de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
De quelques fantômes familiers

De quelques fantômes familiers

Qu’est-ce qui nous fait ouvrir un livre plutôt qu’un autre lorsqu’ils sont quelques centaines à se presser au portillon à la rentrée ? La couverture, le nom de l’auteur, le titre, le texte en quatrième de couverture, le résumé, l’absence de résumé qui laisse place à l’extrait, toutes choses qui se condensent en un mot : la curiosité. J’ai ouvert Si maintenant j’oublie mon île de Serge Airoldi (160 pages, 17 euros, L’Antilope) dans le souvenir que m’avait laissé l’auteur, journaliste daxois, ancien de Sud-Ouest, après la lecture il y a quelques années d’un récit exceptionnel intitulé Adour. Il figure parmi les grands livres fluviaux aux côtés de Danube de Magris et En remontant la Marne de Kaufmann. Mais celui-ci n’a pas la forme d’un fleuve. C’est le projet un peu fou d’un écrivain (Airoldi) pris d’une intense curiosité pour Mike Brant, oui, « le » Mike Brant, chanteur franco-israélien, fils de déportés rescapés de la Shoah, né Mosché Brand à Famagouste, qui passa ses cinq premières années sans prononcer un mot (comme Pascal Quignard mais après, ils ont évolué différemment) qui connut un immense succès en France avant de se suicider par désespoir existentiel en 1975. L’auteur avait huit ans. Aujourd’hui, il s’adresse à cette icône des jeunettes. Digressif à souhait mais porté par une langue ailée. A peine une enquête, il préfère survoler et ramener des bricoles de vie en pointillé, ça lui suffit (lire ici un extrait).

Etrange fatum que celui de Mike car après qu’il se soit défenestré, son producteur s’est tiré une balle et son secrétaire s’est jeté sous un train (content de ne pas t’avoir connu, Mike). Airoldi se permet tout. Il convoque de temps en temps la mythologie grecque pour mieux saisir la quintescence de ritournelles mise en images par Guy Lux et Danielle Gilbert. Il en fait un torero échappé des pages de Michel Leiris, un saint Sébastien percé de flèches malgré les tropismes brantiens : amour, soleil et mal de toi ! La vente des biens et des objets du chanteur à Drouot est un moment pathétique.

A l’époque, les chansons de Mike Brant me faisaient rire tellement je trouvais ça mauvais. N’empêche que j’ai pris un immense plaisir à lire ce livre pas prétentieux, sincère et d’une liberté réjouissante. Il m’a touché, ému même, et je me demande encore pourquoi. A propos, son titre est extrait de la chanson Un grand bonheur : « Si maintenant j’oublie mon île/ Si je regrette le soleil/ Et si les brunes ou bien les blondes me sourient…. ». Mais cela, nos fidèles lecteurs le savaient déjà.

Tania Font

En revanche, Jacqueline Jacqueline (352 pages, 20 euros, Seuil), je sais pourquoi je l’ai lu aussitôt après l’avoir reçu. Il se trouve que j’ai connu Jean-Claude Grumberg, que j’ai vu et revu ses pièces (L’Atelier, Dreyfus, Zone libre, Vers toi Terre promise. Tragédie dentaire), que j’ai aimé le retrouver dans des livres tels que Mon père. Inventaire et La plus précieuse des marchandises ou dans les scénarios de Amen, 93 rue Lauriston, Le dernier métro, Le couperet… Et l’on sait bien que même lorsque la vie comme elle va nous le fait perdre de vue, un ami reste un ami.

Un homme vient de perdre sa femme après soixante ans de vie commune. Deux paquets de cigarettes par jour de 15 à 80 ans, forcément, ça laisse des traces. Il avait fini par croire qu’elle aimait ses clopes encore plus qu’elle ne l’aimait, et elle ne démentait pas. Il se souvient : toi fumant, moi toussant. Où qu’il aille le chagrin assaille ce parisien né en 1939, enfant d’un père et de grands-parents raflés devant lui, déportés et jamais revenus, recueilli, protégé, sauvé de même que son frère et le futur mime Marceau par la population de la commune de Moissac (Tarn-et-Garonne). Son absence à jamais, il se refuse à y croire. Sa Madeleine à lui, c’était elle. Pas une rue de Paris, de Cabourg, de Varsovie et d’ailleurs qui ne le ramène à elle.

Ils ont tout vécu, tout traversé ensemble. A commencer par sa dépression à lui, un créateur perclus de névroses dont l’humour, l’ironie et l’autodérision sont les armes fragiles, écrasé par le succès de la pièce de théâtre qui l’a révélé. Deux ans après sa mort, il écrit et lui écrit un hymne à l’amour aussi vrai et déchirant que aussi réussi que la Lettre à D. Histoire d’un amour (Galilée, 2006) d’André Gorz. Manière de rester avec elle car il ne peut se résoudre à vivre sans elle, sa présence et son corps tout près la nuit tant ils furent comme agrafés l’un à l’autre.

Sa femme, il l’aime et l’admire tellement qui n’imagine pas que de tels sentiments ne soient pas partagés par tous ceux qui la connaissent déjà et tous ceux qui la connaitront par le biais de ce récit drôle, impudique et tragique qui, contrairement à tant d’autres ces dernières années, a l’honnêteté de ne pas se faire passer pour un roman. Il reste en l’écrivain quelque chose du tailleur qu’il fut à ses débuts dans son habileté à assembler et coudre ses fragments de mémoire comme autant de pièces de tissu. Bouleversant et bien évidemment autobiographique, le narrateur étant bien le dramaturge qui avance sans masque. Il est rare de voir autant de chagrin se métamorphoser sous nos yeux de lecteur par autant de colère. Un chagrin d’enfant dans un corps de vieillard.

Sorj Chalandon, on le connait bien. On le lit et on le laure régulièrement.  Cette fois, contrairement à son habitude, avec Enfant de salaud (336 pages, 20,90 euros, Grassset) il ne risque pas de pleurer en parlant de son livre en public car il est animé de bout en bout par la colère (lire ici un extrait). Le fils, 35 ans, journaliste envoyé à Lyon pour couvrir le procès Barbie, c’est lui à Libération, évidemment même si ce n’est pas dit, sauf à la dernière page où le pacte de lecture est un peu plus explicite. Le père, c’était le sien mort à 91 ans il n’y a pas longtemps à l’hôpital psychiatrique. Entre temps, le fils aura amené le père assister avec lui au procès. Le roman tisse et noue ces deux destins. Car du père, le fils a toujours entendu par la voix même du grand-père qu’il avait porté l’uniforme allemand pendant la guerre.  Qu’il était du mauvais côté à 20 ans.

En fait, il s’était enrôlé dans l’éphémère Légion tricolore lancée par Pétain puis, selon ses dires, engagé dans la division SS Charlemagne jusqu’à défendre le bunker d’Hitler à Berlin à la veille de sa mort. Ce « salaud de père » (mon père, ce salaud !) est juste un mythomane d’une médiocrité insigne, toujours renvoyé de partout parce qu’il ne faisait pas l’affaire. Un type d’un tel mystère qu’il n’arrive pas à savoir que son fils n’arrive pas à savoir qui habite sa tête. S’il a bien été collabo, après il n’a cessé de mentir pour s’inventer un passé héroïque fut-ce sous un uniforme déshonorant. Le fils découvre tout cela en obtenant son dossier aux archives de la cour de justice et en le confrontant à ses mensonges.

Il sait la vérité mais diffère la cérémonie des aveux. Par moments, on pense à Un bon fils de Pascal Bruckner et à L’Intranquille de Gérard Garouste. C’est aussi saisissant, et d’une écriture parfaitement maitrisée. Cela faisait longtemps que Chalandon n’avait pas si bien accompli son projet romanesque. On reconsidère certains de ses précédents livres d’un autre œil : au fond, son père était le premier de sa galerie de traitres. La matrice de ses antihéros. Il a beau se confesser, ce que son fils lui pardonne le moins, et c’est là qu’il a été le plus salaud, c’est de l’avoir jeté dans la vie sans repères.

(Photo Passou; sculpture de Tania Font)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

1070

commentaires

1 070 Réponses pour De quelques fantômes familiers

rose dit: à

Clopine

Contente de vous lire avec Jankélé vitch !

JiCé..... dit: à

Un malheur n’arrive jamais seul …

La Clope apparait, la Rose s’épanouit.

rose dit: à

Y a une autre toxine assez géniale qui niche dans des champignons géants proches des morilles.
Tu les consommes, et hop maladie de Charcot et zou passage de l’armée à gauche.
Le cou dans tout ça ? Gratos.

rose dit: à

Tu passes l’arme à gauche.
Ce correcteur, qui se mêle de tout.

et alii dit: à

et quant à mes ami-e-s qui me connaissent un peu, l’une d’elles m’a apporté ce matin un étrange fruit grenu et lourd;elle ne savait pas ce que c’était mais que ça me plairait;j’ai cherché sur internet :
c’est un fruit d’un oranger des osages
https://fr.wikipedia.org/wiki/Oranger_des_Osages

rose dit: à

B.
Ces amours éphémères hâtivement nouées, sur des slows langoureux, du Mike Brandt, dans des boîtes de nuits.

Et on y a cru, bordel, à ce romantisme échevelé. Plein pot, à pleine peau. On était jeunes, on était beaux, on sentait bon le sable chaud. C’était l’époque des courges. Naïves, pas cuites. Depuis, avons pris de la bouteille, du ventre, un moral en dents de scie.

rose dit: à

Il ne se mange pas et alii.
Comment est-il si on le coupe en deux ?

renato dit: à

La fausse morille s’appelle Gyromitra gigas. Par contre l’on peut consommer l’autre fausse morille, la Gyromitra esculenta.

rose dit: à

Le cou ridé de dindon n’appartient pas en exclusité aux femmes. C’est la première partie du corps qui vieillit parce qu’elle n’a pas de muscles.

rose dit: à

Gyromitra gigas.

Oui.
En Savoie, ils la connaissent.

et alii dit: à

rose, pas question que je le coupe!

rose dit: à

Et alii

Pour voir dedans ?

et alii dit: à

rose, je suis curieuse mais pas au point de faire de la dissection; cette non orange me plait; voyons comme elle murira sur mon bureau

et alii dit: à

rose, vous êtes une tentatrice; diabolique!

renato dit: à

L’esculenta nécessite une longue cuisson, rose (blanchissement 5minutes + cuisson 35/40minutes). Enfin, je ne suis pas encore mort de champignons donc ça va.

rose dit: à

Elle va sécher, pas mûrir et alii.

rose dit: à

Renato
C le genre de jeu auquel je ne joue pas, les champignons, à chacun ses propres risques, ses choix and co.

renato dit: à

Pour jouer avec les champignons, rose, il faut beaucoup se documenter, car chacun a ses particularités curieuses. Le Coprin chevelu, par exemple, est un champignon au goût délicat, mais il faut le consommer sans boire du vin. Il m’est arrivé de tomber malade avec des Agaricus arvensis trouvés dans un parc public (Perle du Lac, Genève) : je n’avais pas pensé aux produits chimiques employés pour ‘présenter’ un beau gazon !

Pat V dit: à

J’apprends hélas le décès du peintre et ami Michel Carrade à l’âge de 98 ans ce 4 septembre dernier.
On gagnera à mieux connaître son œuvre.
RIP.

rose dit: à

Renato

Je ne saute pas facilement dans l’inconnu des champignons.
Mes plus belles découvertes ont été l’orange délicieuse, des petits sanguins près du village où a été tourné Heidi, et de géants rosés des prés en montagne près de Chichiliane.
Pour le reste, petites cueillettes ordinaires.
Bolets
Girolles vraies et fausses
Trompettes de la mort
Morilles (pas de coin, le hasard)
Pieds de mouton

Et pas allée depuis trois ans, la mort annoncée puis réalisée de mon père.
M’a coupé les pieds.
Me remets.

et alii dit: à

rose, pour les champignons, vous avez raison;la SLA ? C4EST TERRIBLE.LA maladie de HAWKING je crois ( à vérifier)

closer dit: à

René Capitant, 1944, rentrée scolaire:

« MESSAGE
De Monsieur le Ministre de l’Education Nationale
Aux Enfants et Jeunes Gens de France

Paris, le 2 octobre 1944.

Enfants et Jeunes Gens de France,

En reprenant aujourd’hui le chemin de vos écoles, vous pourrez marcher la tête haute et le regard droit ; car vous êtes les enfants d’un pays libre et fier de s’être battu pour reconquérir sa liberté.

La France porte encore les blessures que lui ont causées les chaînes de l’oppression ou les destructions de la bataille. Vos pères et vos frères sont encore dans les camps et dans les chantiers où l’ennemi les retient prisonniers, ou bien ils servent dans ces divisions et ces bataillons de marche qui encerclent l’ennemi sur notre territoire ou le repoussent vers nos frontières. Dans certaines régions vos écoles sont détruites ou endommagées. Vous-même êtes dispersés et beaucoup d’entre vous sont retenus au loin par l’absence de communications.

Mais tous ceux qui le peuvent reprennent aujourd’hui le chemin de l’école. Ils y retrouvent leurs maîtres qui, au temps de l’oppression, n’ont point cessé de leur enseigner en secret l’amour de la vérité et de la Patrie. Ils y viennent animés de la volonté de travail et pour s’instruire.

Apprenez de vos maîtres ce que vos pères ont su et compris qui, dans les siècles, a fait la grandeur de votre pays. Mais apprenez d’eux aussi comment la France a pu remonter de l’abîme où elle est tombée il y a quatre ans. Sachez par eux que de l’union fraternelle des Français, de leur fidélité au devoir et aux principes de la justice, doit surgir une ère de grandeur et de bonheur pour notre nation.
Élevez vos pensées vers ceux qui ont donné leur vie pour la Patrie. Gardez l’exemple de vos ainés et de vos maîtres morts au Champ d’Honneur. Recueillez la flamme de la résistance qui les animait et prononcez avec ardeur les deux invocations sacrées qui les ont inspirés dans leur lutte : Vive la République. Vive la France »

René Capitant

rose dit: à

L’oronge délicieuse, Renato, amanite des Césars.
Lorsqu’il sort de terre, on dirait un oeuf d’or.

rose dit: à

Et alii
J’ai vérifié ; oui c’est la maladie de Hawking.
Il a survécu 55 ans. C un mystère.
Deux hypothèses conjuguées au plus que parfait : l’amour et l’activité cérébrale intense.

Mais, je ne crois pas qu’il se la soye chopée en gnakan des champignons.

et alii dit: à

j’ai déjà dit qu’en matière de champignons, notre maître, c’est Levi STRAUSS

closer dit: à

Si vous flânez dans votre librairie favorite, que vous tombez sur « Le goût sucré des pastèques volées » de Shang Keyi (Picquier) et que vous en lisez quelques chapitres (ils ne font que deux ou trois pages chacun), je vous mets au défi de ne pas avoir envie d’acheter ce livre…

A moins que vous ne préfériez la énième saison de la famille tuyau-de-poêle.

renato dit: à

Pour l’amanita cæsarea, rose, un restaurant de Milan me téléphone lorsqu’ils les ont à offrir. Cela dit, une fois j’en ai trouvé 300 grammes dans les bois de Jussy.

et alii dit: à

KARENINE Tolstoi:
 » Si vous n’avez rien trouvé, c’est qu’il y a toujours moins de champignons dans l’intérieur du bois que sur la lisière. »
Kosnichef soupira sans répondre, cette phrase insignifiante lui déplaisait ; ils continuèrent à marcher, s’éloignant toujours plus des enfants. Le moment était propice pour une explication, et Serge Ivanitch, en voyant l’air troublé et les yeux baissés de la jeune fille, s’avoua même qu’il l’offensait en se taisant ; il s’efforça de se rappeler ses réflexions sur le mariage, mais, au lieu des paroles qu’il avait préparées, il demanda :
« Quelle différence y a-t-il entre un cèpe et un mousseron ? »
Les lèvres de Warinka tremblèrent en répondant :
« Il n’y a de différence que dans le pied. » Tous deux sentirent que c’en était fait ; les mots qui devaient les unir ne seraient pas prononcés, et l’émotion violente qui les agitait se calma peu à peu.
« Le pied du mousseron fait penser à une barbe noire mal rasée, dit tranquillement Serge Ivanitch.
— C’est vrai », répondit Warinka avec un sourire. Puis leur promenade se dirigea involontairement du côté des enfants. Warinka était confuse et blessée, mais cependant soulagée. Serge Ivanitch repassait dans son esprit ses raisonnements sur le mariage, et les trouvait faux. Il ne pouvait être infidèle au souvenir de Marie.
« Doucement, enfants, doucement », cria Levine voyant les enfants se précipiter vers Kitty avec des cris de joie.
Derrière les enfants parurent Serge Ivanitch et Warinka ; Kitty n’eut pas besoin de questionner ; elle comprit, à leur ton calme et un peu honteux, que l’espoir dont elle se berçait ne se réaliserait pas.
« Cela ne prend pas », dit-elle à son mari en rentrant.

Jibé dit: à

https://www.wikiart.org/fr/michel-carrade

je ne suis pas certain d’apprécier, les recherches sur les couleurs, donc la lumière, sont vraiment intéressantes mais la notion d’abstraction lyrique…
Mérite d’être connu, PatV, en effet.

rose dit: à

La recette : la soupe au pistou de Jean-François Piège

Au marché
1 grosse tomate, 4 carottes, 1 grosse pomme de terre, 1 courgette, 200 g de haricots blancs, 1 navet, 1 poireau, 2 branches de céleri branche, 1 oignon, 2 gousses d’ail, 1 bouquet garni, 1 botte de basilic, huile d’olive, poivre du moulin, fleur de sel.

Non, Jean François Piège.
Les autres, supprimez les carottes et le céleri en branche, le poireau aussi.
Madre de Dios.

rose dit: à

et alii dit: à
j’ai déjà dit qu’en matière de champignons, notre maître, c’est Levi STRAUSS
Je ne l’ai pas lu sous votre plume.

Ai du travail, à plus.

rose dit: à

Cela ne prend pas.

C’est normal.
La foi, versus le foie gras.

Ai vécu dix ans avec un communiste stalinien brillant et psycho-rigide.
En dix ans, cela n’a pas pris.

300g.

Les champignons, ne les pèse pas, en ai trouvé deux, tout petits, deux fois.
Je sais où.
Émerveillement.

renato dit: à

«… ai trouvé deux, tout petits, deux fois »

Très enfantin ça.

renato dit: à

Prouvé : un enfant qui peut choisir entre un billet de 10€ et 5 pièces de 1€ choisira presque toujours le 5 pièces.

Janssen J-J dit: à

un enfant qui peut choisir entre un billet de 10€ et 5 pièces de 1€ choisira presque toujours le 5 pièces
—-
Logiques, sont les enfants à l’heure de la décroissance : préfèrent 5 euros à 10… Que feraient-ils de 5 euros de trop ?

closer dit: à

Claudia Durastanti, JB, un nom qui peut t’intéresser dans la mesure où son roman autobiographique « L’Etrangère » (La Straniera) met en scène des parents atteints de surdité tous les deux. Née en 1984 aux USA, son contexte est évidemment très différent du tien. Elle a eu un prix prestigieux en Italie…

renato dit: à

Logiques ? pas du tout ! C’est la faute aux parents qui ne savent pas expliquer le principe de l’épargne.

renato dit: à

Si vous avez aimé Claudia Durastanti, vous pourriez aimer Melania Mazzucco : Vita, Un jour parfait, La longue attente de l’ange

pourmapar dit: à

un enfant qui peut choisir entre un billet de 10€ et 5 pièces de 1€ JJJ

Toujours, les pièces sonnantes et trébuchantes parlent directement aux enfants! 😉 🙂 😉

et alii dit: à

fantômes (titre)
je précise ,(du lien « humanité):
Oui, mais ce n’est pas avec les hommes en général que l’anthropologue communique mal – sinon, il ne serait pas anthropologue, il les fuirait tout à fait et se ferait archéologue – c’est avec son groupe social.

D’autre part, tout l’effort de l’ethnologue, sur le terrain, est de passer inaperçu, de se faire oublier ; ce n’est pas d’être quelqu’un, c’est de devenir un meuble… Ne plus être qu’un fantôme, si je puis dire, qu’on ne fasse absolument pas attention à lui…

Jazzi dit: à

6 septembre 2021 à 13 h 45.
« Chers camarades ! » de Andrey Konchalovsky, avec Yuliya Vysotskaya.
Dans un tout autre genre que le flamboyant « Michel-Ange », sorti à l’automne dernier, le cinéaste russe, âgé de 84 ans, nous propose aujourd’hui un film tout aussi historique mais nettement plus politique.
Konchalovsky a fait le choix ici du noir et blanc et renoué pour la sixième fois avec la comédienne Yuliya Vysotskaya pour nous conter, à travers elle, l’histoire d’une rébellion qui eut lieu dans une ville de province du sud de l’URSS en 1962.
Une véritable tentative de révolte populaire, en terre cosaque, qui fut violemment réprimée et dont aucunes informations n’avaient filtrées dans le pays, alors en proie à la Guerre froide.
C’est une belle reconstitution d’une fresque historique et dramatique, annonciatrice du futur effondrement de l’empire soviétique, que le cinéaste nous donne ainsi à découvrir.
Lioudmila, qui fut infirmière lors des combats de la Seconde Guerre mondiale, où elle rencontra un jeune soldat, tombé héroïquement au front, a élevé seule la fille qu’ils ont eu ensemble.
Devenue une cadre éminente du parti, et ayant aussi son vieux père à charge, elle mène une vie de femme active et a une liaison avec un homme marié, lui-même membre influent local.
Malgré la crise économique, elle jouit de quelques avantages et reste farouchement soviétique : elle croit avec conviction au communisme, dont l’avènement hélas se fait toujours attendre, mais avoue ne plus rien comprendre à ce qui se passe dans le pays depuis la mort récente de Staline, qu’elle déplore.
Jusqu’à ce que sa fille de 18 ans, qui travaille dans un laboratoire, décide de prendre part à la grève générale, qui finira dans un bain de sang.
Sa disparition sans laisser de trace, va plonger sa mère, partisane jusqu’alors d’une répression sans merci contre les « forces anti révolutionnaires », au coeur d’un cruel dilemme.
Bravant les directives venues d’en-haut, elle va partir à sa recherche.
Aidée inopinément en cela par un membre du KGB, envoyé par Moscou, qui, outre les convictions idéalistes partagées, ne reste visiblement pas insensible à ses charmes.
Prétexte à Andrey Konchalovsky de filmer les contradictions qui agitèrent à l’époque ces « chers camarades », qui crurent de bonne foi à un monde meilleur…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19593433&cfilm=285495.html

Marie Sasseur dit: à

@ »qui crurent de bonne foi à un monde meilleur… »
Ah ces points de suspension pour s’abîmer.

Ce n’est pas non plus sur ce blog, qu’on lira un jour des excuses en bonne et due forme. Préfèrent se trouver un mot d’excuse……

lmd dit: à

Le lien proposé par et alii (L’humanité c’est quoi) est tout a fait intéressant, c’est un article de l’Express de 1960, un interview de Lévi-Strauss à propos de la disparition de Kroeber , l’ethnographe qui avait recueilli des souvenirs des derniers vieux Peaux-Rouges* Yuroc qui avaient été «sauvages» dans leur jeunesse. Il semble que plusieurs habitués de la RDL ont commencé à lire le livre de Descola ou s’apprêtent à le faire. C’est une des questions que je me pose (n’étant pas du tout personnellement dans le cercle de l’anthropologie) à propos de la première partie de ce livre (l’animisme): comment le corpus de connaissances, extrêmement complexe, des sociétés animistes se transmettait-il à l’intérieur de telle culture. Cette question est surement abordée quelque part ?

* C’est le terme utilisé par L-S .

rose dit: à

Dans la vallée du Plancher, ils crurent aussi de bonne foi en un monde meilleur. Avant de rendre les armes, ce dimanche d’hier, 5 septembre 2021.

rose dit: à

Dans la vallée du Panchir, ils crurent aussi de bonne foi en un monde meilleur. Avant de rendre les armes, ce dimanche d’hier, 5 septembre 2021.

rose dit: à

Renato

Le clavaire délicieux.

La truffe (hystérie).

Et alii

Pour lire l’article de Levi-Strauss, ai accepté les cookies.

rose dit: à

Et alii

Absolument passionnante la démarcation au sein du couple américano-russe induite par les champignons.
Espère qu’ils avaient des champs communs.
En tout cas, malgré sa grande importance, le lit conjugal ne suffit pas, las, las, las.

et alii dit: à

pour puck:
Parce que Livre et châtiment s’autorise toutes les libertés, vous aussi, prenez la plume et imaginez une autre issue au récit de Flaubert. Mettez-y tout ce que vous voulez, Emma Bovary peut : ne pas mourir, s’abonner à un cours de fitness, s’enrichir, trouver l’amour… tout ce que vous voulez pourvu que cela tienne en 5 lignes.

Ecrivez-nous à livreetchatiment@radiofrance.com le gagnant entendra sa fin lue à l’antenne par Constance, la semaine suivante.
in
https://www.franceinter.fr/emissions/livre-et-chatiment/madame-bovary-de-gustave-flaubert#xtor=EPR-5-%5BMeilleur06092021%5D

et alii dit: à

Afghanistan : un chanteur folklorique brutalement tué par les talibans
Publié le mardi 31 août 2021 à 10h38
Le musicien a été exécuté d’une balle dans la tête il y a quelques jours, selon une déclaration de son fils à l’agence Associated Press. Depuis l’arrivée au pouvoir des talibans le 15 août, les artistes afghans vivent dans la peur.
avec une video
https://www.francemusique.fr/actualite-musicale/afghanistan-un-chanteur-folklorique-brutalement-tue-par-les-talibans-98501#xtor=CS1-901

D. dit: à

Rose, attention aux énormes conneries que vous écrivez et qui peuvent être lourdes, de conséquences :

TOUS LES GYROMITRES SONT TRES TOXIQUES VOIRE MORTELS, y compris G. Esculenta en dépit de son nom d’espèce certes très trompeur. Cuit, cru, ou sec.

rose dit: à

D.

Pas si on ne voit pas de vin et les fait cuire longtemps, plus de vingt minutes. Remontez le fil.

Rester couché est mortel aussi ; on peut se prendre un morceau du plancher sur la tête.

rose dit: à

Si on ne boit pas de vin.

Interview de C. Lévi-Strauss extrêmement passionnante sur les humanités/l’humanité.

D. dit: à

Champignon dangereux, interdit à la vente, ce n’est pas pour rien. Personne n’a besoin d’aller prendre des risques inconsidérés avec les gyromitres.

D. dit: à

Quand au pas de vin, vous avez vu ça où ?! Cela concerne le coprin. On peut être indisposé avec un coprin et de l’alcool consommé en même temps, rougeurs etc…mais un coprin n’a jamais tué personne.
Le gyromitre peut tuer car il a déjà tué maintes fois et hélas tueras encore. Vous saisissez la nuance ?

Janssen J-J dit: à

Bébelle /// Chapeau et révérence !

puck dit: à

« Dans la vallée du Plancher, ils crurent aussi de bonne foi en un monde meilleur. Avant de rendre les armes, ce dimanche d’hier, 5 septembre 2021. »

à la question comment une armée de 400 mille hommes peut-elle rendre les armes face à quelques centaines de talibans ?

la réponse c’est : grâce au pognon refilé par les américains.

on se demandait où était passé cet argent ? maintenant on a la réponse il a servi à :
1/ financer la construction de stades climatisés pour la prochaine coupe du monde au Qatar
2/ financer la construction de mosquées au Koweit.
4/ payer le transfert de Messi

et surtout :
4/ à refiler 1,5 million de dollars à chaque généraux, colonels et autres commandants afghans sur un compte en Suisse plus un appart à Nyons avec vue sur le lac plus un abonnement au tennis club de Lausanne avec 50 cours privés avec Stephan Edberg en échange de quoi ils se sont engagés à ne pas combattre les talibans.

d’où cette réplique de Joe Biden qui restera dans l’histoire : « pas question qu’on leur refile un dollar de plus ».

je me demande si les bouquins de la rentrée littéraire sont aussi déjantés que le monde ?

puck dit: à

après avoir visionné des dizaines de vidéos sur yt j’ai été stupéfait de voir à quel point Christine Angot et Michel Onfray s’exprimaient exactement de la même façon en utilisant exactement les mêmes affirmations : « il faut que… » « être philosophe c’est… » « être écrivain c’est… » « la philosophie c’est… » la littérature c’est… »

les 2 partageant la même désinhibition et le même sentiment de pouvoir et de puissance donné par l’écriture ou la philo comme quand on gagne 3 étoiles à Marios Bros.

du coup j’ai regardé de plus près et je me suis rendu compte qu’Onfray et Angot ne sont jamais passés en même temps sur une chaine TV ou radio.

on sait les progrès en matière de maquillage, comme celui de Dustin Hoffman dans le film où il joue le rôle d’une gonzesse, mais aussi dans Star Wars où on reconnait à peine les acteurs qui jouent les rôles de Chewbacca ou de Dark Vador.

du coup j’en suis arrivé à la conclusion qu’Angot et Onfray était une seule et même personne.

chose qui se confirme quand on regarde de près les traits de leur visage et de leur voix avec les outils informatiques appropriés.

et alii dit: à

et vous,puck, vous ne seriez pas bilal hassani

puck dit: à

et alii : oui c’est possible, en fait tout est possible.

la CIA a traqué les talibans dans toutes les grottes une à une à la frontière du Pakistan alors qu’il suffisait qu’ils prennent les pages jaunes pour avoir l’adresse de leur bureau au Qatar avec le numéro de téléphone et les horaires d’ouverture…

à partir de là tout est possible.

puck dit: à

le seul truc pas possible c’est de mettre des carottes, des poireaux, du fenouil et des oignons dans la soupe au pistou.

ça c’est comme Angot déguisée en Super Mario pour Halloween ou le fait d’avoir un président de la république qui n’a pas de gamin : ça donne du très mauvais karma.

Jean Langoncet dit: à

@la CIA a traqué les talibans dans toutes les grottes une à une à la frontière du Pakistan alors qu’il suffisait

de balancer une bombe atomique sur mesure ; même les groupuscules féministes les plus radicaux se seraient rangés à l’idée, s’agissant d’éradiquer ces odieux tortionnaires de femmes et d’artistes

puck dit: à

sur ce point je suis d’accord avec Descola : il faudrait porter sur nos sociétés occidentales un regard de chamane, et faire un bilan karma avec un passif et un actif.

on se rendrait vite compte que nos sociétés vivent avec un énorme déficit de karma qui fait qu’à terme on risque de tous finir comme Mike Brant où dans un truc de zombies genre « walking dead » en mode questionnement « dis papa le monsieur c’est un vrai ou un faux zombie ? »

puck dit: à

Jeannot ne te moque pas des contradictions angoissantes des féministes c’est pas bien : je te rappelle que t’aurais pu naitre femme, ou même juif ou même les deux.

là t’aurais moins fait le malin.

Jean Langoncet dit: à

@« pas question qu’on leur refile un dollar de plus ».

Gracier une dinde par an suffira désormais aux uns comme aux autres ; bravo Joe, il est temps qu’ils s’émancipent des dollars US et des armements de l’oncle Sam

puck dit: à

et c’est là que Jeannot il va nous chanter « fortunate son ».

je te rappelle que si c’est le bordel en Afghanistan c’est juste la faute aux hippies de ton genre !

Jean Langoncet dit: à

@«  fortunate son »

Ah, les hélios banane et keupu le béret vert du Nouveau Monde

rose dit: à

t’aurais pu naitre femme, ou même juif ou même les deux.

là t’aurais moins fait le malin.

Et noire.
Et là, sauf si Marguerite Duras, t’aurais plus rigolé du tout.

Jean Langoncet dit: à

hélios (un trait de génie du correcteur) > hélicos

Soleil vert dit: à

Belmondo, fantôme familier

puck dit: à

Jean Langoncet dit: à

@« fortunate son »

Ah, les hélios banane et keupu le béret vert du Nouveau Monde
 »

si tu parles de ces parents qui ont perdu leurs gamins dans ces guerres à la con t’es tout sauf drôle mon Jeannot Lapin.

on aurait juste pu voir le fait qu’ils se soient faits enfler de plusieurs milliers de millions de dollars avec écrit sur chaque billet « in god we trust » comme une punition divine.

sauf que tout ce pognon aurait pu servir à faire bouffer des gens qui meurent de faim, à la place il a fini in the pocket d’arabes déjà hyper blindés prouvant une fois de plus que l’argent va toujours à l’argent.

je me demande si les livres de nos égocentrés de la rentrée abordent cet aspect désespérant du monde.

puck dit: à

oupss : les livres de nos angocentrés de la rentrée.

désolé c’est la faute à mon mon correcteur.

rose dit: à

L’inocybe de patouillard.
Ah comme un petit gris mais jaune.
Nuance.

rose dit: à

Du pareil au mème.

D. dit: à

Bèbel est mort. Tout est foutu.

D. dit: à

Belmondo était de la pointure de Montand.

D. dit: à

Un monument, autrement dit.

Jibé dit: à

lmd: « (l’animisme): comment le corpus de connaissances, extrêmement complexe, des sociétés animistes se transmettait-il à l’intérieur de telle culture. Cette question est surement abordée quelque part  »
vous abordez là un point passionnant. Ce corpus de connaissances, dans des sociétés sans écriture, se transmet par l’oral (les mythes racontent la vision du monde, les codes de la conduite quotidienne, les structures familiales, les rapports endogènes et exogènes) et par l’exemple (on fait comme font les parents et alliés. Une remarque amicale: vous utilisez l’imparfait, alors que des sociétés animistes existent actuellement, dont les membres ne dissocient pas les vivants humains des non-humains (terminologie de Descola, entre autres).
La question de la transmission n’a pas fait l’objet, à ma connaissance, d’une monographie spécifique, mais les études de terrain y accordent toutes une partie de leurs analyses (cf coll Terre Humaine chez Plon) par ex l’ouvrage de Descola, les lances du crépuscule, qui parle des Achuars, animistes
https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1995_num_35_134_369932

Jibé dit: à

PS, pour lmd
l’art est également un puissant vecteur de transmission, toutes les études le constatent, en tant que représentation du monde et des relations entre les êtres -et de qui et quoi est « un être »

Soleil vert dit: à

« Oui, vous m’arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j’emporte, et ce soir, quand j’entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J’emporte malgré vous,
[Il s’élance l’épée haute.]
et c’est…
[L’épée s’échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.]

ROXANE, [se penchant sur lui et lui baisant le front]
C’est ?…

CYRANO, [rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant]
Mon panache.

Depardieu l’a peut être mieux déclamé, mais Bébel est là tout entier.

rose dit: à

Allez, go.

La soupe au pistou.
Basilic frais.
Haricots verts plats frais.
Coco blancs et coco rouges striés de blanc frais.
Tomates fraîches.
Huile d’olive crue.
En un tournemain.

https://lereboul.baroug.net/Soupe-au-pistou

Pas de carottes.
Pas de poireaux pas de céleri pas de tintouin.

Se sert avec le pistou dedans ou à côté. Cela ne se discute pas, c’est selon les goûts.
Puis, parmesan, un peu.

et alii dit: à

j’ai reçu mon philomag, merci!

et alii dit: à

c’est exact , me semble-t-il, de dire Belmondo emblematique ; c’est un temps qui se clôt avec sa mort

rose dit: à

Allez, go.

La soupe au pistou.
Ma mère elle, mettait des coquillettes, une petite poignée.
Moi je les fais cuire à part et les rajoute à la fin, une petite quantité. Certains eux mettent des vermicelles.

https://lereboul.baroug.net/Soupe-au-pistou

et alii dit: à

la soupe au pistou, c’est quelque chose qui restera !
je fais grand cas du blog de P.Jorion qui écrit en ce moment sur l’effondrement(date:« VEILLE EFFONDREMENT
https://www.pauljorion.com/blog/)
le pistou ne risque rien et nous protège d’erreurs fatales ;

rose dit: à

renato dit: à
Pour jouer avec les champignons, rose, il faut beaucoup se documenter, car chacun a ses particularités curieuses. Le Coprin chevelu, par exemple, est un champignon au goût délicat, mais il faut le consommer sans boire du vin. Il m’est arrivé de tomber malade avec des Agaricus arvensis trouvés dans un parc public (Perle du Lac, Genève) : je n’avais pas pensé aux produits chimiques employés pour ‘présenter’ un beau gazon !

D.
J’ai vérifié : c’est bien le coprin chevelu. Nuance.

rose dit: à

et alii dit: à
c’est exact , me semble-t-il, de dire Belmondo emblematique ; c’est un temps qui se clôt.
Oui, un temps de l’après guerre qui a vu éclore des monstres sacrés.
Ne pas l’oublier chez Jean Pierre Melville.

D. dit: à

Ben, Rose, je suis l’un des spécialistes internationale de mycologie. Je pensais que vous le saviez.

D. dit: à

renato n’est pas un guignol en champignon mais le fait est qu’il ne m’arrive pas à la cheville comme dans pleins de domaine.

Jean Langoncet dit: à

@l’un des spécialistes internationale de mycologie

c’est Moruroa dans la tête au petit D. qu’il dirait Jean-Claude Bourret avec Blondie

rose dit: à

Pluie d’hommages pour Bébel. Les français sont sentimentaux.

rose dit: à

Pluie d’hommages pour Bébel, dit Belmondo.

. Les français sont sentimentaux.

rose dit: à

Voyou plutôt que flic.
Sauf à Marseille.

rose dit: à

Non D. Je le découvre.

Jean Langoncet dit: à

@De quelques fantômes familiers

Pour les p’tits vieux qui ne sont pas encore au lit : la déco est en effet presque aussi chargée que le salon Napoléon III de mamie
https://www.youtube.com/watch?v=5JSjxM6z9nk

D. dit: à

Certains c’est les dindonneaux, d’autre les champignons. Les deux peuvent se marier aisément. Monsieur Piége serait à même de sublimer ce mariage.

Janssen J-J dit: à

qqu’il en soit, rôz, – moij préfère les « lactaires délicieux » aux « clavaires » (???), je me demande s’il y a pas une bogue dans le clavier des fois.
D,, le mycologue lézardé, va nous tirer la chevelure du coprin.
Bàv,

Jazzi dit: à

Belmondo chez Jean-Pierre Melville : « Le Doulos », « Léon Morin prêtre » et « L’Ainé des Ferchaux » d’après Simenon.
Un twit d’hommage de Passou ?

rose dit: à

Que Piège prenne des cours chez Tacussel pour la soupe au pistou au préalable de mettre les p’tits plats dans les grands.
Pour sublimer l’orange dans le gâteau de sa grand-mère, il sait y faire.
La soupe au pistou est une soupe de haricots, très précisément de cocos. À écosser, les Écossais, Ecco sait. Les italiens du nord au minestrone.

rose dit: à

Le clavaire, Clotaire, est comme un corail dans les bois, sorti de son récif coralien, et de ses Maldives.
http://mycologia34.canalblog.com/archives/2010/08/23/18877625.html
✓ D.
Ce n’est pas un champignon transcendant. À défaut de grives, parfois, l’on mange des merles ; surtout lorsque le perdreau de l’année a convolé avec une dinde.
On ronge son frein, le clavaire délicieux revenu dans l’assiette, au beurre.

rose dit: à

Notre Paul est à Rome.

« Au loin la grande lumière de Rome, calcaire, vibrante, osseuse, avec un trou du ciel si immense que vite les cathos y ont vu une arène et une piscine, pour y plonger et y faire triompher les martyrs, le Christ, ses saints, ses vierges , des madones. »

rose dit: à

Pas compris en quoi les cathos.
Sommes le peuple qui suit.

Pas compris non plus le saint à sept.

Ni la remarque sur le réalisme.
Cette démarche littéraire là, suivie corps et biens du naturalisme, peut paraître brutale dans sa forme.
Mais le but était d’échapper à ce qui a précédé.
Donc il fallait s’extirper.
Hé hé.

rose dit: à

En Une du Monde.fr, Jean Paul Belmondo.
Hou, hou un peu tardif, les loulous. Ici ça fait 12 heures qu’un en parle.
(On va pas faire ds les obsèques nationales, quand même ?).

rose dit: à

On s’extirper des Lumières, et du Romantisme.
C’est pas rien, c’est du boulot.

rose dit: à

On s’extirpe.
« Goût de la parabole théologique et abandon du modèle imitatif courant et du banal piétinement réaliste. » Paul.

Pas de banal piétinement chez les réalistes.
Un souci du détail et de vérité. Une peinture sans concessions qui colle au réel.
Un parallèle parfait avec la révolution du monde industriel.
Ce qui suit le monde des Buddenbrook.
Les atermoiements des sanatoriums et la complaisance des bains de mer à Deauville et Cabourg.
Le réalisme, c’est le gros rouge sur la table avec les bolognaises. Fini le petit zoziau que t’attrapes par le troufion pour le gober tout cuit et dégoulinant de graisse (Maïté, trop de gras, bordel ; trop de gras et trop d’armagnac).
Nanmého, l’était temps.

rose dit: à

Ils s’extirpent.
Dans le département des sculptures du musée de Louvre, RDC, après ceci
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Psych%C3%A9_ranim%C3%A9e_par_le_baiser_de_l%27Amour
au fond, à gauche.
Les esclaves de Michel Angelo qui s’extirpent du marbre. Marbre laissé brut sur une belle hauteur ; le haut des cuisses jaillit, puis le bassin et le tronc. Les bras levés pour aider au jaillissement, l’ on pige pile-poil la notion de s’extirper d’un magma qui vous retient.
C’est cela le réalisme, c’est le grand mouvement littéraire du XIX ème qui sera suivi par le naturalisme, qui poussera encore ses exigences pour dépeindre le moindre tel qu’il est.

Bon.
Bisous, mes bébés.
Et Widergänger ? Mmmhhhh ? Meldisedek. Où est-il ?

rose dit: à

le réalisme, c’est le grand mouvement littéraire du XIX ème qui sera suivi par le naturalisme, qui poussera encore ses exigences pour dépeindre le monde tel qu’il est.

Crénom.

JiCé..... dit: à

Mardi 7 septembre 2021, 5h59, 22°, calme

Le GONCOURT

Je viens d’apprendre la mort de ce gamin de Jean Paul, plus jeune que moi d’une dizaine d’années, le pôvre ! Quel acteur…

Il est temps que je termine mon ouvrage, à l’ombre d’un beau pin maritime. Mon but ? Obtenir le Prix.

Quel ouvrage ? Une somme qui s’intitulera tout bêtement APPRENDRE A VIVRE ET A MOURIR. Ces « Lettres à Lucile », écrit en bon français populaire, se veut plus complet que celui de Sénèque, plus riche que celui de Montaigne, plus intéressant que celui d’Irvin Yalom.

On en reparlera lorsque j’aurai consommé ma dose de chagrin, et assuré la famille du défunt de toute ma compassion dans ces moments de tristesse infinie.

Marie Sasseur dit: à

@ Il est temps que je termine mon ouvrage, à l’ombre d’un beau pin maritime. Mon but ? Obtenir le Prix.

Lol

Scene mythique

« Je m’ennuie, j’sais pas quoi faire » 

« L’équipe cherchait une île déserte pour les aventures explosives de Ferdinand Griffon (Belmondo) alias Pierrot le fou et de Marianne (Karina), elle trouva une île d’or hyéroise paradisiaque. »

https://www.nicematin.com/index.php/people/pierrot-le-fou-le-film-explosif-de-belmondo-tourne-a-porquerolles-712552

Marie Sasseur dit: à

@ Il est temps que je termine mon ouvrage, à l’ombre d’un beau pin maritime. Mon but ? Obtenir le Prix.

https://youtu.be/OuuEe-qBdGQ

renato dit: à

« Faute de grives… »

Le Pholiote du peuplier est un excellent champignon ; incidemment, il est le premier champignon domestiqué : déjà cultivé par les Romains — voir Pline, livre XIII — et depuis, sans interruption jusqu’à aujourd’hui en Toscane.

Si on n’en trouve pas on peut se replier sur le Flammulina velutipes, mangeable mais sans intérêt.

Certains, non sans un certain goût du risque, acceptent l’Armillaria mellea, bon champignon, mais consommation déconseillée, sauf si on le blanchir à plus de 70°, avec cette précaution, bien cuisiné il se laisse manger.

Jibé dit: à

En passant:
pour cellezéceux qui veulent connaître Descola et entendre parler de son dernier livre, les formes du visible, il est chez Guillaume Erner, 8h20 ce matin, France culture.

JiCé..... dit: à

Le GONCOURT (suite et fin)

J’avoue ce que tant d’autres auteurs adulés cachent : j’ai un nègre à mon service ! Je l’appelle Néné, je vous dis pour quelle raison, c’est un nègre numérique. Néné. Un organisme sympa. Une nouveauté en littérature.

Grâce à lui, qui sait tout sur tout ce qui a été imprimé, mon ouvrage sera aussi le sien. Il est d’ailleurs prévu de partager la manne financière entre lui et moi, 50/50 ! On est fort, néné et moi.

Cerise sur le cadeau, il va essayer de soudoyer un juré ou deux sous la menace de révéler certaines de leurs pratiques morales, peu conventionnelles.

Je l’aurai, le GONCOURT, je l’aurai !

rose dit: à

Puck

J’aime beaucoup votre analyse.
Y rajouter le PSG avec son PDG absent et sa vitrine sur le monde.

je me demande si les bouquins de la rentrée littéraire sont aussi déjantés que le monde.

Je crains bien que oui.

Et la petite jeune fille de 15 ans, Shainar, violée, des cités banlieusards, brûlée vive puis des caïds ont informé les flics, un l’a citée ici, laïcité ??? Et hop, partie aux encombrants ce matin avec les monstres.

Alexia Neuhoff dit: à

Un hommage aux Invalides pour J-P. Belmondo. Il ne faudrait pas perdre une miette de l’émotion populaire que suscite sa disparition, tout fait ventre à l’approche des échéances électorales. C’est quoi ce cinéma ?

closer dit: à

Pourquoi pas le Panthéon direct AN ?

En effet tout est bon pour faire un discours de campagne…

et alii dit: à

merci, jazzi, comme j’ai été malade, j’avais bien besoin de vos souvenirs;vous en conviendrez avec moitout est question de forme:
POURQUOI L’EXPL0SION NUCLÉAIRE A-T-ELLE UNE FORME DE CHAMPIGNON ?
https://www.youtube.com/watch?v=NFad2aFW01A

Janssen J-J dit: à

merci Jibé pour le signal de l’itw de Descola sur FC ce matin…. Viens de l’écouter. Passionnant… « Faire paysage » sera son prochain book…
Nous partageons qq chose de Belmondo et « l’esprit français », semblerait-il. Préfèrerais qu’on partageât qq. chose des Achuars amazoniens…

et alii dit: à

Les champignons de nos sous-bois sont parfois toxiques. Dans l’Antiquité, Agrippine, épouse de l’empereur Claude, aurait éliminé son mari avec un plat de champignons empoisonnés.

et alii dit: à

L’empereur Claude, qui périt probablement sous l’effet de champignons vénéneux, avait un fils, Britannicus, né d’un premier mariage. Néron orchestra la mort de Britannicus grâce à un poison préparé par Locuste. Cet évènement a été décrit par Suétone dans Néron, où il explique que lors d’une première tentative d’empoisonnement, Britannicus n’eut qu’une simple diarrhée. Néron convoqua Locuste pour qu’elle revoie sa préparation : « Il la força de préparer, dans sa chambre et en sa présence, le poison le plus rapide et le plus efficace. Ensuite, on l’expérimenta sur un chevreau qui ne mourut qu’au bout de cinq heures. On le fit cuire et recuire, et on le donna à un porcelet qui périt sur le champ ». Le poison, servi à Britannicus lors d’un repas qu’il prit avec Néron, tua immédiatement le jeune homme.

rose dit: à

Pour Muroroa, avons compris le principe. Colonne d’air chaud, refroidissement, également dans la chute, arrondi.
Pour l’oronge, cela ne se passe pas comme cela. Une boule petite sort de terre fermée sur elle même et le pied poussé dessous, dehors dehors.
Lorsque le pied a bien grandi, la petite boule qui avu son pied bien grandir a des vélléités de moi aussi, moi aussi.
Elle forme alors une coupelle harmonieuse au-dessus du pied.
De leur association néo-natale reste une petite voilette blanche à la démarcation entre la tête de l’ammanite des Césars et son pied.

Souvent, cette partie là en dit beaucoup quant à le reconnaissance des champignons.

Bon.Cépaltou.
Araignées au plafond.
Ménage.
Ciao.

closer dit: à

J’espère que JBzz nous prépare une notice nécrologique aux petits oignons !

Ce serait sympa de nous faire une liste des meilleurs films à voir et revoir dans les différents genres où JPB a oeuvré: comédies, drames, aventures, films intellos, etc

« Le voleur » passé hier soir sur Arte n’en ferait pas partie à mon avis, même signé Louis Malle.

Nota: si vous pouviez arrêté de nous pomper l’air avec vos champignons, ça nous reposerait.

JiCé..... dit: à

Closer,

Il n’y a rien de plus vigoureux qu’une obsession de rentier(e)….

Jazzi dit: à

closer, tout a été dit sur l’exceptionnelle filmographie de Jean-Paul Belmondo, qui va des films les plus populaires aux films des meilleurs auteurs.
Juste rappeler « Moderato cantabile » (1960), d’après le livre de Marguerite Duras, réalisé par Peter Brook, avec Jeanne Moreau.
https://www.bing.com/videos/search?q=moderato+cantabile+youtube&PC=ATUR&PTAG=ATUR03RAND&ru=%2fsearch%3fq%3dmoderato%2520cantabile%2520youtube%26FORM%3dATUR01%26PC%3dATUR%26PTAG%3dATUR03RAND&view=detail&mmscn=vwrc&mid=ED395CDCFAC366A3F47BED395CDCFAC366A3F47B&FORM=WRVORC

Jazzi dit: à

Belmondo va certainement rejoindre la tombe familiale du cimetière du Montparnasse.
Mieux qu’au Père-Lachaise, c’est là qu’on trouve le plus prestigieux casting du cinéma français !

closer dit: à

L’idée d’un hommage national aux Invalides l’aurait probablement fait hurler de rire !

closer dit: à

C’est l’occasion de recommander à ceux qui ne l’aurait pas faite, la visite du musée Paul Belmondo à Boulogne. De très belles oeuvres, un endroit charmant…

Quelle famille!

renato dit: à

Mort de Britannicus, sans fignoler!

Les gens et les historiens ont beaucoup fantasmé sur les méfaits de Néron. Pour Britannicus, tenir en compte qu’il était épileptique et lors d’une crise – finale – plus grave que les précédentes, il peut y avoir eu blocage du bol alimentaire dans l’œsophage et asphyxie. Par ailleurs, selon les historiens modernes, il n’existait pas à l’époque à Rome un poison capable de tuer rapidement.

Incidemment, étant épileptique Britannicus n’était peut-être pas dans la ligne de succession pour devenir empereur.

et alii dit: à

état académique belge!*de la question
*c’est en note!

Jazzi dit: à

closer, les oeuvres de Paul Belmondo sont extrêmement conventionnelles.
Et son attitude durant l’Occupation plus que douteuse.

« Lorsque éclata la Seconde Guerre mondiale, il fut rappelé au service et fut mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940. Durant cette période, il fut nommé caporal.
Il est membre du Groupe Collaboration, section arts dont il fut vice-président de section (1941-1945).
Ce fut un familier des dîners de l’ambassade d’Allemagne pendant la guerre.
Il participe en novembre 1941, à un « voyage d’études » en Allemagne, organisé par Arno Breker et l’ambassadeur d’Allemagne en France Otto Abetz, de peintres et de sculpteurs français, acceptant comme d’autres artistes parmi les plus renommés de partir visiter les hauts lieux de la culture allemande ainsi que des ateliers d’artistes. Participent aussi à ce voyage : Charles Despiau, Henri Bouchard, Louis-Aimé Lejeune, Paul Landowski, Roland Oudot, Raymond Legueult, André Dunoyer de Segonzac mais aussi des artistes de l’avant-garde tels Kees van Dongen, Maurice de Vlaminck, André Derain et Othon Friesz. Ce voyage a été très largement exploité par la propagande du IIIe Reich.
Il figure au côté de Brasillach, Drieu La Rochelle et Abel Bonnard au comité de patronage de l’exposition consacrée au sculpteur allemand Arno Breker à l’Orangerie à Paris du 15 au 31 mai 1942. Il est présent au vernissage qui est l’occasion pour Otto Abetz d’une opération de propagande compromettant le tout-Paris artistique des plus enthousiastes jusqu’aux plus réticents, comme Arletty, Sacha Guitry ou encore Jean Cocteau.
En 1945, Paul Belmondo fut jugé par le tribunal d’épuration des artistes plasticiens et fut interdit de ventes et d’exposition pendant un an. »
(Wikipédia)

Jean-Paul Belmondo, bon fils, pas du genre à dire « mon père, ce salaud », fit don à l’état français de certains de ses bronzes, mais exigea en contre partie qu’ils soient exposés dans un lieu prestigieux.
C’est ainsi que par la grâce de Jack Lang, ministre de la culture, on les retrouve aujourd’hui au jardin des Tuileries, au voisinage des sculptures autrement plus audacieuses de Maillol.
En France, tout finit en récupération politique, mais le léZard, qui a bonne mémoire, veille au grain…

et alii dit: à

merci, jazzi, de votre précis sur le père ;
je ne suis pas choquée de l’hommage national: déjà quand j’étais jeune, des personnes étaient fans de vedettes , et ce la faisait une sorte de « communion culturelle »entre elles et dans le »peuple »; aujourd’hui aussi

D. dit: à

Mes champignons préférés restent encore les petites girolles de conifères, ramassées par temps sec. Toujours moins bonnes par temps humide.

Une fois un gros sparassis crépu, d’aspect curieux mais réellement excellent.

closer dit: à

« Les liens du sang sont l’or du clan Belmondo. Fruit de l’union d’un couple d’artistes, le sculpteur Paul Belmondo et la peintre Madeleine Rainaud-Richard, Jean-Paul Belmondo baignait dès sa naissance dans le milieu créatif. Son père, formé à l’école des Beaux-Arts d’Alger avant de poursuivre ses études dans celle de Paris, avait été un temps interdit de ventes et d’exposition en 1945. Le propriétaire de l’atelier de la rue Denfert-Rochereau était accusé de proximité avec le Groupe Collaboration, des intellectuels favorables au régime de Vichy. Disculpé plusieurs années après, l’homme avait été élu à l’Académie des Beaux-Arts et fait commandeur de la Légion d’honneur.

Toute sa vie, sa progéniture s’évertuera à lui faire honneur, un combat de longue haleine dont l’aboutissement est l’ouverture d’un musée dans le château de Buchillot à Boulogne-Billancourt. Lors de l’inauguration en 2010, l’As des As en avait profité pour faire la lumière sur une sombre période auprès du Figaro : « Mon père n’a pas à être ‘réhabilité’, puisqu’il n’a jamais été retenu aucune faute contre lui. Tout le monde sait bien que tous les plus grands artistes du moment sont allés en Allemagne dans un but culturel et à des fins humanitaires (…) Ils avaient l’espoir que leur voyage permettrait de faire libérer de jeunes artistes prisonniers en Allemagne. Un chercheur spécialisé dans l’histoire de l’art a rappelé très clairement que des promesses en ce sens leur avaient été faites par de hauts responsables allemands. »

« Le Magnifique, qui assurait que cette polémique était « un épouvantail qui ne peut faire peur à aucun moineau », avait certifié, toujours au Figaro : « Le comité compétent a ensuite clairement établi sa non-appartenance au Groupe Collaboration. Et, tout au contraire, qu’il avait profité de ses relations d’artiste avec Arno Breker (le sculpteur officiel de Hitler, que tous les artistes français fréquentaient bien avant la guerre) pour venir en aide à de nombreuses victimes des Allemands. » Désormais, le travail de ce représentant de la sculpture classique se laisse admirer et juger par les curieux. »

Je maintiens ma recommandation de visiter le musée Paul Belmondo à Boulogne, mon cher JB. Son art, plutôt classique c’est vrai, n’a rien de méprisable.

Janssen J-J dit: à

@ visite du musée Paul Belmondo à Boulogne ? Oui !…
Ne pas oublier non plus celui de Paul Landowski ?…
https://destination.hauts-de-seine.fr/musee-paul-landowski-boulogne-billancourt-92.html
On ne le connait pas assez… , il mérite le détour… – La galerie des objets des années 50-60 est pénible à mes yeux… Mais je crois qu’elle ravira les amateurs… Quant aux maquettes de la statue du Christ du Corcovado posé sur le Pain de sucre… elles ont de la gueule… sont émouvantes …
Bon je sais, les champignons à la Bébelle, c’est pas le sujet.
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ l’RDL…
L’essentiel est de ne point regarder l’hommage télévisuel et la vraie émotion du président macron à venir jeudi, qui, indiscutablement, aimait beaucoup jean-paul belmondo, joséphine backer, et les retraités invalides à réformer (Bàv @AN pour ce moment circassien populaire !…)

Jazzi dit: à

« conventionnel » n’est pas synonyme de « méprisable », closer…
Et je trouve émouvante la défense du père par son fils.
Mais les faits sont les faits !

D. dit: à

Oui je ne comprends pas cette utilisation des Invalides à tout bout de champ pour des hommages non militaires. Absurde.
Par contre j’ai toujours pensé que la Présidence de la République devait être installée aunx Invalides. Elle n’a pas sa place à l’Elysée.

D. dit: à

On ne garderait aux Invalides que le musée de l’armée, les plans-reliefs et 2 ou 3 appartements de fonction.
On mettrait ailleurs l’INI, l’Etat major de la gendarmerie, le sgdn et le centre d’écoute souterrain. A la caserne mortier par exemple.

Jazzi dit: à

Non, pas le père, plutôt une commande du musée Grévin !

D. dit: à

Les ondes du réseau tellurique de l’Elysée sont néfastes et impropres à une réflexion et prise de décision optimales. Au contraire de celles des Invalides.
La France ne commencera son redressement que lorsque la Présidence sera installée aux Invalides.

racontpatavi dit: à

Quel réservoir de célébrités ce territoire où habite Pat V!
Après la passage de Chantal du blog à Passou, Philippe Descola le grand anthropologue qui y termina son dernier chef-d’œuvre dont France Culture a rendu compte ce matin, le pays de Belmondo, où plutôt de sa première épouse ( trois enfants)où il revint le plus souvent possible avec ses autres compagnes, Ursula Andress et Laura Antonelli, notamment au château de Mercuès, cinq ***** grand luxe.

et alii dit: à

je ne sais plus qui grognait à propos de « môme »;
mais on a appelé bébel « môme »
cette réplique de Gabin à Belmondo : « Môme, t’es mes 20 ans ».

closer dit: à

Oui JJJ, trois choses à voir à Boulogne: Musée des Années Trente/Paul Landowski (même bâtiment); Jardin Albert Kahn; Musée Paul Belmondo…Une bonne journée.

renato dit: à

Mort de Britannicus.

Le plus comique des historiens reste Dion Cassius quand nous raconte que la nuit même de sa mort, Britannicus fut brûlé sur le bûcher funéraire, et puisque sa peau était devenue livide à cause du poison, Néron la fit saupoudrer de plâtre pour cacher l’évidence de l’empoisonnement ; mais alors que le corps de Britannicus traversait le Forum, une pluie torrentielle emporta le plâtre, de sorte que le crime devint évident pour ceux qui pouvaient en être témoins.
Après de modestes services funéraires, Britannicus fut enterré, presque secrètement, dans le Campus Martius. Néron, dans un édit, tente de justifier la hâte avec laquelle les funérailles avaient été organisées, citant comme excuse une ancienne tradition selon laquelle les funérailles des morts prématurés étaient cachées au regard de la foule sans l’habituel éloge.

Jazzi dit: à

Bien d’autres choses à voir à Boulogne, closer !

Un extrait de mes « Promenades dans le Grand Paris » :

BOULOGNE-BILLANCOURT

DE LA VILLE NOUVELLE
AU CENTRE HISTORIQUE

Départ : place Marcel-Sembat,
métro, Marcel-Sembat
Arrivée : boulevard Jean-Jaurès, métro, Boulogne-Jean-Jaurès

En sortant du métro Marcel-Sembat, prenons l’avenue André-Morizet, à droite, et marquons un temps d’arrêt face à l’entrée d’honneur de l’hôtel de ville, au n°26. Elu à la tête d’une liste socialiste en 1919, André Morizet demeura maire de Boulogne-Billancourt jusqu’à sa mort en 1942. En véritable urbaniste, il dota la cité d’un ensemble de bâtiments publics de style années 30, signés par les plus grands architectes de l’époque. Nous en avons ici un magistral aperçu où, sous son impulsion, a été réorganisé le nouveau centre-ville. Aménagée sur les friches d’une ancienne carrière, de 1931 à 1934, par l’architecte lyonnais Tony Garnier, la mairie est constituée de deux blocs parallèles en béton accolés l’un à l’autre. Le premier bâtiment, face auquel nous nous trouvons, abrite les salles de réceptions et d’apparat. Conçu comme un « palais des mariages et des fêtes », il se pare de pierre rosée de comblanchien et d’un bel escalier central surmonté d’une large marquise de forme arrondie. Tandis que le second bâtiment, à l’arrière, en béton bouchardé gris, est tout entier réservé aux services municipaux. Là, autour d’un vaste hall central se répartissent, sur trois niveaux, les galeries en encorbellement donnant accès aux bureaux. Nous recommandons fortement au lecteur de pénétrer à l’intérieur de l’édifice pour apprécier pleinement la luminosité, la fonctionnalité et l’élégance de cette « usine municipale », chef-d’œuvre de modernité et de classicisme tout à la fois. D’autant plus que d’autres grands créateurs ont participé à son aménagement intérieur, tels Jean Prouvé ou encore André Salomon, qui réalisa l’éclairage du paquebot Normandie. Face à l’hôtel de ville, au n°29 de l’avenue André-Morizet, l’hôtel des postes, en béton armé et brique, a été construit en 1938 par l’architecte Charles Giroud. Rompant avec la linéarité propre à ces deux bâtiments, le centre d’hygiène sociale, à droite de la mairie à laquelle il sert d’annexe, et dont les travaux ont commencé en 1938 mais n’ont été achevés qu’après la guerre, est l’œuvre de l’architecte Roger Hummel. Cet ensemble architectural homogène a été complété récemment, à gauche de la mairie, par l’espace Landowski, dû à l’architecte Ivan Josic et inauguré en 1998. Entièrement dédié à la culture, ce bâtiment contemporain, en harmonie avec les trois autres, abrite le musée des années 30, la médiathèque, un cinéma d’art et d’essai, un pôle multimédia et un atelier d’art plastique. A l’entrée principale, rue Paul-Constans, la sculpture en béton et résine blanche, dite « arbre des frères Martel », est une copie d’une œuvre originale des années 30 des jumeaux Jan et Joël Martel, qui redessinèrent en 1934 les armoiries de la ville à la demande de l’ancien maire.
Après avoir contemplé l’autre façade de la mairie, depuis la rue Gallieni, nous passons, sans autre transition, dans un environnement résolument moderne. Face à nous, se déploie en effet la rutilante galerie commerciale des Passages de l’hôtel de ville, conçue en 2001 par les architectes Fabrice Dusapin et Francis Leclercq. Nous pouvons traverser ces lumineux passages, coiffés de verrières translucides (sauf le dimanche), ou bien les contourner par la rue de la Saussière, afin de nous rendre à la Grand-Place. Ici nous atteignons le cœur de la ZAC centre-ville, aménagée entre 1999 et 2004. Le paysagiste Alexandre Chemetoff en a assuré la coordination des espaces extérieurs, dont la minéralité est adoucie par une accumulation de potées fleuries. Des salles de cinéma, des cafés, des restaurants et des immeubles de logements entourent l’esplanade, qui s’agrémente, en sous-sol dans sa partie centrale gauche, d’une salle d’expositions, Les Fougères, et présente régulièrement, sur sa partie droite, des œuvres monumentales de divers artistes plasticiens contemporains. Parmi les constructions entourant la place, mentionnons l’immeuble élevé en l’an 2000 par l’architecte Pierre Riboulet, au n°37 de la rue de la Saussière. Sa façade en dents de scie et aux huisseries en bois rompt avec la froide linéarité des édifices environnants.
Traversons l’avenue Jean-Jaurès, à droite, et, au n°103, prenons le passage Cent-Trois (ouvert de 7h30 à 20h00), qui nous conduit jusqu’à la rue de la Belle-Feuille. Après la galerie commerciale nous cheminons à travers les jardins d’une résidence privée constituée d’immeubles en pyramide sur pilotis, agrémentés de balcons et terrasses, représentatifs de l’architecture en vogue dans les années 1970.
Tournons, à gauche, dans la rue de la Belle-Feuille. Au débouché de la route de La Reine, admirons, face à nous, au n°62, la villa « art nouveau », construite vers 1900 par l’architecte communal Alexandre Barret. Autre époque, autre style !
Poursuivons, à droite, sur la route de La Reine, une des artères principales de la ville, reliant en voie directe Paris à Saint-Cloud. D’une longueur de 1700 mètres, elle fut tracée en 1786 à la demande de Marie-Antoinette, qui avait acquis un an plus tôt le château de Saint-Cloud, propriété détenue jusqu’alors par le duc d’Orléans.
Nous longeons, sur la droite, le cimetière dit ancien de Boulogne, ouvert à cet emplacement en 1858, après que le précédent cimetière communal dut être désaffecté pour permettre l’ouverture de l’hippodrome de Longchamp. Parmi les célébrités qui reposent ici, citons le géographe Jean Brunhes (1869-1930) ou, plus près de nous, le chanteur C. Jérôme (1946-2000). Le bas-relief, au centre du mur, représente les ouvriers d’un atelier de fonderie local. Il a été taillé dans le calcaire par le sculpteur Pascal Boureille vers 1925.
Tournons, à gauche, dans la rue Victor-Hugo. A partir du rond-point André-Malraux, nous pénétrons dans le très sélect quartier des Princes, qui affiche, tout au long de l’avenue Robert-Schuman, une succession de luxueux hôtels particuliers, d’une éclectique modernité propre à l’architecture du début du 20e siècle. Signalons, sur le trottoir de gauche, au n°24, l’atelier du céramiste Joseph Bernard, construit en 1921 par l’architecte Charles Plumet. Puis à l’angle droit, au n°19bis, l’hôtel particulier de style Art déco, élevé par Jean-Léon Courrèges, où André Malraux vécut de 1945 à 1962 (c’est à la suite du colis piégé, envoyé par l’OAS, qui causa la perte d’un œil à la fille des propriétaires, que l’auteur de La Condition humaine quitta ce logement). Ou encore, en face, au n°18bis, celui construit en 1930 par Louis Faure-Dujarric, l’un des architectes de Roland-Garros.
Tournons, à gauche, dans la rue Salomon Reinach, tout aussi huppée. Au bout de la rue, à gauche, nous pouvons contempler les bâtiments et le jardin de la bibliothèque-musée Paul-Marmottan. C’est dans cet hôtel particulier (7, place Denfert-Rochereau), conçu dans le goût Empire, que cet historien et collectionneur émérite installa, au tout début du siècle dernier, sa fameuse bibliothèque, consacrée exclusivement à l’art et à l’histoire de l’époque napoléonienne. Elle est désormais ouverte au public.
Au centre du rond-point Denfert-Rochereau, l’impressionnante sculpture en métal, représentant trois cygnes en bataille enserrant un enfant, a été réalisée en 1925 par le sculpteur boulonnais Marcel Loyau, qui vécut dans le proche voisinage.
Prenons, à droite, la rue Max-Blondat. Sur la gauche, de beaux hôtels particuliers, ombragés de pins majestueux, nous évoquent d’accueillantes et confortables villégiatures balnéaires. L’immeuble moderne, au n°14, sur le trottoir de droite, occupe l’emplacement de la maison atelier où le sculpteur Paul Landowski s’installa en 1906. C’est là que l’auteur, entre autres, du Christ du Corcovado de Rio de Janeiro (1931) ou des Fontaines de la porte de Saint-Cloud (1936), réalisa l’essentiel de son œuvre et mourut en 1961.
Tournons, à gauche, dans la rue Gutenberg. Sur la droite, aux numéros 15-19, nous découvrons deux pimpants petits immeubles jumeaux en brique. Plus loin, toujours sur la droite, dans la perspective de la rue des Pins, si justement nommée, ce sont les installations du stade Roland-Garros que nous reconnaissons.
Après la rue des Arts, nous retombons dans la rue Denfert-Rochereau, que nous poursuivons sur la droite. Au n°11, un pimpant castel 1900 va bientôt céder la place à une succession de résidences privées des années 30, signées des plus grands noms de l’époque, qui font de ce secteur de Boulogne un véritable conservatoire en plein air particulièrement apprécié par les amateurs de cette féconde période architecturale. A droite, au n°5, à l’angle de la rue Denfert-Rochereau et de l’allée des Pins, se dresse, majestueux, l’immeuble-paquebot conçu en 1934 par Georges-Henri Pingusson. Il occupe l’emplacement d’une villa qui avait été réalisée précédemment par Le Corbusier et dont il ne reste désormais que la pointe en proue du rez-de-chaussée. Le tour de force de ce bâtiment de quatre étages coiffés d’un toit-terrasse réside dans sa partie arrondie évoquant une tour de vigie. Un peu plus loin, à gauche, trois résidences contiguës requièrent également toute notre attention. Tout d’abord la villa Collinet, au n°8, élevée en 1926 par Robert Mallet-Stevens. Suivie, au n°6, par la villa Cook, due à Le Corbusier et construite en 1927. Et enfin la villa Dubin, au n°4, réalisée en 1929 par Raymond Fischer, un élève de l’école allemande du Bauhaus.
Parvenus au carrefour qui marque l’entrée du bois de Boulogne, jetons un coup d’œil au pavillon en pierre, à droite. C’est l’un de ces nombreux pavillons de garde conçus par l’architecte Davioud pour les promenades publiques aménagées au Second Empire par l’ingénieur Alphand.
Avant de tourner, à gauche, dans la rue Gambetta, admirons la maison atelier, au n°2 de la rue Gambetta, qui finit en pan coupé sur le carrefour. De style quasi-cubiste, elle a été construite en 1928 par Pierre Patout, spécialiste de l’aménagement de paquebots transatlantiques, pour le peintre Alfred Lombard.
A gauche, au n°3, c’est la villa que l’architecte Jean Niermans s’est bâtie en 1935 que nous pouvons toujours contempler. Au n°5, l’architecte et décorateur Emilio Terry, avait construit, en 1931, l’hôtel particulier de style néo-classique auquel elle est accolée. Acheté en 1949 par Edith Piaf pour y abriter ses amours avec Marcel Cerdan, celui-ci n’aura pas l’occasion d’apprécier le palais néopalladien dessiné par Emilio Terry. La chanteuse, qui avait prévu d’installer un ring à l’étage noble, ne put mener à bien son projet. Le destin en ayant décidé autrement, trois ans plus tard, la môme Piaf partait s’installer boulevard Lannes, de l’autre côté du Bois. Enfin, mentionnons encore, en face, du 8 au 14 rue Gambetta, les hôtels particuliers et immeubles collectifs, d’un style moderne plus tempéré, réalisés en 1934 par Marcel Julien et Louis Duhayon. C’est à ces architectes associés que l’on doit la création de plusieurs palaces parisiens, tels le Royal Monceau ou le Plazza Athénée.
Tournons, à droite, dans la rue de la Rochefoucaud. Brève incursion dans un environnement plus contemporain, avant de retrouver un beau spécimen d’architecture des années 30, mais à destination d’une catégorie sociale moins privilégiée toutefois. De l’autre côté de l’avenue Jean-Baptiste Clément, nous découvrons, en effet, l’impressionnant groupe d’habitations de la France mutualiste, édifié en 1939 par l’architecte E. Benier. Les immeubles de cette cité de 2000 logements sont reliés entre eux par la rue de la France-Mutualiste, tracée à la même époque et rebaptisée récemment Pau Casals, en hommage au violoncelliste catalan.
Après cette passionnante déambulation, qui nous a permis de prendre la mesure des richesses architecturales des années 30 dont recèle la ville (il n’est pas étonnant qu’elle lui ait consacré un musée), poursuivons notre parcours par la rue du Parchamp. Avec son nom d’agreste origine, ainsi, qu’au n°6, le collège Saint-Joseph et sa chapelle, d’un style plus traditionnel, cette rue nous offre une douce transition pour la suite de la promenade, qui nous ramène rien moins qu’au Moyen Âge !
Tournons, à gauche, dans le boulevard Jean-Jaurès. Puis, à droite, dans l’avenue Jean-Baptiste Clément. De manière à contourner l’église Notre-Dame de Boulogne. C’est le plus ancien édifice de la cité. L’église fut construite au début du 14e siècle à Menuz-lès-Saint-Cloud, un des premiers hameaux du bois de Rouvray (l’actuel bois de Boulogne), sur le modèle de Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer, à l’initiative des pèlerins qui en revenaient. Appelée communément Boulogne-la-Petite, cette église donna son nom au hameau puis au bois qui, à partir de 1417, n’est plus désigné que sous cette appellation. Edifiée dans le plus pur style gothique, à l’initiative de Philippe IV le Bel mais construite sous Philippe V le Long, elle fut restaurée à la manière de Viollet-le-Duc, au 19e siècle, par les architectes Eugène Millet et Just Lisch.
Les derniers travaux de restauration, à la fin du 20e siècle, et la création de nouveaux jardins, inaugurés en 2008, lui ont redonné tous son éclat et achevé de dégager ses abords immédiats. La ville le lui devait bien, car, devenue, dès son édification, un lieu de pèlerinage, c’est elle qui assura l’expansion rapide du village.
Remontons la rue de l’Eglise. Puis tournons, à gauche, dans la rue du Parchamp. Après le lycée Notre-Dame de Boulogne, nous pouvons encore voir, au centre de la cour à droite, un ancien puits datant de l’ancien village des Menus. Quelques maisons à l’angle droit avec la rue des Menus comptent également parmi les plus vieilles de la ville. C’est autour de la rue des Menus que s’organisait le hameau primitif, l’église ayant était construite par la suite en dehors du village.
Redescendons, à gauche, la rue des Fossés Saint-Denis, par laquelle s’écoulaient vers la Seine les eaux usées des Menus.
Tournons, à gauche, dans la rue de Montmorency. Ici, à l’emplacement d’un antique chemin, l’architecte Foucart construisit en 1770 cinq aristocratiques demeures de plaisance, toujours visibles aujourd’hui. Au n° 7 se trouve la maison du bijoutier Guérin. Elle fut occupée sous l’Empire par l’ambassadeur Metternich, qui y recevait la duchesse d’Abrantès. Elle fut louée ensuite par Marie Walewska, « la belle Polonaise », qui y accueillit son impérial amant.
Rendons-nous, à gauche, sur la place Bernard-Palissy. Une belle sculpture en bronze, oeuvre de Louis-Ernest Barrias, nous montre le célèbre céramiste essayant de percer le secret de la faïence émaillée en brûlant ses derniers meubles. Devant nous se dresse la solennelle façade du Théâtre de l’Ouest Parisien (TOP). Ce bâtiment, construit en 1896 par l’architecte boulonnais Alexandre Barret, est l’ancienne Salle des Fêtes de la commune. C’est dans son voisinage que s’élevait jadis la précédente mairie de Boulogne.
Traversons l’avenue Jean-Baptiste Clément et redescendons, à droite, la rue de Billancourt. Le temps d’évoquer une page importante de l’histoire de la ville. Jusqu’en 1860, le vaste territoire de la plaine de Billancourt était rattaché à la commune d’Auteuil. Lorsque celle-ci fut intégrée à Paris, ainsi que les autres communes situées à l’intérieur des fortifications, Billancourt fut annexé de fait à Boulogne. Il fallut attendre cependant le décret du 11 janvier 1926 pour que Boulogne-sur-Seine devienne officiellement Boulogne-Billancourt. Mais déjà, dès la fin du 19e siècle, une nouvelle page avait commencé à être écrite. Qui s’achèverait, elle, à la fin du siècle dernier. Celle du développement spectaculaire de cette petite cité champêtre qui vit s’installer sur son territoire, entre 1880 et 1914, les principales industries automobile, aéronautique et cinématographique, auxquelles elle doit sa prospérité actuelle. Aujourd’hui, avec une superficie de 616 hectares et environ 110 000 habitants, Boulogne-Billancourt est la seconde ville d’Île-de-France après Paris. Oublieuse de son proche passé ouvrier, avec plus de 12 000 entreprises et plus d’un million de m2 de surfaces de bureaux, elle s’est avantageusement reconvertie dans les métiers du tertiaire et sa population s’est sensiblement embourgeoisée. Il semble loin le temps où, en mai 68, au prétexte que : « il ne faut pas désespérer Billancourt », Sartre venait haranguer les travailleurs à la sortie des usines Renault !
Tournons, à gauche, dans la rue Escudier, dont une plaque nous indique qu’il fut un bienfaiteur de la ville (à sa mort, en 1864, il légua à la commune 100 000 francs destinés à la construction de l’école des garçons). Puis prenons, à droite, le boulevard Jean-Jaurès, où se trouve la station du métro Boulogne-Jean-Jaurès.

Janssen J-J dit: à

@ Forcément, on est un brin écrasés par cette masse d’éruditions sur BB… closer.
Cela dit, on regrette qu’il ne soit pas fait mention de la résidence de mon amie Célestine Jutard, de style art déco, personnage encore assez célèbre de Boulogne-Billancourt, sise au 21 rue Marcel Sembat. Elle a beaucoup compté comme mécène culturel du temps de la mandature regrettée de Jean-Pierre Fourcade… Une association locale milite activement pour qu’un nom de rue lui soit donné, lorsqu’elle sera mourue. B courage, jzmn pour l’amélioration de votre guide du léZard bleu.

Jazzi dit: à

Dans le livre, les 20 itinéraires sont illustrés d’un plan et de nombreuses photographies prises par l’auteur…

Jazzi dit: à

JJJ, l’idée était de réaliser des parcours de promenade d’environ deux heures…
Un ouvrage essentiellement écrit avec mes pieds !

JiCé..... dit: à

« Un ouvrage essentiellement écrit avec mes pieds ! »

…comme un pied ! Forcément…

JiCé..... dit: à

En dehors des prisonniers politiques parisiens qui donc peut s’intéresser à un Paris à ce point pourri, ordurier à vomir ?

Jazzi dit: à

Promis, juré, je vais m’atteler à un guide de Porquerolles, JiCé !

Jazzi dit: à

Car le léZard de Paris est avant tout méditerranéen…

lmd dit: à

Jibé, vous avez raison pour l’imparfait ; erreur de ma part. Concernant la transmission, je m’aventure encore : par exemple à partir de telle description du dessin achuar d’un serpent mythique avec la transformation progressive des carrés et diagonales du dessin des motifs de la peau du serpent, j’imagine facilement des talents affirmés de chamanes ou de créateurs d’artefact, y compris des talents de transmetteur de savoir.
De même, se pose la question de l’homogénéité formelle et de sa transmission de génération en génération ; par exemple les formes des objets (masques, poteaux, entrées de maison, etc ) des amérindiens du Nord -Ouest (Kwakiutl ) immédiatement identifiables.
Mais la transmission stylistique est commune à toutes les cultures. (Ou pas?).

Belmondo, je prends parti ; c’est le Belmondo de Godard qui élimine tous les autres, Je n’imagine pas quelqu’un s’identifiant au sourire lippu et grimaçant de Bébel. Alors que lors de la sortie d’À bout de souffle, son élégance si radicale a profondément impressionné.

Jazzy , votre promenade dans Boulogne-Billancourt, si bien documentée, me fait regretter de ne jamais être allé visiter cette belle collection architecturale. Mais il y a tant de belles constructions qu’il me reste à voir…

Patrice Charoulet dit: à

LOL

Un frère, très cultivé et qui a fait toute sa carrière dans l’enseignement, me demande ce que signifie« LOL », que j’avais mis dans un message. Je lui ai expliqué . Il m’a dit n’avoir jamais vu ça de sa vie.

Marie Sasseur dit: à

Glou, glou, Charoulet, c’est bientôt 4h, l’heure de la tisane.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, oui j’ai également parcouru ce circuit naguère, durant deux heures… Avec les pieds, je comprends, mais avec les mains, prendre des notes, les sérier, les revérifier, les retravailler, les transcrire, etc… il y fallait plus de temps, sans doute… deux jours au moins…
Quand on a un « but »intéressé, on ne flâne pas, on ne restitue pas les odeurs ni les gens, on manque bien des choses à BB. Mais c déjà pas mal…
Sinon, je vous déconseille fortement de jamais mettre les pieds chez jissé… T’imagines l’enfer, chez lui… quelle hor !
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-ile-de-porquerolles-un-ete-en-enfer-pour-les-touristes-20210820
Bàv,

Janssen J-J dit: à

Fait tellement hot cette aprèm que je vais voir à la séance de 16 h au ciné local, un film japonais, « le soupir des vagues », d’un certain Kojo Fukuda. Rin que pour le titre exotique qui a l’R bin rafraichissant… Et ce soir, diner chez Betty, espère que ça dégénérera pas, l’est toujours pas songez à boire de l’ agua… Quant aux autres, bon courage avec du vain rouge, hein !

Jazzi dit: à

Très rafraichissant, « Le Soupir des vagues », JJJ.
Des amours adolescentes en Indonésie après les dégâts du Tsunami, avec une pointe de fantastique et de belles Japonaises et Japonais aussi…

B dit: à

J’adorais l’acteur, et sa mort malgré l’âge qui justifie, m’attriste, une Perte. Nous les avons tous perdus, un par un, ces grands du cinéma français. Un singe en hiver, le voleur, tant d’autres. Pas vu Léon Morin, prêtre dont il est question dans certains retours sur sa carrière et ses hésitations . Son fils est peintre et sculpteur, je l’apprends, un qui n’aura pas suivi le même chemin que son illustre père.

B dit: à

Errata: Son père.

Marie Sasseur dit: à

Une autre rentrée.

L’OBS  ÉDITOS ET CHRONIQUES 
Emmanuel Carrère suivra le procès du 13-Novembre pour « l’Obs » : « Ce sera une longue, longue traversée »

Par Emmanuel Carrère (Ecrivain)

« La demi-heure sera peut-être une heure, les six mois sont en train de devenir un an, et je ne dois pas être seul aujourd’hui à me demander pourquoi je me prépare à passer un an de ma vie enfermé dans une salle d’audience géante avec un masque sur le visage à écouter parler des victimes et se taire des bourreaux, de 12h30 à 20 heures, et en me réveillant à l’aube pour mettre au propre mes notes de la veille avant qu’elles soient devenues illisibles – ce qui veut clairement dire ne penser à rien d’autre et n’avoir, pendant un an, plus de vie. »

Marie Sasseur dit: à

Merci Passou, avec toussa, on en oublie la 1ère selection du Goncourt.
Merci de nous faire croire que ce ne sera pas une année sans…talent. C’est dur de se motiver, après celui de 2020.
Bravo à Christine Angot.

closer dit: à

C’est la même que vous aviez engueulée le jour de son anniversaire, JJJ? Si oui, elle n’est pas rancunière!

puck dit: à

c’est quoi ces hommages à la con ? Un hommage c’est un truc que quand on le lit il faut entendre la voix de Frederic Mitterrand ! sinon c’est pas un hommage, c’est comme mettre des carottes dans la soupe au pistou : c’est pas de la soupe au pistou, non un hommage c’est un truc genre :

Il était un esprit à la française, le cascadeur du 7è art, un honnête homme du XXe siècle. Il vivait dans un vieil appartement rue de Riavoli, il aimait recevoir, entouré des photos de ses amis et des objets qu’il affectionnait comme ces voitures de course Majorette. Cet univers était pour lui source de sérénité et de « bon plaisir », parce que Bebel était un épicurien. Son charisme, ce subtil mélange de gouiaille de titi parisien et de distinction, la qualité et la richesse de ses goûts esthétiques, son âme d’entrepreneur et de bâtisseur en font un personnage de la grande histoire du cinéma français, vive la République…
Bebel, permettez-moi de l’appeler ainsi encore une fois avant qu’il ne parte rejoindre ses frères de sang : Truffaut, Chabrol, Gabin qui soyons en sûr lui ont gardé une petite place au chaud auprès d’eux, Bebel fut un précurseur, un ardent défenseur des avant-garde cinématographique, comme le disait mon amie épouse de Valery Giscard d’Estain : « Bebel quel bon coup ! »
blablablabla

voilà c’est quoi un hommage bande de demeurés !

puck dit: à

estainG

Janssen J-J dit: à

Oui, c’était un joli petit film !… une parenthèse dans la canicule de la journée… Ma compagne s’est endormie, et nous n’étions que trois dans la salle. Ce film donnait envie de redevenir jeunes et beaux et un peu dragouilleurs, malgré notre timidité paralysante, envie d’aller se tremper tus ensemble dans l’eau bleue de Jakarta, sachant la grande vague enfin apaisée de sa colère et des blessures qu’elle infligea profondément dans nos consciences asiatiques…
Aviez-vous déjà parlé de ce film japonais sur l’rdl, jzmn ? Bàv…

puck dit: à

rose, si vous me le permettez, mais je tiens à vous dire d’abord que j’aime bien votre recette de la soupe au pistou, mais si vous me le permettez vous oubliez les courgettes, soupe de haricots d’accord ! bien sûr ! sauf qu’il faut y ajouter ce légume qui malgré son apparence s’apparente au haricot : la courgette !

quant au choix entre la coquillette et le vermicelle il n’y a pas à hésiter l’ombre d’une seconde : la coquillette bien sûr ! de par sa forme qui apporte a notre belle soupe une petite touche humoristique, alors que le vermicelle est d’une tristesse à mourir, et aussi de pas sa consistance.

oui parce que vous avez aussi oublié les pommes de terre qu’on met au début, une ou deux, coupées en petits dés et qu’on esquiche de sorte que lorsque vous ajoutez à la fin à la soupe votre pistou ce féculent, même en infime quantité, donne à votre pistou une consistance douce et moelleuse qui vient se mélanger de façon quasi parfaite avec vos légumes verts !

car comme vous l’avez soulignez la soupe au pistou est une soupe de légumes verts, à l’exception des cocos bien sûr et des coquillettes qui jouent dans cette belle soupe leur rôle de trouble fait.

et pour les fromages il en faut 3 : le roquefort, le parmesan et le gruyère. vous en oubliez un sur les trois et plouf votre soupe en perd toute sa saveur !

puck dit: à

et puis prenez des notes parce que je vais pas la refiler 20 fois ma recettes !

Janssen J-J dit: à

@ Si oui, elle n’est pas rancunière!
Oui c’est elle… On va tâcher d’éviter les sujets qui fâchent ce soir… Je vais lui offrir le bouquin des deux journalistes sur « Raoult, une folie française » (Chemin et Etchegoin)… L’ai lu hier, mais… bof.. bof (Ière moitié intéressante sur la trajectoire, carrière et pedigree du bonhomme avant janvier 2020 – 2e… moitié : actualité au jour le jour, on n’apprend rien du tout, à part de petits détails oubliés, etn dehors du fait que la météorite naufragée est appelée à disparaître des radars… Bouh, ce genre d’essais de circonstance… ! – Pénible… Bon, mais c’était pour me préparer, au cas où la mère Betty se serait pas assouplie… Faut pas que je boive…. épicétou… faut coexister, pas trop le choix, hein… Nous dépasser… Savoir juste jusqu’où on peut reconstruire un bout du monde ensemble et lequel c’est juste pas possible. Sans Belmondo Paul… qui nous a jamais guère fait bivrer… Bàv, hein

Janssen J-J dit: à

On en fait bcp pour le Jaenada et l’histoire de Lucien Léger, je sais pas s’il est sur la liste de Christine Angot chez les frangins Gonc… du 2 novembre… Kilalu ? Passoul (à venir ?)?…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*