne date pas d’hier. En 1911, le New York Times posait la question avec franchise : quel lien entre les divorces observés et les histoires d’amour ? »

https://actualitte.com/article/101779/archives/la-hausse-des-divorces-liee-a-la-lecture-de-romans-d-amour

Marie Sasseur dit: à

«la hausse des divorces liée à la lecture de romans d’amour »

renato dit: à

Une perle : une « erreur humaine, certainement pas délibérée »

Peut-on parler d’erreur canine, certainement pas délibérée ?

JiCé..... dit: à

La vie en couple est, le plus souvent, un échec patent quoique l’on fasse pour survivre.

Tout comme le divorce dans un mariage, qui autorise la répétition de cet acte d’échec garanti et délictueux : la perte de liberté.

Soyons courageux ! Refusons toute union établie, sanctifiée, désirée par des humains ayant justement peur d’être libre !

Tous solidaires ! Tous solitaires !

et alii dit: à

SOLLERS ET KRISTEVA

Phil dit: à

MERCREDI 12 JANVIER 2022, 5h44, 6°, on gèle le matin

Frileux ! Pour le reste, le thermomètre fonctionne bien.

DHH dit: à

@ Puck@Closer
Justement , le fait que ,par dérivation sémantique, le mot « juif » se soit installé avec ces significations dans le vocabulaire ordinaire montre a l’evidence que l’antisémitisme etait largement diffusé dans l’inconscient collectif , en fait a l’insu de ceux qu’il infectait .,qui y adheraient , pourrait-on -on dire ,en toute innocence
Cette impregnation inconsciente des esprits pouvait même concerner une grande figure republicaine comme Vctor Hugo ,lui qui avait été capable a la fois de prendre généreusement position en faveur de l’accueil des refugiés juifs de l’Europe de l’Est ,et qui pouvait s »en prendre à Napoleon III avec ces vers des Châtiments ,où la proximité de l’empereur avec des juifs a la valeur d’une marque d’infamie
« Boursier qui tonds le peuple, usurier qui le triches
Gais soupeurs de Chevet, ventrus coquins et riches
Amis de Fould le juif et de Maupas le grec…
Et encore
« O Ducos le Gascon, o Rouher l’auvergnat
Et vous ,juifs ,Fould ,Shylock, Sibour Iscariote ».
Et pour montrer le degré de dépravation du regime:
« Les juifs triomphent, groupe avare et sans foi »
Ou encore l’ invite méprisante que cet anticlerical lance à Napoleon III ,
« Viens, toi qu’aiment les juifs et que l’Eglise éclaire
Espoir des fils d’Ignace et des fils d’Abraham’

JiCé..... dit: à

Lorsque l’on vit depuis toujours près de la Mer Nostre, Avignon c’est le grand Nord ! Et quand il neige, les parents aimants n’envolent pas leurs enfants se casser une guibole à l’Ecole.

A 6°, on gèle … par Sainte Angèle !

Jibé dit: à

« roaa a jéruzalème on s’y encule tous en rond..les romains traitaient césar d’ »enculé »..c’était déjà une insulte politique..mais pas en gaule..mon jambon »
bougro, en matière de gaule, l’enQlage n’est qu’une option…

Phil dit: à

Of course, dear Jicé. De bons amis dégelés à Katepwa ont eu moins 35 toute la semaine passée, la routine paraît-il.

JiCé..... dit: à

Les Français n’aiment pas les élus.

Alors, tout un peuple d’Elus se croyant élu : comment ne pas être antisémite ?!

Jibé dit: à

« L’ironie réside dans le fait que la branche cathare du culte ait été suppliciée dans les flammes d’un feu vénéré par les ancêtres orientaux… »
c’est très classique, Bloom, dès qu’on méandre dans l’histoire des mots et concepts, on tombe dans des contradictions cocasses (ceci dit sans vouloir blesser le cathare).
Les serrures Godrej, j’ai un souvenir aussi: un petit coffre d’hotel impossible à ouvrir, avec mon passeport inside!

JiCé..... dit: à

Moins 35 degrés !

L’Enfer glacé, l’horreur, une vie d’ours blanc, des QI de phoques, un goulag sans aucun problème d’immigration, …c’est le bon côté, comme dirait Nosferatu.

Bloom dit: à

Les intoxiqués de l’intolérance et de la haine jamais ne gagneront.
Reçu ce matin d’une amie pakistanaise, ces quelques lignes d’Arundhati Roy qui valent pour une morale de notre temps, de tous les temps (on songe à Marc Aurèle)

“To love. To be loved. To never forget your own insignificance. To never get used to the unspeakable violence and the vulgar disparity of life around you. To seek joy in the saddest places. To pursue beauty to its lair. To never simplify what is complicated or complicate what is simple. To respect strength, never power. Above all, to watch. To try and understand. To never look away. And never, never to forget.”

Arundhati Roy from “ The End of Imagination”

« Aimer. Être aimé. Ne jamais oublier sa propre insignifiance. Ne jamais s’habituer à l’indicible violence et aux inégalités grossières du quotidien. Rechercher la joie dans les endroits les plus tristes. Traquer la beauté jusque dans son antre. Ne jamais simplifier ce qui est compliqué ni compliquer ce qui est simple. Respecter la force, jamais le pouvoir. Par-dessus tout, exercer sa vigilance. Essayer de comprendre. Ne jamais détourner le regard. Et jamais, ne jamais oublier. »

D’après A.Roy

Jibé dit: à

Beau texte, Bloom, merci d’avoir fait passer.
« To never simplify what is complicated or complicate what is simple.  »
puisse ceci nous inspirer chaque fois qu’on écrit ici ou ailleurs. Quant aux autres formules, c’est à chacun, pour chacun. Traquer la beauté, la laisser venir, au moins, la reconnaître…
Yours.

Jazzi dit: à

Aussi pompeux que le « tu seras un homme mon fils » de Kipling, Bloom !

Le léZard s’est faufilé jusqu’aux jardins du Trocadéro, sans un regard pour les pompeuses sentences de Paul Valéry…

racontpatavi dit: à

SOLLERS ET KRISTEVA

Y aurait-il de l’eau dans le gaz (d’éclair rage!)?

Bloom dit: à

Rien à voir avec Kipling, Baroz, ni dans le propos ni dans le contexte, ni dans la scriptrice
Juste un peu plus original que la compilation de guides touristiques bien lisses pour oisifs et nantis.

Jazzi dit: à

Pour le tourisme lisse pour privilégiés et nantis et la recherche de la beauté au milieu de la misère du monde, tu es en effet le spécialiste, Bloom !

Clopine dit: à

Si l’auteur et l’éditeur forment un couple, c’est un couple infernal. L’impuissance de l’éditeur à devenir un auteur le pousse au vampirisme, et c’est lui qui garde finalement le pouvoir, au moins un temps n’est ce pas. Et puis, on ne devient écrivain que lorsqu’on est adoubé. Quelle arme dans les mains impuissantes des éditeurs !

pourmapar dit: à

A l’époque nouvelle de la famille monoparentale, le couple n’existe plus!
L’auteur est en majorité un auto-édité, sans tranchefile et sans paternité de couverture!

Bloom dit: à

Baroz, jivaro indécrottable.
Et si, au lieu de te cantonner dans le narcissisme digital, tu prenais contact avec des associations dans les quartiers pour faire découvrir ton Paris aux gosses de banlieue. Ca serait peut-être plus utile à la société que des entrefilets pour l’entresoi…
Un contact régulier avec le populo de l’au-delà du périph te ferait le plus grand bien.

renato dit: à

Éventuellement, en passant par Deelp :

Roberto Calasso, L’editoria come genere letterario;

Alexia Neuhoff dit: à

Avec sa dénonciation de l’antisémitisme chez Flaubert, Hugo, etc. DHH donne dans la cancel culture et le wokisme… façon M. Jourdain

Jazzi dit: à

Le couple éditeur-auteur c’est comme le couple producteur-cinéaste, de plus en plus rare, et la tendance est en effet à l’autoédition ou l’auto production.
Une forme de monoparentalité, qui n’empêche pas de faire de beaux enfants…

et alii dit: à

De nos jours, de plus en plus d’individus attachent une très grande importance à leurs animaux de compagnie. Dans de nombreux foyers, les chats, les chiens, les lapins, les oiseaux et autres animaux domestiques sont considérés comme des membres à part entière de la famille. S’il n’y a déjà pratiquement aucun doute à ce sujet pour les amoureux des animaux, les animaux de compagnie sont désormais considérés légalement comme des membres de la famille en Espagne. En effet, une nouvelle loi entrée en vigueur le 5 janvier dernier reconnaît les animaux domestiques comme des êtres vivants doués de sensibilité, et non comme de simples objets.

et alii dit: à

campagne:
En l’occurrence, révèle La Repubblica, c’est une défunte : les obsèques nazies de lundi étaient celles d’Alessia Augello, 44 ans, une femme décédée d’une thrombose veineuse profonde… et accessoirement membre d’un parti néofasciste italien, Forza Nuova (Force nouvelle). Le groupuscule, fondé en 1997, est connu pour ses nombreuses manifestations violentes et son influence chez les supporteurs de football. Il est activement surveillé par la police. Plusieurs policiers étaient d’ailleurs présents lors des funérailles, afin de garder un œil sur les proches rassemblés.

Marc Court dit: à

Le Gallinacé Neuhoff sort son bec et se dresse sur ses ergots. La vieille poule est vexée que DHH n’ait pas répondu à son aimable(?) invitation pour un « débat d’idées » qui , s’il avait eu lieu, aurait eu toutes les chances de tourner au monologue neuhoffique façon « je sais où sont les bons et ou sont les méchants. C’est même ma principale fonction sur ce blog! » Et qu’importe si des lecteurs qui ne sont pas votre serviteur ont évoqué à son propos, sur le fil précédent, « une tête un peu évaporée « …. MC

et alii dit: à

un couple!
Dans le cadre du Mois de la photographie en Nièvre, La Maison présente conjointement les images iconiques de Sabine Weiss et le travail pictural de Hugh Weiss : un couple d’artistes en symbiose. Jusqu’au 8 décembre 2021
Sabine Weiss est une photographe qui a beaucoup photographié la mode, les enfants, les vedettes à partir des années 50. Elle a répondu à des commandes, mais elle a pris aussi le temps de faire des photos plus personnelles. Le soir, après le travail, elle allait se promener avec son mari, le peintre Hugh Weiss, mort en 2007, dans le 16ème arrondissement de Paris, et elle prenait des photos de rues, sous la lumière des lampadaires, dans le métro, jouant de l’ombre et de la lumière avec un talent fou.

Des enfants, des clochards, des gitans, des aliénés, un cheval qui se cabre, porte de Vanves à Paris. Les images de Sabine Weiss débordent de vie et d’empathie. À l’instar de Doisneau, de Ronis, l’artiste appartient au courant humaniste de la photo.
https://www.franceinter.fr/culture/au-coeur-de-la-photographie-la-bienveillance-rencontre-entre-sabine-weiss-et-patrice-leconte

vanina dit: à

Les éditeurs ont des lecteurs, ce ne sont jamais des solitaires qui flambent leur argent, et pourtant parfois ils se trompent, Gide par exemple, avec son refus de Proust. Lire la correspondance Paulhan-Audiberti nous apprend bien des choses sur le rapport de pouvoir entre un homme qui a besoin de « faire gémir les presses », et un grand intéllo qui faisait de son mieux pour l’aider.

Ce qui mettait en fureur Flaubert, c’était surtout la possilité de se faire illustrer, un édition avec images à l’appui lui semblait le comble de la bassesse. Toute sa correspondance, ed. Charpentier,de mémoire, ne contient pas de traces d’antisémitisme.

Bloom, à propos de Kipling, il faudrait nous en dire plus, écrasé qu’il est sous son « jingoisme », ce grand travailleur n’est pas du tout un auteur facile, et encore moins un grand-pére qui écrit pour les enfants. Un homme qui appartenait à deux mondes, et qui a écrit jusqu’à la fin de sa longue vie, son anglais richissime , ses connaissances techniques, son talent artistique. Le dépoussier pour le comprendre.

Alexia Neuhoff dit: à

MC, en bon coryphée, s’en vient –chevaleresquement- entonner son thrène dans une version de Sophocle virant au mélodrame. Le théâtre, comme le reste, n’a-t-il pas besoin d’être dépoussiéré ? MC, plumeau* en main, voire sur le croupion*, voilà une vision réjouissante.
*cf « gallinacé », « dinde », etc.

vanina dit: à

errata

dépoussiérer, une édition.

Paul Edel dit: à

Jazzi, je n’ai jamais connu parmi mes amis écrivains-même les mieux lotis question vente et presse favorable- une relation apaisée et harmonieuse sur plusieurs années avec leur éditeur.L ‘envie de changer d ‘écurie, de trouver l’herbe plus verte dans le champ voisin est toujours là chez les auteurs.. Même les mensualisés.. Il arrive toujours un moment où l’attrait de voir la maison d’édition d’en face se fait urgente. Je sais Jazzi que Le Mercure est une des maisons les plus… difficiles sur les contrats..et tu t’en arranges..
Contrairement à certains clichés, certains des éditeurs font très bien leur travail de prospection, lisent et s’intéressent aux jeunes auteurs et les invitent à déjeuner avec une proposition de contrat, et un a-valoir. Souvent les maisons d’Edition font des propositions alléchantes… et ce n’est pas toujours l’argent qui l’emporte, mais une empathie et une compréhension des intentions et de l’univers de l’auteur…. Non, les écrivains ne sont pas toujours des victimes, j’ai connu des auteurs qui savaient ou qui savent moyenner très bien leur passage d’un éditeur à un autre.. sans oublier ceux qui ont une influence dans les médias, par exemple les rédacteurs en chef d’un journal qui a des pages littéraires.. Belle monnaie d’échange avec l’éditeur, comme les jurés des prix. Il y a une loi dans le couple éditeur-auteur : un succès commercial est dû à la valeur du texte, donc l’auteur le revendique seul.. ..Un échec? pour l’auteur c’est évidemment la faute de l ‘éditeur, de son attachée de presse qui n’a pas su décrocher des articles ,des tv, des radios, ou de son service commercial qui a fait une mise en place trop réduite dans le réseau des librairies… Rares sont les auteurs qui mettent en question la valeur de leur texte. si c’était aussi simple que le rapport prolétaire-patron!!!..Mais dans l’édition on peut changer de patron assez facilement. Les contrats avec suivi et obligation de donner le prochain texte ne sont plus vraiment respectés. Enfin, la meilleure nouvelle c’est que les « petits éditeurs » bénéficient de l’attention des libraires et des jurés.

D. dit: à

La volaille c’est bio avec parcours plein air et 90 jours minimum. Sinon bof.

puck dit: à

Jazzi, Thérèse Zouhne ? en fait c’est la fille d’un dentiste juif séfarade, elle aime Michel H, et lui aussi il aime, bien qu’avec ses dents il ne voit pas trop l’intérêt d’aimer la fille d’un dentiste juif séfarade. De son côté Thérèse Zouhne aime se répéter qu’elle l’aime, elle se le répète avec une tristesse croissante en même temps qu’elle réalise que plus rien n’aurait lieu entre eux, ne pourrait plus jamais avoir lieu entre eux. La vie vous offre une chance parfois, se disait-elle, mais lorsqu’on est trop lâche ou trop indécis pour la saisir la vie reprend ses cartes, il y a un moment pour faire les choses et pour entrer dans un bonheur possible, ce moment dure quelques jours, parfois quelques semaines ou même quelques mois mais il ne se produit qu’une fois et une seule, et si l’on veut y revenir plus tard c’est tout simplement impossible, il n y a plus de place pour l enthousiasme, la croyance et la foi, demeure une résignation douce, une pitié réciproque et attristée, la sensation inutile et juste que quelque chose aurait pu avoir lieu, qu on s’est simplement montré indigne du don qui vous a été fait, en tout cas c’est ce qu’elle se disait, et comme elle avait fini par s’en convaincre elle s’était mise au yoga et prenait de la spiruline tous les matins avec son thé.

Si tu veux savoir d’autres trucs n’hésite pas à demander.

JiCé..... dit: à

« Un contact régulier avec le populo de l’au-delà du périph te ferait le plus grand bien »

Conseil judicieux et con à la fois, car, bien évidemment, complètement irréaliste et dépourvu d’intérêt !

Jazzi dit: à

« Si tu veux savoir d’autres trucs n’hésite pas à demander. »

Ben oui, tu ne nous a pas dit l’essentiel !
Elle couché ou pas avec Michel H, Thérèse Zouhne ?

Et parmi tes amis écrivains, Paul, tu en as connu beaucoup qui ont eu une relation apaisée et harmonieuse sur plusieurs années avec leur… partenaire : amant.e, femme, mari… ?

Marie Sasseur dit: à

Parce que c’était lui, parce que c’était elle.

extrait cahier de l’Herne Houellebecq

« De : Michel HOUELLEBECQ
Envoyé : mardi 14 septembre 2010, 12:43
A : CREMISI Teresa
Objet : Un peu tout
Chère Teresa,
J’ai beaucoup dormi ces derniers jours, et je commence à émerger un peu. Clément va bien. Ce que vous me dites pour le Goncourt : c’est encore plus compliqué que je ne pensais ! Je vous plains sincèrement.
Michel »
(Extrait de la correspondance entre Michel Houellebecq et son éditrice Teresa Cremisi, entre la fin de l’année 2006 et le début de l’année 2016).

Jazzi dit: à

Alexia Neuhoff et M. Court sont-ils en couple ?

Jazzi dit: à

« le populo de l’au-delà du périph » est un mythe, JiCé.
Il n’y a que Bloom pour croire que ça existe encore !

DHH dit: à

@MC
si vraiment invitation il y a il faudrait, pour que j’y donne suite , que le theme dont nous pourrions debattre soit bien circonscrit, et d’autre part que la cadre de la controverse soit plus adapté que l’espace commentaire du blog, qui ressemble plus a un ring qu’a une tribune de ces colloque où mon interlocutrice a l’habitude de siéger .
mais que cette personne soit assurée qhe mon refus du debat ne procede en rien de la crainte de ne pas faire le poids en face d’une grande intellectuelle de haut niveau universitaire ,qui contrairement au vulgum pecus connaît Sophocle , et même en a une connaissance si fine et subtile qu’elle lui permet d’y trouver des cles d’analyse des etres et des sentiments, inintelligibles pour les gens ordinaires

et alii dit: à

DUFOURMANTELLE ANNE
Elle travaille comme éditrice pour Calmann-Lévy, où elle est responsable de la littérature dans le domaine de la philosophie et de plus de cinquante livres publiés.

Amanda Lire dit: à

et alli nous parle d’outre tombe…

DHH dit: à

@Bloom
le genre de ballade parisienne que vous suggerez je l’ai fait une fois avec mes elves d’Aulnay et c’est un souvenir tres gratifiant
le rendez-vous etait au Luxembourg ; l’itineraire : Pantheon sainte genevieve saint etienne du mont un tour de l’ile saint Louis ,retour par le jardin de plantes (avec les serres) et detente autour d’un the a la mosquée ,le tout assorti de bavardages et commentaires avec moi -même et celui qui était mon binôme dans ce tutorat :Les gamins etaient ravis alors que le visites de muséees où nous les avions emmenés d’autres occasions les avaient plutôt ennuyés

Amanda Lire dit: à

Oh, merci Mimi!

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi dit: à
Alexia Neuhoff et M. Court sont-ils en couple ?
Pas encore mais… cela ne saurait tarder. Ci-dessous, ma demande, en bonne et due forme :
MC, j’ai cru déchiffrer, avec peine certes, le mot « couple » dans le titre du billet. Non point que ma vue soit basse, c’est faute de capacités cognitives. Et l’idée m’est venue de vous demander en mariage. Ce Court me courtiserait-il ? me suis-je interrogée dans un délire aptonymique. Ce Court qui me voit en dinde, ne serait-ce pas par effet de galanterie (le mélomane baroquisant relèvera l’allusion)? Après tout, nous ne manquons pas d’affinités : vous faites mention d’un doctorat, j’ai moi-même soutenu (avec félicitations à l’unanimité du jury) une thèse de 3ème cycle et suis titulaire d’une HDR. Naturellement, des titres obtenus par complaisance… pour ne pas en dire davantage -comment pourrait-il en être autrement ? J’ai aussi repensé à cet improbable attelage vu lors d’une pérégrination dans un pays du Tiers-monde d’une chamelle et d’un petit âne tirant un antique araire. Vous voyez immédiatement le rôle qui pourrait être le vôtre dans notre appariement. Et puis songez aux soirées animées que nous pourrions passer auprès d’un feu de bois !

Jean Langoncet dit: à

@Avec sa dénonciation de l’antisémitisme chez Flaubert, Hugo, etc. DHH donne dans la cancel culture et le wokisme… façon M. Jourdain

Claro en tweet : Pour Blanquer, c’est simple: Deleuze + Derrida + les USA = le wokisme. A ce niveau de réflexion, on peut dire je crois que le simplisme a trouvé dans ce ministre un Simplet de première bourre.

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