de Pierre Assouline

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La République des livres
Proust toujours, encore et encore !

Proust toujours, encore et encore !

S’il est vrai que, selon la définition d’Italo Calvino, « un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire », avec la Recherche du temps perdu, on est servis ! Cela fait un siècle que ce roman suscite un Himalaya de gloses et ce n’est pas terminé, on en annonce d’autres, de toutes sortes et de partout. Il est vrai qu’il parait inépuisable. Un véritable geyser de sens, de sensations, d’émotions. Tout lecteur qui le relit à quelques années d’écart est assuré de découvrir un nouveau livre dès lors qu’il aura pris connaissance des études, essais et interprétations publiés dans l’intervalle. Cette saison n’échappe aux nouveautés proustiennes.

Il faut tout d’abord saluer la parution des Soixante-quinze feuillets (380 pages, 21 euros, Gallimard). Un recueil fondamental même si le lecteur non averti risque de s’y ennuyer. Les autres, plus nombreux qu’on ne le croit, catégorie qui ne compte pas que des généticiens de la littérature et des fétichistes de la proustolâtrie, vont y découvrir enfin ce qu’il n’espérait plus connaitre de leur vivant : cette liasse de papiers inédits de la main du maitre, annoncés par Bernard de Fallois en 1954 lorsqu’il avait exhumé des malles de Suzy Mante-Proust Jean Santeuil et Contre Sainte-Beuve et qu’il évoquait ces fameux « soixante-quinze feuillets ». Or ceux-ci avaient disparu de la circulation pendant un demi-siècle, l’éditeur les ayant distraits du lot… Sa mort récente permet de les faire réapparaitre par un coup de baguette magique. Ce qui nous donne enfin accès au socle de la Recherche, sa matrice, conçue par l’auteur au cours la mystérieuse année où il s’est décidé à s’y mettre vraiment. Et c’est passionnant comme peut l’être non un brouillon mais un premier jet avec ses tâtonnements et ses fulgurances ; on y voit les caractères se former, les personnages se déprendre lentement de leurs modèles, les descriptions s’affiner déjà, les paysages se mettre en place, les intrigues s’échafauder, les dialogues s’esquisser et les hésitations se dissiper. On est avec lui à ses côtés et cela n’a pas de prix.

Mais qu’est-ce qui a fait qu’un jour de septembre 1909 la mayonnaise a pris ? La mort de la mère, bien sûr, sauf que c’était quatre ans avant. Alors quoi ? Roland Barthes, qui se fie à son intuition, a une réponse : la technique. Il y revient dans Marcel Proust (385 pages, 24 euros, Seuil). Elle conjugue plusieurs facteurs selon lui : le fait que Proust a trouvé le moyen de dire « je » tout en étant original car ce « je » recouvre à la fois le narrateur, l’auteur et le héros ; le surgissement d’une vérité poétique des noms propres collant parfaitement aux personnages ; un changement de proportions ; enfin une structure romanesque empruntée à la Comédie humaine avec le retour des figures d’un volume à l’autre. Alors ça a pris…

Le plus étrange, c’est que même Barthes se laisse emporter par l’irrépressible volonté d’explication de la création alors que tout créateur le sait bien, la chose est irréductible à une explication rationnelle et argumentée ; tout au plus peut-on se contenter de réunir des pièces à conviction à condition de n’en être pas dupe. On croyait pourtant l’affaire réglée depuis que Balzac avait décrété que le génie en toutes choses relève de l’intuition ; mais non, et en lisant Barthes, on se souvient de la naïveté de Clouzot s’acharnant à filmer le geste de peindre de Picasso sur une vitre à travers laquelle le cinéaste croyait capter quelque chose de son acte créateur.

Heureusement que c’est sous-titré « Mélanges », un pur artifice comme le reconnait Bernard Comment, l’éditeur du Proust de Barthes (et son ancien élève). Ce recueil a quelque chose de démodé, plus daté que Proust même, un comble. Cela nous renseigne bien sur Barthes et donne une aperçu du grand roman qu’il n’a pas écrit (à étudier en littérature comparée avec l’adaptation de la Recherche que Visconti n’a pas tournée). A force de considérer la Recherche comme un mythe, à l’égal des vieux mythes de l’antiquité gréco-romaine, il a même envisagé de réécrire la Recherche dans cet esprit. Un prétexte à procrastination. Etrangement, Barthes a très peu écrit sur Proust tout au long de sa vie. Une quarantaine de pages en tout. Pourtant il avait un vieux compte à régler avec lui mais il aura passé sa vie à le repousser.

L’ensemble est assez hétéroclite : un dossier d’enseignement pour une cours donné à Rabat en 1970, des pèlerinages pour France culture sur les lieux parisiens de Proust au risque de verser dans le marcellisme car la biographie de l’écrivain le passionne… C’est peu dire qu’il s’identifie à lui et se projette en romancier de la mémoire. Comme lui il a attendu le baiser vespéral de sa mère, comme il s’est effondré à la mort de celle-ci, mais contrairement à lui… Alors à défaut d’écrire lui aussi sa vie sans la raconter, de son propre aveu, conscient de son impuissance à édifier une monument avec de la dentelle de pierre, il fait comme si il devait l’écrire. Pour la petite histoire, mais y en a-t-il de petites dès lors qu’elles contribuent à la grande histoire littéraire, Barthes est mort renversé par une camionnette rue des Ecoles en sortant du Collège de France où il s’était rendu juste pour vérifier la qualité du projecteur prévu pour projeter des photos de Nadar sur le monde de Proust qu’il devait commenter…

Le Cahier de l’Herne Proust (302 pages, 33 euros) sous la direction de Jean-Yves Tadié était attendu depuis toujours. Il est même incroyable que la célèbre collection créée par Dominique de Roux dès 1960 puis poursuivie par Constantin Tacou et désormais par sa fille Laurence Tacou ne s’y soit pas mise avant. Ce qui fait le prix de ce Cahier qui est donc une grande première s’agissant de l’écrivain qui domine un peu, tout de même, la paysage littéraire en France depuis un siècle, c’est qu’il n’advienne qu’aujourd’hui. Comme le maitre d’oeuvre le dit d’emblée, il s’agit moins d’augmenter la somme déjà considérable de nos connaissances sur l’homme et l’œuvre que de la faire vivre, de la maintenir en vie « et de lui garantir la jeunesse et une forme d’immortalité ». Comment parler de Proust sans se répéter ni ressasser après tant d’autres ?

L’ensemble rend justice à un trait de caractère de Proust que tous les contributeurs évoquent : son intense et irrépressible curiosité. Amis, relations, rencontres de passage, peu importait, il bombardait les gens de questions, pour la satisfaction de son esprit, un certain goût pour l’indiscrétion, mais surtout pour documenter son livre au plus juste, au plus vrai, au plus proche de l’exactitude. La correspondance est à cet égard un gisement des plus précieux puisqu’on y entend la voix de l’écrivain « sans l’enveloppe de la littérature »

On s’en doute, de brillantes analyses sont réunies dans ces pages. On dira que ce sont les membres habituels de la patrouille ce qui n’empêche pas la nouveauté et l’originalité. Le cas de Laure Murat approfondissant la sexualité comparée de Proust et Gide, qui passent pour les grands homosexuels de la littérature de leur temps alors que le premier se disait inverti (une âme de femme dans un corps d’homme) et le second pédéraste (amour des garçons), l’un en tenant pour l’exhibition de son moi par le biais du « je », l’autre n’ayant de cesse de le camoufler.

La seule consultation du sommaire donne une idée de la richesse de ce Cahier de l’Herne tant attendu. Des révélations, il y en a tout le temps avec Proust car il y a toujours une lettre perdue prête à surgir d’un tiroir oublié par des descendants distraits. C’est celle de la présence onirique de ses parents dans chaque instant de sa vie quotidienne, c’est un article inconnu de Reynaldo Hahn lui si proche de Proust jusqu’à sa mort mais discret à son sujet dans ses évocations, ce sont les rapports de Proust aux œuvres de Michelet, Taine, Gobineau, Stendhal, Flaubert, Racine examinés à nouveaux frais, c’est…

Valentine Thomson, sa cousine, se souvient dix ans après sa mort d’un homme grand, mince et longiligne alors qu’il mesurait 1,68 m ! Il y aurait trouvé matière à digresser sur les pièges de la mémoire et les défauts de perspectives de la réminiscence. Harold Nicholson, traitant de ses rapports avec l’Angleterre, assure qu’il avait contracté le goût de la phrase interminable à force de lire la Bible d’Amiens et de Sésame et les lys de Ruskin ; ce serait à cette influence qu’il devrait cette accumulation d’adjectifs, images, de métaphores, détails, symbole répétés et récurrents, le tout décrit au ralenti, qui passe pour sa signature stylistique. Dans un autre témoignage tout aussi édifiant, Reynaldo Hahn assure que ses dons divinatoires, ses brusques illuminations, son contact naturel avec le surnaturel avaient permis à Proust de traduire des milliers de pages de Ruskin alors qu’il ne savait pas l’anglais, interprétation qui ne manque pas de sel lorsqu’on sait que Maman, plus compétente en la matière, puis Marie Nordlinger, avaient grandement contribué à cette transhumance de l’anglais au français. Les souvenirs sur la reine de Naples, les recherches d’Edouard Roditi sur les bordels de Jupien/ Le Cuziat, l’étrange absence de son frère Robert, de ses amis Reynaldo Hahn et Lucien Daudet de la Recherche

 

Enfin, ultime curiosité proustienne et cera tout pour… cette saison, « Proust et les célibataires de l’art » sous la direction de Thomas Carrier-Lafleur, Guillaume Pinson et Mélodie Simard-Houde publié par la Revue d’études proustiennes, 2020-2, No 12 (275 pages, 39 euros, Classiques Garnier). Quésako ? Le célibataire de l’art selon Proust, c’est avant tout l’amateur doué qui s’exprime du haut de son œuvre future. Artistiquement, il est stérile. Il a tout pour créer mais, paresse ou impuissance, il s’avère incapable de le faire. C’est un artiste dans l’âme, mais sans œuvre, d’où son amertume, son aigreur, son ressentiment. Le narrateur du Temps retrouvé qualifie ainsi de « célibataires de l’art » ces artistes sans vocation et ces écrivains sans œuvre (on les reconnait à ce qu’ils s’expriment du haut de leurs livres à venir) qui ne cessent de différer leur envol -le cas de Proust même jusqu’en 1909. Bloch, Saint-Loup et Charlus si dandies, Swann, personnages tragiques pour ne rien dire de Montesquiou qui est l’amateur absolu, sont des célibataires de l’art, incapables de cesser d’admirer pour enfin passer à l’acte et franchir le Rubicon tant ils redoutent cette heure de vérité. L’excès de leur enthousiasme est à la mesure de leur échec. Idolâtres de l’art mais créateurs ratés, ils n’ont d’autre choix que de faire œuvre de leur vie dans la mise en scène de soi.

Même si leur prisme parait un peu étroit, on ne peut en vouloir aux trois directeurs de ce numéro de considérer que la Recherche est « d’abord et avant tout » le grand roman des célibataires de l’art :

« Il n’y a pas de forêt derrière cet arbre ou de vérité derrière ce masque ».

On le sait, un grand mystère peut dissimuler aussi bien un splendide secret que le néant. Certains grands personnages de la Recherche n’y échappent pas. L’exercice est cruel, implacable même mais salutaire, comme dans la vie. Proust romancier, chroniqueur, critique d’art, pasticheur, épistolier n’a pas fini de nous parler fût-ce via des intermédiaires inspirés. Le dernier mot à Jean-Yves Tadié :

« Nous écrivons sur lui parce qu’il a écrit sur nous »

(Photos Jacques-Henri Lartigue ; manuscrit d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs, photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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1 697 Réponses pour Proust toujours, encore et encore !

christiane dit: à

c’est émouvant, Jazzi, ta balade avec Hector sur les pas d’Alberto Giacometti jusqu’à la rue Hippolyte-Maindron.
Son premier atelier, sans eau courante mais avec la verrière qui laisse passer la pluie ! Une photo de Brassaï (1948) le montre sur le seuil de l’atelier avec sa chevelure en broussaille. Au fond l’escalier de guingois, face au sien un autre atelier qu’il louera un an après, pas pour lui mais pour Diego, son frère. Diego, le fidèle, qui gardera l’atelier et y travaillera pendant qu’Alberto est bloqué à Genève, pendant quatre ans (Guerre) après une visite à sa mère(Annetta).
Dans une toile, il la peint, sa femme aussi, toute petites, à peine discernables, presque des fantômes, cernées par l’air qui les entoure. Peindre l’air autour d’elles. L’espace les baigne puis les dévore de tous côtés. Tout est gris, brun, noir. Il semble avoir abandonné les autres couleurs. (Bernard Noël m’avait expliqué l’importance de tout ce qui nous entoure et qui est invisible, qu’il ne faut pas oublier quand on peint, quand on sculpte.)
D’autres photos, sous la pluie d’Henri-Cartier Bresson, dans le quartier.
Ne pas oublier non plus cette jolie jeune femme, Annette Arm qui deviendra sa femme. (Tout ça parce qu’elle emménagea dans l’atelier proche du sien.)
Quand on pense que c’est dans cette « cabane » exiguë et humide qu’il a façonné, creusé obsessionnellement ces têtes, ces corps, sculptures ou dessins muets, maladroits, maigres, décharnés, avec ses doigts jaunis par le tabac, cherchant l’apparence d’une forme qui le fuit. Echec, comme Beckett…
Des fantômes, des décombres nés de la souffrance, des désarrois et du désespoir du siècle…
Plâtre essentiellement travaillé de façon sauvage, silhouettes de fil de fer, glaise, poussière.
Je l’imagine, le soir s’avançant, brisé de fatigue sur le boulevard Montparnasse ou à Montmartre à la recherche, dans les bistrots et cabarets du quartier, de ses amis, Breton, Tzara, Eluard, Ernst, Leiris, Bataille, Prévert, Miro, Queneau… et Genet qui écrira ce si beau livre sur leurs rencontres (évoqué un jour sur ces pages par Et Alii).
Giacometti écrivait aussi beaucoup (correspondance et carnets).

C’est bien ce que tu fais avec tes marches… ça écrit dans ta tête.

Marie Sasseur dit: à

Pour le prochain deconfinement, Léa, ma première idée de l’été, sera d’aller festoyer chez Christophe Lambert. Une belle terrasse, à l’ombre de grands arbres.

christiane dit: à

Bonjour, Puck. Je suis contente qu’une rencontre avec Flaubert soit née de « Concordances des temps ». Michel Winock est un passionné.
J’ai eu du mal à écouter l’émission de Finkielkraut, « Au bout de la vie », juste avant. C’était horrible. De la « merde » partout dans la vieillesse et dans la mort.
J’ai éteint le poste et écouté Jeanneney (c’était une rediffusion de mars 2013). De belles archives sonores.

christiane dit: à

Ah, c’est le 18 avril… Bon anniversaire, Passou.

Marie Sasseur dit: à

« Passionnante étude de Pyra Wise sur Olivier Dabescat, premier maitre d’hôtel légendaire au restaurant du Ritz et informateur rémunéré de l’auteur d' »A la recherche du temps perdu » »

C’est pas comme le gars de la sécurité a l’hôtel Lutetia, Passou. Celui-là avait des yeux derrière la tête.

Marie Sasseur dit: à

L’historienne américaine Tilar Mazzeo a pu accéder à des archives secrètes françaises, allemandes et américaines touchant l’histoire du palace de la place Vendôme durant la Seconde Guerre mondiale.

https://www.slate.fr/story/94659/ritz-occupation?amp

Jazzi dit: à

Nous ne partons jamais en balade avec un but particulier, Christiane.
Quand je suis avec Hector, je lui laisse le choix du secteur géographique, qui se limite généralement pour lui au Paris du mur des Fermiers généraux.
Moi, j’aime beaucoup aussi, celui des faubourgs populaires du nord-est parisien, qu’il a en horreur et où il refuse de me suivre. Telle la rue Oberkampf :

« Giacometti et moi – et quelques Parisiens sans doute – nous savons qu’il existe à Paris, où elle a sa demeure, une personne d’une grande élégance, fine, hautaine, à pic, singulière et grise – d’un gris tendre – c’est la rue Oberkampf, qui, désinvolte, change de nom et s’appelle plus haut la rue de Ménilmontant. Belle comme une aiguille, elle monte jusqu’au ciel. Si l’on décide de la parcourir en voiture à partir du boulevard Voltaire, à mesure qu’on monte, elle s’ouvre, mais d’une curieuse façon : au lieu de s’écarter les maisons se rapprochent, offrent des façades et des pignons très simples, d’une grande banalité mais qui, véritablement transfigurés par la personnalité de cette rue se colorent d’une sorte de bonté, familière et lointaine. On y a placé depuis peu d’imbéciles petits disques bleu sombre, traversés d’une barre rouge et destinés à indiquer que le stationnement des voitures est interdit. Perdue, elle ? Elle est encore plus belle. Rien – mais rien ! ne pourra l’enlaidir.
Que s’est-il donc passé ? D’où a-t-elle arraché une si noble douceur ? Comment peut-elle être à la fois si tendre et si lointaine, et comment se fait-il qu’on l’aborde avec respect ? Que Giacometti me pardonne, mais il semble que cette rue presque debout n’est autre que l’une de ses grandes statues, à la fois inquiète, frémissante et sereine. »
(Jean Genet, in l’Atelier d’Alberto Giacometti)

christiane dit: à

Oh merci Jazzi.

et alii dit: à

Le mas Notre-Dame-de-Vie de Mougins ou L’Antre du Minotaure est un vaste mas provençal de 800 m2, sur un parc de deux hectares, à Mougins sur la Côte d’Azur, dans les Alpes-Maritimes en Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’artiste Pablo Picasso (1881-1973) y réside de 1961 à sa mort.

et alii dit: à

La Chapelle Notre-Dame-de-Vie est une chapelle du xvie siècle situé à Mougins dans le département français des Alpes-Maritimes.
Dans son jardin a été construit en 1931 un monumental tombeau pour la famille Guinness, dans lequel a été inhumée Bridget, épouse de Benjamin Seymour Guinness, décédée dans sa résidence voisine, le mas Notre-Dame-de-Vie5.
WIKI

racontpatavi dit: à

les anglais sont préoccupés par la pénurie de nains de jardin.

Oh merci B!

racontpatavi dit: à

Oh merci vous tous!

et alii dit: à

Picasso est superstitieux, presque animiste. Il a une angoisse absolue de la mort d’autant qu’il a une opération assez grave en 1968. Sa maison se ferme. «Quand il va chez le coiffeur à Mougins, il emporte ses cheveux coupés pour les faire brûler. Même chose avec les ongles que Jacqueline lui coupe. Il ne faudrait qu’on s’en serve pour lui jeter un sort», dit Bruno Ely. «A cette époque là, il garde deux reliques à la tête de son lit: une coupure de presse relatant qu’à Arles, un peintre un peu fou s’est coupé l’oreille.

Bloom dit: à

Cette sonnerie aux morts écossaise interprétée à la cornemuse lors des obsèques du Prince Philip c’était quoi
Scotland the Brave ?

C’était ‘The Lament’, interprété par le joueur de cornemuse en chef du Régiment royal écossais.

Si vous lisez l’anglais, le déroulé précis de la cérémonie figure sur le site de la Beeb.
https://www.bbc.com/news/uk-56783425

Dans un avenir proche, l’Écosse quittera probablement le Royaume-Uni. Philip n’aurait pas apprécié.
Perso, je m’en félicite.
Slangevar Alba!

MC dit: à

Pardon, B , mais pour le Hugo des Funérailles de l’ Empereur, Napoléon n’était pas que le Code Civil. Et pour Balzac pu Stendhal non plus! «  Sire vous reviendrez dans votre capitale. Sans tocsin, sans combat’ sans bruit et sans fureur. Traîne par huit chevaux, sous l’ arche triomphale, En habit d’ Empereur! Vous voyez Hugo écrire ça de Gisèle Halimi?moi pas! Et vous voyez le poids légendaire de Gisèle Halimi face au Petit Caporal? D’un côté les « salopes » de l’ autre Austerlitz?Soyons sérieux. Il est vrai que Napoléon a dit ceci ; «  J’assume tout de St Louis au Code Civil » On y revient. Napoléon assume. Est-ce pour cela qu’il fait peur à des mémoires lilliputiennes et éclatées ?

Bloom dit: à

Christiane, yes, The Dead & son final poignant, lyrique et quasi-mystique, est le point d’orgue du recueil. Un texte d’une richesse inégalée dans ce format. Il fallait un John Huston pour lui rendre justice juste avant sa mort.

Mais les autres nouvelles sont elles aussi géniales. « Evelyne », par exemple, puissante illustration du thème joycien de la paralysie irlandaise…Le sens des paroles proférées sur son lit de mort par la mère de la candidate à l’immigration, « Derevaun Seraun! Derevaun Seraun! » n’a jamais été élucidé. Ces mots ne correspondent à aucune langue connue…Certains critiques évoquent une altération du gaélique « Au bour du plaisir est la douleur », qui nous renverrait à Deirdre of the Sorrows, Deirdre des douleurs, figure mythique de la mythologie gaélique & pièce inoubliable de John Millington Synge, contemporain de la rédaction du joyau joycien.
JJ et ses poupées russes, poupées-ruse, rusées poupées, poupées rusées…

DHH dit: à

Voici ce que m’écrit une amie a propos du non-proces du meurtrier de Madame Halimi:
« Pour Mme Halimi le refus d’un procès c’est pour qu’on n’accuse pas la police ( ou la gendarmerie) d’avoir attendu les ordres en bas de l’immeuble sans réagir presque une heure
Les gens oublient vite
Qui a donné cet ordre? C’est ça le pb
Pareil au Bataclan
La communauté juive ne réagit pas non plus
Probablement pour la même raison
C’est pas pour épargner un islamiste , en tout cas pas seulement »
Serait-elle dans le vrai?

B dit: à

MC, vous me permettrez de ne pas appeler Pierre, Paul, Jacques à la rescousse pour ne pas m’émouvoir au souvenir de Napoléon, je ne comprends rien aux grands hommes sinon une certaine comptabilité des morts qui il est vrai omet franchement leur habileté. Je me suis promis de faire un détour chez Mauduit, grand passionné. Réduire la cause des femmes en s’amusant d’un manifeste que je ne connais pas non plus est un raccourci j’emprunte, je pense, nombre de ceux qui dans les agitations féministes ne perçoivent que des revendications abusives et des motifs fantasmés, à vous lire on peut comprendre la suspicion suspecte de certaines femmes envers tous les hommes. Pour ma part,je m’en passe à l’exception de ce qu’il faut bien appeler des tisanes: livres, expo, parfois concerts puisqu’ils s’y expriment peu avec des mots, théâtre autrefois car j’aime bien les comédiens. Au moins avec eux tout est comédie ou rien. Mes collègues masculins sont tantôt des hommes respectables, intelligents, bons, sympas, respectueux, quelquefois de sinistres vins mais je réserve mes perceptions en mon for intérieur.

B dit: à

Cons pour vins.
Qu’emprunte pour j’emprunte.

Correcteur.

puck dit: à

Christiane, tout à fait, cette émission m’a réconcilié avec Flaubert.
Je me suis rendu compte de son côté visionnaire, par exemple quand il dit qu’il ne faut laisser un peuple décidé du sort de sa nation, on l’a encore vu ces derniers temps avec le brexit, les référendums et les élections qui se finissent en cacahouète : le peuple a toujours tort ! même moi qui ne me trompe jamais je me suis trompé sur son compte.

puck dit: à

qu’il ne faut PAS laisser

Bloom dit: à

Austerlitz

Certes, MC, mais aussi:

– Trafalgar, raclée supérieure, alors que la flotte franco-espagnole était supérieure en nombre, la faute à Villeneuve & au génie de Nelson, mais aussi au désintérêt de l’Empereur, les deux pieds dans la glaise;

– La Berezina, qui s’invite ensuite dans la langue du désastre;

– La bataille de Paris & les Russes dans la capitale. Là où Thorez, Duclos & Marchais échoueront, Nabulion a réussi;

– Waterloo, enfin. Terminus, tout le monde descend…

S’il s’était concentré sur l’œuvre intérieure, il eut peut-être été plus facile de tirer un bilan positif.

Turner, capable d’apprécier la stature & la déchéance proportionnelle de l’ennemi juré, le représente à St Hélène tel un pantin, en train de fixer une bernique.
https://www.tate.org.uk/tate-etc/issue-9-spring-2007/artist-and-emperor

Le 5 mai, mes pensées iront à Bobby Sands.

puck dit: à

B sur le féminisme, je ne pense pas qu’il faille passer par un « égalitarisme » entre les hommes et les femmes.

Si déjà on permettait aux femmes de partir plus tôt du boulot pour avoir le temps de s’occuper des tâches ménagères ça rendrait leur vie plus facile.

il me semble.

D. dit: à

C’est vous qu’on aurait dû avoir à la place de Napoléon, Bloom. Ça me paraît de plus en plus évident.

puck dit: à

« ne pas m’émouvoir au souvenir de Napoléon »

ça dépend de quel Napoléon on parle, parce que vous comprenez bien qu’il existe plusieurs hommes chez le même homme.

Après c’est vrai que vu sa taille on ne peut pas non plus le couper en une grande quantité de morceaux.

puck dit: à

moi j’aime bien le Napoléon stratège : il était au champ de bataille ce que Zidane était au terrain de foot.

puck dit: à

j’aime bien aussi le Napoléon qui fait rêver ses soldats, celui qui déclame avant la bataille des trucs du genre qu’il vaut mieux avoir une vie courte intense qu’une vie longue chiante.

puck dit: à

ses soldats l’auraient suivi au bout du monde parce qu’il leur promettait l’impossible ! un peu comme Alexandre le Grand et Michel Platini.

puck dit: à

en fait c’est un Napoléon qui manque aujourd’hui à la France, un type qui fasse rêver les français !
un Grand Homme quoi.
d’ailleurs on devrait réhabiliter le cheval : un président qui descend les Champs Elysées sur un beau cheval blanc ça aurait plus de gueule qu’un président en scooter.

B dit: à

Puck, nous sommes différents mais égaux en droit du moins en France et sur le papier. Disparité salariale, poids des charges ménagères, le mauvais état de l’éducation nationale ne permettra pas aux moins favorisées de s’extraire des milieux d’origine, d’accéder à une indépendance financière, l’entre soi favorise la perpétuation de coutumes soit familiales soit religieuses. Le contexte économique et social ne permet au statut des femmes ainsi qu’á leur condition de progresser. On peut aussi remarquer qu’il est question de concédants les grandes écoles. La mentalité qui occupe une partie des hommes n’est pas près de changer et pour revenir à MC il ne faut pas à mon avis mm mélanger tous les combats, la mémoire historique et la nécessité actuelle de remédier et de faire en sorte que chaque femme soit en mesure de choisir, de répondre, de se défendre.

B dit: à

Question de viols dans…pour concédant

puck dit: à

en fait ce qui faisait le Grand Homme c’était surtout le cheval, la noblesse naturelle de cet animal se transmettait à celui qui le montait.
Et des types comme Delacroix l’ont bien vu, et Delacroix était tout sauf un imbécile.

B dit: à

Bon alors faible ou légende, il aurait eut une maitresse à St Pétersbourg et aurait ainsi lambiné au chaud sous la couette. Ça tombait bien, les russes attendaient le froid.

puck dit: à

B holà ma grande ! cette égalité on en reparlera le jour où une femme sautera à la perche au dessus de 6 mètres !

et quand il s’agit de porter des sacs de ciment de 50 kgs je peux vous dire qu’elles préfèrent aller faire la vaisselle, sur qu’une assiette c’est moins lourd à porter !

alors chacun son boulot.

puck dit: à

et puis il suffit d’ouvrir un livre d’histoire : je suis désolé de le dire, mais aucun Grand Homme n’a été une femme !

ou alors il faut me trouver une Napoléone.

B dit: à

Je parle d’une égalité de droit. Pas d’une égalité de force physique. Et pour celle ci, les athlètes féminines et aventurière sont fait leur preuve. Les hommes( moyens) physiologiquement possèdent une masse musculaire plus importante que celle des femmes ( moyennes).

racontpatavi dit: à

Oh, merci cacahouète!

B dit: à

Une femme l’ é était dans l’ombre de chacun d’eux excepté chez les romains qui furent aussi de grands homosexuels.

racontpatavi dit: à

Oh merci Napoléone à mon épaule!

Signé : Napoléhomme.

puck dit: à

d’ailleurs les féministes n’ont jamais revendiquées Jeanne d’Arc ! même les plus LGBT d’entre elles !

racontpatavi dit: à

Oh merci les romains, grands homosexuels!

B dit: à

Je fais concurrence à Edith Cresson, moi, c’est Rome, les décadents et les gladiateurs. Vous iriez, vous, Puck, affronter les fauves dans l’arène?

racontpatavi dit: à

Oh merci pour le Cresson!
Oh merci pour les fèves dans l’alcôve!

puck dit: à

l’égalité de droit c’est quoi ?

regardez donc parmi les plus pauvres : les hommes sont aussi pauvres que les femmes !

si ça c’est pas de l’égalité qu’est-ce que c’est alors ?

et c’est exactement pareil chez les riches.

après si on compare l’égalité entre les femmes pauvres et les femmes riches c’est sûr qu’elles ne sont pas vraiment égales entre elles, mais ça les féministes elles s’en foutent !

puck dit: à

Vous iriez, vous, Puck, affronter les fauves dans l’arène?
 »

oui ! tout à fait ! à condition d’y aller avec une femme bien charnue.

et aussi d’avoir un traducteur pour expliquer la notion d’égalité des droit au lion.

Claudio Bahia dit: à

@Puck

« .. vous vous y connaissez en musique ? faut me le dire parce que sinon ce que je vous dis ça sert à rien ! Dieu que mon pedro me manque..

D’abord sur la musique :
votre adresse à moi,m’a rempli de désarroi et tristesse, car je ne connais rien à la théorie des harmoniques, je n’ai jamais étudié la musique; ce qui fait que je ne sais pas pourquoi j’aime écouter Mozart, Beethoven, ou Chopin, d’une manière générale la música erudíta » comme on dit ici. Pour l’opéra, je le sais, c’est à cause de ma mère.
Malheureusement, ici à Salvador, il n’y a pas d’argent pour attirer les orchestres symphoniques, les choeurs, les opéras, et tout ce monde merveilleux; c’est un peu mieux à São Paulo.
Au début de l’an 2019, j’avais planifié d’aller à l’opéra à Buenos Aires, temps cela me manquait, ma femme, notre fils et moi; mais le Teatro Colon était fermé pour transformations ou rénovations. Puis sont venus les temps de fin du monde que vous connaissez.
En bref, je ne saurai jamais parler de musique avec vous, car là aussi, je ne suis pas un expert valable pour vous. Sachez aussi que je ne prise pas trop le samba carioca, à quoi je préférerais plutôt alors le fado portugais (ce qui nous rapproche un peu de la saudade).

Sur pedro :
je n’arrive pas à vous croire d’avoir saudade de pedro, surtout si vous êtes aussi « hamlet »; je me souviens que ce blog était infesté d’horreurs déversées par lui sur ce blog, en particulier contre vous, mêlée à des éclairs de profondes connaissances en musique et littérature espagnole ou hispanique. Cet homme n’était qu’insultes insoutenables et interminables; il avait raison en tout. Son compère, dont il semble qu’il ne faut pas écrire son nom ici, pouvait être très méchant, mais il avait parfois un trait d’humour acide contre certaine personne de ce blog, qui faisait rire. Mais pedro, non, c’était trop pénible. S’il fallait avoir saudade de quelqu’un d’absent ici, je voudrais bien plutôt mentionner Lavande…

Sur la saudade:
Disons tout d’abord que la saudade est au féminin. Disons aussi que la saudade n’est pas « en nous », comme on EST amoureux, malheureux; la saudade on l’a, on l’attrape, comme la maladie, elle viens du dehors, elle viens « des autres ». (je m’exprime mal, mais je m’efforce, ça me coute de l’effort).
Il est clair que la saudade est portugaise, elle est venue chez nous par eux, elle n’est pas indigène, et comme pour la langue, elle s’est « adoucie » par la présence nègre sur nos terres de paradis, dont nous avons fait une terre de désolation.
Tout a été dis sur la saudade, comme vous le dites vous-même, mais si je peux ajouter ma vision personnelle, je dirais que la saudade viens de la mer, c’est comme une autre Iémanja. Selon moi elle naît avec Henri le Navigateur et l’invention de la Caravelle, car c’est elle qui va permettre tous les rêves, toutes les audaces, puisqu’elle seule (à cette époque) permettra dorénavant de « bulinar » et de REVENIR CONTRE LE VENT. Les caraques vénitiennes et les barcas espagnoles étaient très bien sur la Méditerranée; mais sur l’océan…..
Donc pour moi, la saudade viens de la mer, et j’aime la voir comme cela, elle est extérieure, et elle va « envahir » le Brésil.
Le philosophe et ensaísta portugais Eduardo Lourenço, dans son ouvrage « Do Colonialismo como nosso impensado » (Lisboa, d. Gravida, 348 pág., 2014) écrit:
« deitámos-nos ao mar por não saber o que fazer em terra » (trad. pers.:Nous nous sommes étendus (*) dans la mer pour ne savoir que faire sur terre)
(*) étendus dans le sens de couchés.
Amália Rodrigues disait que la saudade était « comme une épine douce et amère », et Clarice Lispector (pour revenir à la RDL) s’est exclamée un jour ainsi : « Ah, quand je mourrai, j’aurai une telle saudade de moi ».
Voilà, Puck, une réponse partielle et approximative à votre message.
Belle journée à vous, et aussi à MC, qui s’est siaimablement moqué de mon « proto-féminisme » maladroit.

puck dit: à

Claudio mille mercis pour votre réponse pas du tout approximative !

Claudio Bahia dit: à

@ Puck
et j’ai oublié de signaler qu’un écrivain français, Gilles Lapouge, a écrit un « Dictionnaire amoureux du Brésil » (Ed. Plon, 2011, 660 p.) . Sous la lettre « S » il y a « SAUDADE ». C’est très intéressant.
encore une suggestion de lecture.
bon dimanche

Pat V dit: à

Ce matin la marche était guerrière, dans la rocaille et les rares clairières. Un chemin plat, ce n’est pas faux, pouvait nous monter jusqu’à l’éther net.
De l’herbe, pour marguerites aussi induisait les chemins de second couteaux. Nous étions seuls et en groupe aussi, sans goudron ni asphalte aucun, sans cimetière à portée de train ni bus à l’arrêt des rêves.
https://www.youtube.com/watch?v=8mL60moTVWU

christiane dit: à

Oui, Bloom, ce dernier film de John Hutson est admirable, surtout le final ou Anjelica Hutson, interprétant Gretta, entendant la vieille complainte irlandaise, « La fille d’Aughrim », se fige en haut de l’escalier, bouleversée. Après leur retour en fiacre silencieux, elle avouera à son mari qu’un jeune homme l’a aimé, autrefois et s’est tué pour elle. « Vœux rompus » comme dans ce poème où le dernier vers du poème « Voeux rompus » est : «Et j’ai grand’peur, que tu ne m’aies pris DIEU !»
«Tard hier soir,
Le chien parlait de toi.
La bécasse parlait de toi au cœur du marais.
Car tu es l’oiseau solitaire à travers bois.
Et puisses-tu demeurer sans compagnon…
Jusqu’à ce que tu m’aies trouvé.
Tu m’as promis,
Et tu m’as menti.
Tu as dit que tu m’apparaîtrais, quand s’assemblerait le troupeau de moutons.
J’ai sifflé, j’ai crié trois cent fois vers toi.
Et je n’ai rien trouvé… Qu’un agneau bêlant.
Tu m’as promis une chose qui était difficile à trouver
Une nef d’or sous un mât d’argent.
Douze villes, avec chacune un marché.
Et un beau palais blanc sur le rivage de la mer.
Tu m’as promis une chose qui n’était pas possible.
Que tu me donnerais des gants faits de la peau d’un poisson.
Que tu me donnerais des souliers de peau d’oiseaux.
Et un habit de la plus coûteuse soie d’Irlande.
Ma mère m’a dit de ne pas te parler.
Aujourd’hui, ni demain, ni dimanche.
Elle a mal choisi son moment pour me le dire.
C’était fermer sa porte, après le cambriolage.
Tu m’as pris l’Est.
Tu m’as pris l’Ouest.
Tu m’as pris ce qui était devant moi, et ce qui était derrière moi.
Tu m’as pris la lune.
Tu m’as pris le soleil.
Et j’ai grand’peur, que tu ne m’aies pris DIEU !»

Gabriel qui pensait avoir été le seul amour de Gretta, alors qu’elle s’est endormie, s’approche de la fenêtre et regarde tomber la neige pensant aux vivants – en sursis, aux morts, à l’amour.
James Joyce crée ces personnages empêchés d’aller au bout de leurs rêves parce qu’ils ont eu peur de l’inconnu. Et vous avez raison d’évoquer « Eveline » si prête à commencer une nouvelle vie, loin de ce père violent, de ces difficultés, pour suivre l’avenir radieux que lui décrit Franck. Mais le paquebot partira sans elle…
Dans la traduction de Jacques Aubert pour Gallimard, une note du traducteur donne un autre sens à l’expression que la mère dans sa vie de misère ne cesse de répéter :- « Derevaun seraun » !, il suggère qu’il pourrait s’agir de la déformation d’un dicton de la région de Galway « deireadh amhain sarain » (2 accents aigus sur les a des 2 derniers mots) dont le sens serait à peu près « La fin n’est que vers ».
Quel regard profond James Joyce porte sur les gens…

« Snow is falling… Falling in that lovely churchyard where Michael Furey lies buried. Falling faintly through the universe and faintly falling… like the descent of their last end… upon all the living and the dead. »

« Son âme s’était approchée de cette région où demeurent les vastes cohortes des morts. Il avait conscience de leur existence capricieuse et vacillante, sans pouvoir l’appréhender. Sa propre identité s’effaçait et se perdait dans la grisaille d’un monde impalpable : ce monde bien matériel que ces morts avaient un temps édifié et dans lequel ils avaient vécu était en train de se dissoudre et de s’effacer.
[…] Oui, les journaux avaient raison, la neige était générale sur toute l’Irlande. Elle tombait sur chaque partie de la sombre plaine centrale, sur les collines sans arbres, tombait doucement sur le marais d’Allen et, plus loin vers l’ouest, doucement tombait sur les sombres vagues rebelles du Shannon. Elle tombait, aussi, en chaque point du cimetière solitaire perché sur la colline où Michael Furey était enterré. Elle s’amoncelait drue sur les croix et les pierres tombales tout de travers, sur les fers de lance du petit portail, sur les épines dépouillées. Son âme se pâmait lentement tandis qu’il entendait la neige tomber, évanescente, à travers tout l’univers, et, telle la descente de leur fin dernière, évanescente, tomber sur tous les vivants et les morts. »

christiane dit: à

Claudio Bahia,
Merci pour la saudade et cette réponse bien argumentée à Puck.

Jazzi dit: à

EDUARDO LOURENÇO

L’invention de la saudade

S’interrogeant sur ce qui, en dehors de la langue, pouvait bien être commun aux poètes portugais, Fernando Pessoa répondit : « Avant tout, la tendresse ». Une tendresse tour à tour rêveuse, héroïque, railleuse, mélancolique, métaphysique, voire mystique, précisa t-il. Mais de quoi cette tendresse est-elle le nom, sinon de la saudade, dont Pessoa, « devenu le Portugais universel », selon Eduardo Lourenço, est le plus flamboyant représentant ? Spécialiste de l’œuvre du poète de Lisbonne et auteur d’essais consacrés à la saudade, Eduardo Lourenço, né en 1923 au Portugal et retiré à Vence, nous éclaire sur cette spécificité nationale, nous entrainant à sa suite à travers le labyrinthe de la mémoire portugaise et de sa mythologie.

« La saudade, la nostalgie ou la mélancolie sont des modalités, des modulations de notre rapport d’être de mémoire et de sensibilité au Temps. Ou plutôt, à la temporalité, à ce que, à l’exemple de Georges Poulet, nous nommerons « temps humain ». Cela signifie que cette temporalité est d’une autre nature que celle, abstraitement universelle, que nous attribuons au temps comme succession irréversible. Seul ce « temps humain », jeu de la mémoire, permet le retournement et la suspension fictionnelle du temps irréversible, source d’une émotion à nulle autre comparable. En elle et à travers elle, nous éprouvons à la fois notre fugacité et notre éternité. À ce titre, la nostalgie, la mélancolie, la saudade même, revendiquée par les Portugais comme un état intraduisible et unique, sont des sentiments universels. De l’universalité du « temps humain ». C’est le contenu, la couleur de ce « temps », la diversité du jeu que la mémoire dessine en se retournant vers le passé, qui distingue la nostalgie, la mélancolie, et ces deux dernières de la saudade.
Se retourner vers le passé, se souvenir, n’est jamais un acte neutre, mais ce retournement constitutif de notre mémoire peut être vécu comme un simple rappel, une sorte de mise au point et mise à jour des événements ou des sentiments qui jalonnent, qui sont, « notre vie ». Ce retournement propre à la mélancolie, à la nostalgie et à la saudade donne un sens au passé vers lequel nous nous tournons. Il l’invente comme une fiction. La mélancolie se réfère au passé comme définitivement passé, et à ce titre, elle est la première et la plus pure expression de la temporalité, celle que la lyrique universelle ne finira jamais d’évoquer. La nostalgie est le rappel d’un passé déterminé, d’un lieu, d’un moment, d’un objet de désir hors de notre portée, mais encore réel ou imaginairement récupérable. La saudade participe de l’une et de l’autre, mais d’une façon si paradoxale, si étrange – tout comme est étrange et paradoxale la relation des Portugais avec « leur » temps – que, à juste titre, elle est devenue un labyrinthe et une énigme pour ceux qui l’éprouvent comme le plus mystérieux et le plus précieux des sentiments.
Avant d’être pensée, la saudade a été chantée. Avant de devenir le mythe dont il faudra décrypter le contenu et le sens pour ne pas rester prisonnier de son rôle hagiographique, la saudade ne fut autre chose que l’expression d’un trop plein d’amour envers tout ce qui mérite d’être aimé : l’ami absent, l’écrin des amours, la Nature avec sa voix immémoriale, murmure des feuilles ou des vagues de la mer. Aucune résonance tragique ne perce dans ces chansons où la saudade se présente avec toute sa naïveté. Dans son berceau celtique, celui de la Galice et du nord du Portugal, la saudade semble modulée par le rythme universel de la mer. On y apprend, sans vraiment le savoir encore, que l’éternité est faite de temps, et le temps d’éternité. Tout y est à la fois, passé et présent. Cette musique de fond d’abord extérieure, deviendra musique de l’âme. Contrairement à la légende, le peuple portugais, éprouvé comme tant d’autres par des tragédies réelles dans sa vie quotidienne, n’est pas un peuple tragique. Il est en-deçà et au-delà de la tragédie. Sa manière spontanée de se retourner vers le passé en général, vers le sien en particulier, n’est ni nostalgique, ni moins encore mélancolique. Elle est simplement saudosa, enracinée avec une telle intensité dans ce qu’il aime, c’est-à-dire dans ce qu’il est, que son retour vers le passé, qui supposerait un vrai éloignement de soi, une adhésion effective au présent, est davantage de l’ordre du rêve que de celui du réel. C’est ce lieu de rêve, ce lieu à l’abri du monde, ce passé-présent, que l’âme portugaise ne veut pas quitter. (…)
Avec la saudade, nous ne récupérons pas seulement le passé comme paradis perdu ou menacé de perte ; nous l’inventons. Ce peuple immémorialement rural, absorbé au-dehors dans des tâches dépourvues de transcendance, mais accomplies comme une épopée, avec son talent du détail, de la miniature, est un peuple-rêveur. Non pas tellement parce qu’il accomplit des rêves toujours plus grands que lui, mais parce que, au tréfonds de lui-même, il refuse ce qu’on appelle la réalité. Autrement dit l’ordre du temps, rivière sans retour. Plus quichottesques que don Quichotte, les Portugais ne tiennent pas vraiment compte de la réalité empirique. Ils la subissent, mais ne plient devant aucun démenti de cette réalité ; pas même devant le plus irréfutable de tous : la Mort. Dans leur île-saudade, à la fois île des Morts et île des Amours, comme les enfants, ils ignorent la mort. Ou, dans une autre version, elle leur est tellement consubstantielle (« Mort, sœur co-éternelle de mon âme ») qu’elle a fini par leur être invisible. Personne ne meurt au pays de la saudade. Rien n’est plus populaire au Portugal que le culte des âmes du Purgatoire. De toutes les forces de notre imaginaire, nous refusons le néant. Sans doute, cela est-il vrai de toute l’humanité. Mais pour nous, Portugais, ce refus est devenu le pli de notre âme. »
‘ »Mythologie de la saudade », traduit par Annie de Faria, Editions Chandeigne, 1997.)

Jazzi dit: à

Eduardo Lourenço est mort le 1er décembre 2020 à Lisbonne.

x dit: à

Bloom, tout récemment une série d’articles de Perry Anderson sur l’histoire et le fonctionnement des institutions européennes, ou l’article de Stefan Collini sur l’invocation de la méritocratie comme paravent (et les risques posés par l’implantation des « academies »). Dans un autre genre, il y a quelques années la parution en feuilleton des mémoires de Jenny Diski.
Ou bien les abonnés de longue date manquent d’objectivité, ou bien nous n’avons pas tout à fait les mêmes repères, nous ne les prenons pas dans les mêmes domaines. Ce n’est pas grave.

Bloom dit: à

Très belle traduction de Joyce, Christiane, qui rend joliment la musicalité de l’original. Joyce était attentif aux sonorités de la langue et était lui-même un ténor d’un certain ‘standing’…
Lors d’une petite soirée consacrée aux traductions en français de Joyce à l’Alliance de Dublin, un des membres de l’assistance s’est levé et a entonné a capella un air qu’affectionnait particulièrement John McCormac, le grand ténor irlandais que Joyce tenait en haute estime, « The Harp That Once Through Tara’s Halls ».
Beau peuple. To be sure.

Jazzi dit: à

Claudio Bahia, une invention de puck, un autre inventé de D ?

Jazzi dit: à

VALLSOULINE sur AKADEM

Terrain glissant, et alii !

Bloom dit: à

Si Nabulion avait un flair stratégique certain, son odorat était aussi particulièrement partial aux effluves capiteuses comme celle du brocciu corse:
« Ne te lave pas, j’accours et dans huit jours je suis là « .
(Lettre à Joséphine)

Marie Sasseur dit: à

Des marranes au marais. Faire de la retape pour Valls, franchement, c’est un séparatisme , un autre.
Passou, depuis que vous êtes espagnol, on ne vous reconnait plus, dans cette croisade.

Voulez pas plutôt faire chanteur ?

https://youtu.be/dEaNeVLFz24

Jazzi dit: à

« je suis désolé de le dire, mais aucun Grand Homme n’a été une femme ! »

Jules César, puck : l’homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes !

Jazzi dit: à

« Voulez pas plutôt faire chanteur ?
https://youtu.be/dEaNeVLFz24 »

« La Morue », une chanson qui vous est spécialement dédiée par Julio, MS !

et alii dit: à

C’ EST TROP FACILE DE VOULOIR IGNORER ET FAIRE COMME SI et si ne pas!

Marie Sasseur dit: à

Il fallait bien que le pédopornographe se jette sur mon commentaire. Qui ne lui est pas destiné. Cette manie de tafiole.

Bloom dit: à

Joyce en mi mineur, renato, ou en la majeur, ou en mi mineur septième ou treizième sus 4…difficile à dire…

x dit: à

« avec une femme bien charnue » et « expliquer la notion d’égalité des droit au lion. »

Les trois lions

Trois lions fumaient à la terrasse d’un café,
Le premier dit : « Avez-vous remarqué,
Comme l’été les femmes sont plus belles ?
[…]
Les deux premiers se mirent, oubliant la rue,
À comparer courtoisement leurs points de vue.
[…]
Les deux lions, comparant l’esprit à la beauté,
En vinrent à parler de la pérennité,
De l’authenticité, de la médiacité,
Du soi et de l’en-soi, de l’être et du non-être.
[…]

Le troisième n’écoutait pas.
À un certain moment il paya, se leva
Et partit avec une femme blonde et grasse.
Les autre firent tant de bruit à la terrasse
Qu’à la demande des clients,
Le gérant
Envoya chercher les agents.
Les papiers des deux lions furent vérifiés.
C’était bien leur jour de congé,
Mais il était minuit sonné :
Le car les emmena vers le Zoo de Vincennes
À peu faire et avoir trop dit
Ils avaient gâché leur jeudi.
L’autre parti à petit bruit,
En les laissant se disputer à la terrasse,
Aima la femme blonde et grasse
Puis la mangea sur le matin.
Et comme c’était un lion sage,
Rompu d’amour, n’ayant plus faim,
Il s’en retourna à sa cage.

Le directeur lui pardonna
Car, lui, n’avait pas fait d’esclandre.
[…]
(Jean Anouilh)

renato dit: à

Fais des parterres de fleurs comme ceux des autres,
pour que le regard des autres entrevoie
ton jardin tel que tu le montre.
Mais la où il t’appartiens, où personne ne voit,
Laisse que les fleurs germent
seul, et que les herbes poussent à l’état sauvage.

Jazzi dit: à

La morue n’est plus très fraîche, elle exhale toujours la même odeur putride !

Marie Sasseur dit: à

Passou a tellement dénigré des identités pour ce qu’elles n’étaient pas, bonjour la Catalogne !, que cette retape pour Valls, un séparatisme, est assez pathétique.

D. dit: à

Je ne pense pas que Napoléon fut un bon stratège. Un remarquabke tacticien, certainement.

Bloom dit: à

Jules César, puck : l’homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes !

Juliette Césarine-peau-de-murge aimait (philia) un Brutus, qui lui transperça le cœur. Tu quoque…
Ne jamais faire confiance au régicides, surtout quand il sont interprétés par Marlon Brando.

Jazzi dit: à

Et pas même une petite photo du jardin naturel, renato !

renato dit: à

Mon précèdent post : Fernando Pessoa.

Bloom dit: à

Bonaparte fut un bon stratège, D., mais vous avez raison pour sa seconde incarnation, & le primat de la tactique.

Marie Sasseur dit: à

Valls qui a laissé prospérer ce qu’il nomme l’islam gauchisme en France, comme tout le parti socialiste. Et fait se dresser les communautarismes les uns contre les autres. Pour leu opposer maintenant une histoire juive de la France.

De qui on se moque ?

Jean Langoncet dit: à

@et aussi d’avoir un traducteur pour expliquer la notion d’égalité des droit au lion.

Incidemment, keypunch, que serait le droit sans les romains sinon la charia, sous une forme ou sous une autre ?

Jean Langoncet dit: à

keypunch > keupu

puck dit: à

D. je t’aime bien, sérieux plus d’une fois j’ai suivie tes conseils de cuisine et je l’avoue, je ne m’en plaindrai pas.

par contre c’est pas à moi que tu vas donner des leçons du genre c’est quoi la différence entre un stratège et un tacticien, parce que moi môssieu D., si je n’y connais rien en histoire napoléonienne j’ai par contre suivi toute la grande épopée la plus épique que l’on ait connu depuis le débarquement en 44 !!! je veux bien sûr parler de l’épopée de l’équipe nationale de Hollande, la belle orange ! menée par les deux maestros Rinus Michels comme entraineur et Johann Cruyff meilleur joueur de tous les temps (!) et je t’épargnerai les autres Grands Noms de cette équipe comme Arie Haan, mes frères van de Kerkhof, Neesken sans oublier bien sûr Johnny Rep qui, comme tout le monde le sait ici, finit sa carrière à Saint Etienne !

tiens en cadeau : si tu veux savoir comment devenir un grand stratège en 10 leçons :

https://www.musee-armee.fr/au-programme/expositions/detail/napoleon-stratege-lexposition-en-ligne.html

puck dit: à

ps : D. tes leçons de stratégie militaire, en attendant de te les mettre là où tu sais, tu peux toujours aller les donner aux musée des armées situé à l’hôt national des invalives 129 rue de grenelle paris 7è !!!

signé : sergent chef puck ! à vos ordres mon adjudant !

Marie Sasseur dit: à

« Contacté pendant son séjour à Golfe-Juan en août 1946 par un ami sculpteur (rencontré en 1936 à Paris), Michel Sima (Michel Smajewski, 1912-1987, rentré très malade de sa déportation à Auschwitz), et le conservateur du musée d’Antibes, Romuald Dor de la Souchère (1888-1977), Picasso qui a le désir de créer des œuvres de grandes dimensions (il peut seulement dessiner dans sa location estivale) et d’orner un lieu, se voit confier la décoration des murs du château et se voit attribuer comme atelier une grande salle du deuxième étage de l’aile sud. Il y travaille du début de l’après-midi à tard dans la nuit et Françoise Gilot (née en 1921), sa compagne, l’y rejoint. 

Michel Sima qui crée dans la salle voisine devient l’assistant de Picasso et va suivre son travail par un ensemble important de prise de vues photographiques qu’il publiera par la suite avec des commentaires de Paul Eluard (1948). 

Une autre photographe Denise Collomb suivra elle aussi le séjour de l’artiste qui va durer presque deux mois, du 17 septembre au 10 novembre 1946. 

Picasso laissera en dépôt au musée, à l’issue de son séjour, 23 peintures (dont 1 toile, la plupart des supports étant du fibrociment ou du contreplaqué du fait de la pénurie de matériels d’artiste au lendemain de la guerre mais aussi de l’envie du peintre d’expérimenter de nouveaux supports) et 44 dessins (il emmène de nombreux dessins et de petites toiles).  »

https://artplastoc.blogspot.com/2011/10/44-picasso-la-joie-de-vivre.html?m=1

Jibé dit: à

« Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à retourner (dans tous les sens du terme) aux champs : rose, JJJ, Jibé… !
Et à se pâmer devant le moindre spectacle royal.
Une régression nostalgique vers le monde agraire et féodal ? »

Jazzi, pour ce qui me concerne, c’est probablement seulement une occasion de « quitter la ville » à un moment où elle était devenue trop petite pour moi et une autre que moi, même si c’était une métropole. Vais donc travailler en train ou en voiture, c’est selon, mais j’aime beaucoup la campagne où le regard porte loin
La ville aussi, j’aime, à condition de crêcher en hauteur, et surtout qu’il y ait un ou deux grands fleuves
Ma ville préférée, Londres (je veux dire pour y vivre) mais, comme Bloom, j’ai une prédilection pour l’Irlande -ceci pour faire de moi un urbain rural.
J’adore lire vos promenades, même s’il me faudrait un plan pour vous suivre.

La reine et sa firme, zéro nostalgie, suis un républicain bien ancré. La ruralité nostalgique me fait penser au maréchal-nous-voilà dont je déteste tout, le catholicisme rance, la morale étroite et militaire, l’abêtissement devant la famille patriarcale, l’antisémitisme, etc etc

racontpatavi dit: à

OH merci Oléopuck!

Jibé dit: à

« Et ces pubs & leur musique incroyable…sans parler des clubs afro-caribéens.
C’était avant ‘la guerre des civilisations’ et les affirmations identitaire lourdingues…
Blesséd times, those. »

ah oui, avant ces trucs qui nous ont empesé le cerveau et perturbé l’oeil, je ne sais pas dire « le bon temps », mais c’était bien, indeed. Sur Tottenham, Jesus-Christ superstar tenait depuis 10 ans et jouxtait des punks qui ne croyaient en rien, je mangeais le matin à Charing Cross des petits pains aux oignons avec du bacon frits et j’allais travailler à la British Library dont l’accès était entravé because les risques d’attentats: Bobby Sands … z’avaient peur des représailles. J’y étais deux ans après sa mort, 66 jours de grève de la faim et la dame de fer (tu parles d’une dame!) qui n’avait rien lâche, la vache. Et puis les cheminots en grève, quelle époque, on ne savait jamais si on arriverait à l’heure quelques part.

Hold on, mate, on l’aura vécu, ça console de certains maux présents!

MC dit: à

Mais cher Bloom, les Funérailles de l’ Empereur commencent par l’ évocation de Waterloo, Expiation et les Misérables aussi, ce me semble. Il n’est pas question de mettre le tapis dessus! DHH Intervention judicieuse duRabbin Korsia dans Le Figaro d’aujourd’hui . Recommandons à B La Fille de Napoléon exhumée par le curieux et sérieux Bruno Fuligni. C’est en plus un très beau portrait de femme ! Bien à tous. MC

Jibé dit: à

précedent post: à Bloom

et alii dit: à

Les jardins suspendus de Babylone sont un édifice antique, considéré comme une des Sept Merveilles du monde antique. Ils apparaissent dans les écrits de plusieurs auteurs grecs et romains antiques (Diodore de Sicile, Strabon, Philon d’Alexandrie, etc.), qui s’inspirent tous de sources plus anciennes disparues, dont le prêtre babylonien Bérose. C’est à ce dernier que l’on doit l’histoire de la construction de ces jardins par Nabuchodonosor II afin de rappeler à son épouse, Amytis de Médie, les montagnes boisées de son pays natal, aux environs d’Ecbatane.

racontpatavi dit: à

Oh merci sapeur!

WW le stockfisch!

Le lutefisk, plat préparé dans les pays nordiques.
Le bacalhau, au Portugal, où il existe une recette de morue pour chaque jour de l’année.
Le stocafisso (it) et baccalà, dans le nord de l’Italie, et le stocco dans le sud, en Calabre, avec la Fête nationale du stockfisch, qui se déroule toutes les années au mois d’août. Le piscistoccu a ghiotta est une recette de Messine, en Sicile. Le baccalà alla vicentina est une recette vénitienne. Le baccalà alla lucana est une recette de la Basilicate, le stoccafisso all’anconitana est typique d’Ancône et le brandacujun se sert en Ligurie.
L’estofinado de la vallée du Lot, dans l’Aveyron, et l’estocafic, à Nice, où le record du monde du plus grand stockfisch, détenu jusqu’alors par la ville d’Imperia en Ligurie voisine, fut battu en juin 2007 avec 2 400 portions de stockfisch servies au cours d’un repas.
Chiquetaille (chicktail à St Martin) aux Antilles Françaises

Jibé dit: à

JJJ
on n’a pas eu Purcell durant ces obsèques du consort, ou alors c’était avant que je n’écoute.
Moi aussi, j’aime les funérailles de la reine Mary, j’avais découvert cette oeuvre au moment de la sortie d’Orange Mécanique de Kubrick (qui n’utilise pas que Beethoven); L’anniversaire de la reine Ann, Purcell itou,c’est fort beau aussi.

Jibé dit: à

« Ce matin je relis dans « Gens de Dublin » de James Joyce, la dernière nouvelle « Les morts  »
ah là Christiane, vous me faites plaisir, j’aime énormément les Gens de Dublin, relu régulièrement! J’aime beaucoup la ville de Dublin, et beaucoup le regard sans concession (et drôle) de Joyce sur les Dubliners

puck dit: à

racontpatavi dit: Oh merci sapeur!
 »

comme vous l’avez sans doute remarqué ce blog consacré à la littérature, ancienne et contemporaine, mais aussi à l’histoire des idées et de la pensée occidentale, américaine, asiatique et polynésienne, et avant tout un lieu de Grandes Réflexion nourrissant de Grandes Discussions sur le Beau et le Vrai, parfois animées, d’autres fois plus conviviales entre les membres de ce club nommé le « blogapassou ».

Cela étant dit, il est évident que vos interventions, en plus de nous déranger nos éminents membres dont j’ai l’immense honneur de faire partie, dans leurs Réflexions, ce qui, vous en conviendrez, porte un énorme préjudice à la qualité des échanges, sont, vous en conviendrez aussi d’une totale inutilité !!!

Et ça c’est très grave !

Jeune inconscient que vous êtes !

qu’est-ce que tu disais Jazzi ?

renato dit: à

Pas envie de remonter le fil pour voir qui en a parlé, mais peu importe : le complexe d’infériorité vis-à-vis des aristocrates est encore très diffus : beaucoup, n’ayant aucune épaisseur intellectuelle, s’inventent des ascendants mythiques — tous les « von » ne sont pas issus de familles nobles, disent les Allemands.

puck dit: à

Ce matin je relis dans « Gens de Dublin » de James Joyce, la dernière nouvelle « Les morts »
 »

bon ben ça c’est une excellente initiative qui va maintenant vous permettre de répondre à ceux qui faisaient le parallèle entre Joyce et Proust !

allez-y ! à partir de cette nouvelle vous voyez quoi comme différence entre Joyce et l’autre enclume égocentrée ?

puck dit: à

ah là je vous arrête ! je ne vous permets pas d’insinuer que ce complexe d’infériorité des bourgeois vis à vis des aristocrates est une invention.

d’autant plus que là nous parlons d’un bouquin à la noix dont la moitié des 2400 pages ne parlent que de ça !

si ce complexe n’existe pas la Recherche n’existe pas !

et le Rouge et le Noir de Stendhal n’existe pas non plus !

c’est ça que vous voulez ? mettre fin à l’existence de ces chefs d’oeuvre en niant l’existence de ce complexe ?

moi si c’est comme ça je quitte ce blog parce que là c’est à devenir fou !

vous disiez quoi racontpatavi ?

Marie Sasseur dit: à

L’absence de proces d’un toxico antisémite , pour un crime antisémite, sous l’emprise de stupéfiants, ne choque pas que M. Korsia, Grand Rabbin de France.

On l’a vu très récemment, dire le droit, n’est pas rendre justice.

c’est la porte ouverte a toutes les dérives communautaires extrémistes.

puck dit: à

et vlan ! on va encore parler des juifs ?

mon Dieu Saint Paul venez-nous en aide pour sortir de cet enfer.

Bloom dit: à

NeeskenS, comme Rubens, maitre à jouer des couleurs.
Bataves quasi-imbattables.

l’ombelle des talus dit: à

@ Incidemment, keypunch, que serait le droit sans les romains sinon la charia, sous une forme ou sous une autre ?

Qui mieux que Lautréamont pour dire l’arbitraire ? Peut-être Jarry, s’il faut demeurer sur la butte

Jazzi dit: à

« je ne vous permets pas d’insinuer que ce complexe d’infériorité des bourgeois vis à vis des aristocrates est une invention. »

T’as raison, puck, mais c’était déjà le cas avec le Bourgeois gentilhomme de monsieur Molière !

Bloom dit: à

le regard sans concession (et drôle) de Joyce sur les Dubliners

N’eut de cesse de vouloir en partir pour ensuite n’avoir de cesse d’écrire sur elle…

racontpatavi dit: à

tous les « von » ne sont pas issus de familles nobles, disent les Allemands.

Et tous les « Dottore » et  » ingenieri » ne sont pas issus de familles bourgeoises, disent les italiens.
Ho merci renato!

Marie Sasseur dit: à

« Il baccalà fritto è una specialità tipica romana molto gustosa, tradizionalmente preparata nel periodo delle festività natalizie: ma non solo. I pezzi di baccalà sono insaporiti dalla pastella in cui sono immersi prima della frittura, operazione che li arricchisce anche in termini di croccantezza. Se si preferisce un baccalà più leggero, ecco la ricetta alla vicentina »

puck dit: à

T’as raison, puck, mais c’était déjà le cas avec le Bourgeois gentilhomme de monsieur Molière !
 »

Jazzi, non de grâce tu vas pas me refaire le coup de Saint Paul stp !

tu vois Jazzi entre Molière et les autres (Flaubert, Proust, Stendhal et les autres) il s’est passé un truc dans l’Histoire de France, un truc sans doute minuscule pour toi, tellement minuscule que tu n’en tiens pas compte, sauf que ce truc minuscule ça s’appelle la « Révolution Française ».

tu me suis ? est-ce que tu vois comment ce truc a modifié le paysage social de notre société ?

Molière c’est avant la Révolution, et les autres c’est après la Révolution.

la Révolution c’est quoi ? sérieux ? tu veux que je te le dise ? tu sais quoi ? demande à quelqu’un d’autre.

renato dit: à

Tous les « Dottore » et » ingenieri » ne sont pas « Dottori » e « ingenieri », éventuellement.

Bloom dit: à

les Misérables aussi,

Le chapitre est aux 2/3 si j’ai bonne mémoire -je l’ai ‘sauté’, j’avoue. Barbant.

Napoléon/Bonaparte vu par les autres que nous autres est plus édifiant, ce me semble.
Prenez les ulémas d’Al-Azhar, à qui il sût parler une langue qu’ils comprirent, lui demandant juste de se convertir à l’islam afin que le peuple arabe se rallie à lui comme un seul homme. A quoi il répondit qu’il y avait à cela deux empêchements majeurs pour lui & ses soldats: la circoncision (chocotte!) & l’amour du vin dès le plus jeune âge (pochtron!).
Il loua néanmoins les grandeurs de la religion musulmane, qui n’en manque pas quand elle n’est pas réduite façon jivaro au wahhabisme primaire, comme chacun sait qui a vécu en pays d’islam.

Jazzi dit: à

« la Révolution c’est quoi ? »

C’est quand les bourgeois ont piqué la place et coupé la tête des aristo au nom du peuple, puck.
J’ai bon, là ?

puck dit: à

d’autant que Flaubert est lui-même le fruit de ce complexe. qui est Flaubert sinon un bourgeois détestant les bourgeois ? à partir de là on pourrait dire… un lacanien pourrait dire… un lacano-freudien pourrait dire il s’agit d’une haine de soi ? pas du tout ! ce n’est pas de la haine de soi dans la mesure où on a là un type, un bourgeois qui s’estime appartenir à une aristocratie ! et qu’est-ce qui lui permet d’affirmer et prouver cette conversion ? son amour de l’Art ! Flaubert est un personnage stendhalien, voire un personnage balzacien, ou même un personnage proustien !

la preuve ? il suffit de lire les lettres de Flaubert on croirait entendre parler la Verdurin !

puck dit: à

Flaubert, Julien Sorel et Mme Verdurin : même combat !

et alii dit: à

La chanteuse évoque aussi le délicat sujet de l’homosexualité de son père, qu’elle ne découvre que lorsqu’il a 80 ans. Il sera retrouvé mort chez lui, sans doute tué par le garçon avec qui il avait eu un rapport sexuel. Quand Marc-Olivier Fogiel s’étonne qu’elle nomme victime l’assassin de son père, Françoise Hardy se justifie avec beaucoup de sincérité. « Qu’à 80 ans, il racole des jeunes, cela me soulève le cœur ». Et ne se prive pas de le répéter: « J’ai des côtés puritains, ça me choque que quand on est âgé on racole des jeunes gens qu’on rétribue pour leurs services, ça me fait honte pour les deux personnes ».

Jazzi dit: à

Et un bobo, c’est quoi, puck ?
Un double bourgeois façon double burger ?

puck dit: à

tout à fait Jazzi, il faut écouter l’émission sur Flaubert conseillée par Christiane : Flaubert n’aime pas la politique, il n’a aucune conscience politique, pour lui seul comptent l’art et lui-même (en fait les deux se confondent vu qu’il ne vit que pour çà).

Proust c’est pareil, quand on lit la Recherche on dit wow quelle intelligence hors norme, mais quand on lit lit ces lettres sur la guerre 14-18 c’est d’une imbécilité abyssale, Proust n’a d’intelligence que pour ce qui le touche directement, le reste il s’en tape, donc on peut dire que lui non plus n’a aucune « conscience politique ».

et là on bascule directement dans notre époque avec tes bobos qui sont pareils ! d’où cette place aussi essentielle accordée à ces auteurs plutôt qu’à des types comme Thomas Mann ou Tchekhov.

cqfd.

puck dit: à

et les deux (Proust et Flaubert) sont des rentiers.

les aristocrates aussi ne travaillaient, mais il n’avait pas besoin de le justifier, leur naissance suffisait à justifier qu’ils glandent.

par contre Flaubert va basculer dans cette justification de glander en passant par l’amour de l’Art du Beau et du Vrai, choses dont les aristocrates se tapaient comme de l’an 40 !

d’où vient cette expression : s’en taper comme de l’an 40 ?

qu’importe !

et par ce biais on peut encore rebasculer dans notre époque. tout se tient ! cqfd !

Jean Langoncet dit: à

Brève :
Le travail et la propriété intellectuelle ; on est ici chez les riches qui parfois s’ignorent et plus souvent manifestent leurs frustrations de ne pas recevoir un salaire pour leurs précieuses élucubrations ; notamment quand il arrive qu’elles soient publiées. le droit d’auteur, la butte, vous comprenez

D. dit: à

Le civisme des Français est lamentable. Près de 4000 doses AZ perdues aujourd’hui à Nice.
Que les gens qui auraient dû les recevoir crèvent maintenant du covid. Ca fera des cons
et des lâches en moins.

Bloom dit: à

Ce temps-ci, me vient en boucle le vieux diction germain, sur fond d’Impromtu shubertien:
« Gegen Dummheit kämpfen Götter selbst vergebens ! »

Jean Langoncet dit: à

plus souvent > le plus souvent

Bloom dit: à

Et un bobo, c’est quoi?

Un truc qui fait mal, Baroz, mal à la société, au vivre ensemble, c’est une assemblée d’amateurs qui ne connaissent pas la vie & pétent dans soie en s’imaginant que ça ne refoule pas…
A la lanterne!
Tous n’ont pas épousé leur mère, mais ils ont épousé une cause Commune.
Les plus décents en sont partis. Grâce leur soit rendue.
Comme on dit maintenant, (pas à un anglicisme près), j’ai une petite issue avec une qui nous a fait marcher, alors qu’elle roulait en ‘Tank de Chelsea’. Un peu de sport en perspective!
Vive la vie!

christiane dit: à

Bloom,
Il l’a fait, si bien fait.
J’ai relu, grâce à votre commentaire précédent « Eveline ». Ce monologue intérieur à la troisième personne peint bien cet enfermement que vous suggérez dans cette névrose familiale. Paralysie, dites-vous. Oui. Paralysie du coeur et de ses sentiments. La fin est presque hystérique.
La dernières nouvelle, « Les Morts » est à part, inclassable dans le plan de J.J : enfance, adolescence, maturité, vie publique à Dublin.
J’imagine volontiers James Joyce un peu comme Gabriel Conroy. Un intellectuel secret et lucide. Déstabilisé par la révélation de Gretta. Aurait-il voulu aimer aussi passionnément que cet homme qui est mort pour elle ? La dernière phrase du texte est sublime : « Son âme défaillait lentement tandis que la neige tombait, évanescente, à travers tout l’univers, et telle leur fin dernière, tombait, évanescente, sur tous les vivants et les morts. ».
Cette rencontre avec l’idée de la mort le rend humble. Le titre recouvre la dernière phrase…

Marie Sasseur dit: à

Pour y revenir, cette itw de Valls, qui se débrouille comme il peut, assez mal, face à des questions tendancieuses, qui se voit embarqué comme Nadal dans une généalogie juive sur la base d’un fichier de noms ( je tremble de mon côté de n’avoir pas d’antériorité sur la mienne avant 1485!) est, je dois vous le dire Passou, absolument honteuse.
Depuis quand, l’islamisme politique et ses mouvances extrémistes ne menacent QUE les Juifs en France ?

Pietre débat républicain, en vérité.

Jean Langoncet dit: à

@La dernière phrase du texte est sublime : « Son âme défaillait lentement tandis que la neige tombait, évanescente, à travers tout l’univers, et telle leur fin dernière, tombait, évanescente, sur tous les vivants et les morts. ».

rendre grâce à Platon de vouloir bannir les poètes de la cité idéale ; la béatitude au jour le jour permet peut-être un peu de souplesse

Jean Langoncet dit: à

@La dernière phrase du texte est sublime : « Son âme défaillait lentement tandis que la neige tombait, évanescente, à travers tout l’univers, et telle leur fin dernière, tombait, évanescente, sur tous les vivants et les morts. ».

rendre grâce à Platon de vouloir bannir les poètes de la cité idéale ; la béatitude au jour le jour permet peut-être un peu de souplesse. Merci infiniment Christiane.

Marie Sasseur dit: à

En tout cas, l’air de Barcelone lui a fait du bien. Il a complètement oublié Evry.

Marie Sasseur dit: à

Sont tous en catatonie sous lsd, dans l’ehpad. En extase permanente.

christiane dit: à

Bloom, je réécris la dernière phrase, citée de mémoire et un peu abîmée !

« Son âme se pâmait lentement tandis qu’il entendait la neige tomber, évanescente, à travers tout l’univers, et, telle la descente de leur fin dernière, évanescente, tomber sur tous les vivants et les morts.»

Marie Sasseur dit: à

Israël n’est pas la terre promise de la bible. C’est un état politique, depuis 1948.

Du coup je ne vous plus trop la différence entre un islam politique et le judaïsme des français qui se réfèrent à Netanyahu.

Marie Sasseur dit: à

Je ne vois que trop l’intention de nous prendre pour des cons.

puck dit: à

« Israël n’est pas la terre promise de la bible. C’est un état politique, depuis 1948. »

faux ! Israël c’est un foyer !

Patrice Charoulet dit: à

PREMIER FLORILEGE CIORAN

Plus on déteste les hommes, plus on est mûr pour Dieu, pour un dialogue avec personne.

Les religions se réduisent à des croisades contre l’humour.

Je me permets de prier pour vous.
Je le veux bien. Mais qui vous écoutera ?

Jacqueline Pascal loue les progrès que son frère était en train de faire dans le « désir d’être anéanti
dans l’estime et la mémoire des hommes ».

Les violents sont en général chétifs.

Plus encore que dans le poème, c’est dans l’aphorisme que le mot est dieu.

Un homme qui se respecte n’a pas de patrie.

On n’habite pas un pays, on habite une langue.

L’homme sensé ne s’abaisse pas à protester.

Au zoo.- Toutes ces bêtes ont une tenue décente, hormis les singes. On sent que l’homme n’est pas loin.

La première condition pour devenir un saint est de supporter les visites.

N »a de convictions que celui qui n’a rien approfondi.

Ce qui est fâcheux dans les malheurs publics, c’est que n’importe qui s’estime assez compétent pour en parler.

Le jargon philosophique passe aussi vite que l’argot. La raison ? Le premier est trop artificiel ;
le second, trop vivant. Deux excès ruineux.

En tant qu’orang-outang proprement dit, l’homme est vieux ; en tant qu’orang-outang historique, il est relativement récent : un parvenu.

Des fossoyeurs font des enfants, des incurables abondent en projets, des sceptiques écrivent.

L’unique confession sincère est celle que nous faisons indirectement – en parlant des autres.
Par malheur, dès qu’on prie, on doit prier comme tout le monde.

Je trouve plus de réconfort auprès d’un empereur fatigué (1) qu’auprès d’un prophète fulgurant (2)

(1)Cioran songe à Marc-Aurèle. (2) Cioran songe à Nietzsche.

La lucidité : un martyre permanent.

Ce matin, après avoir entendu un astronome parler de « milliards de soleils », j’ai renoncé à faire ma toilette : à quoi bon se laver encore ?

On voudrait parfois être cannibale, moins pour le plaisir de dévorer tel ou tel que pour le plaisir de le vomir.

Dès que quelqu’un se convertit à quoi que ce soit, on l’envie tout d’abord, puis on le plaint, ensuite on le méprise.

Toute forme de hâte, même vers le bien, trahit quelque dérangement mental.

Lettres et journaux intimes, c’est-à -dire ce qu’il y a de moins faux en littérature.

Avoir des ennemis est une grande responsabilité. Mon fardeau me suffit, je ne peux plus supporter celui des autres.

Jean Langoncet dit: à

@Du coup je ne vous plus trop la différence entre un islam politique et le judaïsme des français qui se réfèrent à Netanyahu.

La différence ? Quand on ne sait pas dessiner, on coupe des têtes ? Quant à lancer des missiles, ce n’est qu’une affaire de moyens ; on a ici des experts en balistique

D. dit: à

puck dit: à

ps : D. tes leçons de stratégie militaire, en attendant de te les mettre là où tu sais, tu peux toujours aller les donner aux musée des armées situé à l’hôt national des invalives 129 rue de grenelle paris 7è !!!

signé : sergent chef puck ! à vos ordres mon adjudant !

Va te faire enculer à sec à Smolensk, keupu. Et ta gueule, par la même occasion. Non mais des fois.

Marie Sasseur dit: à

« Avoir des ennemis est une grande responsabilité. Mon fardeau me suffit, je ne peux plus supporter celui des autres. »

Charoulet, on a bien compris depuis qu’on a lu la nunuche Springora que, ma foi, c’est chacun ses lâchetés

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à
Sont tous en catatonie sous lsd, dans l’ehpad. En extase permanente. 🤣😅😂💪

Marie Sasseur dit: à

Manquait le balai brosse, pub pour Dessange, pour ses emois ti conne.

rose dit: à

On voudrait parfois être cannibale, moins pour le plaisir de dévorer tel ou tel que pour le plaisir de le vomir.

C’est là que la distance se crée avec Cioran.

On voudrait parfois être cannibale, moins pour le plaisir de le manger.😋

D. dit: à

Oh je ne pense pas ce que j’écris, tu sais, keupu. Ça sort comme ça, impulsivement.

Marie Sasseur dit: à

« L’HOMMAGE DE SIMON ARMITAGE, « POET LAUREATE », AU PRINCE PHILIP »

Sur la 5, ce soir, c’est moins poetique.

Jazzi dit: à

Cioran n’est pas Pascal, ses aphorismes ne volent pas bien haut. Hélas, pour lui !

D dit: à

J’ai décidé de suivre ton conseil, puck, mes leçons de stratégie militaire je vais me les mettre là où je pense.

Jazzi dit: à

Claudio Magris : « La pandémie va changer le monde plus que la Seconde Guerre mondiale »

rose dit: à

racontpatavi dit: à
Oh merci sapeur!

WW le stockfisch!

Le lutefisk, plat préparé dans les pays nordiques.
Le bacalhau, au Portugal, où il existe une recette de morue pour chaque jour de l’année.
Le stocafisso (it) et baccalà, dans le nord de l’Italie, et le stocco dans le sud, en Calabre, avec la Fête nationale du stockfisch, qui se déroule toutes les années au mois d’août. Le piscistoccu a ghiotta est une recette de Messine, en Sicile. Le baccalà alla vicentina est une recette vénitienne. Le baccalà alla lucana est une recette de la Basilicate, le stoccafisso all’anconitana est typique d’Ancône et le brandacujun se sert en Ligurie.
L’estofinado de la vallée du Lot, dans l’Aveyron, et l’estocafic, à Nice, où le record du monde du plus grand stockfisch, détenu jusqu’alors par la ville d’Imperia en Ligurie voisine, fut battu en juin 2007 avec 2 400 portions de stockfisch servies au cours d’un repas.
Chiquetaille (chicktail à St Martin) aux Antilles Françaises.
À Marseille on dit stockefishe.

Et nous avons Escartefigue.

Au lycée, plutôt que balais brosse, on me comparaît à un artichaut.

Ce sont mes cheveux..
Bisous
Bonne nuit

rose dit: à

C’est là que la distance se crée avec Cioran.

On voudrait parfois être cannibale, pour le plaisir de le manger.
Sans sauce.

vedo dit: à

A propos de Trafalgar, pour quelqu’un qui connait un peu de voile:
1. Aboukir est beaucoup plus impressionnant/génial (mais ce n’est pas le génie de Nelson, c’est celui d’un de ses « brothers »).
2. La tactique compte beaucoup, certes, et on ne comprend pas celle de Villeneuve, mais ce qui compte sur un bateau, c’est l’entrainement. Le responsable des défaites navales, c’est, pour beaucoup, la Révolution. Au XVIIIe la Royale s’était illustrée. Les équipages anglais étaient férocement entrainés. Voltaire avait déjà fait une remarque sur leurs incitations…

christiane dit: à

Très intéressant portrait du prince Philip sur la 5. Plein d’humour et de vérité. J’ai raté le début. Si quelqu’un a le lien, d’avance mille mercis !

D. dit: à

Une personne remarquable, un grand officier de Marine.
God save the queen !

Jackadia dit: à

Christiane: étrange demande vous n’êtes pas amie avec Google comme tout le monde ?

rose dit: à

Belles obsèques de prince Philip, dignes et solennelles, bcp d’émotion.

rose dit: à

Jazzi
les goélands font le trajet inverse, du littoral vers l’urbanité.

Jazzi dit: à

« d’avance mille mercis ! »

Faut-il mettre un « s » à merci ou bravo ?

Bloom dit: à

Gabriel Conroy est en effet un peu Joyce, Christiane, comme le sont Stephen & Leopold Bloom. Surtout quand la nationaliste de servie le taxe de ‘Britannique de l’ouest’, car il passe ses vacances à l’étranger et non dans l’ouest de l’Irlande, le Gaeltacht ou l’on parle irlandais.
A part ça, comme on sait, Nora, sa muse et son « amuse », n’avait pas de secret aussi tragique à dissimuler à son mari, qui aurait poussé celui-ci à réévaluer sa vie conjugale & la connaissance de sa femme.
Nora était de Galway, comme Gretta, mais tout cela est anecdotique.
Les morts font partie intégrante de la vie en Irlande, bien plus que chez nous, et le martyre, politique, ou autre, est valorisé. Vieux tropisme celtico-chrétien. Chaque année, pour Samain (devenu Halloween), les portes entre monde des vivants et monde des morts s’entrouvrent.
Dans ce texte, l’ironie provient du fait que « l’Annonciation » n’est pas le lot de Gabriel, mais de Gretta, qui annonce le passé & la survie dans la mort-mémoire & non l’avenir & la survie dans la mort, comme l’ange de la Bible.
Perso, j’adore Lilly et ce qu’elle dit des hommes, ainsi que les deux tantes, qui elles aussi vont mourir et leurs soirées annuelles avec. Quant au personnage comique de Freddy Mallins, son ébriété est une sorte de « mort au monde » en mode mineur.
Bref, on pourrait passer sa vie sur ce texte assez bref, où il y a plus de nourriture pour la pensée que dans une liste complète de prix littéraires français.

Jazzi dit: à

Certes, Bloom, mais est-ce que la finalité de la littérature est de donner à penser ?
D’où ma question du jour : « Que demandez-vous à la littérature ? »

Jibé dit: à

Et vous, Bloom, vous avez choisi votre pseudo en hommage à Joyce, ou rien à voir?
Naturellement, ignorez ma question si vous l’estimez trop intrusive…
mais comme vous faisiez état des personnages, j’ose me lancer ds une question perso.

Belle analyse de cette série de personnages, anyway, vous me donneriez envie de le relire pour la xième fois

Jibé dit: à

Soleil Vert
et les images qui vont avec, waouh, l’Ecosse!
thanks

Jibé dit: à

« que demandez-vous à la littérature? »
poser la question sans rire, Jazzi, c’est imaginer une finalité à l’imaginaire, à l’expression toujours renouvelée, jamais épuisée de l’imaginaire, de la représentation mentale? Rien que des points d’interrogation.

racontpatavi dit: à

Oh merci évanescence!

rose dit: à

Hors du sujet.
C devenu une habitude.
Je suis maltraitée par l’EHPAD de ma mère parce que je me mêle de tout, je sais tout, je vois tout et suis en lien étroit avec l’ARS.
Je surveille.
Ce matin, j’ai vu, de mes yeux vus :
L’escalier extérieur de secoirs est interdit et bloqué par des bacs de fleurs. Une canisse empêche de grimper à ‘extérieur de l’escalier.
J’ai aussi vu le grillage.
Je suis au courant depuis qq.jours : dans la
J’écris à l’ARS.
Au secours à l’aide.

rose dit: à

escalier de secours

D. dit: à

Rose, un escalier de secours bloqué, si vous en êtes certaine, est gravissime. C’est la mairie qu’il faut alors informer, voire le commissariat.

D. dit: à

Ils peuvent se constituer en commission de sécurité et venir inspecter l’établissement à tout moment.

michèle dit: à

courrier envoyé à l’ARS

« Ce matin, ai constaté en visio-conférence faites avec ma mère que l’escalier de secours extérieur de secours a été bloqué par des bacs de plantes et fermé par une canisse pour interdire de l’emprunter.
Depuis quelques jours, ma mère me parle des grillages installés sur la terrasse plein nord et d’une femme derrière qui dit « il y a des grillages » et qui hurle. Ma mère me dit ce matin qu’elle est spéciale.

Il y a un an de cela, ma mère au tout début du premier confinement et du déclenchement du plan bleu mis en place par le ministre de la Santé, M. Olivier Véran, ma mère a fait un syndrome de glissement et a refusé de s’alimenter. Le docteur XY qui l’a visitée le premier dimanche lui a dit qu’elle n’avait rien et elle a été hospitalisée à la clinique Valmante pour subir des examenscinq jours durant.
À son retour, elle a été enfermée elle aussi, en isolation sanitaire dans cette même chambre du rez de chaussée qui mesure dans les 8 m2 et ma mère a cassé une porte pour en sortir : je répète, elle a cassé une porte pour en sortir.
Aujourd’hui, une femme est enfermée dans cet espace réduit et on a grillagé la terrasse pour l’empêcher de sortir à l’exception d’une petite surface. Elle crie.
La chambre de ma mère donne directement sur ce grillage.

Je vous ai écrit ce matin pour vous signaler deux choses et cette troisième se surajoute de manière impromptue :

-oui, je vis cette crise sanitaire comme tout un chacun. Et la protection de nos familles est prioritaire.
– oui, un EHPAD est avant tout une pompe à fric : et les choix politiques de l’Ehpad XY sont de le transformer en bunker pour échapper à la crise, d’éloigner les familles tant que possible et placer les résidents sous tutelle de façon à faire ce que l’on veut d’eux. C’est la politique mise en œuvre par Mme XX.
S’y rajoute désormais l’enfermement, et la mise sous grillage.
Cette situation que je vous signale est gravissime et hors la loi. »

rose dit: à

D

je l’ai vu de mes yeux.

mon courrier à l’ARS ne passe pas.

rose dit: à

Ce matin, ai constaté en visio-conférence faites avec ma mère que l’escalier de secours extérieur de secours a été bloqué par des bacs de plantes et fermé par une canisse pour interdire de l’emprunter.
Depuis quelques jours, ma mère me parle des grillages installés sur la terrasse plein nord et d’une femme derrière qui dit « il y a des grillages » et qui hurle. Ma mère me dit ce matin qu’elle est spéciale.

Il y a un an de cela, ma mère au tout début du premier confinement et du déclenchement du plan bleu mis en place par le ministre de la Santé, M. Olivier Véran, ma mère a fait un syndrome de glissement et a refusé de s’alimenter. Le docteur XY qui l’a visitée le premier dimanche lui a dit qu’elle n’avait rien et elle a été hospitalisée à la clinique Valmante pour subir des examens cinq jours durant.
À son retour, elle a été enfermée elle aussi, en isolation sanitaire dans cette même chambre du rez de chaussée qui mesure dans les 8 m2 et ma mère a cassé une porte pour en sortir : je répète, elle a cassé une porte pour en sortir.
Aujourd’hui, une femme est enfermée dans cet espace réduit et on a grillagé la terrasse pour l’empêcher de sortir à l’exception d’une petite surface. Elle crie.
La chambre de ma mère donne directement sur ce grillage.

rose dit: à

second courrier à l’ARS PACA : le premier de samedi 17 avril relate mes conditions d’accueil lorsque je vais visiter ma mère :

Je vous ai écrit ce matin pour vous signaler deux choses et cette troisième se surajoute de manière impromptue :

-oui, je vis cette crise sanitaire comme tout un chacun. Et la protection de nos familles est prioritaire.
– oui, un EHPAD est avant tout une pompe à fric : et les choix politiques de l’Ehpad Z sont de le transformer en bunker pour échapper à la crise, d’éloigner les familles tant que possible et placer les résidents sous tutelle de façon à faire ce que l’on veut d’eux. C’est la politique mise en œuvre par Mme XX.
S’y rajoute désormais l’enfermement, et la mise sous grillage.
Cette situation que je vous signale est gravissime et hors la loi.

christiane dit: à

Bloom dit : « […]Bref, on pourrait passer sa vie sur ce texte assez bref, où il y a plus de nourriture pour la pensée que dans une liste complète de prix littéraires français. »

Vous avez raison, Bloom. Ces nouvelles paraissent simples et plus on les relit plus elles paraissent énigmatiques.
Ainsi, la première, « Les Sœurs », où dès le premier paragraphe nos yeux sont ceux de ce garçon qui attend, « soir après soir », la mort du vieux prêtre paralysé en guettant dans « le carré de lumière de la fenêtre » la lumière particulière des cierges funéraires.
Un prêtre paralysé qu’il décrit comme en train d’être gagné par la moisissure (vêtements) et à qui il était chargé de livrer du tabac à priser et remplir sa tabatière.
Qu’est-ce qui est trouble dans les rapports du vieux prêtre et de l’enfant ? qu’est-ce que l’enfant n’a pas dit ? Pourquoi ces points de suspension ? L’enfant est orphelin et vit chez son oncle et sa tante.
Pourquoi rêve-t-il que le prêtre se confesse à lui avec un visage effrayant ? Et pour quelles raisons la fin de la nouvelle semble dérisoire, les deux sœurs révélant qu’il avait dû quitté sa charge ecclésiastique pour avoir cassé un calice ?
L’obscurité envoûtante commençait dans ces fictions par cette première nouvelle.
Un vrai… dédale ! (Son nom de plume ? Stephen Dedalus ! On pense à Dédale et aux ailes de cire inventées pour échapper au labyrinthe (dédale), à la mort de son fils Icare.)
Bloom et Stephen, ne sont-ils pas père et fils ? Joyce n’a-t-il pas créé une œuvre-labyrinthe où l’on entre par une fenêtre (première nouvelle) ?
Quant à la dernière, « Les Morts », au titre énigmatique, quelle beauté ! Je l’avais cherchée après avoir vu le film somptueux et mélancolique, « Gens de Dublin », de J.Huston qui lui aussi était attaché à l’Irlande.
Vous évoquez, Galway, à l’ouest de l’Irlande. Est-ce le pays des morts où l’amour se noue à la mort, de la fuite (Tous sont pris au piège d’un souvenir, d’un silence, d’un non-dit, d’un désir non réalisé) ? Quelque chose a manqué, comme Eveline qui monologue comme Molly Bloom.
Pour quelles raisons, Joyce a-t-il quitté l’Irlande et vécu en exil ? Une évasion ?

Peut-être allez-vous répondre à la question de Jibé : « pourquoi avez-vous choisi Bloom comme pseudo » ?

racontpatavi dit: à

Rose, ça va?
Pourquoi tous ces propos incohérents on ne les efface pas?
Oh merci Passou!

Bloom dit: à

Et vous, Bloom, vous avez choisi votre pseudo en hommage à Joyce?

Oui, Jibé. J’ai pris pas mal de temps pour venir à bout de Ulysses, mais le personnage de Leopold Bloom me plait bien, par son coté « rootless cosmopolitan », Irlandais ‘latéral’ car juif, à la fois dedans & un peu dehors, qui correspond bien à mon rapport de plus de 40 ans avec cette île compliquée peuplée de gens intoxicants, un cosmos à elle seule.
Qui sait que Chaim Herzog, 6e président d’Israël, est un juif de Belfast qui fit ses études à Dublin?
Et puis, Bloom, c’est aussi la génialissime Molly, qui proclame avec gourmandise sa jouissance sexuelle de femme au début des années 20, dont le monologue se termine par une affirmation dont le volontarisme me convient parfaitement: « Yes. »

racontpatavi dit: à

Un vrai… dédale ! (Son nom de plume ? Stephen Dedalus ! On pense à Dédale et aux ailes de cire inventées pour échapper au labyrinthe (dédale), à la mort de son fils Icare.)(Opus cité.)

Oh merci Détale!
Oh merci la canisse de l’hôpital songeant!

et alii dit: à

madeleine en musique sans larmes:
« Par la suite, j’aurais pu penser à notre propre tradition des reliquaires car
au Moyen-âge, nous avions aussi des « korvars », le buste de Sainte
Madeleine par exemple est une sculpture incluant le crâne de la sainte. Ce
n’était donc pas une démarche aussi insolite que je le croyais, mais je n’en
avais pas trouvé l’équivalent chez nous, et je n’aurais de toute façon pas
intitulé mon œuvre « Sainte Madeleine » !
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00770185/document

et alii dit: à

le titre de l’article:
Musique et globalisation: musicologie-ethnomusicologie
Jacques Bouët, Makis Solomos

puck dit: à

D. dit: Va te faire enculer à sec à Smolensk
 »

cher môssieu, permettez-moi de vous dire que vous n’êtes qu’un grossier personnage ! et que désormais je vous demanderai à l’avenir dès à présent de ne plus m’adresser la parole !

de plus votre manque de respect pour une ville qui a souffert le martyre, dévastées par les armées napoléoniennes et hitlériennes donne bien l’image de la décrépitude de votre sens moral !

puck dit: à

« que demandez-vous à la littérature? »

je peux jouer moi aussi ? ou bien suis-je mis en quarantaine, condamné à rester dans un coin de la cour de récréation à regarder tristement les autres s’amuser ?

Phil dit: à

« rootless cosmopolitan »…

ça marche plus, dear Bloom. test pcr dans le pif pour tout le monde.

puck dit: à

le monologue se termine par une affirmation dont le volontarisme me convient parfaitement: « Yes. »
 »

Yes !!!! le Molly’s yes est devenu un grand classique de la production culturelle moderne…

https://www.youtube.com/watch?v=xdW4XjyUOds

racontpatavi dit: à

Oléopuck le roi du pet roll!

Oh merci de jouer!

Janssen J-J dit: à

Lundi matin, 19 avril 21_11.00
-Je n’ai pas vu les beaux obsèques anglais, tout le monde a l’air de dire que c’était une superbe cérémonie.
-Thomas Pesquet, c’est mon gendre idéal : jeune, intelligent, beau, positif, compréhensible, aimé de tous.tes les françai.ses. Il va détrôner Nicolas Hulot, à force. A son âge, j’étais exactement comme lui. Je lui souhaite bonne chance pour bien nous représenter dans la stratosphère.
-Ce matin, au vaccinodrome du coin, il y avait trop de monde, je suis reparti, je reviendrai plus tard avec mes mots fléchés et Clarice Lispector.
-Notre président fait un nouveau pas en arrière sur la libéralisation du cannabis. Droit dans les bottes de Darmanian. On ne s’en sortira jamais. Ce pays ne fait que régresser… idem en matière d’aide à la mort dans des conditions décentes.
– Il faut faire très attention aux issues de secours qui doivent rester bien dégagées. Oui,
– Je souhaite une bonne journée bàv à TOUS les erdéliens, sans aucune exclusive.

racontpatavi dit: à

La geôle Yes!
Émolliente, Yes!

Bloom dit: à

Yep, dear Phil, on n’est pas sorti de la mélasse. Delhi se reconfine & mes amis indiens commencent à flipper grave. ‘L’in-curry’ y est à peine imaginable.
J’ai un peu vu le monde, ma femme & mes enfants aussi. Ils pourront dire qu’il ont connu un temps où…
Mission accomplished.

et alii dit: à

puck
je peux jouer moi aussi ? ou bien suis-je mis en quarantaine, condamné à rester dans un coin de la cour de récréation à regarder tristement les autres s’amuser ?
faut pas que ça devienne un dézinguodrome

et alii dit: à

pleurer comme une madeleine:
Elle a évolué au fil des siècles. Avant le XIXe siècle, on pouvait entendre « faire la Madeleine », qui signifiait « feindre le repentir ». Mais l’expression « pleurer comme une madeleine » n’est née qu’au XIXe siècle, grâce à l’écrivain Balzac et La comédie humaine. L’expression que nous connaissons ne devient courante qu’en 1830.

christiane dit: à

Jackadia dit à Christiane : « étrange demande vous n’êtes pas amie avec Google comme tout le monde ? »

Le film n’est pas sur internet. Du moins celui diffusé hier. D’où ma demande. Bien sûr j’ai lu tout ce qui était offert sur la biographie du prince Philip (dont celui mis en lien hier par M.S.). J’évoque un film documentaire pas un écrit. Donc si vous l’avez trouvé auriez-vous la gentillesse de mettre le lien ?

et alii dit: à

adieu, cathédrales, bonjour geysir :
Geysir est le geyser islandais qui a donné son nom à tous les autres, et dont le terme vient du verbe islandais gjósa signifiant « jaillir ». Il est situé dans le champ géothermique de Geysir, un ensemble de sources chaudes comprenant un autre geyser, Strokkur. Une barrière symbolique (un léger cordage tendu à quelques dizaines de centimètres du sol) forme un périmètre de sécurité peu imposant que peu de gens osent franchir. Le site se situe à environ 60 km à l’est de Reykjavik.

Soleil vert dit: à

La minute Drillon ? (la sécurité sociale)

Dans votre message du 14.04.2021, vous souhaitez être renseigné sur le remboursement de vos soins.
Je vous informe que vos frais d’optique du 04.03.2021 ont bien été remboursés par votre caisse d’Assurance Maladie le 19.04.2021 pour un montant de 0.09 euros.

Cependant, sur ce remboursement, nous avons retenu 0.09 euros de franchises médicales passées qui demeuraient en instance de récupération et qui correspondent à des soins pour lesquels vous n’aviez pas fait l’avance des frais.

Ceci explique que vous n’ayez pas reçu de remboursement sur votre compte bancaire.

D. dit: à

Ce qui est certain, c’est que les 5 minutes passées par l’agent à analyser et répondre ont coûté beaucoup plus que 0,09 euros.

Marie Sasseur dit: à

« Bien sûr j’ai lu tout ce qui était offert sur la biographie du prince Philip (dont celui mis en lien hier par M.S.). »

« J’vais tout lire, j’avais tout regarder  »

Le lien wiki mis hier soir, ne concernait pas le prince Philip.

19/04/2021, 11h39

Marie Sasseur dit: à

« J’vais tout regarder.  »

A rien vu.

Janssen J-J dit: à

c’était qui déjà, SMS, l’erdélienne qui met toujours un cartoon pour empêcher que chacun.e raconte sa vie ?…

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