de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Les écrivains, images de marques

Les écrivains, images de marques

In hoc signo vinces : “Par ce signe tu vaincras ». La formule étant apparue dans le ciel à l’empereur romain Constantin 1er, il remporta la bataille du pont Milvius ( 312 de notre ère) et fit apposer le symbole chrétien formé des initiales grecques de Jésus-Christ sur son étendard militaire. Aujourd’hui, la devise orne chaque paquet de cigarettes Pall Mall. C’est ainsi qu’un mystique se dégrade en business. Certains écrivains sensibles aux sirènes de la publicité pourraient méditer cet exemple. A une époque où tout est label, l’écrivain, qui craint toujours d’être oublié, se doit de faire signe. Cela peut être signe de reconnaissance (gilet rouge de Théophile Gautier, chemise blanche décolletée de BHL, col roulé de Duras, parka dégueu de Houellebecq) ou des signes permanents et récurrents sur son propre site ou sur Twitter, Facebook, Instagram, étant entendu qu’il maitrise déjà son identité numérique. Forts de ses tirages, de sa notoriété, de sa popularité, il attire des agences de pub soucieuses de capter son univers pour en faire profiter une marque dépourvue de ce capital symbolique. Si JK Rowling, Tom Clancy, Stephen King notamment ont déposé leur nom au registre des marques, le dépôt de marque à l’INPI est un phénomène très mineur dans l’édition française ; encore concerne-t-il essentiellement la littérature sérielle, populaire ou policière, d’Alexandre Dumas à Gérard de Villiers. On a glissé du copyright, qui protège une œuvre unique, au trademark, qui protège une marque déclinée en série de produits aux créateurs multiples. On cite souvent le pactole rapporté à sa famille par le Petit prince de Saint-Exupéry, notamment les 450 objets qui en sont dérivés en vente sur son site ; mais il fait pâle figure en regard de « l’écrivain Obama » à la tête d’une véritable franchise avec sa femme : un contrat de 65 millions dollars avec son éditeur Penguin Random House, un autre de 50 millions avec Netflix, un autre encore de 20 millions avec Spotify pour des podcasts, sans parler des conférences à travers le monde et d’innombrables produits dérivés etc Mais comment conserver sa visibilité d’écrivain quand on n’a pas, comme lui, 126 millions d’abonnés sur Twitter et 34 millions sur Instagram ? Il ne suffit pas de répéter « Yes, I can ! » en français à longueur de journée (j’ai essayé, ça ne marche pas). N’empêche que l’air du temps, la tendance et les mutations des marques poussent l’écrivain à faire évoluer sa vocation première (raconter des histoires) vers le storytelling publicitaire, la marque-écrivain se faisant récit. Rien de mieux que l’aura culturelle pour une marque en quête de légitimité sur un terrain qui n’est pas le sien ; mais l’hybridation de la littérature et de la promotion commerciale ne va pas sans risque. On peut perdre son âme à déjeuner avec un publicitaire fut-ce avec une longue cuillère. Certains auteurs font des acrobaties pour concilier leur exigence littéraire doublée de leur morale d’écrivain avec les impératifs de la commande. La logique commerciale n’est pas celle de l’écriture -enfin, en principe. Le capital symbolique et le capital économique n’ont pas naturellement vocation à se rencontrer. Pour ceux qui organisent tout un marché autour de l’univers de l’écrivain, cela ne consiste pas seulement à inventer une « plume attitude » faite de pixels et de traits numériques ou à faire du placement de produit pour qu’une marque de whisky soit cité dans un roman. Reste à savoir si l’auteur ne perd pas un peu de son crédit dans l’affaire, et la marque une part de sa crédibilité. Dans les années 80/90, Paul-Loup Sulitzer, qui avait fait de son nom une marque, donnait l’illusion d’être quelqu’un pour avoir réussi à faire croire aux banquiers qu’il était écrivain et aux écrivains qu’il était banquier. Mais aujourd’hui, il n’existe déjà plus de son vivant. Des chercheurs ont été invités à réfléchir à ces questions qui relèvent autant de la sociologie culturelle que de l’histoire littéraire dans L’écrivain comme marque, un ouvrage collectif publié sous la direction de Marie-Eve Thérenty et Adeleine Wrona à Sorbonne Université Presses. Sa lecture est aussi instructive qu’édifiante. On y cause « éthos auctorial » à toutes les pages. Du lourd. Etonnant, non, un ouvrage universitaire, où le nom de l’écrivain est traité comme une marque, son livre comme un produit et le battage autour de son lancement comme de la stratégie communicationnelle sans que cela fasse hurler ? Il ne s’agit pas de les réduire à leur marketing mais d’envisager d’un autre point de vue leur stratégies d’auteur. Et qui sait, aussi, leur poétique. Enoncer une marque c’est induire implicitement chez le consommateur en univers de valeurs, l’écrivain devenant un passeur entre ledit univers et la marque qui y aspire. Encore faut-il qu’il y ait adéquation entre les deux personnalités, celle de l’auteur et celle de la marque afin de créer un effet de résonance de l’une à l’autre. Le cas dans l’esprit des publicitaires qui ont demandé à Véronique Ovaldé d’associer sa plume à la nouvelle Twingo pour le livre Réjouissez-vous, anthologie de la joie de vivre suivie d’une nouvelle. Ou de ceux qui ont convaincu David Foenkinos d’être l’auteur d’un OLNI (objet littéraire non identifié) qui fasse le lien, pour le compte de Nespresso, entre l’art d’éviter la rupture amoureuse et l’art d’éviter la rupture des capsules de café (ils doivent le prendre pour le George Clooney français). Ou Yann Moix, Marie Darrieusecq et Virginie Despentes faisant l’éloge de la malle en donnant de leurs nouvelles à Vuitton. Ou tant d’autres « écrivains voyageurs » en faisant autant et même plus pour les « escales littéraires » des hôtels Sofitel. Ou Joël Dicker s’associant à la campagne publicitaire de la compagnie aérienne Swiss, en faisant l’éloge jusqu’à prétendre écrire ses livres à bord d’un Airbus A320 : « Volez, lisez, rêvez ! » ; et le même mettant sa plume et son image au service de la nouvelle Citroën « DS 4 » en étant le héros de la campagne « The DS Writer » et l’ambassadeur de la marque ( !) (lire ici l’analyse de Jérôme Meizoz). Rien à voir avec l’usage répétitif des marques dans les romans de Michel Houellebecq, Orhan Pamuk ou de Bret Easton Ellis, et bien avant eux dans les Choses (1965) de Georges Perec qui s’y livrait à une ontologie de la pompe à coups de Weston, de Church et de Lobb, ce qui n’a rien d’un placement de produit mais relève plutôt de leur art poétique. Parfois ce sont des villes qui annexent dans leur matériel promotionnel tel glorieux écrivain qui en sont natifs : Bordeaux avec Mauriac, Montesquieu et Montaigne (on dirait qu’une nouvelle AOC est née dans le Médoc : « les 3 M » !) , Liré avec du Bellay, Château-Thierry avec La Fontaine… Quand on a de telle icônes de la culture classique à sa disposition, on ne passe pas à côté. Le rapport entre l’un et l’autre est si appuyé que parfois cela « peut aller jusqu’à donner l’impression que la ville est née de l’écrivain » selon Olivier Aïm et Annelise Depoux. L’identification est si forte que le site de Combourg en vient à présenter la ville comme « le berceau du romantisme », Chateaubriand ayant passé une partie de sa jeunesse en son château. Pourtant, si elle s’est professionnalisée et systématisée, l’agitation commerciale autour d’un écrivain n’est pas récente. e n’est pas d’aujourd’hui que des romanciers (pas les poètes, tout de même) fraient avec la réclame comme on appelait autrefois la publicité Qui ne connait la signature de Cocteau ou celle de Hugo ? Ils avaient tout compris. L’écrivain comme marque est à cet égard une mine : George Sand écrivit pour l’Eau parfumée, Victor Hugo prétendit n’user que de l’Encre Triple Noir, Joseph Kessel dût beaucoup à la compagnie pour l’écriture de Wagons-lits, Paul Morand eut des livres édités par la Grande maison de blanc et d’autres sponsorisés par les moteurs Gnome et Rhône, Françoise Sagan, auteure du slogan « Entrez dans l’Aronde ! », oeuvra pour Simca entre autres, Cocteau posa dans Paris-Match pour les téléviseurs Ribet-Desjardins ; quant à Colette, championne en la matière, ne se contenta pas de s’associer à Perrier et Lanvin ou d’ouvrir un institut de beauté à son nom : « l’auteur de la Vagabonde, dont les fenêtres donnent sur le jardin du Palais-Royal nous dit : oui, il faut fumer en buvant son café… et puis la fumée d’une LUCKY STRIKE et l’arôme du café prennent dans mes rêves la même couleur »… Pas d’ayant droit pour protester contre les tee-shirts « Balzac Paris » non plus que pour les cosmétiques Stendhal -le pouvoir des associations d’amis d’écrivains ne va pas jusque là. En revanche il y en a bien pour toucher des royalties sur « The Ernest Hemingway Collection » qui propose de « vivre la légende » du grand écrivain en vivant dans la copie de ses meubles, vêtements griffés de la copie de sa signature. Au fond, ca se faisait davantage autrefois que de nos jours, et les plus grands n’étaient pas les derniers à accepter la commande quand ils ne la sollicitaient pas. On se console comme on peut : pour une fois, ce n’était pas mieux avant.

(« Portrait au début de l’année 1957 de la jeune romancière française Françoise SAGAN près de sa voiture de sport GREGOIRE-SPORT avec laquelle elle a un violent accident de la route en mars-avril 1957 sur la Nationale 7 à Milly-la-Forêt.
Son goût pour les voitures de sport a choqué ses contemporains » (légende garantie d’origine) photo Keystone)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

992

commentaires

992 Réponses pour Les écrivains, images de marques

renato dit: à

« Callon-Latour », vous oubliez John Law.

puck dit: à

le livre qui m’a le plus influencé c’est American Psycho de BEE, je dirai pas en quoi pour pas que des mauvais esprits me dénoncent à la police.

et alii dit: à

il faut faire de nouvelles souris
https://www.amazon.fr/Jelly-Comb-Silencieuse-Ordinateur-Anim%C3%A9-Renard/dp/B07H2Z5PQG/ref=asc_df_B07H2Z5PQG/?tag=googshopfr-21&linkCode=df0&hvadid=314093279020&hvpos=&hvnetw=g&hvrand=4286467709265271817&hvpone=&hvptwo=&hvqmt=&hvdev=c&hvdvcmdl=&hvlocint=&hvlocphy=1006094&hvtargid=pla-579898415975&psc=1&tag=&ref=&adgrpid=66524012870&hvpone=&hvptwo=&hvadid=314093279020&hvpos=&hvnetw=g&hvrand=4286467709265271817&hvqmt=&hvdev=c&hvdvcmdl=&hvlocint=&hvlocphy=1006094&hvtargid=pla-579898415975

puck dit: à

passou : « C’est ainsi qu’un mystique se dégrade en business. »

je vois pas trop ce qu’il y a de dégradant dans cette histoire ?

à moins de créer des hiérarchies bidons je vois pas en quoi les vendeurs feraient un boulot dégradant.

c’est des propos hyper élitistes ! même limite racistes, du racisme social.

puck dit: à

c’est pas bien de faire de la pub pour amazon.

déjà les éditeurs ont fait fermer toutes les librairies en vendant moins chers leurs bouquins à amazon si en plus on leur fait de la pub sur le blogapassou ça va vite devenir indécent…

et alii dit: à

voyons, P.Assouline, il ya le
T-shirts philosophie nietzsche
et je crois qu’autrefois philomag en proposait!

puck dit: à

« Victor Hugo prétendit n’user que de l’Encre Triple Noir »

j’y crois pas même le père Hugo, l’auteur des Misérables, a fait le pub pour vendre de l’encre ?

la cupidité n’a donc pas de limite….

puck dit: à

l’Humainté aussi vendait des T shirt du Ché à la fête de l’huma !

franchement je vois pas le problème.

puck dit: à

Alain Souchon a fait fortune en vendant un disque dénonçant la consommation.

Janssen J-J dit: à

American psycho ? c’est pas l’histoire du trader serial killer super fringué qui introduisant des souris vivantes dans le vagin de ses victimes, non ?… Beuh, pas de quoi influencer un chat, mon chair dexter !…
De toute façon, étant incorruptible, PA s’est toujours astreint à la neutralité la plus stricte. Pas étonnant qu’on n’ait jamais pu rien lu reprocher de pénalement répréhensible en matière d’influençage des herdéliens. Hein ?

puck dit: à

et Delerm a fait fortune avec un peu livre vantant les petits plaisirs gratuits.

puck dit: à

les paroles du disque le plus vendu de Souchon :

On l’a là la vie en rose
Le rose qu’on nous propose
D’avoir les quantités de choses
Qui donnent envie d’autre chose
Ah et, on nous fait croire
Que le bonheur c’est d’avoir
De l’avoir plein nos armoires
Dérision de nous, dérisoires
Car, foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Il se dégage
De ces cartons d’emballage
Des gens lavés, hors d’usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend, faut pas déconner, dès qu’on est né
Pour des cons alors qu’on est
Une foule sentimentale
Avec soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
On nous Claudia Schiffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Ah le mal qu’on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval
Foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Foule sentimentale (la vie en rose)
On a soif d’idéal (le rose qu’on nous propose)
Attirée par les étoiles, les voiles (d’avoir les quantités de choses)
Que des choses pas commerciales (qui donnent envie d’autre chose)
Foule sentimentale (on nous fait croire)
Il faut voir comme on nous parle (que le bonheur c’est d’avoir)
Comme on nous parle (de l’avoir plein les armoires)
Foule sentimentale (dérision de nous, dérisoires)
On a soif d’idéal (il se dégage)
Attirée par les étoiles, les voiles (le rose qu’on nous propose)
Que des choses pas commerciales (des gens lavés, hors d’usage)
Foule sentimentale (et tristes et sans aucun avantage)
Il faut voir comme on nous parle (on nous inflige)
Comme on nous parle (des désirs qui nous affligent)
Foule sentimentale (on nous Claudia Schiffer)
On a soif d’idéal (on nous Paul-Loup Sulitzer)
Attirée par les étoiles, les voiles (on nous fait le caractère)
Que des choses pas commerciales (d’avoir les quantités de choses)
Foule sentimentale (qui donnent envie d’autre chose)
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

JiCé..... dit: à

Que ce soit clair !

AMAZON, c’est l’avenir. Y a pas à discuter ! Les librairies et les libraires, c’est le passé. Tu ne veux pas le croire ? Tant pis pour toi. Tu mourras con(ne) !

Noapte buna.

J.L. Beaufils dit: à

Bloom dit: à

La théorie des choses (Thing Theory) se penche sur la façon dont les choses font les gens et non l’inverse. C’est un champ de recherche assez fructueux dans les pays anglo-saxons, en littérature notamment.

Et la manière toute particulière de Francis Ponge, alors?

Petit Rappel dit: à

‘’´gCette histoire d’encre Triple Noir doit dater d’après 1870 quand il est sous la coupe de Lockroy et consorts, ou pire , après 1878 et son infarctus.Claretie écrit sa « première mort », il est même possible qu’elle soit posthume. Un fait est certain, Hugo , qui avait très judicieusement investi dans labbanque de Belgique était à l’ abri du besoin et de ces clowneries. Et à Jersey Guernesey, rien de tel n’ est attesté. En revanche que Lockroy ait voulu dépanner un de ses frères ou la famille vers la fin ou après la mort du poete est hypothétique, mais pas impossible. La famille et les ayants droits useront en tous cas de la manne des Editions hugoliennes dans l’ entre deux guerres. Un échange édifiant subsiste au musée Hugo sur la genèse de l’édition Nelson et les traficotages entre ami(e)s , le moins actif n’étant pas le notaire.Cela n’ empêchera pas Jean Hugo de se ruiner malgré l’héritage du grand-père….

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…dimanche 27 décembre 2020 à 18 h 05 min.

…tous ensemble, tous ensemble, refaisons une nouvelle  » Bible « , comme  » la Servitude volontaire « , tout profits pour les écrivains plagistes du  » cœur « , en branle,!…

…des retombées, pour le savoir écrire copier dessiner, alors que les sciences de la photo existent,!…et déjà la médecine aux aboies, par des livres et instruments qui remplacent le médecin,…uniquement responsable de la levée d’impôts pour ses services, par ordinateurs et analyses du sang,!…

…les ordres pour décernés les profits des castes et comme des maisons de tolérances, inouïes les blasphèmes de capacités, avec rien , que le lucre, comme lumières à vivre mieux,!…la biodiversité en coutumes et stratifications obsolètes,!…
…la risée du commerce, se croire plus malin, avec ses chiens domestiqués,!…
…il faut les nourrir, de guerres en guerres, pour de l’or pourris,!…
…en veut tu, en voilà,!…manipuler le pouvoir, comme du temps des Pharaons,!…
…l’or c’est même, un remède,!…etc,!…
…comme un boomerang,!…et ses pestes,!…
…etc,!…un cœur avec vous,!…

D. dit: à

puck dit: à

le seul qui m’a le moins influencé sur le blogapassou je crois bien que c’est passou.

…c’est marrant je dirais pareil. C’est mystérieux. Alors que moi je l’ai considérablement influencé, même s’il n’en parle pas. Enfin c’est mon avis et je pense qu’il est largement partagé par toi et moi, Puck. Peut-être par Bérénice aussi.

et alii dit: à

le turban de simone de BEAUREGARD A été aussi célèbre que ses arrangements avec Sartre « et la politique »
elle en tirera un livre plutôt bienveillant à l’égard de Mao, en 1957, La Longue Marche, prochainement réédité – compagnonnage avec le Parti communiste, vente à la criée de La Cause du peupledans les vapeurs maoïstes de Mai 68, soutien déterminant aux féministes du MLF: le Castor – avec son célèbre turban – est sur tous les fronts. Jusqu’à son dernier souffle.
https://www.lexpress.fr/culture/livre/ce-qu-on-n-ose-pas-voir-sur-beauvoir_822547.html

rose dit: à

J-LBeaufils
Passionnant :nous apprenons moult choses sur Sagan !

rose dit: à

B
La nièce de Sagan fouille dans sa mémoire pour retrouver l’ambiance des lieux de leur enfance : « La maison était très bohème, ouverte à tous, décrit-elle. Le village était son extension. Parfois, on retrouvait sous les lits défaits des bouteilles vides et des confettis sans qu’on sache qui avait couché là. Il fallait faire le ménage. Madeleine [la grand-mère de Sagan] nous laissait dormir avec les chiens et les chats errants. Il n’y avait pas de chauffage, ni douche ni eau chaude. Pour se laver, on se versait des brocs d’eau sur la tête. Les toilettes se trouvaient dans le petit jardin, laissé à l’état sauvage. On s’y ennuyait merveilleusement. »

C’était comme ça. On avait froid, pas de chauffage et pas de salle de bains et on était heureux.

D. dit: à

Je suis navré de votre précarité énergétique, Bérénice. Si vous êtes d’accord je peux venir demain vous installer un système qui tire de l’électricité des quantas gravitationnels. Plus besoin d’abonnement à un fournisseur.

et alii dit: à

Collections Ecrivains, Stylos Montblanc | Boutique Montblancmontblanc-boutique-strasbourg.com › ecrivains
Découvrez la collection Écrivains Montblanc : Édition Tolstoy, Antoine de Saint-Exupéry, Honoré de Balzac – Stylo bille, Rollerball, Stylo plume – Boutique en
Collections en édition limitée -Stylos de luxe – Montblanc® FRwww.montblanc.com › Home › Instruments D’Ecriture
Stylo bille Montblanc Writers Edition Hommage à Victor Hugo Limited Edition. € 765,00. Stylo bille John F. Kennedy Édition Spéciale. € 715,00. Personnalisation…

et alii dit: à

pour J.Drillon
Les Éditions Exceptionnelles : Les Skeletons.
En 1999, Montblanc décide de fabriquer son premier stylo squelette. Un Skeleton est un stylo dont l’armature laisse paraitre le mécanisme interne. Cette technique nécessite un savoir-faire immense, alliant dextérité et technique. Le nombre de pièce est extrêmement limitée, du fait de la complexité de fabrication que demande un tel instrument d’écriture.

Cette pièce, véritable oeuvre d’art, est en hommage au célèbre fabricant de piano Henry E. Steinway. Seulement 88 pièces ont été fabriquées.

Cette pièce, limitée à 400 exemplaires, fut fabriquée en collaboration avec l’UNICEF, sur la base d’un Montblanc 149.

Athanase dit: à

et alii dit: à
JE SONGE à Ermenonville ,auquel le nom de Rousseau est attaché, mais d’autres noms aussi

je songe aussi au crash du vol turkish airlines 981, je crois que ça reste à ce jour la plus grande catastrophe aérienne sur le sol français.

rose dit: à

Janssen-JJ
Je le trave et j’demande à ma mère
10 lettres i e etc.

J.L. Beaufils dit: à

rose dit: à

J-LBeaufils
Passionnant :nous apprenons moult choses sur Sagan !

Merci Rose!
( J’ai connu sa nièce dans de drôles de circonstances que je vous aurai narrées en MP…)

J.L. Beaufils dit: à

« Il n’y avait pas de chauffage, ni douche ni eau chaude. Pour se laver, on se versait des brocs d’eau sur la tête. Les toilettes se trouvaient dans le petit jardin, laissé à l’état sauvage. On s’y ennuyait merveilleusement. » »

Rose,c’était généralement le cas des maisons de village à l’époque. On refait le plancher du grenier désormais, on installe une salle de bain et des vasistas. Il y avait heureusement une grande cheminée au rez-de-chaussée qui chauffait toute la maison. A Lissac et Mouret, c’était la même chose…

et alii dit: à

« les 3 M » !)c’est ce qu’on m’apprit au lycée! mais avec Médoc, ça fait 4 QUE VA DIRE Drillon?

et alii dit: à

ATHANASE,je m’en tiens autant que possible au billet ; sinon pour les rêves
INTERVIEW – JEAN-BAPTISTE MARANCI PSYCHIATRE À L’HÔPITAL DE LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE, À PARIS
Rêves lucides : « Une source d’inspiration et de créativité »INTERVIEW – JEAN-BAPTISTE MARANCI PSYCHIATRE À L’HÔPITAL DE LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE, À PARIS
Rêves lucides : « Une source d’inspiration et de créativité »

rose dit: à

Je le trace.
Elle a trouvé labourages, cela colle.
Moi semailles et moissons, cela ne colle pas. Vous êtes sûr des i et e ?
Je ne suis pas une pro.

rose dit: à

En M-P J-LBeaufils, quesaco ?

rose dit: à

Non mais quand même, Georges Sand à Nohant avait bien une salle de bains ?

rose dit: à

Un s car pluriel.
Ma mère dit champs de courses, hippodromes, cela ne rentre pas.

puck dit: à

« Georges Sand à Nohant avait bien une salle de bains ? »

Jean-Edouard de Monthillier (maitre de Jacques le Goff) dans son « Histoire du Culnulingus » explique que cette pratique n’existait pas au moyen âge, elle s’est développée à partir du moment où les femmes ont comment à se laver la foufounette.

rose dit: à

Sévère l’article sur Beauvoir, dévouverte de son rôle à Radio-Vichy.

puck dit: à

désolé : ont commencé !

pénible d’écrire des trucs sérieux avec ce correcteur automatique qui fait n’importe quoi.

rose dit: à

Je vais chercher de mon propre chef.

puck dit: à

« En 1999, Montblanc décide de fabriquer son premier stylo squelette. »

un célèbre tueur en série avait passé une commande de 200 stylo encre Montblanc série spéciale qu’il avait rempli avec le sang de ses victimes (mélangé à du coagulant) pour les revendre (en secret bien sûr) à de grands collectionneurs d’art à des prix astronomiques.

en art c’est la rareté qui fait la valeur.

puck dit: à

« à de grands collectionneurs d’art à des prix astronomiques. »

désolé : à des prix gastronomiques (fuckin’correcteur auto)

Janssen J-J dit: à

Non non ! c’était MANOEUVRES (comme champs de manoeuvres). Mais je l’ai induite grave en erreur, à cause de ma 4e verticale qui n’était pas un I mais un O. J’en suis profondément désolé !… Elle a trop réfléchi pour moi. Il faut lui présenter toutes mes excuses… Ses LABOURAGES étaient excellemment avisés, dites le lui bien… Houlà, je n’aimerais pas l’avoir comme concurrente à l’EHPAD. Ou alors je la demande comme partenaire, moi en 2e ligne. On aurait le superbanko à tous les copus, 1000 euros, et je lui offrirais toute ma part pour l’aider à sortir… Dites le lui qu’on gagnerait le gros lot, car je suis quand même assez fort…, Madame Aniela, au 5e étage, avec qui j’allais jouer pour lui passer le temps le samedi me le disait. Je la laissais bien tricher un peu, forcément, elle exagérait,mais elle aimait gagner.
Elle est formid’ votre mama, hein, je pense qu’elle ne triche pas du tout. De bonnes fêtes, je lui souhaite nonobstant, hein, et l’embrasse bien sur mon coeur cruciverbé, si cet élan n’est pas trop discourtois

(NB / J’ai pu faire la même chose au lendemain de noEl avec la mienne, mais elle ne me reconnais plus du tout, alors elle me vouvoie, et après lui avoir rappelé quatre fois mon prénom, finit par le prononcer pour me faire plaisir, parce que je lui mets de la douceur. Hélas, ses yeux ne pétillent plus quand elle me regarde à un mètre, mon masque juste pour lui sourire, sans lui parler… Bon, c’est comme ça, triste, mais c’est comme la vie, parfois. A bientôt. Et bons courages à vous deux.

rose dit: à

Quelle extraordinaire maison que celle de Gorges Sand (comme entrevue par la fenêtre du train ?)
« cabinet de toilette de Monsieur, entre le boudoir et le théâtre.
La salle de bains, au rez-de-chaussée à droite juste a avant la cuisine, dans les années 1830 cette pièce servait d’office à la cuisine, plus tard George Sand la transforma en une salle de bains, les décorations florales et l’ange au plafond sont de Eugène Lambert. »

Janssen J-J dit: à

oups,… mon masque juste enlevé trois secondes pour lui sourire…… toulmonde aura compris et admis le geste de la barrière soulevée, hein…

rose dit: à

Avec le i vous nous avez viandés. Elle avait trouvé champs de tir.
Pas cool.

rose dit: à

Janssen J-J
Je lui ai lu votre réponse qui l’a bcp touchée. En entier puis le nota bene.
Si vous faites moitié/moitié cela lui convient. Mais elle est d’accord pour consacrer les 500 euros pour sortir.
Elle vous souhaite à vous aussi bcp de courage car elle m’a dit que ce doit être terrible de ne pas être reconnu par sa mère surtout si on l’aime.
Elle a été émue par votre réponse, a noté Manoeuvres, vous pardonne aisément, est sans rancune et affirme ne jamais tricher (ce dont je suis moins sûre, elle s’est engueulée avec Mara cet aprem dans un jeu de cartes).

Merci à vous. Suis touchée aussi, au coeur.

rose dit: à

Remarque
La toile de Jouy est un tissu d’ameublement.
Les tennis avec cette jupe c pas bien sexy.

rose dit: à

Une grande dame nous a quitté, le 17 décembre, créatrice des Hivernales, festival de danse et bien autres en hiver en Avignon, chagrin.

« Amélie Grand, figure de la danse contemporaine, est morte.
Créatrice puis directrice pendant plus de trente ans des Hivernales d’Avignon, elle a su allier la danse au théâtre et à la chanson, articulant la programmation avec des cours et des ateliers. Elle est morte le 17 décembre, à l’âge de 84 ans.

Par Rosita Boisseau
Publié le 22 décembre 2020 à 17h41
Temps deLecture 4 min.
In le Monde.fr

B dit: à

D, vous vivez à Paris et puisque de toutes façons la pauvreté à mis son manteau d’hiver sur tout le territoire, chacun peut les voir, dehors, dormir sur des cartons, dans des couvertures qu’ils laissent dans leurs coins quand le jour vient. Quand j’avais quatre ans, la petite ville où mes parents vivaient comptait 1 clochard et nous ne le voyions pas à toutes les saisons. Il devait être itinérant. Ma vie matérielle comparée à la leur est luxueuse.

Jean Langoncet dit: à

@Ma vie matérielle comparée à la leur est luxueuse

Ne pas se plaindre, en effet … Porter plainte

Jean Langoncet dit: à

@A la même époque que Bardot, Sagan avait l’air nunuche en jeune bourgeoise sur la photo du haut au bois de Boulogne. C’est le côté provincial sage…

Recevoir l’extrême onction à plusieurs reprises, c’est pas à Bardot que ça pouvait arriver ; sacrées bourgeoises

B dit: à

Lesquels.

B dit: à

50 000 à passer au chinois pour en extraire des terroristes présumés. De fait, une partie est régulière, l’autre est sans papiers.

closer dit: à

Il paraît que Bruno Roger Petit, Conseiller de Macron (on ne rit pas) voulait rencontrer Marion Maréchal pour vérifier qu’il n’était pas d’accord avec elle…Hallucinant…Un déjeuner au Dôme (pas donné) avec une belle blonde, juste pour « vérifier, etc », ça ne se refuse pas, évidemment.

« Le déjeuner a eu lieu le 14 octobre, à la brasserie Le Dôme, à Paris. Bruno Roger-Petit, l’un des plus anciens collaborateurs d’Emmanuel Macron à l’Elysée, et Marion Maréchal, ex-députée du Vaucluse, ont partagé un repas, dans le petit salon confidentiel de cette brasserie de Montparnasse où l’on peut entrer par l’arrière de l’établissement et s’attabler loin des regards indiscrets. C’est là d’ailleurs que François Mitterrand donnait rendez-vous à sa fille, Mazarine, dans les années 1980, après l’école, lorsque le grand public ignorait encore son existence »

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/12/27/un-conseiller-d-emmanuel-macron-a-dejeune-secretement-avec-marion-marechal-en-octobre-a-paris_6064601_823448.html

x dit: à

puck, les réputations sont trompeuses, celles des époques aussi ; les temps médiévaux ne sont pas ceux que vous croyez

http://www.mheu.org/fr/bain/etuves-medievales.htm

Cela dit, tant que les archives de Broadwood & Sons ne fournissent pas la preuve qu’Austen aurait été stipendiée pour placer leur produit dans son roman Emma (le cadeau imprudent de Fr. Churchill à Miss Fairfax), j’ai du mal à m’intéresser aux rapports des écri-vains et de la réclame.

B dit: à

Henri IV se lavait, J’ étais persuadée qu’il sentait mauvais, tous, sans exception. Est ce le haut moyen-âge, le central, le tardif dans cette peinture ? Dans le film La princesse de Montpensier, les moeurs décrites n’ont rien d’hypocrites et le cérémonial avant la première nuit entre les épousés montrent que les corps étaient l’objet de soins et d’hygiène. Imagination ou réalité?

B dit: à

j’ai du mal à m’intéresser aux rapports des écri-vains et de la réclame.

Dans une époque de consommation comme religion, ces écrivains que je suppose intellectuels pourraient s’ils ne sont dans la mouise se passer de ce genre de contrat. Verra-t-on un jour prochain un chef d’orchestre au théâtre des Champs ou à Bastille la baguette sponsorisé par coca cola ou face-book, arborant un tre shirt au couleur de Porsche. Les disciplines sportives et les sportifs sont preneurs, après tout la littérature est un sport comme un autre.

Janssen J-J dit: à

ce qu’on n’arrive pas savoir, closer : êtes-vous plutôt pour le général Macron, ou plutôt pour « la Maréchale » ?
(éventuellement, ce lien, pour départager, comparaison n’étant pas raison, hein : https://www.youtube.com/watch?v=8pR6s0oeRXk)

Jean Langoncet dit: à

@Henri IV se lavait, J’ étais persuadée qu’il sentait mauvais, tous, sans exception

On en a connu qui cultivait leur odeur. Une marque aussi singulière que les empreintes digitales, paraît-il à Beauvau

Jean Langoncet dit: à

@ce qu’on n’arrive pas savoir

Tant qu’on peut se faire une idée, fut-elle fausse, et elle l’est souventes fois, c’est satisfaisant pour la plupart

Jean Langoncet dit: à

Que serait-on sans préjugés ? Des incultes, peut être …

B dit: à

On en a connu qui cultivait leur odeur.

Être en odeur de sainteté?

Janssen J-J dit: à

Après 10 h du soir, on manie tjs mieux le paradoxe, qui se défendent assez bin.. genre, plus on est cultivé, plus on augmente ses préjugés,… Suffit de renverser la proposition, vu qu’on a pas mal d’exemp’s resplendissants, icite.
Par ailleurs, elle connait assez mal la littérature populaire slovaque, du coup, voilà de quoi s’augmenter. Respirons.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/12/26/assassinat-journaliste-soltesz/

Janssen J-J dit: à

et sur la chaine mezzo en arrière fond, vient précisément de s’achever une magnifique interprétation de la messe en si… Phil Herreweghe oui, c assurément l’interprète flamand suprême du moment…

Jean Langoncet dit: à

@Être en odeur de sainteté?

Un prosaïque ‘body odor’ ; ou une forme de pesanteur et de grâce, si on se tient à la tiédeur de quelque influenceurs bien élevé, façon …

Janssen J-J dit: à

@ Être en odeur de sainteté ?

Pour cela, encore faudrait-il s’être purgé et acquitté d’une vie d’ange.

Jean Langoncet dit: à

@une vie d’ange

Dior j’adore qu’il dit mon petit scarabée

Janssen J-J dit: à

Et tirons la châsse… !

Jean Langoncet dit: à

@Et tirons la châsse… !

Mythomanie comprise

Jean Langoncet dit: à

Sinon, une vaste campagne de vaccination contre la covid 19 débute en force en Europe. On compte, à ce jour et en France seulement, le nombre significatif d’une vingtaine de vaccinés. Une augmentation sensible est attendue dans les semaines qui viennent …
https://www.youtube.com/watch?v=ky4CdN0x58A

Jean Langoncet dit: à

P.S. : la République du Cinéma n’est plus joignable ; tant pis pour vous

Jazzi dit: à

« la République du Cinéma n’est plus joignable »

Avec la covid, le cinéma en a pris un sacré coup. Le livre, en revanche, s’en sort plutôt bien !

Tristesse du piéton de Paris et des villes qui va errant comme une âme en peine à travers les rues où tous les bars, les cafés, les restaurants et les brasseries sont fermés.

Fort heureusement, il lui reste les parcs et jardins et les… cimetières !

Jazzi dit: à

Je suis comme mon pauvre père, le tailleur de pierre, je me confronte à des blocs de textes, compactes et inertes, pour leur donner une forme que je voudrais légère, aérienne.

JiCé..... dit: à

Lundi 28 décembre 2020, 7h29, 11°

Ce virus épidémique vient paralyser cette peuplade gauloise, arrogante souvent, condamnée à l’errance sur place, troupeau uniquement capable de penser à court terme voire à rien puisque la démocratie de l’abstention a porté au pouvoir un Berger Salvateur idéalisé.

Ce virus révèle l’incroyable incompétence des « élites-élues », gouvernement de cloches, experts de plateau TV, lobby travaillant en douce au mépris de la logique médicale, niaiseries à la Bayrou…

Cette semaine de 2020 devrait porter de l’espoir pour 2021. Hélas, il n’en est rien : ce sera pire.

Jazzi dit: à

« la démocratie de l’abstention a porté au pouvoir un Berger Salvateur idéalisé. »

A qui la faute, sinon toi, JiCé !

JiCé..... dit: à

Ne confondons pas le brin d’herbe en liberté et le gazon repu dans sa bouse !

christiane dit: à

Plutôt que ces déguisements de théâtre, cette fascination pour l’argent ou la célébrité pour ces quelques écrivains et acteurs en pleine métamorphose publicitaire… un peu de silence, cette nuit dans l’intimité d’une écriture, la solitude d’une œuvre :

De Gaulle auteur…
« C’est dans le premier jet qu’il s’exprime le mieux, se laisse aller, s’abandonne un petit peu »
durée : 01:30:00 – Les Nuits de France Culture –
par Philippe Garbit, Pierre Assouline –
En 2008, France Culture consacrait une « Grande Traversée » au Général de Gaulle : des documentaires, des débats et des archives étaient diffusés sur l’homme, sa vie publique, privée, sa place dans l’Histoire.
Rediffusion cette nuit du troisième documentaire sur « De Gaulle écrivain ». – réalisation : Virginie Mourthé –
invités : Jean-Luc Barré écrivain et éditeur, il a collaboré aux « Mémoires » de Jacques Chirac et lui consacre une biographie à venir, Angelo Rinaldi, Michel Cazenave, Jean-Pierre Chevènement…

https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/de-gaulle-auteur-cest-dans-le-premier-jet-quil-sexprime-le-mieux-se-laisse-aller-sabandonne-un-petit

renato dit: à

Les Métamorphoses de R.

Si on mets tous les brins d’herbe en liberté l’un à côté de l’autre, l’un après l’autre, on se retrouve avec un troupeau de moutons.

JiCé..... dit: à

Les moutons ignorent le concept de vivre en liberté, qui plus est les chiens sont là pour leur rappeler l’obéissance absolue due au berger.

christiane dit: à

«Récoltez de beaux souvenirs mais ne cueillez pas les fleurs. N’arrachez surtout pas les plantes : il pousserait des pierres. Il faut beaucoup de brins d’herbe pour tisser un homme». Samivel.

Lara dit: à

« …beaucoup de brins d’herbe pour tisser un homme ».

Un herbumain, donc.

Bloom dit: à

Demain, le temps sera plus vieux.

Janssen J-J dit: à

IL FAUDRAIT DESENHERBER LE BLOG DE SES PARASITES ET LES EXPEDIER EN COREE DU NORD
MAIS MOI, j’aime tout le monde et surtout les moutons et les brebis à cinq pattes. Je n’aime pas les solutions trop expéditives, c dans ma nature altruisée. On m’a dit : une force, pas une faiblesse. Un orage vient de se déclencher la nuit est comme retombée, les gallinacés sont repartis se coucher fissa.

Nous sommes le 28.12.20, il est tout juste, 9.21, il faut toujous s’ancrer dans l’heure exacte.

Mes voeux à l’égard de la RDL pour 2012 ?.. que nous reviennent les horodatages. Merci Pierre d’en prendre bonne note. Ce serait un très grand soulagement pour notre communauté et un vrai cadeau pour votre fidèle troupeau.

rose dit: à

Gayet Tancrède.
A failli participer à la première expédition française en Himalaya au Karakorum, dont Jean Leininger était, ce qui ne s’est pas fait pour des circonstances dont nous n’avons pas le détail.

christiane dit: à

Belle évocation de Samuel. Merci, Rose.

JiCé..... dit: à

Gigi, comme à l’accoutumée fait sa Christiane : « Tout le monde, il est beau ; tout le monde, il est gentil » et nous sommes une « communauté » chez Passou …

Tu parles d’une communauté ! Une communauté de quoi ? Arrête tes conneries, Gigi !

renato dit: à

Touchants ces gens que, prisoniers de leur jugements préfaits, se croient libres.

rose dit: à

La raison

Motifs : Marcel Ichac (qui est le beau-frère de Ségogne) est préféré à Samivel pour filmer l’expédition[1].

Henri de Ségogne, chef d’expédition, ami de Saint Exupéry, sans doute des années lycée.

Je regrette la disparition, y compris des archives de la République du cinéma tenu par Annelise Roux, du blog érudit de Dominique Didier Le Petit Champignacien Illustré, et qu’il n’y ait aucune note sur la toile sur Jean Leininger, un homme d’exception, de nos aînés, varappeur à plus de 70 ans en forêt de Fontainebleau, Bleau pour les intimes, les fous de grimpe.

puck dit: à

renato dit: Touchants ces gens que, prisoniers de leur jugements préfaits, se croient libres.
 »

exactement le genre de jugement « préfait » qui donne à celui qui l’exprime l’impression d’être libre.

personne n’est libre mon cher renato, et vous bien moins que d’autres.

et alii dit: à

personne n’est libre mon cher renato, et vous bien moins que d’autres.
j’ai souvent entendu à la fac « je me sens libre »
que quelqu’un se sente ceci ou cela, ce n’est pas contestable; l’être, j’ai des réserves
bonne journée

Lara dit: à

Être libre, une illusion.
Être ivre, une vision.
Je préfère les visions issues de mes ivresses aux illusions venues d’une prétendue liberté faite d’angoisse et de détresse.

Patrice Charoulet dit: à

ERREURS

Castex a été une erreur de casting. Après d’autres erreurs de casting : Collomb, Castaner, Belloubet, Griveaux, Sibeth , Bennala…
Au vrai, le vivier n’était pas très large. Faute de grives on mange des merles.

P.-S. Pendant que j’y pense , à quoi sert Bayrou ? Ne serait-ce pas une potiche ?

B dit: à

Tu parles d’une communauté. ..

Si, avec ses particularismes, ses bons apôtres, ses intellos, ses musiciens, ses professeurs, ses médecins, ses artistes, ses employes, ses chômeurs, ses superieurement diplômés, ses délinquants, ses criminels, ses trafiquants, ses drogués, ses alcooliques, ses croyants, ses impies, ses pédophiles, ses féministes, ses honnêtes, ses hypocrites, ses ambitieux, ses matuvus, ses trous du cul, ses psychopathes, ses pervers narcissiques ou pas, ses écrivains, ses lecteurs, ses chercheurs, ses curieux, ses depressifs, ses psychotiques, ses menteurs, ses gens honnêtes, ses psychiatres, ses catho, ses musulmans, ses bouddhistes, ses sportifs, ses electriciens, ses inquiets, ses climato-sceptiques,ses coronariens, ses pulmonaires, ses futurs Alzheimer, ses jeunes, ses vieux, ses entre deux ages, ses menageres de moins de 50 ans, ses prostituées de tous étages et voilà qu’il nous faut étudier la prostitution chez les écrivains.

Janssen J-J dit: à

« Faire sa Christiane », quel beau compliment pour moi et pour elle, merci, mon fils !
Pour votre édification, voici comme chaque année ma nouvelle liste de 2020, dans leur ordre chronologique de lectures et année de parution (pour mes statistiques).

Jean ECHENOZ Vie de Gérard Fulmard 2019
Bernard CAZENEUVE À l’épreuve de la violence 2019
Mircea CARTARESCU Solénoïde 2019
Marcel PROUST Le temps retrouvé (RDTP, t. VII) 1921
Emmanuel SWEDENBORG Le livre des rêves, journal des années 1773-1774 2014
Jean-Yves TADIÉ Le lac inconnu (sur Proust et Freud) 2012
Jacques BAROZZI (dir.) Le goût de la paresse 2020
Franck BOUYSSE Orphelines 2020
Henry JAMES Mémoires d’un jeune garçon 1913
Jim HARRISON Péchés capitaux 2015
Jean-Louis FABIANI La sociologie comme elle s’écrit (de Bourdieu à Latour) 2016
Carlo ROVELLI L’ordre du temps 2018
Alain DAMASIO La Horde du contrevent 2004
Bernard MALAMUD Le tonneau magique (nouvelles) 1958
Richard POWERS Opération âme errante 1994
Jules MICHELET La Sorcière 1862
Georges PEREC W ou le souvenir d’enfance 1985
Martin La SOUDIERE Arpenter le paysage, poètes, géographes et montagnards 2019
Aaron GWYN La quête de Wynne 2015
François-René de CHATEAUBRIAND Mémoires d’Outre-Tombe, Livres XXV-XXXIII (1815-1830) 1848
TREVANIAN Incident à Twenty-Mille 1999
Sylvain PRUDHOMME Par les routes 2019
BARTABAS D’un cheval l’autre 2020
François-René de CHATEAUBRIAND Atala – René 1805
Luke RHINEHART L’homme-dé 1971
Lucie RICO Le chant du poulet sous vide 2020
Philipp MEYER Le fils 2014
Patrick DEVILLE L’étrange fraternité des lecteurs solitaires 2019
Rüdiger SAFRANSKI Schopenhauer et les années folles de la philosophie,
une biographie 1990
Ken FOLLETT Les Piliers de la Terre 1989
Antjie KROG La douleur des mots 2004
Franck BOUYSSE Oxymort 2019
François-René de CHATEAUBRIAND Mémoires d’Outre-Tombe, Livres XXXIV-XLII (1830-1841) 1848
Yves COCHET Devant l’effondrement, essai de collapsologie 2019
Jo NESBØ La soif 2017
Helen PHILIPPS La femme intérieure 2019
François THUILLIER
Emmanuel-Pierre GUITTET Homo terrorismus,
les chemins ordinaires de l’extrême violence 2020
Franck BOUYSSE Buveurs de vent 2020
Colum Mc CANN Apeirogon 2020
Daniel MENDELSOHN Trois anneaux, un conte d’exils 2020
Alice ZENITER L’art de perdre 2018
Jean-Marie G. LE CLEZIO Chanson bretonne – L’enfant et la guerre (deux contes) 2020
Jeffrey Moussaieff MASSON La vie émotionnelle des animaux de la ferme 2020
Jacques FAGET Toro del Fuego 2020
Jean-Philippe TOUSSAINT Les émotions 2020
Gisèle HALIMI, Annick COJEAN Une farouche liberté 2020
Erri DE LUCA Impossible 2020
Mathias ENARD Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs 2020
François & Valentin MOREL Dictionnaire amoureux de l’inutile 2020
Ron RASH Serena 2008
Alice COFFIN Le génie lesbien 2020
Patti SMITH L’année du Singe 2020
Laurent MAUVIGNIER Histoires de la nuit 2020
Étienne KLEIN Psychisme ascensionnel (entretiens avec F. Lardreau) 2020
STENDHAL Souvenirs d’égotisme –
Projets d’autobiographie – Les privilèges 1832 –
1840
Serge JONCOUR Nature humaine 2020
Jim HARRISON Dernières nouvelles
(Les Œufs ; Le-Chien ; L’affaire des Bouddhas hurleurs) 2017
Diane MUREZ To each her own / Suite américaine 2020
Pierre LEPÈRE La gloire est un éclat de verre (le roman de Fouquet) 2002
Olga TOKARCZUK Dieu, le temps, les hommes et les anges 1996
Sudhir HAZAREESINGH Toussaint Louverture 2020
Hervé LE TELLIER L’anomalie 2020
Arthur SHOPENHAUER L’art d’avoir toujours raison – La lecture et les livres – Penseurs personnels (extraits de Parerga & Paralipomena) 2014
Jean-Noël JEANNENEY Le rocher de Süsten, Mémoires I, 1942-1982 2020
Joseph KESSEL Fortune carrée 1930
Marie-Hélène LAFON Histoire du fils 2020
Fabrice CARO (dit FABCARO) Zaï Zaï Zaï Zaï – Et si l’amour, c’était aimer ? (BD) 2019
Olivier FILLEULE &
Fabien JOBARD Politiques du désordre 2020
André COMTE SPONVILLE Dictionnaire amoureux de Montaigne 2020
Olga TOKARCZUK Les pérégrins 2010
_____________
NB / Abstraction faite d’une 20-taine de bouquins dits « de boulot » (sciences humaines, sciences exactes, philo, biographies, essais politiques…), j’ai dû lire en intégralité, 25 romans français et 20 romans étrangers (polars et BD compris). Trois insupportables n’ont pas résisté à ma patience et n’ont donc pas été intégrés.
Les romans les plus appréciés cette année : M. Cartarescu (le roumain), A. Zeniter ; L. Mauvigner ; A. Damasio (des français) ; H. Philipps (une américaine) et O. Tokarczuk (une polonaise).
Mes bouquins les plus détestés : S. Prudhomme ; J. Echenoz ; J-Ph. Toussaint ; F et V. Morel (des français).
Merci infinement à tous les erdéliens qui ont directement influencé mes lectures : Passoul, bien sûr (pour Le Tellier, Joncour et Lafon), mais surtout Paul Edel (pour Châteaubriant, -fin de comète- et Stendhal, début) ; CT (pour Proust, -fin de comète-), MC (pour Swedenborg), Rose (pour Kessel), Ma sœur (pour Tokarczuk), DHH (pour Malamud), et SV (pour Damasio).
J’ai gardé en réserve d’autres conseils pour l’année prochaine…
Bon, voilà une bonne chose de faite, des fois que j’aurions plus le temps de vous la péter avant la st Sylvestre, hein !
(28.12.20 _ 10.46)

B dit: à

Lara, au sens propre, vous seriez en etat de delirium tremens. Le consul d’en dessous du volcan?

renato dit: à

Vous parlez toujours sans tenir en comte l’histoire et la chronologie du blog, puck : j’ai plus d’un fois posé la question : « Et qui est libre ? », accompagné par une gravure de Duchamp ; mais comme d’habitude : « Tu parle, tu parle, c’est tout ce que tu sais faire », dirait Laverdure.

B dit: à

3J, j’ai du lire grand maximum une 15aine de bouquins, c’est comme pour le vin, je lis très peu mais suggestivement je dirais que du bon. Une filation avec la limace ou l’escargot.

et alii dit: à

Woody Allen-L’avantage d’être intelligent, c’est qu’on peut toujevene.lefigaro.fr › citation › avantage-etre-intelligent-p…
Woody Allen – L’avantage d’être intelligent, c’est qu’on peut toujours faire l’imbécile, alors que l’inverse est totalement impossible. de Woody Allen –

B dit: à

Je voulais écrire *subjectivement. Mes excuses.

et alii dit: à

Escargots: ils causent la mort de plus de 200 000 personnes par an

et alii dit: à

Brighelli rappelle à Drillon que
Des vrais savoirs, nulles nouvelles, comme disait à peu près Montaigne — qui a disparu des programmes et des ambitions des enseignants : trop dur !
il parle de
’essai du philosophe autrichien, Konrad Paul Liessmann, qui vient de paraître en France, met en lumière l’incompatibilité fondamentale entre la notion de culture et notre système éducatif actuel.

B dit: à

Oui, c’est pareil pour moi. Je ne les compte plus, d’ailleurs ai-je atteint le stade cher à Piaget dit de l’addition-soustraction.

Lara dit: à

« … à quoi sert Bayrou… »

Bayrou est le haut commissaire au Plan. Très sérieux comme fonction. Encore plus sérieux qu’une grosse baudruche qu’on n’a même pas envie de dégonfler.

renato dit: à

Woody Allen vit de et sur les poncifs, et al., car on trouve souvent des gens qui font l’imbecile sans être intelligents, mais si vous croyez que WA est intelligent vous risquez de glisser sur une peau de banane.

et alii dit: à

mon fils m’a dit hier que la vaccination pour lui et sa famille est prévue juste à la date où il prévoyait de venir en France ;zut parce que pour lui, c’est impératif;il m’enverra des chaussettes qui ne se trouent pas comme les miennes:le moral fuyait par les trous

Janssen J-J dit: à

@ B., « Lire peu mais que du bon »…
Comment fait-on, quand on a le goût de la découverte et de la nouveauté…, par soi-même ?… (et donc sans se sentir trop « influencé » par la tradition et par tous ces conseilleurs prêcheurs des dîners en ville, qui à l’évidence, n’ont jamais rin lu, hormis des techniques de bayard, dont on détecte très vite l’esbrouffe du vernis culturel lazuré ?
Bàv,

Lara dit: à

À quoi servent nos impôts ?
À payer et à enrichir nos politiques pour qu’ils se foutent de not’gueule. Impunément.
Impôts au cul, argent foutu !

B dit: à

Je comprends, JJJ, j’ai souvent fait ce rêve étrange et pénétrant d’un amant qui me conseille voire m’ordonne de lire tel ou tel livre. Suis totalement perdue dans la profusion, si vous y ajoutez une certaine paresse et la lenteur vous aurez l’idee de mes hesitations et de ce peu qui constitue mon acquis annuel.

et alii dit: à

En littérature, Jean Cocteau, Robert Desnos, Robert Sabatier, Francis Ponge, Alexandre Vialatte évoquent le bébé dans leurs textes :  » Ils surmontèrent ces diverses merveilles d’une réclame du Bébé Cadum sur un ciel gris zébré par une pluie fine.

Jazzi dit: à

An après an le temps filtre et décante, JJJ
_______________________

Les fragments d’une bibliothèque reconstituée

Je n’ai pas accédé à la littérature à travers les livres pour la jeunesse.
Ce n’est que tardivement, que j’ai lu, pour mon plus grand profit, le Pinocchio de Carlo Collodi ou Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll.
Au commencement, je me délectais exclusivement de la lecture de magazines illustrés. Principalement de Blek le Roc, dont la sauvage virilité adolescente complaisamment exposée au fil des pages ne manquait pas de me troubler, et Frimoussette, plutôt destiné à émouvoir la sensibilité des petites filles.
Je me souviens pourtant d’avoir possédé des exemplaires de la Bibliothèque Bleue et de la Bibliothèque Rose, mais je serais bien incapable d’en citer le moindre titre, à l’exception toutefois des Malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur.
Mes premiers textes marquant remontent à l’école primaire, où l’on nous faisait apprendre par coeur les fables de La Fontaine. Sans parler de la Bible, que nous enseignaient les dames du catéchisme.
En entrant au collège, j’appris que l’on pouvait, avec l’étude de L’Iliade et de L’Odyssée d’Homère, être auteur sans écrire une seule ligne.
Avec la pratique de la rédaction, je passais, avec ravissement, du simple statut de lecteur à celui d’écrivain. Non sans difficultés toutefois : le professeur de Français nous ayant demandé de rédiger notre devoir sous forme « dialoguée ». Un terme dont je ne connaissais pas la signification et qui me laissa de prime abord honteux et perplexe. Jusqu’à ce que, en lorgnant sur la copie de mon voisin, qui lui avait parfaitement compris, j’en devine le sens.
J’aimais parcourir en classe, année après année et de siècle en siècle, les pages illustrées du Lagarde et Michard. Je m’étonnais du fait que Molière et Voltaire avaient pris un pseudonyme, plutôt que de se faire connaître sous leur vrai nom.

Très vite j’éprouvais le désir de lectures extra-scolaires et me mis à acheter mes premiers livres de poche et en emprunter d’autres à la bibliothèque municipale. A l’époque, mes choix étaient assez éclectiques. Je lisais avec délectation les romans en vogue de Guy des Cars. Par la suite, je devins plus sélectif.
C’est alors que je découvris les contes de Guy de Maupassant, que je lus en intégralité, ainsi que son unique roman Bel Ami. Depuis, je considère que c’est avec cet écrivain que je suis vraiment entré en littérature.
Pour mes dix-sept ans, Hector, mon meilleur ami, m’offrit trois beaux exemplaires à la couverture cartonnée recouverte d’une élégante toile rouge : les Poésies de Lamartine, les Poèmes saturniens de Paul Verlaine et Les filles de feu de Gérard de Nerval. Ce dernier titre, en prose, eut ma préférence.
De ma première bibliothèque, je pourrais encore citer de mémoire le Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie, La maison du canal de Georges Simenon ou le Malatesta d’Henri de Montherlant, dont la lecture m’exalta un temps, et Un cœur simple (in les Trois contes) de Gustave Flaubert, qui m’épate toujours autant aujourd’hui.
En première et en terminale, je lus la trilogie romanesque des Chemins de la liberté de Jean-Paul Sartre, ainsi que l’essentiel de son théâtre : Huis-Clos, Les Mains sales, La Putain Respectueuse…
J’en fis tout autant avec les récits autobiographiques de Simone de Beauvoir : Les Mémoires d’une jeune fille rangée, La Force de l’âge et La Force des choses. J’adhérais alors à la philosophie existentialiste. En revanche, je fus moins convaincu par les romans, les nouvelles et le théâtre de l’absurde d’Albert Camus. De L’Etranger, je me souviens seulement que le héros fait l’amour avec une putain, juste après avoir enterré sa mère, et qu’il finit par tuer un arabe anonyme sur une plage d’Alger. En ce temps-là, j’appris par coeur Ma Bohème et Le Dormeur du val d’Arthur Rimbaud et des bribes des Fleurs du mal de Charles Baudelaire.

Durant ma première année de Droit à la fac de Nice, je me souviens d’avoir volé La Philosophie dans le boudoir du marquis de Sade à l’étal d’une librairie de la rue de France. L’audace du propos et la beauté de la langue m’incitèrent à acheter ensuite Justine ou les Malheurs de la vertu.
Les révélations du Pavillon des Cancéreux d’Alexandre Soljenitsyn mirent un terme à mes véléïtés pro communistes. Ce qui ne m’empêcha pas d’acheter et de lire Le Programme commun et de me considérer toujours de gauche. D’autant plus que je venais de lire avec exaltation la trilogie auto fictive centrée autour de Jacques Vingtras de Jules Vallès : « L’Enfant », « Le Bachelier » et « L’Insurgé ». Cette même année je découvris Le Procès-verbal de J. M. G. Le Clézio et les premiers romans de Patrick Modiano. Avec une nette préférence pour le second. C’est à cette époque également que je m’initiais à la psychanalyse à travers la lecture de Freud.

L’année suivante, à Paris, je fréquentais assidûment la librairie Le Divan à Saint-Germain-des-Près. J’y achetai L’Année de l’éveil de Charles Juliet quand vint ensuite pour moi le temps tant redouté d’accomplir mon service militaire. Je fus affecté au régiment de cavalerie de Carpiagne, vaste casernement isolé en pleine garrigue entre Cassis et Marseille. N’ayant pas réussi à me faire réformer, j’en profitai néanmoins pour lire l’intégralité de La Recherche du temps perdu de Marcel Proust, ainsi que Les Mémoires d’Adrien et L’Oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar. Des oeuvres particulièrement roboratives, qui m’aidèrent efficacement à tuer le temps et prendre mon mal en patience. De retour à Paris, où je pus enfin m’établir définitivement, je suivis alors avec délectation le savoureux feuilleton littéraire d’Angelo Rinaldi dans L’Express.

Depuis, je n’ai cessé de lire, et parfois d’écrire, jusqu’à ce jour.
Très tôt, j’ai considéré que les livres étaient mes plus fidèles amis.
De l’amas de mes lectures et devant l’impossibilité de tous les répertorier ici, je me contenterai de citer, en vrac et dans le désordre, ceux qui ont eu la plus forte raisonance en moi : La Vie mode d’emploi de Georges Perec, Paysage de fantaisie de Tony Duvert, Tricks de Renaud Camus, A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie d’Hervé Guibert, le Livre de préfaces de Jorge Luis Borges, Les Mémoires de Casanova, l’Ulysse de James Joyce, La conscience de Zeno d’Italo Svevo, La Confusion des sentiments de Stefan Zweig, En attendant Godot, de Samuel Beckett, Le Malheur indifférent de Peter Handke, Paris est une fête d’Ernest Hemingway, Tendre est la nuit de F. Scott Fitzgerald, Jours tranquilles à Clichy de Henry Miller, Sur la route de Jack Kerouac, Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov, Jacques le fataliste de Denis Diderot, Les rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau, Don Quichotte de Cervantes, Les Illusions perdues d’Honoré de Balzac, Le Journal de Paul Léautaud, La correspondance de Flaubert, La Divine comédie de Dante, Le Journal de Jules Renard, Ubu roi d’Alfred Jarry, les Souvenirs d’égotisme de Stendhal, Les villes invisibles d’Italo Calvino, La Promesse de l’aube de Romain Gary, Les Pensées de Pascal, les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, L’art du roman de Milan Kundera, Le Voyage au bout de la nuit de Céline, Le Paysan de Paris de Louis Aragon, Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire, Les Syllogisme de l’amertume de Cioran, Les Nouveaux écrits de Rodez d’Antonin Artaud, Les Confessions de Saint-Augustin, La Métamorphose de Franz Kafka, La Montagne magique de Thomas Mann, L’arrêt de mort de Maurice Blanchot, Façons d’endormi Façons d’éveillé d’Henri Michaux, le Miracle de la rose de Jean Genet, Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud, Les chants de Maldoror de Lautréamont, Le livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa, Choses vues de Victor Hugo, Kaputt de Curzio Malaparte, La vie heureuse de Sénèque, Les Essais de Montaigne, Nadja d’André Breton, Confession d’un masque de Yukio Mishima, Zazie dans le métro de Raymond Queneau, Papiers collés de Georges Perros, Le Piéton de Paris de Léon-Paul Fargue, Variété I et II de Paul Valéry, La Règle du jeu de Michel Leiris, Souvenirs et voyages d’André Gide, les Poèmes de Constantin Cavafy, Tête d’or de Paul Claudel, Alcool d’Apollinaire, Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, les Poèmes de Stéphane Mallarmé, Noces d’Albert Camus, le Banquet de Platon, Le fleuve Alphée de Roger Caillois, Dimanche m’attend de Jacques Audiberti, Pour un nouveau roman d’Alain Robbe-Grillet, La Vie matérielle de Marguerite Duras, Le Livre blanc et autres textes de Jean Cocteau, Sur la brièveté de la vie de Bossuet, Les Caractères de La Bruyère, La Ballade de la geôle de Reading d’Oscar Wilde, Le Hussard sur les toits de Jean Giono, l’Éloge de la folie d’Érasme, le Discours de la méthode de Descartes, les Lettres Persanes de Montesquieu…

et alii dit: à

Bernard Pivot fait l’éloge des Dim’Up et sa publicité. « Sexy en dessous, et bien au dessus ». Au Grand Prix ESCP 86, Dim arrive à la cinquième place du classement GPP avec 164 points de notoriété.

vanina dit: à

Pierre Assouline 11-10-2010

L’habitude des platanes de ne jamais se déplacer au passage d’une voiture s’explique finalement: entrer dans le mythe est leur dada.

L’habitude de conserver dans des cahiers des propos de tout genre, bribes de sagesse, gages d’un souvenir….

et alii dit: à

Jean Davray fait appel aux affichistes Villemot, Savignac, Morvan et à des rédacteurs célèbres tels Pierre Mac Orlan, Curnonsky et Francis Carco pour leur campagne de publicité. Colette écrit dans l’Illustration les sensations procurées par Perrier :« Une eau qui bondit quand on la débouche. Une eau qui rit. Une eau qui est dans la bouche comme une poignée d’aiguilles. » La production est de 18 millions de bouteilles.

Lara dit: à

« … l’habitude de conserver dans des cahiers… ».

Florilège de pensées transcrites au gré de nos lectures dans un spicilège jalousement gardé.

Janssen J-J dit: à

@ jzman / « Depuis, je n’ai cessé de lire, et parfois d’écrire, jusqu’à ce jour.
Très tôt, j’ai considéré que les livres étaient mes plus fidèles amis.
De l’amas de mes lectures et devant l’impossibilité de tous les répertorier ici, je me contente…

Merci pour ce bel effort, mon frère, mon livre, ma bataille…, J’ai eu à peu près la même carrière de lecteur que la vôtre (à 15% près). Je suis surtout très sensible aux trous de votre toile para rapport à la mienne, et bien sûr aux manques de la mienne par rapport à la vôtre.
Je vais m’employer à élucider le mécanisme de vos filtres successifs,afin de mieux comprendre les miens…
En commençant par émarger dans votre rubrique à brac très raisonnée, tout ce que nous avons lu en commun depuis 50 ans, sans jamais nous être connus, à moins d’une forte télépathie ignorée 53-55 entre Nice/Saintes, puis Bordeaux-Paris/Paris.
Pour bientôt, cela…
Bàv,

DHH dit: à

@J3
Votre impressionnante liste m’inspire plusieurs réflexions
1) d’abord si vous avez lu tout ça en plus de vos lectures professionnelles je suppose que vous devez être terriblement insomniaque
2) je dois avoir lu moins d’un quart des livres que vous citez ; et donc je vais me précipiter sur ceux que vous recommandez qu’évidemment je n’ai pas lus , et éviter dans mes projets ceux qui vous ont ennuyé.
Merci d’avoir déblayé ainsi le terrain pour moi et surement pour beaucoup d’autres
3) Sur Marie Helene Lafon dont comme vous j’ai lu et plutôt aimé « le fils »*
C’est un roman familial assez banal mais dont j’ai apprecié l’efficacité de la construction: Putôt que de suivre au fil du temps divers destins entrelacés ,elle a procede par flashs sur des scènes statiques et datées a travers lesquelles le lecteur perçoit de flash en flash le devenir des personnages et celui de leurs relations. Procedé au résultat un peu raté dans le film « guerre froide dont l avait eté question ici, mais peut-etre une suggestion pour Jazzi afin recoller ensemble en une autofiction aboutie ses morceaux déjà prets d’autobiographie dont il a livre ici certains d’entre eux .
Et encore sur ce roman :
Sans doute tout n’y est pas inventé et la trame de cette histoire a –telle sa source dans le destin d’un des s parents ou alliés de MHL t.
En tout cas j’ai l’impression qu’elle est presente dans l’histoire ,qu ‘elle s’est glissée dans le roman ,à la manière d’Hitchckok dans ses films, ,dans le personnage de la fille adolescente de la cousine préférée du héros :C’est une très bonne élevé, douée, que ses profs poussent vers des études, qu’on sait chez elle difficiles, mais dont le contenu reste mystérieux sa famille
Cela ressemble à ce qu’était probablement l’auteur dans ses dernières années de lycée

et alii dit: à

SUR Cendrars:
« Poésie = publicité ? », s’interroge Michel Décaudin dans un article où il se réjouit que, dans la « série des “Menus” », personne n’ait « jamais pensé à voir de la publicité pour restaurants12 ». « Menus = poésie ? », demanderons-nous pour notre part. « Tes menus / Sont la poésie nouvelle13 », dit Blaise Cendrars à celui de ses sept oncles qui a « inventé nombre de plats doux qui portent [s]on nom14 ». On est bien évidemment tenté de faire glisser l’adjectif possessif de la deuxième à la première personne, et de conjuguer le verbe au futur. « Mes menus / Seront la poésie nouvelle », semble annoncer Cendrars, à qui Ludovic Massé, admiratif devant une telle inventivité dans la voracité, écrira : « Vous bouffez admirablement (vos menus, quels poèmes !), votre griffe ne fait pas de quartier15 ». Et, de fait, les « Menus » semblent avoir le pouvoir d’inverser la hiérarchie mimétique. Ce n’est pas le final de Kodak qu’on lit comme on

DHH dit: à

@Jazzi
Remarquable ce de texte qui sait faire dire tant de choses de vous à une simple énumération, sur la maturation de vos gouts ,sur l’expansion foisonnante a sauts et à gambades de votre culture avec tout ce qu’elle comporte de moments de vie réfractés en elle
Bref ,réussi et attachant ,un beau «Portrait de l’auteur en lecteur »

Jazzi dit: à

Merci DHH. J’aime beaucoup les inventaires. Ce sont pour moi les plus beaux poèmes espace-temps. C’est tout un art. J’ai bien aimé celui de B, plus bas, sur les prétendues communautés. Mais dans la mesure où elle a mis « les croyants » au début, je n’aurais pas rajouté par la suite « ses catho, ses musulmans, ses bouddhistes » Tiens, elle a oublié les Juifs ! ça m’a amusé qu’elle ait placé dans la liste les « électriciens » et pas les « plombiers » ?

Jazzi dit: à

« Poésie = publicité ? »

Oui, notamment à travers les slogans, qui ont parfois l’inventivité et la densité des poèmes.

Alexia Neuhoff dit: à

Bonjour, Janssen JJ. Je relève dans votre liste Trois anneaux : un conte d’exils (2020) de Daniel Mendelsohn. Autant j’avais aimé son précédent opus (Une odyssée : un père, un fils, une épopée) autant celui-ci m’a paru dispensable, la queue de comète du précédent, un fourre-tout composé à partir de ses notes de cours universitaire, une sorte de tambouille sans liant. C’est ainsi : parfois les auteurs devraient mettre leur plume au repos. Une note cependant intéressante : Mendelsohn y révèle que son éditeur américain lui a demandé de revoir de fond en comble son « Odyssée », du moins sa composition, et il a eu raison car c’est précisément dans sa composition que son Odyssée est particulièrement remarquable. Qu’avez-vous pensé de ces 3 anneaux ?

JiCé..... dit: à

Que font les littéraires, bas de lubricité, pour paraitre grand dans un blog prestigieux : ils étalent leurs lectures !!!

Pensant que cela représente une « valeur » personnelle à mettre en avant, les cons !
« La mienne est plus grosse que la tienne »

Ridiculcul la Prasline, les nains de jardin.

DHH dit: à

@Jazzi
j’aime aussi les inventaires et les listes , même quand ils ne me concernent pas et même sans ratons-laveurs ;
Une longue succession d’items hétéroclites, vaguement connectés entre eux par un fil plus ou moins directeur , parle a l’imagination crée des rapprochements inattendus et curieux et parfois son exhaustivité peut être enivrante
Si vous partagez ce goût avec moi, vous avez surement retenu comme un moment fort de vos lectures ce chapitre de « La vie mode d’emploi » qui fait l’inventaire du contenu d’une cave bien rangée et logiquement organisée , où on trouve tout, et où chaque chose a une place qui lui convient , dans ce stock de produits de « première nécessité », où rien ne manque et qui permettrait de « soutenir un siège » dit l’auteur t ‘

D. dit: à

Je suis plutôt d’accord avec Jicé.

D. dit: à

C’est la raison pour laquelle je ne parle pas de littérature ici. Le moins possible en tout cas.

DHH dit: à

@Alexia
tout a fait d’accord avec vous
j’ai eté tres decue par les trois anneaux.
je ne saurais trouver mieux pour caractériser ce ramassis de pièces et de morceaux, récupères dans un tiroirs où ils dormaient ou issus de notes de cours; que le mot que vous employez « tambouille »
comme vous j’avais aimé les ouvrages précédents et ma déception a été d’autant plus grande
Je pense que Mendelsohn doit a l’énorme succès mérité des Disparus de beneficier d(iun acces automatique et peu exigeant a une traduction en français

D. dit: à

La généralité des cons est de trop, même si pour certains en particulier c’est mérité. je me démarque de mon ami Jicé sur ce point.

christiane dit: à

DHH
Je suis heureuse que vous ayez lu « Histoire du fils » de Marie-Hélène Lafon. Vous allez pouvoir m’aider…
J’apprécie ses romans. Son écriture tellement reconnaissable, précise, rude.
Mais ce nouveau roman (que j’ai juste commencé) me pose quelques problèmes. Qui est le fils évoqué par le titre ? André ? Paul qui dort ? Armand ? Georges ?
Armand et Paul sont jumeaux et semblent ne pas s’aimer…
Les changements d’époque successifs, en chapitres courts, me déstabilisent. J’ai regardé les dates qui morcellent le récit et se suivent : 1908 – 1919 – 1950 – 1934 – 1923 – 1935 – 1960 – 1962 – 1945 – 1984 – 1974 et pour finir 2008 ! soit un siècle complètement éclaté entre présent, futur et retour dans le passé.
Le mot mère est lié dans le premier chapitre au mot tante (Marguerite ?). Un univers de femmes ? Je n’arrive pas à situer Amélie et Antoinette…plein d’enfants ? Le père est craint…
Un univers d’odeurs pour l’enfant narrateur : cendres froides, saucisson pour l’une, confiture pour l’autre, café chaud, soupe de légumes pour le père, le chaud blanc des fers à repasser et la lessive pour les femmes et soudain, celles du vent, de la neige ou de la terre mouillée
Les femmes s’activent dans la maison qui semble être plantée à la campagne : cuisine, lessive, repas…

Et déjà, il faut faire un bond de huit ans ! Je crois que « il » est Paul, interne dans un lycée… Il a 16 ans, donc il en avait 8 dans le premier chapitre quand il dormait…
Je suis un peu perdue…
Mais joie de retrouver des paroles qui ouvrent à la littérature comme celles de Jazzi et JJJ !

D. dit: à

Puiser un quanta gravitationnel est un jeu d’enfant.
Je me demande pourquoi je suis le seul à le faire.

Janssen J-J dit: à

@ DHH, merci pour votre réaction argumentée. Trois précisions :
1) « d’abord si vous avez lu tout ça en plus de vos lectures professionnelles je suppose que vous devez être terriblement insomniaque »
(NON – la liste des bouquins dits de boulot, ie. autres que les romans, est décomptabilisée. Dans la mesure où je suis désormais à la retraite presque à plein temps, je n’ai plus eu aucun scrupule avec les romans qui ont largement pris le pas sur la « culture gé », cette année pourrite (2/3 – 1/3), alors que depuis 35 ans, le rapport entre les deux ‘genres’ était de 45% (romans) /55% (autres). Je lisais déjà beaucoup à mon boulot pour le boulot, -c’était dans mes attributions-, et les romans se fichaient dans tous les autres interstices de mon temps (transports.. week-ends, soirées, WC…) sans gaspiller sur mon temps de sommeil. Idem aujourd’hui : je lis toute la journée, surtout depuis la province et le confinage qui offrent infiniment moins d’autres tentations culturelles. Par ailleurs, je ne cuisine jamais. Car je ne sais pas, même si j’aimerais… Or, cela prend beaucoup de temps sur la vraie lecture, je l’ai remarqué chez nb d’erdéliens avec lesquels je n’arriverai hélas jamais à communiquer sur ce sujet.

2) « je dois avoir lu moins d’un quart des livres que vous citez » ;
(et c’est énorme, vous comptez statistiquement parmi les très « grosses lectrices » !)…
« et donc je vais me précipiter sur ceux que vous recommandez qu’évidemment je n’ai pas lus, et éviter dans mes projets ceux qui vous ont ennuyé ».
(Votre confiance m’honore, mais non, ne faites pas cela… Ce serait une trop grande responsabilité !)
« Merci d’avoir déblayé ainsi le terrain pour moi et surement pour beaucoup d’autres »
(non, je ne pense pas, mon intention n’est nullement d’influencer quiconque. A vrai dire, j’ai toujours préféré être influencé… L’influence que je suis en mesure de palper, elle était dans mon cercle littéraire, quand j’avais réussi à convaincre certain.es de ses membres d’aller lire le bouquin dont j’avais vanté les mérites pour la rencontre suivante.
Pour le reste, ne connaissant pas les erdéliens virtuels, je ne crois pas à mon influence… Je crois juste à la sincérité de votre hommage que vous avez prouvé à de multiples reprises. Je crois quand même que passoul est un meilleur guide, par définition, c’est son blog, et on peut discuter à plusieurs de ses prises de position sur telle ou telle de ses suggestions de lecture implicites)…

3) « Sur Marie Helene Lafon dont comme vous j’ai lu et plutôt aimé « le fils »

Soyons clairs : Marie-Hélène, c’est aussi ma soeur, même milieu, même fantasmes, même âge… J’apprécie énormément son écriture très travaillée, un brin scolaire parfois, mais pas dans le dernier. Après quatre romans, on ne sort jamais du Cantal et de la montée à Paris. Je reconnais l’habileté de la construction de « l’histoire du fils » telle que vous la décrivez…, mais il se trouve que le Serge Joncour (nature humaine) est bâti de la même façon, sur une histoire de trois générations rurales plus récentes… La pauvre Marie-Hélène a pâti de ma comparaison mentale très fraiche. C’est une grammairienne hors pair, (les agrégées de grammaire me font fantasmer je ne sais trop pourquoi, du coup, je pense toujours à vous quand je la lis)… J’ai dû néanmoins reconnaitre qu’elle avait mérité son prix Renaudot, par delà l’anecdote cruelle de la composition d’icelui.

@ B. Il faut s’accrocher, prendre son temps, ne pas s’arrêter aux bonnes feuilles… Il est des livres difficiles qui valent vraiment l’effort. Solénoïde fut pour moi un chef d’œuvre d’inventivité venu d’un pays improbable, comme du Chili d’un Bolano… Je comprendrais fort bien que ce roman touffu, souvent angoissant, d’autres fois très informatif sur l’histoire du pays et d’autres fois encore, désopilant… puisse vous tomber de mains généralement mieux architecturées. Ce serait dommage.
Pensé à vous, ce matin, mais aussi à DHH, et moi, en poursuivant « Les Pérégrins », et souligné ceci à nos intentions, la romancière ayant fait une pause sur la nature de ses voyages physiques et mentaux incessants (p. 205) :
« (…) Au lieu de quoi j’assume le rôle de sage-femme, ou celui d’une jardinière dont le seul mérite est de jeter des graines en terre et, plus tard, de faire une guerre fastidieuses aux mauvaises herbes.
Le récit a sa propre inertie qu’on ne peut jamais maîtriser jusqu’au bout. Il requiert des personnes comme moi : indécises, qui manquent de confiance en elles et se laissent mener en bateau. Bref, des naïfs ». O. T.)

Jazzi dit: à

L’inventaire est un thème récurrent, sinon le thème principal, chez l’auteur de Tentative d’épuisement d’un lieu parisien. La Vie mode d’emploi est à elle seule l’inventaire d’un immeuble haussmannien, de la cave au grenier. Et déjà dans Les choses on retrouve le lien littérature & publicité…
_____________________

GEORGES PEREC

Chosification agricole

Dans son premier roman, Les choses (Prix Renaudot 1965), sous-titré : une histoire des années soixante, Georges Perec (1936-1982) s’attache à décrire un jeune couple de bourgeois intello et leurs amis parisiens, ancêtres directs des « bobos » actuels, pour lesquels le bonheur, à l’époque des Trente Glorieuses, passait essentiellement par l’appropriation des biens de consommation offerts alors en abondance aux populations. A l’occasion d’une enquête dans la France profonde, auprès des tenants d’une agriculture industrielle en plein essor, ce jeune couple d’anciens étudiants en sociologie, dont le travail consiste à réaliser des sondages d’opinions pour les agences de publicité, et qui commence à trouver leur vie à Paris bien monotone, s’imagine aussitôt dans la peau de futurs gentlemen-farmers. Choses vues !

« Une enquête agricole les mena dans la France entière. Ils allèrent en Lorraine, en Saintonge, en Picardie, en Beauce, en Limagne. Ils virent des notaires de vieille souche, des grossistes dont les camions sillonnaient le quart de la France, des industriels prospères, des gentlemen-farmers qu’escortaient en tout temps une meute de grands chiens roux et de factotums aux aguets.
Les greniers regorgeaient de blé ; dans les grandes cours pavées, les tracteurs rutilants faisaient face aux voitures noires des maîtres. Ils traversaient le réfectoire des ouvriers, la gigantesque cuisine où s’affairaient quelques femmes, la salle commune au plancher jauni, où nul ne se déplaçait que sur des patins de feutre, avec sa cheminée imposante, le poste de télévision, les fauteuils à oreilles, les huches de chêne clair, les cuivres, les étains, les faïences. Au bout d’un corridor étroit, tout imprégné d’odeurs, une porte s’ouvrait sur le bureau. C’était une pièce presque petite à force d’être encombrée. A côté d’un vieux téléphone à manivelle, accroché au mur, un planning résumait la vie de l’exploitation, les emblavages, les projets, les devis, les échéances ; un tracé éloquent témoignait de rendements records. Sur une table surchargée de quittances, de feuilles de paye, de mémoires et de paperasses, un registre relié de toile noire, ouvert à la date du jour, laissait voir les longues colonnes d’une comptabilité florissante. Des diplômes encadrés – taureaux, vaches laitières, truies primées – voisinaient avec des fragments de cadastres, avec des cartes d’état-major, des photos de troupeaux et de basses-cours, des prospectus en quadrichromie de tracteurs, de batteuses, d’arracheuses, de semoirs.

C’est là qu’ils branchaient leurs magnétophones. Ils s’enquéraient gravement de l’insertion de l’agriculture dans la vie moderne, des contradictions de l’exploitation rurale française, du fermier de demain, du Marché commun, des décisions gouvernementales en matière de blé et de betterave, de la stabulation libre et de la parité des prix. Mais leur esprit était ailleurs. Ils se voyaient aller et venir dans la maison désertée. Ils montaient des escaliers cirés, pénétraient dans des chambres aux volets clos qui sentaient le remugle. Sous des housses de toile bise reposaient des meubles vénérables. Ils ouvraient des placards hauts de trois mètres, pleins de draps parfumés à la lavande, de bocaux, d’argenterie.
Dans la pénombre des greniers, ils découvraient d’insoupçonnables trésors. Dans les caves interminables les attendaient les foudres et les barriques, les jarres pleines d’huile et de miel, les tonneaux de salaisons, les jambons fumés au genièvre, les tonnelets de marc.
Ils déambulaient dans des buanderies sonores, dans les soutes à bois, dans les soutes à charbon, dans des fruiteries où, sur des claies superposées, s’alignaient sans fin pommes et poires, dans des laiteries aux odeurs sures où s’amoncelaient les mottes de beurre frais glorieusement marquées d’une empreinte humide, les bidons de lait, les jattes de crème fraîche, de fromage blanc, de cancoillotte. »
(« Les choses », 1965)

Jazzi dit: à

Je répondais à DHH, mais m’adresse à tous, même et alii

Jazzi dit: à

Parle-nous de ta (tes) bibliothèque(s), JiCé. On y trouve quoi ?

D. dit: à

Moi dans la mienne j’ai les Schtroumpfs et la Schtroumpfette.

closer dit: à

Ecoutez Christiane, l' »Histoire du Fils » de MHL fait dans les deux cents pages et peut se lire en une ou deux demi-journée facilement. Le mieux est de le lire avec le moins d’interruptions possibles et toute l’histoire se met en place. Nous sommes plusieurs à l’avoir lu dans mon entourage et tout le monde s’est posé des questions comme vous au début. Tout se comprend finalement et l’on reste admiratif devant l’art de la romancière qui vous prend et ne vous lâche plus…Quel talent!

DHH dit: à

@christiane
les chapitres du romant se repartissent entre les deux lignées parentales d’André,le heros lignéees qui s »ignorent et qui se rejoignent dans le dernier chapitre avec la conversation entre deux de leurs descendants
La première scène est en 1908, Paul le futur pere d’André a 5 ans comme son frère jumeau Armand ébouillanté avec l’eau dee la lessiveuse ce jour la . Il a un frere plus jeune Georges qui a trois ans et nommera plus tard son fils Armand en souvenir de son aîné disparu
Le chapitre de la rencontre de paul avec gabrielle se situe en 1919 a l’infirmerie du college ;il a 16 ans et enrage que cette guerre soit finie et qu’il n’ait pas été en âge d’y prendre part
dans la scene de l’accident il y a deux femmes une ancienne servante Antoinette qui a quitté la famille pour se marier, mauis revient de temps en temps donner un coup de main pour les lessives et qui par sa maladresse provoque la mort d’un des jumeaux :Le roman dit qu’elle a été mtellment marquée par sa culpabilité qu’elle ’ en a perdu la raison
L’autre, Marguerite,si c’est bien son prénom est la sœur non mariée de la mere de Paul dont je n’ai plus le prenom en tête, et qui vit à son foyer. C’est un type de personnage courant dans les familles de l’epoque –et même plus tard comme plusieurs femmes que j’ai connues autour de moi : la « vierge rance » au cœur généreux qui vit apparemment en parasite, en fait exploitée en servante non payée au sein de la famille d’une sœur et qui reporte humblement sur ses enfants tout l’amour qu’elle a besoin de donner
Ceci dit si j’aime beaucoup l »ecriture de MHL ,je pense que ce n’est pas dans ce livre mais dans mes deux préfères « joseph » et « l’annonce » qu’elle atteint son sommet

Alexia Neuhoff dit: à

@DHH
Concernant Mendelsohn, « Trois anneaux » a été publié par University of Virginia Press. Qui n’a peut-être pas la rigueur d’Alfred A. Knopf, l’éditeur de son Odyssée.
Merci pour votre commentaire.

Jazzi dit: à

Les slogans publicitaires dont je me souviens

Je me souviens de l’Ami Singer – l’Ami sincère.
Je me souviens du « Ta-ta ta-ta ta-ta » des bas Dim.
Je me souviens de :  « On trouve tout à la Samaritaine ».
Je me souviens de « Elle a osé donner de la margarine à mon enfant ! »
Je me souviens de « La Boldoflorine, la Boldoflorine, la bonne tisane pour le foie ! »
Je me souviens de « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées. »
Je me souviens que Darty rembourse la différence, si l’on trouve moins cher ailleurs.
Je me souviens de « Y’a bon Banania ! »
Je me souviens que la mère Denis. disait : « ça c’est bien vrai ! ».

closer dit: à

DHH, sauf votre respect vous n’auriez pas du révéler le sort d’Armand qui n’est connu qu’à la fin. D’accord avec vous sur Joseph, qui est une réussite totale. Il me semble que MHL est friande des révélations tragiques in fine…

closer dit: à

JJJ, JB, moi je lirai le nouveau Pif le Chien, en hommage à la presse communiste pour la jeunesse qui a bercé l’enfance de cet excellent Puck.

et alii dit: à

j’avais appris dans un cours que « slogan » venait de schlagwort ; ce n’est pas ce que dit wiki
je n’aime pas la schlag
aujourd’hui pour les ados:
En fait le mot « schlag » est utilisé pour désigner quelqu’un qui est sale, qui a la flemme, qui est nul. On peut dire « Espèce de schlag » pour quelqu’un de nul, « Je suis dans le schlag » quand j’ai la flemme.

et alii dit: à

cnrtl:
Étymol. et Hist. 1. 1842 (Ac. Compl.: Slogan. s.m. − hist. − Cri de guerre d’un clan écossais); 2. 1930 (Lar. comm.: En matière de publicité, un slogan est une formule synthétique heureuse, de style lapidaire…). Empr. à l’angl.slogan, du gaëlique sluagh-ghairm comp. de gairm « cri » et sluagh « troupe », désignant le cri de guerre ou le cri de ralliement de troupes écossaises ou d’Irlandais (dep. 1513 ds NED) puis le mot d’ordre, la devise de tout groupe (dep. 1704, ibid.) d’où son empl. pour désigner un message de type publicitaire (1922-28 ds NED Suppl.2).

DHH dit: à

@J3
Ne fantasmez pas trop sur l’agrégation de grammaire
C’est en général celle que préféraient présenter les faiblards en français, ceux dans mon genre qui ont du mal avec l’écriture , et qui choisissent ce concours, où le coefficient de la dissertation littéraire est plus faible qu’ à l’agreg de lettres classiques , quitte à avaler jusqu’à l’indigestion des traités de phonétique et de morphologie grecques et latines qui donnent matiere une des épreuves à l’ecrit et à l’oral
Parfois étonnement des normaliens et normaliennes brillants passaient ce concours ;Mais pour eux c’est le moyen de s’assurer une place de cacique , qui leur garantira l’obtention du séjour de deux ans aux écoles de Rome ou d’Athènes auquel ils aspirent
Les choses on peut-être changé ;car mon experience personnelle de tout cela a 58ans
C’était le temps où les agrégations étaient genrées, dédoublées entre agrégation féminine et masculine, chacune ayant son jury et ses sujets , ce qui faisait que pour le disciplines littéraires la sélection était plus dure pour les femmes que pour les hommes, qui s’y présentaient en moindre nombre .Et c’était l’inverse en mathématiques

et alii dit: à

si on n’a vu que du bleu?
Les médiévistes devront peut-être reconsidérer des hypothèses de longue date sur qui, exactement, a peint tous ces magnifiques manuscrits enluminés. Le rôle complexe du scribe a été populairement attribué aux moines médiévaux, mais beaucoup de ces artistes étaient peut-être des nonnes.

En examinant le squelette d’une femme d’un complexe monastique à Dalheim, en Allemagne, Anita Radini du département d’archéologie de l’Université de York a été choquée de découvrir du tartre dentaire bleu. Les tests ont finalement révélé qu’il s’agissait de lapis-lazuli, et la cause la plus probable est que la femme travaillait en tant qu’artiste, léchant son pinceau ou inhalant de la poussière tout en broyant la pierre outremer coûteuse utilisée pour fabriquer le pigment rare.

«Cette femme représente la première preuve directe de l’utilisation de pigments outremer par une religieuse en Allemagne», ont écrit Radini et ses co-auteurs dans un article publié dans la revue Science Advances . La dépouille de la femme, qui aurait eu entre 45 et 60 ans, était datée au radiocarbone des Xe et XIe siècles.

JiCé..... dit: à

« Parle-nous de ta (tes) bibliothèque(s), JiCé. On y trouve quoi ? » (JiBé)

Non. C’est personnel : ça ne te regarde pas !

renato dit: à

Vous parlez du lapis-lazuli, je suppose, et al.

Jazzi dit: à

Très intéressante cette conversation littéraire sur Marie-Thérèse Lafon, que je n’ai jamais lue. Elle me permet de répondre à DHH, qui me suggérait de m’en inspirer. Je crois qu’elle est à l’opposé de ce à quoi j’aspre en matière d’auto fiction. Elle s’efface derrière ses personnages et je crains que pour moi ce soit le contraire. Je serais plutôt dans le moi et moi et moi. Je le sais et dois l’assumer. Son architecture narrative, éclatée, où elle perd son lecteur et introduit un suspens, un secret, n’est pas ce que je préfère. Je suis plutôt pour une certaine linéarité chronologique, avec toutefois le recours possible à des flashbacks ou feedbacks. A son écriture chantourné de dentellière je préfère une écriture blanche, plus simple, mais qui n’est pas exempte d’un certain travail. Je n’ai pas une grande connaissance de la littérature contemporaine, ce sont les films que j’avale à la chaîne.
En revanche, j’ai lu Pierre Michon et ses vies minuscules. Et à la lumière de tout ce que vous dites de MHL, j’ai comme le sentiment qu’elle s’est installée et a prospéré dans le filon qu’il avait précédemment creusé ? Je me souviens que son précédent roman était centré sur une caissière de supermarché. A moins que ce ne soit une tendance générale que ces héros ordinaires romanesques apparus en littérature ? La dernière tendance que je préfère, au cinéma et aussi dans le roman, c’est celle qui mêle, fait tomber les barrières, n’établit plus de frontières entre le documentaire et la fiction.

Jazzi dit: à

Tu es seulement voyeur, JiCé, et moi qui te croyais exhibitionniste ! Passif et non actif, en somme.

JiCé..... dit: à

Tu penses ce que tu veux, mon ami ! J’en ai rien à branler …

et alii dit: à

exact, renato ; j’ai eu une bague, grecque, avec un la la et elle a été esquintée par un bijoutier;je la regrette; c’est une pierre que l’aime

Janssen J-J dit: à

@ sur MHL, oui au début on est un peu perdu, mais tout se remet en place subrepticement vers le milieu. On admire l’habilité…, d’autant que le cerveau a refait les connexions que MHL s’était plu (?) à désintriquer par ses flash back incessants. Comme le dit Cl., dommage d’avoir révélé la fin à Ch., DHH. Dans mon cercle littéraire, je me serai fait massacrer !

@ OK avec DHH et AN sur D. Mendelsohn… Oublié de le mettre dans mes détestations de l’année. Mais j’ai apprécié qu’il revienne sur les circonstances de son enquête des Disparus qui restera son chef d’oeuvre, et sur la longue déprime qui s’en est suivie et sur l’Odyssée, où l’on apprend moins, tant il s’était déjà mis en scène avec son pater, une occasion surtout de montrer qu’il connait ses classiques… et notamment le Télémaque de Fénelon… Quel pensum !!!!
J’ai l’impression qu’il a voulu nous faire son Carrère, mais qu’il s’est bâclé. Bien mal lui en a pris… Sa métaphore des 3 anneaux atteint le comble de la prétention ridicule. Pourrielle !

@ Suis très heureux que Jissé et D. ne donnent pas en pâture leurs lectures à l’Herdélie alors que personne ne leur demande rien. Ils confirment ce faisant l’idée que ces deux là ont toujours été des imposteurs à la petite semaine, mais ça…, on le savait depuis longtemps, l’un avec de l’humour culinaire, l’autre étant dénué de la moindre qualité, hormais sa complaisance à se faire détester tous les jours avec ses provocs à deux balles. Sont juste là pour (s’)amuser la g.l.r.e – Perso, les taches d’encre violette Watterman ne me gênent pas + que ça, s’ils savaient à quel point mon buvard les assèche rapido !
Bàv,

puck dit: à

marrant cette coincidence : moi aussi je suis en train d’écrire une auto-fiction autobiographique.
ça se passe en l’an 2274 pendant la guerre planétaire qui oppose les croyants et les athées. Quand j’arrive à capturer une androïde créée par les croyants, appelée la « nécromancienne » parce qu’elle dégomme tout ce qu’elle voit, et que je la reprogramme pour lui donner un « sentiment maternelle » (on voit là tout le problème de la relation avec la mère blablabla), ensuite hop ! je l’envoie sur une exoplanète avec des embryons pour fonder une colonie qui permettra la survie de l’espèce humaine.
le titre : « Raised by Volves ».
Les 2 premiers épisodes ont été réalisé par Ridley Scott, les suivants par son fils, et tous les fans attendent la sortie de la saison 2.
comme autofiction c’est bien.

puck dit: à

sinon dans les nouveautés 2020 je conseille vivement « Mind Hunter », ça décrit la création du service comportementaliste du fbi pour analyser le comportement des tueurs en série, mais surtout cela montre la façon dont cette société américaine déjantée a engendré un tas de serial killers tout aussi déjantés.

et quand on voit ce genre de truc on se rend compte que tous les écrivains actuels sont complètement largués les pauvres.

Janssen J-J dit: à

@ vous citez de mémoire et devriez vérifier, jzmn, Marie-Hélène n’est quand même pas une Ste Thérèse. Et faute de l’avoir lue, vous êtes un peu passé à côté de la plaque…
Vos efforts pour justifier votre goût pour l’autofiction linéaire et simple sont intéressants et honnêtes, mais pour se comparer à soi-même, il faut du courage et se lever de bonne heure… Je me demande s’il en sortirait quelque chose de bien à votre âge. Les nombreux fragments de votre vie sont délicieux…, mais à l’idée qu’ils puissent être raboutés dans une autobiog romancée, je craindrais un brin. Je dis ça, mais j’ai rin dit.

puck dit: à

le problème des écrivains c’est qu’ils appartiennent tous à un petit monde limité au niveau socio économique et professionnel, avec un tiers de profs de philo, un tiers d’historiens, un tiers de journalistes, et un dernier tiers de prof de lettres, appartenant à une classe bourgeoise autocentrée et de gauche bien pensante, ils trainent un sacré boulet.

puck dit: à

et notre brave agrégée de lettres modernes Marie-Hélène n’échappe pas à ce carcan socio professionnel : elle accumule tous les clichés.

qu’est-ce que je donnerais pas pour lire un roman écrit par un plombier.

Janssen J-J dit: à

@ dxt, le problème des écrivains

… c’est surtout le problème des erdéliens au même pedigree dont vous faites éloquemment partie. Et comment !
En quoi est-ce un pb pour vous…, si vous vous sentez étranger à toussa ?

(Nous espérons le meilleur pour votre nouveau roman de SF, que SV se fera un plaisir de chroniquer sur son blog quand la bise sera revnue)…

puck dit: à

le premier truc que je regarde chez un auteur c’est son boulot : s’il est prof, historien ou journaliste hop ! je vire !

ex passou : il est les 3 à la fois.

puck dit: à

dont je fais partie ? certainement pas : je suis militaire de carrière.

et alii dit: à

pourquoi un plombier, et pas un pilote de ligne ou une crémière?

puck dit: à

non je suis comme JC : ingénieur ! j’ai même participé à la création des scanners, des séquenceurs, des rmn avec un tas de gens qui débordaient d’imagination.

sérieux vous n’imaginez pas l’imagination pour créer un vaccin utilisant l’arn messager dont beaucoup prévoyaient l’arrivée dans une vingtaine d’années.

l’imagination et l’inventivité : ce sont les deux plus belles facultés humaines.

Janssen J-J dit: à

mais écrivez le donc votre bouquin de plombier, plutôt que d’en chercher. Vous êtes pas trop mal loti pour ce faire, hein !…
Nous aurions tant envie d’être édifiés pour une fois, icite, merdr’alors !

et alii dit: à

l’imagination et l’inventivité : ce sont les deux plus belles facultés humaines.
PAS LES PLUS BELLES.les très inquiétantes , je crois

et alii dit: à

aufait, judith gautier a écrit avec un LOTI

et alii dit: à

Judith gautier, fille de son père , a écrit « la fille du ciel avec Loti; elle a étéà l’A Goncourt!

Janssen J-J dit: à

Pierre Loti n’aimait pas la dame aux camélias, on voit pas trop lapax. Et vous, cavévoulu, hormis des bouts rimés sur la toile émeri ?

puck dit: à

et alii dit: l’imagination et l’inventivité : ce sont les deux plus belles facultés humaines.
PAS LES PLUS BELLES.les très inquiétantes , je crois
 »

et alii belles et inquiétantes c’est la même chose !

regardez ce nouveau vaccin contre le covid qui va sauver nos sociétés : comme il est né de l’inventivité humaine il est à la fois beau et inquiétant, parce qu’il est le premier du genre et nul ne sait les conséquences.

l’humanité est aussi belle qu’inquiétante.

c’est ce que je reproche à cette caste d’écrivains agrégé des lettres modernes : oublier l’importance de l’inquiétude.

christiane dit: à

Merci, DHH, Closer et JJJ.
« Joseph » et « l’annonce », oui deux romans qui m’ont intéressée.
Pour celui-ci, j’ai relu 2 fois les deux premiers chapitres, jusqu’à mieux situer les enfants et comprendre l’accident de l’enfant narrateur. Je n’en dis pas plus ici car le roman vient de sortir et il ne faut pas, c’est vrai, résoudre les énigmes avant les lecteurs futurs ou dévoiler les secrets des rencontres entre personnages.
Les hommes écrivent que vous n’auriez pas dû me dire la fin mais je ne m’en souviens plus. Alors tout va bien.
J’ai aimé que la première guerre mondiale sépare les deux premiers chapitres. C’est un temps que l’on imagine bien avec ses dégâts dans les familles et parmi les enfants quand le père parti au front ne revient pas ou revient amoindri et malade.
J’ai fait un bond dans le temps : 1950… et je comprends qui est Paul dans le roman et enfin qui est André.
Voilà, je n’en dirai pas plus. Comme l’écrivent si justement JJJ et Closer : « l’histoire se met en place » et « le cerveau refait les connexions ».
Mais je ne le lirai pas aussi vite que le préconise Closer. J’aime rêvasser en lisant. Ainsi, toutes ces notes très fines sur les odeurs, les bruits, les pensées des personnages, les traces de l’Histoire me donnent à imaginer, à me souvenir. Surprise aussi de trouver en cette fiction la présence de Pierre Michon, cela donne soudain un aspect autobiographique au roman. Il y a quelques années, sapience malivole aimait l’évoquer dans nos courriers échangés. Ils étaient du même « Pays ».
Merci à vous tous. Vous remettez le livre en majesté dans ces pages de l’espace commentaire.
Une pluie froide tombe sur Paris. Il fait bon avoir un chez soi chauffé…

Janssen J-J dit: à

tout à l’heure, je suis allé me faire vacciner contre la grippe, car c’était gratuit, je viens de passer au 3e âge de 65 ans. Je sais pas à quoi ça sert, mais quand c’est gratuit, il faut en profiter, d’après macron, hein.
Je vais pouvoir patienter pour l’autre…, (qu’arrivera pas chez nous demain la vieille).

Jazzi dit: à

Amusant ce que vous dites sur les agrégés de grammaire, DHH.
Durant les années où je collaborais à Gai Pied Hebdo, il y avait un rédacteur officiel, Hugo Marsan, un ancien prof pétri de bien pensance, et un rédacteur officieux, Jean-Luc Hennig, suisse et agrégé de grammaire. Il écrivait peu, en effet, mais dynamisait efficacement la rédaction du journal. Tandis que le premier, lors des conférences de rédaction où nous présentions les sujets que nous souhaitions aborder, réfrénait mes ardeurs, ce dernier m’encourageait à foncer. Je travaillais pour la rubrique du Gay Savoir, quatre cinq pages en fin de l’hebdo, qui me permit d’interroger les historiens, les psy, les sociologues et, surtout, les romanciers et les poètes sur l’homosexualité. Ce qui me permit aussi de répondre aux questions que personnellement je me posais. Notamment sur l’inné et l’acquis dans l’homosexualité, et pour lesquelles je n’ai jamais obtenu finalement de réponses satisfaisantes.
A l’époque de la chanson « Ziggy, un garçon pas comme les autres », popularisée par Fabienne Thibeault et Céline Dion, contant l’amour passionné d’une femme pour un gay, on vit fleurir tout un tas de témoignages larmoyant sur le même sujet, dans la presse et les médias.
Au point que j’écrivis un papier d’humeur, titré : « Attention, les vagins dentés contre attaquent », que je refilai à Jean-Luc Hennig, qui le publia illico.
A la conf. de presse qui suivit, toute la rédaction m’accueillit avec hostilité, l’un des rédacteurs me dit même que j’étais un être odieux, mais je rencontrai le regard amusé du rédacteur en chef officieux et cela me suffit. Un peu de provocation ne nuit pas.
Il faut dire que le journal, à force de bien pensance et de désir d’intégration avait été dans le déni complet de la maladie, dite cancer gay, au début du sida. Il fallut la mort de plusieurs membres de la rédaction et d’un nombre encore plus grand de lecteurs pour que les choses bougent. Trop tard, hélas, et le journal mourut avec la majorité de ses lecteurs…
https://www.youtube.com/watch?v=8ZXJijki9ik

Janssen J-J dit: à

je ne suis jamais parvenu à m’imaginer que Closer fut de sexe masculin, comme vous l’insinuez avec aplomb, Ch. Je sais pas pourquoi. Je la prenais pour Elisabeth Lévy, de Causeur, je crois bien que c’était lié à ce parasitage.
Et maintenant, on nous fout dans la même constellation sur l’axe droite/gauche…, faut quand même pas déconner avec pif le chien ! Et pourquoi pas Placide et Muzo pendant qu’on y est ?

Janssen J-J dit: à

Je ne vois vraiment pas le rapport avec les agrégées de grammaire comme DHH et MH Lafon. Les vôtres étaient des hommes homo… Encore une histoire pour mettre en avant une partie de votre biog, jzmn… Vous allez finir par vous tirer une balle dans le pied, et il sera bien triste et piteux, alors !

NB / La tempête Bella m’a encore foutu deux arbres en l’air, ce matin… Ras le bol.

DHH dit: à

@Jazzi
je pense que vous vous souvenez aussi de DUBO DUBON DUBONNET qui nous arrivait, ainsi decliné sur les paris sombres dans les tunnelsdu metro et que nous decouvrions de notre wagon au fur fur et a mesure que la rame avançait entre stations
Et pour Astra il y a aussi :un préjugé ridicule qui vous coûtait cher
Quant à la Samaritaine elles étaient délicieuses d’inventivité les saynètes qui se concluaient par le fameux slogan ,(l’éléphant rose, King Kong,la reine d’Angleterre ,le vernissage dans la galerie d’art contemporain)

Janssen J-J dit: à

@ « Attention, les vagins dentés contre attaquent »

Pourrions-nous disposer de la coupure de presse en lien, ou extraite de vos archives, SVP ?
Oui ou non, merci par avance.

et alii dit: à

je me demandais, en parlant de la fille, si on lisait encore le capitaine Fracasse

et alii dit: à

pour dubo, dubon, le monde avait fait Sibony

Janssen J-J dit: à

Je suis encore d’accord. Pur l’instant, « Joseph » reste son meilleur. Cet ouvrier agricole qui dit rien, regarde vivre son patron et la patronne par en dessous… Avoir ainsi su se mettre dans sa tête et à sa place ! Quel talent.

christiane dit: à

JJJ
Closer, une femme ? Au fond, vous avez peut-être raison. Je n’avais pas pensé à cela…

DHH dit: à

@jazzi
j’ai eté un jour mise dans l’embarras par ce journal auquel vous avez collaboré
j’avais un collaborateur fort sympathique ouvertement homo auquel j’avais délégué la gestion d’un (très ) petit budget de publicité à charge pour lui de le repartir intelligemment entre diverses publications
Catastrophe il a tout donné à ses copains du gay pied et quand je l’ai su il etait trop tard pour revenir en arriere .
Miniscandale que j’ai dû déminer en expliquant au sbire du cabinet, qui n’avait pas grand chose a faire et avait trouvé cet os à ronger, que la cible était intéressante et que compte tenu de l’exiguité du budget il fallait éviter le saupoudrage

Jazzi dit: à

Sur quoi, la pub, DHH ?
Votre collaborateur avait peut-être bien ciblé !
Le Gai Pied Hebdo était très lu, à Paris, en province et à l’étranger.

Je n’ai conservé aucune archives, JJJ. Mais il y a des bibliothèques spécialisées pour cela.

et alii dit: à

j’ignorais qu’il y avait un cimetière juif à Fontainebleau mais pas qu’il y avait des antisémites

DHH dit: à

@jazzi
il s’agissait de vendre les charmes des Antilles françaises
peut-etre la cible n’etait pas moins adaptée qu’une autre mais ce n’est appremment pas cette adéquation ce qui avait motivé le choix de ce support
je l’ai raconté parce que c’est tres ancien(vers 83/84 :il y a prescription

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*