de Pierre Assouline

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La République des livres

Résultat pour : Celine

Fin de la biographie définitive

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S’il y a un effet collatéral, discret mais remarquable, à la récente exhumation non sans fracas de manuscrits inédits de Genet, Proust et Céline, c’est bien celui-ci : l’éclatante vacuité de l’expression « biographie définitive ». Celle-ci nous vient du milieu éditorial anglo-saxon, les Etats-Unis et l’Angleterre ayant été et demeurant les terres promises de ce genre littéraire. Peu de biographies échappent à ce label. Généralement, dès que leur épaisseur excède cinq cents pages, elles sont aussi présentées et promues comme « monumental » – ce qui en impose et fait penser à une réflexion de Pierre Alechinsky : « On dit d’un peintre qu’il fait dans […]

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Les obsolètes : avoir « beaucoup connu » quelqu’un. * Qui prend du poids s’en veut, voudrait se donner des gifles pour se punir. Bourrelet de remords. * Érik Satie provoquant en duel le directeur de l’Opéra. Comme arme, il choisit l’orthographe. * La prédilection des femmes de ménage pour un objet particulier ou un lieu de la maison, différent pour chacune : un tapis qu’il faut sortir et battre avec la plus extrême délicatesse, une sculpture fragile dont l’époussetage est difficultueux mais indispensable, tel bureau dont le cuir prend la poussière plus facilement que les autres mais qui brille si bien quand […]

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Les obsolètes : les manuels scolaires recouverts de papier bleu marine dans le primaire, de papier journal dans le secondaire. * Les obsolètes : « Aller au cabinet ». * Visite de l’un des deux chez le brocanteur. Ce que l’autre lui dit au retour : « Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’on va faire de ça ? » * * Céline, qui se présente comme « infiniment médical, c’est-à-dire bien compréhensif de tout », mais qui s’accuse d’avoir péché « par manque de pessimisme ». * (Suite) « Ah il est arrivé ce Frigidaire ! magnifique, hiératique, mystique ! c’est un Temple ! Tout le monde a mis le nez dedans l’a refermé pas fier, prêt […]

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Vous êtes d’humeur joyeuse, joviale, enjouée, et puis vous vous mettez à parler. Curieusement, votre voix est rogue, agressive, brutale, et vous ne pouvez pas la redresser : elle vous échappe. * « Covid » : inclusif·ve. * Les enfants, aux yeux desquels rien n’échappe, le moindre travers, le plus léger tic, le geste le plus innocent. * Projet de communication à l’Insee Ministère de l’Intérieur : (01) 49 27 49 27 Ministère des Affaires étrangères : (01) 43 17 53 53 Ministère de la Transition écologique : (01) 40 81 21 22  Ministère des Solidarités : (01) 40 56 60 00 Ministère des Affaires étrangères : (01) 43 […]

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Le niveau scientifique exigé d’un étudiant en médecine, et ce qu’il en ressort dans une consultation. * L’instrument de musique qui donne les plus belles mains : le violoncelle. * Le dernier endroit où l’on puisse boire un café en terrasse, dans Paris « confiné » : une cafétéria d’hôpital, comme celle de la Pitié-Salpêtrière. Très agréable. * Les trompes de Fallope, connues dans l’Antiquité (notamment de Rufus d’Éphèse, au Ier siècle), redécouvertes par Falloppio, au XVIe. Entre-temps, on les avait oubliées. * Les « best sellers sans lendemain » qu’évoque Bourdieu. * La cruauté de la pitié. Pas seulement sa « dangerosité », mais sa violence, sa […]

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« Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Echoue encore. Echoue mieux ». Du Beckett tout craché, sans aucun doute, mais dans lequel de ses livres, cela m’échappe encore. Impossible de ne pas y penser en découvrant le très instructif dossier consacré à « Autopsie de l’échec littéraire » sous la direction de Christophe Bertiau et Chanel de Halleux dans COnTEXTES, une revue de sociologie de la littérature consultable en ligne. Passons sur son titre qui suppose le phénomène inactuel quand la chose nous parait intemporelle si l’on en juge par les cris et chuchotements de notre vie littéraire. L’histoire de la littérature […]

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« Je ne vous demande pas votre prix, puisque vous n’avez rien à vendre. Je vais vous faire une offre : je vous donne quelque chose à vendre, et puis je vous l’achète », dit Mr Arkadin. * Les laboratoires où l’on cherche et compte les micro- et nano-particules de plastique dans l’eau, la terre, l’air, et où l’on a le plus grand mal à le faire, parce que les locaux sont eux-mêmes pleins de ces particules. * Ce que nous dit la Langue  Je suis l’éphémère éternelle ; je suis chute bouillonnante, qui pas un instant ne cesse son fracas, immobile en […]

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N° 85 La mauvaise répudiation

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La bonne fortune des néologismes Le mot « complotiste », inventé par les comploteurs. * La Perfide Albion, la Cité des Papes, La Ville Éternelle, la Ville Lumière, la Cité phocéenne, la Capitale des Gaules, L’Empire du Milieu (ou Céleste), le Pays du Soleil Levant, la Ville Rose, la Cité des Doges, l’Enfer Vert, le Toit du Monde, Outre-Rhin, Outre-Quiévrain, le Plat Pays, la Venise du Nord, le Vieux Continent, le Nouveau Monde, Outre-Atlantique, la Grosse Pomme, l’Hexagone, la Botte, Outre-Manche, le Saint-Siège, la Sublime Porte, la Sérénissime, la Belle Province, le Caillou, la Fille aînée de l’Église… Et… le « Continent noir ». […]

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Enfin, « la » grande biographie de Paul Morand (1888-1976) ! Encore que on aurait pu survivre sans elle un certain nombre d’années de plus. Car s’il y a bien un auteur dont l’œuvre nous intéresse davantage que la vie, c’est bien lui. Un cas d’école, un de plus. Rassurez-vous, on ne vous fera pas le coup des deux Morand, le bon et le mauvais- l’affaire Céline a de longue date épuisé le procédé. D’ailleurs, dans son Paul Morand (478 pages, 24 euros Gallimard) qui parait dans quelques jours, Pauline Dreyfus (1969) est bien trop fine mouche pour verser dans ce travers. Sa […]

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On n’assiste pas souvent à une grande leçon de critique littéraire. Celle que nous offre Maurice Nadeau (1911-2013) d’outre-tombe a des relents testamentaires en un temps où la critique journalistique n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut. Elle est d’autant plus percutante qu’il ne s’y donnait pas pour un maitre, n’ayant pas de disciple. Pas le genre à faire la leçon à qui que ce fut. Avec la parution de Soixante ans de journalisme littéraire. Les années “Lettres Nouvelles” (1600 pages, 39 euros, éditions Maurice Nadeau/ Les Lettres nouvelles), qui couvre la période 1952-1965, nous disposons désormais de son ars poetica. […]

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