de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres

Author Archives: Jacques Drillon

N° 128 Bourrage des urnes

Posted on by Jacques Drillon

Ne pas répondre, ne pas regarder ; seulement tourner le dos et partir. * « Concerto pour sonotone de Beethoven » (San-A.) * Nicolas Gombert, qui écrit une déploration sur la mort de Josquin des Prés, qui écrit une déploration sur la mort de Jean Ockeghem, qui écrit une déploration sur la mort de Gilles Binchois. Mais qui […]

N° 127 Fliquesse en pelisse

Posted on by Jacques Drillon

Ce jeune garçon, « orphelin de féminicide » (titre de « Libération »). V’là une expression qu’y faut avoir le courage de l’écrire. * Tricot de peau, tricot de corps, maillot de corps, marcel, débardeur. * Les mots des Autres, de ceux qui, croyant savoir,  jugent d’autant plus vite qu’ils ont moins réfléchi : « nihilisme », « misanthropie », « collapsologie », « cynique », « blasé »… Leur […]

N° 126 Tarte bourdaloue

Posted on by Jacques Drillon

Le bourdalou, ou bourdaloue, récipient mal fixé dans son orthographe, mais tout à fait genré dans son usage : un pot de chambre pour dames. Les sermons du père Bourdaloue étaient passionnants, mais si longs que les dames se munissaient de cet urinal de forme allongée, qu’elles cachaient sous elles pour parer à toute urgence pissatoire. […]

N° 124 « Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents »

Posted on by Jacques Drillon

Louis XIV, espérant détruire le jansénisme en rasant Port-Royal. * (Suite) Les gens qu’on voudrait simplement, complètement, définitivement, abolir. Certes, tuer éteint le futur de la victime ; mais c’est son passé qu’on voudrait annuler, et jusqu’au souvenir qu’on en a. * Marie N’Diaye : « On n’a pas accès au for intérieur de ses lecteurs. » Elle a […]

N° 123 Les femmes et le café

Posted on by Jacques Drillon

« Altiloque » : de style élevé. Mot inconnu de Littré et de tous les autres dictionnaires. « La composition des Alexandrins doibt estre grave, hautaine, & (si fault ainsi parler) altiloque, d’autant qu’ilz sont plus longs que les autres, & sentiroyent la prose, si n’estoyent composez de motz esleus [élus, choisis], graves, & resonnans, & d’une ryme assez […]

N° 121 Des pets de couleur vive

Posted on by Jacques Drillon

Les obsolètes : avoir « beaucoup connu » quelqu’un. * Qui prend du poids s’en veut, voudrait se donner des gifles pour se punir. Bourrelet de remords. * Érik Satie provoquant en duel le directeur de l’Opéra. Comme arme, il choisit l’orthographe. * La prédilection des femmes de ménage pour un objet particulier ou un lieu de la […]

N° 120 La blanchitude de l’huître

Posted on by Jacques Drillon

Les obsolètes : La Marseillaise, à minuit sur France Culture, en fin de programme. Pendant qu’elle sonnait, triomphale et guerrière, on commençait à éteindre les lumières, les techniciens rangeaient leurs affaires, on entendait des bruits de clefs, on se disait au revoir. Après les derniers accords, pom po-pom, tous les potentiomètres étaient mis à zéro, la […]

N° 119 Chaussettes et pivoines

Posted on by Jacques Drillon

À cheval, les mollets pincés par les étrivières. * Les concertos pour flûte, toujours médiocres, joyeux/champêtres/idiots – sauf ceux de Mozart. Les concertos pour clarinette, toujours faibles, bavards/creux/mous – sauf celui de Mozart. Etc. * Personne ne sait Comment font les amateurs de sport pour s’offrir tous les « bouquets » payants, qui leur permettent de regarder […]

N° 117 La relance du téton

Posted on by Jacques Drillon

Le « mépris de classe », qui semble ne s’exercer que dans un sens, du haut vers le bas – en tout cas dans l’esprit de ceux qui emploient cette expression. Faut-il supposer que les classes inférieures n’éprouvent aucun mépris pour les supérieures ? * Sviatoslav Richter, taureau de sexe féminin. * Les obsolètes : les féroces chaisières […]

N° 115 La fin du don, le don de la fin

Posted on by Jacques Drillon

Le retour à l’internat, le dimanche soir. Tout l’après-midi dévasté par la perspective du brouillard, du train, du dortoir… Aucune blague de potache sur les miches de la boulangère n’y remédiait. * Brian de Palma, le cinéaste bling bling. Sympathique, roublard, attendrissant, décevant. * Les obsolètes : dire « on va chez Untel » quand on va au […]

N° 113 Le klaxon du ministre

Posted on by Jacques Drillon

Vous êtes d’humeur joyeuse, joviale, enjouée, et puis vous vous mettez à parler. Curieusement, votre voix est rogue, agressive, brutale, et vous ne pouvez pas la redresser : elle vous échappe. * « Covid » : inclusif·ve. * Les enfants, aux yeux desquels rien n’échappe, le moindre travers, le plus léger tic, le geste le plus innocent. * Projet […]

N° 112 Notez ma conduite

Posted on by Jacques Drillon

Les filles portées sur les pulls trop longs, détendus, et qui cachent leurs mains dans l’extrémité de leurs manches. * Le seul endroit de Paris où les flacons de gel hydroalcoolique soient cadenassés : les couloirs de Radio France. * Les très gros, qui jouissent d’un supplément d’âme. Ils ont en plus ce qu’ils ont en […]

N° 111 #lama

Posted on by Jacques Drillon

On va à l’église, cela se passe à l’église, on retrouve quelqu’un à l’église, mais on se marie en l’église. C’est une préposition d’apparat. * Gravement / grièvement. * Les sales gueules, que le port du masque améliore. * Andràs Schiff : un pianiste sans doctrine particulière, ou plutôt un composé de doctrines différentes qui se […]